La résistible ascension de Benoît H« Grenades lacrymogènes, barricades, incendies, une centaine de blessés tant dans les manifestants que parmi les forces de l’ordre : le mois de mai 1970 aura eu sa journée chaude mercredi au quartier Latin. » (82)

By JACQUES BERTHOMEAU

Benoît notait tout sur son petit carnet.

Le 10 janvier 1970, des militants de l’organisation maoïste Vive la révolution accompagnés d’intellectuels – Marguerite Duras, Jean-Paul Sartre, Jean Genêt, Pierre Vidal-Naquet et Maurice Clavel – occupent le siège du CNPF, rue Pierre 1er de Serbie (Confédération nationale du patronat français) à Paris pour protester contre la mort de cinq travailleurs africains, asphyxiés dans un foyer d’hébergement d’Aubervilliers. L’action se déroule le jour de leurs obsèques. Près de trois cents personnes sont présentes. Depuis le balcon de l’organisation patronale, Roland Castro harangua la foule. Il fut arrêté, tenta de s’échapper du car …read more