Le groupe Lavorel investit dans un deuxième domaine en Beaujolais

L’investissement des Lyonnais en Beaujolais continue sur sa lancée. Jean-Claude Lavorel vient d’acquérir le Domaine Lafond, en appellation Brouilly, Côte-de-Brouilly, Régnié et Beaujolais, situé à quelques encablures du Château des Ravatys, acquis par le groupe l’année dernière. Six questions à Jean-Claude Lavorel.

Un an après l’acquisition du Château des Ravatys, vous devenez propriétaire du domaine Lafond. Pourquoi et comment cela s’est-il fait ?

Cela s’est fait naturellement. J’ai été prévenu que le domaine Lafond était prêt à vendre, nous nous sommes rencontrés, nous avons bien accroché. Et en interne, nous nous sommes dit, pourquoi ne pas augmenter notre surface de vigne et notre capacité d’action en Beaujolais (et par là-même notre chiffre d’affaires) ? Nous avons donc acheté les vignes, les installations, et le fils de l’ancien propriétaire reste sur l’exploitation en tant que salarié. Nous avons fait cause commune pour les vendanges 2021, et pour la suite nous reprenons l’exploitation, mais pas le stock.

Avec cette deuxième acquisition en Beaujolais, quelle est votre stratégie dans le domaine viticole et dans cette région ?

Nous n’avons pas de stratégie prédéfinie. La stratégie, ça se fait aussi en fonction des opportunités. Nous n’étions pas spécialement en recherche, mais c’est vrai que nous ne sommes pas du genre fermé [rires]. Là, le domaine s’est présenté, le feeling a suivi, et voilà. Les confinements ont été l’occasion de prendre du recul et du temps, avec la fermeture de nos hôtels et restaurants. Nous avons pu nous glisser pleinement dans le costume de vigneron et nous concentrer sur les actions que nous souhaitions entreprendre dans ce domaine. Nous avons travaillé sur le référencement de nos vins, et notre envie de réveiller la belle endormie s’est vraiment confirmée.

Avez-vous des projets particuliers pour ce nouveau domaine ?

Pour l’heure, nous n’avons pas de feuille de route définie. L’acquisition de ce domaine proche des Ravatys est l’occasion d’agrandir le chai et de mutualiser pour les deux exploitations. Notre nouvelle responsable d’exploitation arrivée cet été aux Ravatys, Aurélie Revermont (précédemment maître de chai au Château du Chatelard) va s’occuper des deux.

Quel bilan dressez-vous de cette première année au Château des Ravatys ?

J’en suis très content. La qualité des vins est très bonne, et l’expertise d’Aurélie devrait nous faire encore monter en gamme. Un tiers de la surface a été convertie en bio en 2021, nous poursuivons, et devrions donc avoir une conversion totale en 2024. Nous allons également développer un grand potager. Le réceptif, qui est à la base notre spécialité (le groupe Lavorel détient une branche hôtelière, « Lavorel Hôtels », notamment propriétaire des Suites de la Potinières à Courchecel, ndlr), nous a pleinement satisfait et fonctionne très bien.

Est-ce que le Beaujolais vous aurait autant attiré si ce n’était pas un vignoble en pleine mutation et riche de défis ?

C’est toujours intéressant de racheter quelque chose d’existant, puis d’y faire des travaux, de le remodeler en fonction de sa vision et d’apposer son empreinte. Et cette région mérite d’être revalorisée, on y fait des vins incroyables, par exemple j’adore les vins du Château de Poncié à Fleurie, ce sont des vins de fou. Avec le Château de Bagnols (Relais & Châteaux situé dans le Beaujolais des pierres dorées, acquis par Lavorel Hôtel en 2012, ndlr), j’ai appris à connaître et mieux comprendre la région.

Quelles sont vos ambitions ou votre vision pour le vignoble du Beaujolais ?

J’ai été élu président de l’office du tourisme du Beaujolais, « Destination Beaujolais ». Ma vision est simple : que l’on redonne ses lettres de noblesse à cette région. Et il y a encore du travail, cela arrive trop souvent que lorsque je fais déguster une cuvée de Beaujolais, les gens tirent la trogne. Je ne suis pas contre le Beaujolais Nouveau, mais il faudrait vraiment qu’il revienne à une place anecdotique et propre à certains marchés. Nous n’allons d’ailleurs pas poursuivre sa production au domaine Lafond. Je pense vraiment qu’il y a un coup à jouer ici. Le réchauffement climatique va changer le profil des vins, il y a des châteaux magnifiques, ça n’est pas réserver au Bordelais ou à la Bourgogne ! Il faudrait qu’on parle de tout ça notamment avec Jean-Loup Rogé (propriétaire du Château de Poncié) et Christophe Gruy (propriétaire du Château de la Chaize) : tous les ingrédients sont réunis pour monter en gamme sur les vins, l’oenotourisme.

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Perrier-Jouët 1874 : une enchère historique chez Christie’s

Les 2 et 3 décembre, lors d’une vente exceptionnelle de la Maison Perrier-Jouët chez Christie’s à Londres une bouteille de 1874 sera mise aux enchères. Ce flacon nous raconte une histoire, bien connue grâce à un livre rédigé en 1905 par André Louis Simon, celle des tout premiers champagnes secs en Angleterre, et celle de la première mode des vintages, deux phénomènes intimement liés.

Dans les années 1860, avant l’avènement des champagnes secs, les champagnes millésimés ne suscitaient guère d’engouement et leur prix n’était pas beaucoup plus élevé que les non vintages. Et pour cause, écrivait le gastronome André Louis Simon en 1905, « ces vins (millésimés) en raison de leur douceur ne s’amélioraient pas en étant gardés de nombreuses années et leur valeur ne pouvait donc s’accroître au fil du temps« . Ainsi, « Le Mumm 1842 était vendu 62 shillings (la douzaine) en 1855 » alors que le tarif d’un lot identique de non vintages se situait aux alentours d’une cinquantaine de shillings.

La véritable histoire des champagnes secs et des vintages commence en réalité en 1848 lorsque M. Burne, un marchand de vins londonien, goûte à Epernay, chez Perrier-Jouët, le millésime 1846 avant qu’il ne soit dosé. Séduit par cette expérience, il demande à Charles Perrier la possibilité d’en importer en Angleterre. Le négociant tente de l’en dissuader : les Anglais ont acquis un certain goût pour les champagnes doux et le changement serait trop brutal. Mais Burne s’entête. Il en vend quelques bouteilles à un club de militaires très connu. « Ces Messieurs le trouvèrent si horriblement sec, que le marchand entreprenant eut l’humiliation de devoir reprendre ses vins et les remplacer par des champagnes plus doux« .

L’expérience ne suffit cependant pas à décourager cette « poignée de marchands de vins éclairés, impatients d’éduquer leurs consommateurs à boire les vins de la Marne dans un état naturel« . Simplement, sur les conseils des maisons, ils procèderont progressivement en baissant petit à petit les dosages. Ainsi, les premiers champagnes secs appréciés, tel que le « Very Dry de Bollinger 1865 », conservent des dosages assez conséquents. La nouvelle mode gagne d’abord Londres, portée par des maisons comme Pommery. En province, le mouvement est plus tardif. Le Ayala Very Dry très en vogue à Oxford grâce au Bullingdon Club où le prince de Galles aime retrouver de manière informelle ses anciens camarades de collège, jouera un rôle majeur.

Photo: Maison Perrier-Jouët

1874 : une année mûre qui consacra la mode des champagnes secs

C’est à partir de la commercialisation du millésime 1874 que la mode du champagne sec se généralise définitivement. L’année offre une maturité inhabituelle dans cette région septentrionale : l’été a été si chaud que les vins ont tous une légère teinte rosée ce qui lancera la mode du « slightly pink ». Nul besoin donc d’un dosage important pour corriger le tir. Certaines maisons vont même au-delà du dry en proposant des champagnes natures. Le millésime 1874 acquiert de ce fait une réputation considérable, peut-être même un peu excessive… La Wine Trade Review indique dans son numéro du 15 avril 1882 : « sans remettre en cause ses qualités indubitables, sa renommée n’aurait jamais été si forte s’il n’avait pas été encadré par d’aussi mauvaises années« .  

Toujours est-il que dans les ventes aux enchères de Christie’s, les prix battent tous les records. En 1887, un lot de douze magnums de Perrier-Jouët 1874 atteint la somme exorbitante de 800 shillings. Ce prix restera inégalé jusqu’aux années 1960. Dans cette compétition entre grandes marques, il est vrai que Perrier-Jouët caracolait déjà en tête depuis un certain temps. En 1875, par exemple, pour le millésime 1865, la marque avait déjà obtenu la première place avec un score de 111 shillings les douze bouteilles, juste devant Louis Roeder et Piper…

On ne négligera pas le rôle joué par certaines élites très « bling bling », avides de spéculation ou de reconnaissance sociale : des « courtiers joueurs et des aristocrates téméraires rivalisaient entre eux pour faire monter les enchères à des prix ridicules pour le seul plaisir de se faire remarquer. Ils payaient souvent certaines marques de champagne, deux, voire trois fois le prix auquel ils auraient pu acheter ce même vin chez leur marchand. » Une mode qui passera, puisque dans les années 1900, toujours selon le même auteur, ces enchères ne sont plus fréquentées que par les marchands de vins les plus importants, qui, naturellement, n’ont pas intérêt à faire grimper les prix.

Enfin, c’est à partir de cette période, face à la multiplication des fraudes, que la pratique consistant à mentionner le millésime sur les étiquettes et à l’intérieur du bouchon a commencé à se généraliser dans les maisons. Selon André Simon, Perrier-Jouët aurait été une des premières marques à user de ce procédé.

L’engouement pour le millésime 1874 dura particulièrement longtemps. En 1898, la cuvée 1874 de Perrier-Jouët se vendait encore au prix de 275 shillings la douzaine de bouteilles. Autant André Simon reconnaît les vertus des vieux vintages, autant il déplore que le millésime 1874 ait continué de cette manière à exercer une fascination bien après le moment de son apogée en termes gustatif. Au bout de 26 ans, il avait selon lui acquis un « goût lourd de cerise loin d’être agréable« . L’auteur se réjouit que cet emballement pour les très vieux champagnes ait fini par passer et conclut : « Le public commence à réaliser qu’il faut apprécier le champagne comme les femmes, selon leur maturité et non selon leur âge ; les vins de 1898, 1899 et 1900 se boivent maintenant librement et sont préférés par beaucoup au 1889 qui devient trop vieux« .

Sur ce point, André Simon s’est peut-être trompé. On déguste toujours aussi volontiers les très vieux champagnes, même si leur complexité nécessite d’être assez averti. Ils sont porteurs d’une émotion intense, celle de revivre un passé lointain et de communier l’espace d’un instant avec nos ancêtres. A ce titre, la nouvelle vente du 1874 ce 3 décembre, dont le lot comprend un séjour à la Maison Belle Epoque, pourrait susciter de nouveaux records. Quant à ceux qui préfèrent des champagnes plus jeunes, dans la vente de Christie’s figurent aussi des millésimes plus récents. Le plus jeune est un Belle Epoque rosé 2006. Terre de vins a eu l’occasion de déguster quelques-unes de ces cuvées : on ne peut que saluer la constance du style de la maison, toujours perceptible malgré l’œuvre du temps, avec des notes florales, d’une délicatesse et d’une fraîcheur infinies.

www.perrier-jouët.com

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Hospices de Beaune 2021 : résultats complets et réactions

hospices-de-beaune-2021

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Dimanche 21 novembre, la 161e vente aux enchères des Hospices de Beaune s’est déroulée dans une salle chauffée à blanc, les batailles d’enchères menant à une envolée des prix. Les résultats définitifs donnent le tournis, les réaction sont unanimes.

Des résultats que même les plus fins connaisseurs n’avaient osé imaginer. La vente des Hospices de Beaune, édition 2021, a fait tomber les records uns à uns, devant 700 acheteurs médusés, ce dimanche 21 novembre sous les halles de Beaune. Bien sûr, le coup de marteau à 800 000 euros pour la pièce de charité marquera longtemps les esprits. Mais au-delà, c’est l’ensemble de cette vente qui a déjoué les pronostics, toutes cuvées confondues.

248 200 euros le fût de Bâtard-Montrachet

L’hôpital-vigneron, en collaboration avec la maison d’enchères américaine Sotheby’s, proposait au catalogue l’un des plus petits millésimes de son histoire. Et pourtant : le résultat total atteint 12,6 millions d’euros, frais inclus. En 2020, cette somme s’élevait à 14,3 millions d’euros… pour pratiquement deux fois plus de vin.

C’est donc, logiquement, le prix moyen de la pièce (fût de 228 litres) qui s’envole cette année : il s’établit à 34 980 €, contre 21 667€ en 2020. Soit un bond de plus de 60 %. Un succès plus particulièrement marqué pour les blancs, vendus 115 % plus chers par rapport à 2020. À ce titre, l’exemple du Bâtard-Montrachet grand cru est plus que parlant : les deux pièces proposées ce dimanche ont chacune doublé leur estimation haute, se vendant à 248 200 € et 221 400 €.

Les réactions

François Poher, Directeur et Président du Directoire des Hospices Civils de Beaune : « Nous sommes fiers d’avoir contribué à porter si haut la cause des droits de la femme, à la santé et à l’égalité. Le résultat de la vente dépasse nos espérances. Notre responsabilité est immense afin de réaliser un nouvel hôpital sûr et exemplaire.« 

Albéric Bichot, premier acheteur de la vente en valeur: « Avec mes collaborateurs et mes clients, on sentait bien que les prix allaient monter, mais pas à ce point-là. Nous avons perdu quelques clients, ces prix dépassaient totalement leur budget. Mais c’est formidable pour l’hôpital de Beaune. Chapeau aux Hospices, c’est une reconnaissance évidente du travail de Ludivine Griveau [régisseuse du domaine des Hospices, ndlr] malgré les conditions difficiles du millésime. Bravo aussi à Sotheby’s, qui a relevé le défi avec brio. Et à Pio Marmaï, quelle émotion! On me demande si j’ai été déçu de ne pas remporter la pièce des présidents…c’est tout le contraire ! Le but était de faire monter l’enchère le plus possible, pour cette cause, pour les associations. Après la bataille, j’ai félicité l’acheteur, que je ne connaissais pas. J’espère qu’il va continuer et revenir l’année prochaine.« 

Mario Tavella, Président, Sotheby’s France, Chairman Sotheby’s Europe : « Ce fut un honneur et un plaisir absolu pour nous de travailler avec les Hospices de Beaune, une institution qui produit du vin et fournit des soins à sa communauté depuis des centaines d’années. Nous sommes ravis que les fonds aillent à des causes aussi importantes, et avons hâte de revenir à Beaune l’année prochaine. »

Jamie Ritchie, Directeur Monde, Sotheby’s Wine : « Cette vente historique a été une collaboration incroyablement enrichissante entre Sotheby’s France, notre équipe mondiale des Vins, l’équipe des Hospices de Beaune, avec le soutien de tous les négociants et particuliers qui ont participé. Bien qu’il s’agisse du plus petit nombre de lots proposés depuis plus de quarante ans, les résultats obtenus ont été bien au-delà de nos espérances, avec seulement 362 lots réalisant une augmentation moyenne de 85 % par cuvée. La demande de vins de Bourgogne est en constante augmentation, ce qui, combiné à la qualité exceptionnelle des vins produits par Ludivine Griveau et son équipe, et à la petite taille du millésime, a conduit à des enchères passionnées.« 

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Ruinart sommeliers challenge : une affaire de femmes

Trois éditions et trois victoires pour des sommelières ! Ce lundi 22 novembre, à Reims, c’est la Japonaise Seika Hosokawa, en poste à Paris, qui a inscrit son nom au palmarès.

Le jury présidé par Hervé Bizeul (vigneron en Roussillon et ancien sommelier) et composé de Ann Long (lauréate de l’épreuve en 2019) et Louise Bryden (œnologue Ruinart) a été conquis par la copie rendue par Seika Hosokawa. Copie, parce que le Ruinart sommeliers challenge n’est constitué que d’un seul atelier écrit. En l’occurrence, ce lundi 22 novembre à Reims, un commentaire de dégustation inspiré de l’esprit WSET de quatre vins effervescents.

Lorsque débutait le challenge, les douze candidats n’avaient qu’une certitude, aucun ne serait issu des célèbres crayères qui s’étendent sur des kilomètres à 40 mètres au-dessous du sol de la maison fondée en 1729. Une seule consigne aussi, les deux premiers commentaires devaient être rédigés en français et les deux suivants en anglais. Un bilinguisme destiné à tester la capacité des participants à s’exprimer dans une autre langue et donc à pouvoir communiquer avec les vainqueurs issus d’une douzaine d’autres pays. Car l’été prochain, tous se retrouveront en Champagne le temps d’une intense semaine de visites, de dégustations et donc d’échanges.

Mais avant de se projeter sur ce rendez-vous, il fallait donc analyser, justifier, proposer des accords mets-vins et, à la fin, tenter d’identifier quels vins les organisateurs avaient sélectionné. Tous étaient issus de Champagne. Dans l’ordre il s’agissait des cuvées Le Mont-Aigu 2013 (champagne Guiborat, 100% chardonnay de Chouilly), La côte à bras 2008 (champagne Joseph Perrier, 100% pinot noir de Cumière), Grand cellier d’or 2015 (champagne Vilmart, 80% chardonnay et 20% pinot noir de Rilly-la-Montagne), et enfin Rue des noyers 2015 (champagne Benoît Déhu, 100% pinot meunier de Fossoy).

Seika Hosokawa, sommelière japonaise du restaurant Le Jules Verne à Paris, s’est donc montrée la plus perspicace et la plus inspirée par ces quatre vins. Elle confirme au passage que ce challenge est, depuis sa création en France, exclusivement une affaire de femmes. Chloé Laroche (Hôtel Bristol) et Bruno Scavo (sommelier indépendant) figurent à ses côtés sur le podium.

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Bourgogne : 12 majors récompensés au titre du Tastevinage 2021

Photo DR Confrérie des Chevaliers du Tastevin (1)

Photo DR Confrérie des Chevaliers du Tastevin (1)

Le concours viticole organisé par la Confrérie des Chevaliers du Tastevin distingue chaque année 12 vins sur plus de 1000 échantillons reçus. Les lauréats ont été dévoilés jeudi 18 décembre au château du Clos de Vougeot.

C’est le plus ancien concours viticole de Bourgogne, dont la notoriété va croissante depuis 1950.  Une dégustation effectuée à l’aveugle par des spécialistes de la région (vignerons, sommeliers, journalistes…) au château du Clos de Vougeot. Leur mission : ne sélectionner que les vins les plus typiques de leur appellation, ceux qu’ils « seraient heureux de posséder dans leur cave et fiers d’offrir à des amis« . Le Tastevinage récompense chaque année environ 300 vins de grande Bourgogne sur plus de 1000 dégustés.

Sur ces cuvées labellisées, se distinguent les « majors » : les vins qui ont fait l’unanimité du jury. Seuls une douzaine d’échantillons ont droit à cette distinction chaque année. La liste des lauréats du concours 2021 a été dévoilée jeudi 18 décembre, au château du Clos de Vougeot :

Crémant de bourgogne

– Louis Chavy / La Compagnie des Vins d’Autrefois- Blanc brut

Blancs

– Domaine Chêne – mâcon la roche-vineuse 2020, cuvée prestige

– Maison Moillard – bourgogne 2019, chardonnay premium

– Domaine Guy Robin – chablis 2019 vieilles vignes, cuvée Marie-Ange

– Maison Patriarche père & fils – monthélie 2019

– Domaine Stéphane Aladame – montagny 1er cru 2019, sélection vieilles vignes

– Domaine Albert Grivault – meursault 2018, clos du murger

Rouges

– Domaine du Château du Val de Mercy, bourgogne coulanges-la-vineuse 2018

– Domaine Cornu – savigny-lès-beaune 2019

– Domaine Belleville – mercurey 2017 rouge champ roin

– Domaine Manuel Olivier – vosne-romanée 2019

– Domaine Mongeard-Mugneret – grands-échezeaux grand cru 2018

Les vins seront désormais reconnaissables par leur macaron Tastevinage apposé sur la bouteille :

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[Bordeaux Tasting J-18] A la rencontre des winemakers iconiques bordelais

Pour célébrer les dix ans de Bordeaux Tasting, les samedi 11 et dimanche 12 décembre à Bordeaux, Terre de Vins crée un espace Winemakers dans la Cour du musée des douanes. Les visiteurs pourront rencontrer quatre consultants emblématiques et leurs équipes, et découvrir les pépites qu’ils ont sélectionnées parmi les domaines qu’ils conseillent.

Stéphane DerenoncourtDerenoncourt Consultants

« Nous nous sommes attachés à composer une sélection diversifiée, à travers cinq propriétés emblématiques de leur terroir et de notre conseil à et hors Bordeaux. Nous avons retenu trois millésimes par domaine, pour expliquer en quoi consiste notre métier de consultant à travers l’évolution des vins et de la propriété dans le temps.

  • Domaine de l’A Castillon – Côtes de Bordeaux – Millésimes 2011, 2015 et 2017
  • Château Le Pin Beausoleil – Bordeaux Supérieur (en conseil depuis 1998) – Millésimes 2014, 2016 et 2018
  • Château Paveil de Luze – Margaux (en conseil depuis 2010) – Millésimes 2010, 2014 et 2016
  • Villa Baulieu blanc (en conseil depuis 2010)– Millésimes 2011, 2016 et 2017
  • Château de Minière – Bourgueil (en conseil depuis 2015)- Vignes Centenaires 2015, 2017 et 2018″

Julien ViaudLaboratoire Rolland & Associés

« A travers des pépites en dehors de la classification des crus classés de Bordeaux, nous souhaitons mettre en lumière des vignerons qui sortent des sentiers battus. Je veux  montrer la capacité de Bordeaux à innover à travers des vins que les dégustateurs qui viendront à notre rencontre ne connaîtront pas encore forcément.

  • Nous proposerons la découverte de château Reignac, bordeaux supérieur dynamique et novateur qui a l’habitude de casses les codes.
  • Sur le plateau argilo-calcaire de la commune de Sadirac, dominant la Garonne, château Pabus sort du lot avec ses magnifiques cabernets francs, et son assemblage merlot-cabernet franc.
  • A Bergerac, nous ferons découvrir le château Saint-Cernin, domaine localisé sur le plateau d’Issigeac aux terroirs argilo-calcaires rappelant Saint-Emilion et proposant un assemblage merlot-cabernet sauvignon.
  • En Puisseguin Saint-Emilion, au château Clarisse, Didier et Olivia Le Calvez travaillent en bio et biodynamie, pour proposer un très bel assemblage rouge, à égalité de merlot et cabernet franc, né sur le plateau calcaire.
  • A Pauillac, le château Pauilac est détenu par la famille Peyronie, également à la tête du château famille Fonbadet. Ses cinq hectares de terroirs de très haut-niveau  sont enclavés entre des grands noms comme Lafite-Rothschild, Pontet-Canet ou Pédesclaux. Son vin est un assemblage à 85 % de cabernet sauvignon et 15 % de merlot. »

Hubert de Boüard – Hubert de Boüard Consulting

« Nous proposerons sur cet espace la dégustation de vins hors Bordeaux, puisqu’en tant que consultants, nous avons de longue date une activité ailleurs en France et à l’étranger. Nous allons faire découvrir des propriétés avec lesquelles nous avons des liens étroits, tant sur le plan des relations humaines et affectives que techniques, car nous croyons  beaucoup au potentiel de ces régions.

  • Afrique du Sud : je consulte pour le prestigieux vignoble de Constance depuis vingt ans, j’ai une vraie histoire avec ce pays dont je me sens très proche.
  • Portugal : Manoel D.Poças Junior est une propriété détenue par des Portugais dans le Douro, région porteuse de grands espoirs pour les vins rouges secs avec ses cépages autochtones.
  • Liban : je consulte dans ce pays depuis 1996. Nous ferons découvrir Ixsir, un vin blanc et un vin rouge issus d’un vignoble planté à 1800 mètres d’altitude, ce qui en fait le plus haut d’Europe. Nous voulons positionner ce vin parmi l’élite libanaise.
  • Espagne : Ribera del Duero, nous ferons découvrir la cuvée Lucia de Francisco Barona, un vignoble monté par un ancien stagiaire qui a fait armes aux châteaux Angélus et La Fleur de Boüard. Il ne produit que du rouge.
  • France : à Bergerac, nous ferons déguster château Thénac en blanc et rouge. »

Antoine MédevilleLaboratoire Œnoconseil 

« Nous avons choisi des domaines qui vendent en direct sans passer par la Place de Bordeaux, qu’il sera donc aisé de retrouver à la propriété, chez des cavistes ou en restauration. Nous avons veillé à sélectionner des vins qualitatifs dans les différentes appellations de la région médocaine, pour avoir une belle représentativité de notre travail., à l’image du château Haut Marbuzet (Saint-Estèphe), du château Cissac (Haut-Médoc), du château La tour de By (Médoc) ou du Clos Manou (Médoc). Pour compléter ce panel médocain, également un vin espagnol, le Mas de La Mona, jeune vignoble à Guadalest, non-loin d’Alicante, qui mérite d’être découvert. Ce sont les deuxièmes vendanges pour lesquelles nous les accompagnons, et c’est très prometteur, certainement l’un des futurs grands vins espagnols. »

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Les vignerons indépendants d’Alsace prennent pied à Strasbourg

Le syndicat des vignerons indépendants d’Alsace s’apprête à ouvrir un espace au cœur de Strasbourg : enfin une ambassade des vins d’Alsace dans la ville qui abrite le Parlement européen.

Pour les amateurs de vins, la capitale de l’Alsace, c’est Colmar. Située plus ou moins au centre du vignoble, Colmar est la ville à partir de laquelle il est le plus facile de rayonner dans les vignes. Mais pour ceux qui connaissent mal la région, pour l’ensemble des Européens, pour ceux qui ne circulent qu’en TGV direct, la grande ville d’Alsace est Strasbourg. Et dans cette grande ville, siège du Conseil de l’Europe et du Parlement européen, il n’y a pas d’ambassade des vins d’Alsace. Pas d’ambassade officielle, s’entend, car les restaurants, wistubs bien fournis y sont légion, sans parler des cavistes comme Au Millésime, Vino Strada ou Terres à vin.

La Neubau au cœur de Strasbourg

Cela faisait deux ans qu’ils en parlaient, les vignerons d’Alsace regroupés au sein du Synvira, syndicat des vignerons indépendants d’Alsace. Ils souhaitaient reproduire en ville l’ambiance de leurs caveaux en ouvrant un lieu de promotion et de vente, où tout le monde pourrait découvrir leurs vins, mais aussi leur métier et leurs terroirs. Pour le 50 è anniversaire de leur syndicat, ils ont conclu un accord avec la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Alsace, pour s’installer dans leurs locaux de La Neubau , place Gutenberg, au cœur du Strasbourg historique. C’est un des bâtiments les plus anciens en pierre de taille de la ville, conçu dès le 16è siècle comme le centre des affaires de la ville, siège des corporations. L’hôtel consulaire La Neubau reprend ainsi une vocation commerciale 242 années après que les corporations l’ont désertée.

On sait que l’histoire du commerce à Strasbourg est historiquement liée au commerce des vins d’Alsace. La corporation des « Gourmets », mise en place dès le 13è siècle à Strasbourg, organisait le commerce du vin, produit d’exportation majeur à l’époque de la création du bâtiment en 1585. Les Vignerons indépendants d’Alsace ont pleinement conscience de l’héritage qu’ils reçoivent de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Alsace, qui mêle patrimoine, activité économique et histoire politique. Le SYNVIRA souhaite « conserver l’esprit hautement symbolique de l’édifice tout en lui redonnant un véritable dynamisme commercial ».

Une vitrine pour les vignerons alsaciens

Les vignerons indépendants d’Alsace ont des objectifs ambitieux : transformer un bâtiment administratif en vitrine pour les vignerons alsaciens, aménager un lieu marchand dans un site historique, créer un lieu de rencontre et d’échange entre les professionnels et le grand public. Ils souhaitent en effet permettre la découverte des terroirs et des produits à ceux qui n’ont pas le temps ou l’envie de se déplacer jusqu’aux caveaux des vignerons. Pour cela, les vignerons viendront à tour de rôle animer les lieux en apportant le concept d’accueil et de vente qui a fait ses preuves chez les vignerons : la chaleur des caveaux de la route de vins en ville. On pourra déguster, converser avec les producteurs, découvrir des accords vins-mets avant d’acheter – ou pas. Une boutique en ligne complètera l’offre avec un service d’expédition pour les voyageurs sans bagage.

Les produits à la vente seront les vins des vignerons alsaciens, issus directement de leurs exploitations, mais le projet comporte aussi un aspect culturel. La découverte du patrimoine historique et gastronomique est au programme, de même que la démonstration de l’engagement en faveur d’une viticulture respectueuse de l’environnement, puisque tous les producteurs sont engagés dans une démarche environnementale. L’ouverture était rêvée pour les marchés de Noël. Elle est désormais prévue dans le courant de 2022.

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[Bordeaux] Portes ouvertes sur la Presqu’île

Le dimanche 12 décembre de 10 h à 18 h, douze châteaux de la Presqu’île d’Ambès ouvrent pour la première fois simultanément leurs portes pour faire découvrir aux visiteurs ce terroir et leurs univers

Château Aux Graves de La Laurence, Château de Chelivette, Château d’Esther, Domaine de la Vrille Têtue, Château Haut-Tellas, Château La Lande Saint-Jean, Château Muscadet, Château Peychaud, Château de Reignac, Château Sainte Barbe, Château Tour de Gravelin, Château Vincent. De Sainte-Eulalie à Saint-Loubès en passant par Saint-Vincent-de-Paul, Bassens, Ambarès-et-Lagrave, Saint-Louis-de-Montferrand, vous aurez l’embarras du choix pour découvrir le 12 décembre le terroir de la Presqu’île, vignoble bordelais encore confidentiel, à seulement vingt minutes de la ville de Bordeaux.

De 3 à 40 hectares, ces propriétés familiales présenteront aux visiteurs leurs histoires, leurs vignobles, leurs chais et évidemment, leurs vins en trois couleurs, fiers ambassadeurs de l’appellation bordeaux. De nombreuses animations sont prévues au fil de cette journée : food-trucks, marché de créateurs, concert, exposition de peintures et de photographies, tombola, jeux pour enfants…

Plus d’informations sur les réseaux sociaux « Portes Ouvertes Châteaux de la Presqu’île ».

Site internet www.chateauxdelapresquile.fr en cours de construction.

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« Ambassadeur de Graves » : un label qui veut s’imposer

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Le syndicat viticole des Graves publie, pour la deuxième année consécutive, le palmarès des châteaux labellisés Ambassadeur de Graves. L’occasion de faire un bilan de l’année précédente et de promouvoir un label qui repose sur des critères vertueux et originaux.

Ce label est attribué chaque année pour un vin et un millésime et n’est donc pas permanent. Il a demandé beaucoup de concertation au sein du syndicat et la question de sa visibilité et de sa compréhension par le consommateur demande une stratégie de communication forte. La dégustation des vins faite par des amateurs a retenu 13 vins (10 rouges et 3 blancs) qui ont toute chance de correspondre au goût du consommateur. On peut même se demander si ces vins au profil bien pensé ne tracent pas un chemin vers une définition des vins de Graves plus adaptée à la demande. A méditer.

Les critères à satisfaire

Une liste de prérequis est à satisfaire, vérifiés par un organisme indépendant QBvérification. Pour candidater le château doit pouvoir justifier :

– d’une certification : ISO 14001, HVE3, BIO et biodynamie.

– du label « vignobles & découvertes » délivré par Atout France, qui atteste de la capacité du château à recevoir du public dans de bonnes conditions : existence d’une offre de produits touristiques multiples et complémentaires (hébergement, restauration, visite de cave et dégustation, musée, événement…).

Une fois ce palier franchi, les vins sont sélectionnés par des dégustateurs « Monsieur tout le monde ». « Désignés par les consommateurs » nous dit le logo. C’est l’institut Techni’Sens, lui aussi organisme indépendant, qui est chargé de la sélection du panel et de l’organisation des dégustations. Ces dégustateurs sont « des clients amateurs qui parlent à leurs pairs » explique Mayeul L’Huillier, le Directeur du syndicat des Graves. Et quand on lui demande ce qui fait la force de ce label, la réponse vient sans hésitation : « les concours ne valorisent que le produit et occultent tous les aspects annexes. L’intérêt c’est l’addition des certifications et de la dégustation ». Une dégustation faite par 90 consommateurs grand public qui n’est pas le résultat d’une analyse gustative faite par des professionnels et qui parle à tous. Mayeul L’Huillier rappelle qu’on est « sur un vin côté premium des Graves :  le prix moyen en GD est autour de 7,5 € alors que le prix moyen de la bouteille labellisée se situe « entre 8 et 15 € », pour des vins destinés à être consommés « à partir de la fin de semaine, entre amis ».

Être pédagogique

Quel bilan peut-on faire de la première liste des labels « Ambassadeurs de Graves  2020 » ? Le Directeur du Syndicat est lucide : « nous n’avons pas assez recul pour analyser les premiers retours de marché mais on constate un frémissement chez les distributeurs concernant l’intérêt pour ce label ». Un label qui n’a pas d’autre visée que le marché national et qui veut se faire mieux connaître. De qui ? L’objectif est « un travail sur une communauté de distributeurs, cavistes et chefs de rayon notamment, pour lesquels on est en train de créer des outils de communication » : un travail important en direct de ces prescripteurs, en présentiel si possible.

Les vins dégustés attestent d’une vraie maîtrise des vinifications. Chaque vin a sa propre identité mais les points communs des 10 vins rouges labellisés sont l’équilibre et la rondeur. Les nez sont très souvent sur le fruit rouge. La bouche se caractérise par un côté soyeux des tanins qui rendent le vin plaisant sans lui retirer de la présence. La proportion de cabernet renforce la structure sans que jamais celle-ci ne domine le caractère délié et aimable du merlot. Pour les blancs, les effluves sont délicates, sur les fruits blancs et la fleur. La bouche révèle un sauvignon tempéré par le sémillon (typique des Graves), ce dernier apportant un peu de texture et de gras. Ces vins blancs sont polyvalents (apéritifs ou repas). La restauration devrait particulièrement y trouver son compte grâce à des vins accessibles dans leur jeunesse, sur un bon rapport qualité prix. Des vins qui peuvent être des références pour l’appellation, assurément.

Il reste à voir l’impact de ce label sur les ventes. Sera-t-il compris par les consommateurs ? Le syndicat y travaille. A suivre.

Cet article « Ambassadeur de Graves » : un label qui veut s’imposer est apparu en premier sur Terre de Vins.

Le b.a.-ba du Bergeracois

Les vignobles de Bergerac sur les deux rives de la Dordogne au cœur du Périgord Pourpre et de Duras, du côté du Lot-et-Garonne, se déclinent en 7 terroirs, 10 appellations et 5 couleurs, rouge, rosé, blanc sec, moelleux et liquoreux dans une gamme au rapport prix-plaisir très séduisant. A venir découvrir du côté de la Garonne à Toulouse à l’occasion de la Grande dégustation Terre de Vins du 23 novembre.

Bergerac – Côtes de Bergerac

Se décline en rosé, rouge et blanc sec. Les rouges d’assemblage, à base de cépages communs aux voisins bordelais, merlot, cabernet franc, cabernet sauvignon, malbec sont des vins fruités et aromatiques, légers et souples, à consommer dans leur jeunesse mais les hauts de gamme, plus généreux et puissants, peuvent se garder 4 ou 5 ans (à marier avec viandes rouges, agneau, canard, confits, terrines, jambons). Les rosés, en assemblage également, surtout en merlot et cabernet sauvignon, sont obtenus par saignée ou en macération courte, à boire jeunes et frais (grillades, tapas, pizzas). Les blancs à base de sauvignon, sémillon ou muscadelle sont fruités à déguster dans l’année, ceux élevés sur lies en barriques étant plus complexes (à déguster avec des volailles, des fruits de mer, des poissons, des fromages de chèvre). Les côtes de bergerac, plus concentrés aux rendements plus restreints, se déclinent en blanc moelleux (pour le foie gras, les desserts à la châtaigne ou aux noix) et en rouge (avec gibier, confits).

tes de Duras

Se décline en rosé et en rouge, des vins d’assemblage également en merlot, cabernet franc et cabernet sauvignon aux tanins fins et aux arômes poivrés (avec canard, gibier, poule au pot, charcuterie), en blanc sec à base de sauvignon, sec et fruité (pour coquillages et crustacés) ou moelleux, sur la sémillon majeur et la muscadelle, tout en rondeur (volailles à la crème, fromages persillés, foie gras).

charmant

Un rouge de garde sur des coteaux à concrétions ferrugineuses, souvent appelé le Saint-Émilion du Bergeracois. Concentrés et riches, ce sont des vins tanniques, élevés pour plus de la moitié de la production en barriques neuves (pour gibiers, viandes rôties).

Montravel

Se décline en blanc sec, frais et minéral, dominé par le sauvignon avec sémillon et muscadelle (pour poissons et fruits de mer)  et en rouge, puissants et structurés, à majorité merlot  complété de cabernet(s) ou malbec élevés sous bois (pour gibier et viandes rouges).

Moelleux et Liquoreux

Le vignoble de Bergerac-Duras ne compte pas moins de sept appellations de vins moelleux et liquoreux, Côtes de Bergerac blanc, Côtes de Duras moelleux, Côtes de Montravel, Rosette en moelleux ; Saussignac, Haut-Montravel et Monbazillac en moelleux. Dès le 12e siècle, sur les coteaux de Monbazillac et Saussignac, on produisait des vins liquoreux. Sur ces terroirs argilo-calcaires ensoleillés aux pentes bien exposées baignées par les brouillards de début d’automne, les raisins sont vendangés en surmaturité pour les moelleux, en tries successives à partir de pourriture noble, le fameux botrytis, pour les liquoreux, plus concentrés. Monbazillac est la plus ancienne région de production de liquoreux et  toujours la plus étendue. A ne pas marier qu’avec le foie gras mais à essayer avec des poissons marinés, des desserts à la fraise, à la châtaigne, aux noix… Tenter aussi cèpes, truffes et volailles rôties avec les moelleux.

Des associations à venir tester le 23 novembre 2021 aux Espaces Vanel, 1 Allée Jacques Chaban-Delmas, 31500 Toulouse
de 16h à 18h pour les professionnels
de 18h30 à 22h pour le grand public

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