Covid-19 : les professionnels du vin réclament leur “vaccination prioritaire”

L’union des œnologues de France a réclamé mardi dans un communiqué « une vaccination prioritaire » pour les professionnels du vin, « particulièrement impactés » dans leur métier par la perte de goût ou d’odorat causée par le Covid-19.

Cette demande fait écho à la promesse faite mardi par le président Emmanuel Macron d’accélérer encore la vaccination, en l’élargissant notamment aux enseignants à partir d’avril. « Les professions de santé, de l’éducation et toute la fameuse ‘première ligne’, méritent une vaccination prioritaire, mais nous pensons que les métiers de la dégustation, avant tout les œnologues et les sommeliers, sont particulièrement impactés dans leur activité professionnelle, par l’anosmie (perte d’odorat) et l’agueusie (perte de goût) », a déclaré Didier Fages, président de l’Union des œnologues de France.

« La Covid-19 induit pour les œnologues et les sommeliers le risque de ne plus pouvoir exercer leur métier. La vaccination est la seule action préventive possible », a-t-il ajouté, en demandant une « attention particulière » vis-à-vis de ces professions.

L’Union des œnologues de France souligne que son étude inédite menée à l’été 2020 sur 2.625 professionnels du vin dans 37 pays dont la France, a livré des « résultats accablants » : près de 38% des professionnels du vin ayant perdu le goût ou l’odorat à cause du Covid-19 déclaraient avoir été handicapés pour exercer leur métier.

Parmi les professionnels infectés par le Covid-19 (soit 2,7% des personnes interrogées), 68% avaient perdu l’odorat et 56% ont souffert de troubles du goût. Lors de la présentation de cette enquête, le 10 mars, l’Union a préconisé notamment la reconnaissance de l’anosmie et l’agueusie comme maladies invalidantes et la « vaccination prioritaire des professionnels du vin ».

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Belles pépites en blanc dans le “Top Vin” de l’Entre-deux-Mers

Ce lundi, le Syndicat de l’appellation bordelaise organisait, en comité réduit adapté au contexte sanitaire actuel, la 15e édition de sa compétition annuelle vouée à distinguer les vingt meilleurs blancs de l’AOC, toujours à des rapports qualité-prix imbattables. Palmarès.

En attendant la sortie des premiers vins rouges sous AOC Entre-deux-Mers, ce sont hier ses vins blancs secs, véritables emblèmes de ce terroir bordelais, qui étaient à l’honneur à la Maison des Vins, à la Sauve Majeure. A chaque millésime de la compétition organisée par le Syndicat, des centaines de vins de propriétés, caves coopératives et maisons de négoce, tentent leur chance, pour espérer figurer parmi les lauréats. Parmi 56 vins en lice en 2021, les jurys constitués pour la première fois de futurs professionnels du monde du vin, étudiants en Master « Wines and Spirits Management » de l’école Vatel de Bordeaux et élèves sommeliers du Campus de Bordeaux Lac, ont distingué à l’aveugle vingt finalistes composant le justement nommé « Top Vin ». Dans la catégorie « cuvées classiques » sur le millésime 2020, le grand vainqueur est le château Landereau, suivi des châteaux Haut-Rian et Sainte-Marie Vieilles Vignes. Dans la catégorie « élevé en barriques », c’est le château de l’Hoste Blanc Vieilles Vignes qui l’emporte, avec son millésime 2019 (palmarès intégral en fin d’article).

Ambassadeurs pour 2021

Ces vingt cuvées, aussi variées que les personnalités de leurs créateurs, aux excellents rapports qualité-prix (4,60 à 11 €), se feront durant un an les ambassadrices de cette vaste appellation, qui couvre 1700 hectares et se revendique très investie environnementalement, avec 94% de ses surfaces engagées. Elles seront notamment utilisées lors d’actions de communication du Syndicat Viticole de l’AOC, telles que l’emblématique « Cabanes en Fêtes », mariant chaque année en décembre sur le port ostréicole d’Andernos-les-Bains, huîtres du Bassin d’Arcachon et vins de l’Entre-deux-Mers.

Palmarès 2021

Lauréats catégorie « cuvées classiques » sur le millésime 2020
Château Landereau – Bruno Baylet 33670 SADIRAC
Prix départ propriété : 7.20€
Château Haut Rian – Pauline Lapierre 33410 RIONS
Prix départ propriété : 5.60€
Château Sainte Marie – Cuvée Vieilles Vignes – Stéphane DUPUCH 33760 TARGON
Prix départ propriété : 7.00€

Lauréat Catégorie « vin élevé en barriques » millésime 2019
Château de L’Hoste Blanc – Vieilles Vignes – Bruno BAYLET 33670 SADIRAC
Prix départ propriété : 10.00€

Les autres finalistes
AJISAÏ Château Landereau – Première Préssée – Bruno Baylet 33670 SADIRAC –
Prix départ propriété : 11.00€
Château Les Arromans – Joël DUFFAU 33420 MOULON
Prix départ propriété : 6.00€
Château de l’Aubrade – Jean Christophe Lobre 33580 RIMONS
Prix départ propriété : 6.00€
Château Darzac – Alain Barthe 33420 NAUJAN ET POSTIAC
Prix départ propriété : 6.00€
Château Ferran – Saint Pierre Tradition – A et B FERRAN 33760 ST PIERRE DE BAT –
Prix départ propriété : 9.00€
Château La Freynelle – Scea vignobles Véronique BARTHE 33420 DAIGNAC
Prix départ propriété : 9.00€
Château Haut Domingue – Vignobles ACKER 33760 ARBIS
Prix départ propriété : 9.00€
Château Haut Garriga – EARL Vignobles BARREAU 33420 GREZILLAC
Prix départ propriété : 4.60€
Château Grand Jean – Sophie DULON 33760 SOULIGNAC
Prix départ propriété : 6.80€
Château Lagrange – SCEA Vignobles LACOSTE 33550 CAPIAN
Prix départ propriété : 7.50€
Château La Lande de Taleyran – EARL Vignobles BURLIGA 33750 BEYCHAC et CAILLAU –
Prix départ propriété : 6.80€
Château Marjosse – Pierre LURTON 33420 TIZAC DE CURTON
Prix départ propriété : 7.20€
Château La Mothe du Barry – Cuvée French Kiss – Joël DUFFAU 33420 MOULON
Prix départ propriété : 6.00€
Château Moulin de Launay – C&B GREFFIER 33790 SOUSSAC
Prix départ propriété : 6.00€
Château Vermont Prestige – Elisabeth et David LABAT 33760 TARGON
Prix départ propriété : 7.50€
Château Vignol – Dominique DOUBLET 33750 ST QUENTIN DE BARON
Prix départ propriété : 6.90€

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Prix PFV : 100 000 euros pour la Maison Bernard, exceptionnel luthier belge

Après de longues délibérations, le grand gagnant du prix Primum Familiae Vini (PFV) 2021 vient d’être annoncé. Et c’est l’un des ateliers de lutherie les plus exceptionnels au monde qui sort grand gagnant, avec à la clé la concrétisation prochaine de très beaux projets autour de la transmission.

Dans un univers sans cesse en mouvement, où toute nouveauté est immédiatement balayée par une autre qui prend inexorablement sa place, les 12 domaines viticoles prestigieux qui composent l’association PFV ont souhaité célébrer la tradition familiale et la transmission comme repères fondamentaux pour l’avenir. Ces augustes maisons familiales ont toutes un passé prestigieux, remontant jusqu’au XIVème siècle. Elles ont en elles la force conjuguée de générations de passionnés qui ont insufflé leur enthousiasme et leur amour du beau geste, année après année, décennie après décennie. Et elles l’ont inscrit comme devise : « La famille, c’est la durabilité ». Cette conviction n’est pas qu’une pure incantation. Elle s’anime d’une volonté de faire partager ce creuset unique d’expériences à d’autres structures, elles aussi familiales. D’où ce prix créé en 2020, doté de 100.000 euros, qui a suscité beaucoup d’intérêt. Parmi tous les dossiers reçus et étudiés, et après délibération entre les 12 familles de PFV, c’est finalement le plus ancien atelier de lutherie d’Europe, Maison Bernard, qui a été désigné aujourd’hui comme lauréat. Une entreprise fondée en 1868, installée à Bruxelles, spécialisée dans la restauration d’instruments à cordes anciens ainsi que dans la production de nouveaux instruments haut-de-gamme.

Un livre d’art enfin publié et un processus d’apprentissage conforté

A la tête de cet atelier mondialement connu, l’on trouve Jan Strick. Depuis plus de 40 ans, il perfectionne des gestes hérités d’une tradition séculaire. Passionné par les sublimes violons, alti et autres violoncelles flamands, italiens ou bien encore français des siècles passés, il travaille depuis près de 30 ans à un superbe ouvrage visant à mettre en lumière ce patrimoine unique. Et plus particulièrement sur les luthiers flamands des XVIIème et XVIIIème siècles. « Grâce à ce prix, je vais enfin pouvoir publier ce livre, ce serait un beau cadeau ». Mais Jan n’en oublie pas son fils Matthijs avec lequel il travaille. Bien que doué de grandes qualités, celui-ci doit encore parfaire son apprentissage auprès de grandes maisons de lutherie et de spécialistes d’instruments anciens dans le monde entier. « J’ai déjà envoyé Matthijs en France, en Italie, aux Etats-Unis pour parfaire ses connaissances. […] Grâce à ce prix, mon fils va pouvoir retourner à Chicago chez l’un des principaux vendeurs de violons d’exception ainsi qu’à Boston dans l’un des meilleurs ateliers de restauration au monde. L’avenir de mon affaire est entre les mains de mon fils » confie Jan. Et à entendre Matthjis parler de l’amour qu’il met dans chacun de ses gestes, de sa fierté à aider et transmettre son savoir par le biais d’associations comme « Luthiers sans frontières », la pérennité de la Maison Bernard semble assurée pour de longues années. Ajoutez à cela une future rencontre entre les Strick père et fils et les membres de PFV qui s’annonce enrichissante pour toutes les parties. Et vous obtenez l’essence de ce prix unique né dans l’univers du vin et œuvrant plus généralement pour le monde de l’artisanat de noble tradition.

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Réseau parisien de recel de grands crus : six interpellations

Six personnes d’origine chinoise ont été interpellées la semaine dernière en région parisienne, lors du démantèlement d’un réseau de recel de grands crus, qui a permis la saisie d’un millier de bouteilles, d’une valeur d’environ 200.000 euros, a annoncé la gendarmerie lundi.

Mardi dernier, une importante opération impliquant une centaine de gendarmes a abouti aux interpellations, et à des perquisitions dans 15 lieux, à Paris et dans sa grande couronne, dont des commerces et restaurants de la communauté asiatique, ainsi que dans une propriété viticole du Libournais (Gironde), a précisé la gendarmerie dans un communiqué.

Lors de l’opération, 1.070 bouteilles volées ou d’origine douteuse ont été saisies, de très grands crus (Petrus, Château Yquem, Romanée-Conti, Rothschild, Cheval blanc, magnum Angelus…), d’une valeur totale d’environ 200.000 euros, ainsi que plus de 118.000 euros en espèce. « Incidemment », 180.000 masques anti-Covid non-homologués ont été saisis, précise la gendarmerie.

A l’issue des gardes à vue, cinq personnes, Chinois d’origine, naturalisés pour certains, ont été mises en examen vendredi pour recel en bande organisée, vol en bande organisée, blanchiment aggravé, association de malfaiteurs. Elles ont été placées sous contrôle judiciaire, avec interdiction de sortie du territoire et versement d’une caution. Une sixième a été laissée libre.

L’opération est l’aboutissement d’une enquête de plusieurs mois, et le prolongement d’un coup de filet conjoint police-gendarmerie en décembre, principalement en Gironde et Dordogne, qui avait abouti à la mise en examen de 14 personnes et l’incarcération de sept d’entre elles.

L’enquête a ensuite permis d’identifier une filière de recel, avec des commerçants et restaurateurs qui écoulaient les bouteilles en restaurants (avant leur fermeture liée au Covid), auprès de particuliers, ou à l’exportation. Certains avaient investi dans une propriété viticole en Gironde, à la gestion de laquelle deux des suspects étaient associés, a précisé à l’AFP le colonel Jean-Baptiste Félicité, commandant la section de recherche de Bordeaux.

A la genèse de cette affaire, une série de vols dans des entrepôts et chez des négociants sur la métropole bordelaise à l’automne 2019, portant sur un préjudice de plus de 5 millions d’euros. Police et gendarmerie avaient été co-saisies par un juge d’instruction bordelais en 2020.

Une autre opération, de police cette fois, a abouti en janvier aux interpellations et mises en examen de sept personnes, dont un ressortissant Chinois, négociant, après un vol de grand crus pour 800.000 euros de butin en septembre 2020 sur l’agglomération bordelaise. Selon les services d’enquête, le vol de grands crus y est un phénomène prégnant, avec des préjudices qui deviennent plus importants.

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