​Top100 des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé

La quatrième édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé doit dévoiler son palmarès le 17 mai prochain à la Cité du Vin. En attendant, découvrez les 100 finalistes retenus dans les 5 catégories.


Catégorie Empreinte : pour la réduction de l’empreinte environnementale.Catégorie Vivre ensemble : pour les pratiques respectueuses de l’humain.Catégorie Faune et Flore : pour la protection de la biodiversité.Catégorie Nature et Respect : pour la réduction durable des pesticides.Catégorie Innovation et Avenir : pour les pratiques innovantes et la recherche.

Grands châteaux, petites exploitations familiales, coopératives, négoces, de la rive gauche comme de la rive droite et de l’entre-deux-mers étaient représentés. Afin d’élire les plus beaux vignobles, plusieurs critères ont été pris en compte, parmi les 294 dossiers reçus : originalité et personnalité, prix/qualité, représentativité et diversité de l’offre, mais aussi lisibilité et rigueur de la carte, dynamisme et approche commerciale.

Dans chaque catégorie seront donc distingués un Prix Or, un Prix Argent et un Prix de Bronze remis dans le cadre de la cérémonie, qui se tiendra le 17 mai prochain à la Cité du Vin. Le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux décernera également ses Coups de Cœur avec un Prix spécial: Démarche collective et un Prix spécial: Vigneron engagé de l’année. Un palmarès qui devrait pleinement refléter le dynamisme et la diversité des initiatives menées dans le vignoble bordelais en matière de développement durable.

Un supplément spécial paraîtra dans le magazine Sud-Ouest le 17 mai, consacré au développement durable.

Le palmarès par catégorie

Empreinte

CHÂTEAU BROWN
CHÂTEAU DE ROUILLAC
CHÂTEAU L’ESCART
CHÂTEAU LILIAN LADOUYS
CHÂTEAU PREUILLAC
CHÂTEAU RÉAUT
CHÂTEAU ROQUEFORT
CHÂTEAU SAINTE-MARIE
CHÂTEAU LABORDE
CHÂTEAU LA FRANCE
VIGNOBLES BOURDILLAS
UNION DE PRODUCTEURS DE SAINT-ÉMILION
VIGNOBLES BOISSONNEAU
VIGNOBLES BOULE & FILS
VIGNOBLES XAVIER MILHADE – CHÂTEAU BOUTISSE ET CHÂTEAU RECOUGNE

Faune & Flore

CHÂTEAU DAUZAC
CHÂTEAU BEAUREGARD
CHÂTEAU CARSIN
CHÂTEAU LÉOGNAN
CHÂTEAU DE LISENNES
CHÂTEAU DES ANNEREAUX
CHÂTEAU DU PAYRE
CHÂTEAU DUBRAUD
CHÂTEAU FAYAT
CHÂTEAU GISCOURS
CHÂTEAU HOURTIN-DUCASSE
CHÂTEAU JEAN FAURE
CHÂTEAU LES GRAVES DE VIAUD
CHÂTEAU LES ROUSSETS
CHÂTEAU L’INCLASSABLE
CHÂTEAU MOULINET
CHÂTEAU PLAIN-POINT
CHÂTEAU PUY DESCAZEAU
CHÂTEAU TRONQUOY-LALANDE
CHÂTEAU DES ANTONINS
CHÂTEAU MAILLARD
DOMAINES LAUJAC
CHÂTEAU GABELOT
PRIEURE DE MEYNEY
CHÂTEAU DE BIRAZEL
CHÂTEAU GUILLAUME
CHÂTEAU L’ÉPINE
VIGNOBLES BEDRENNE
VIGNOBLES TERRAL

Innovation & avenir

CAVES DE RAUZAN
CHÂTEAU BELLEVUE DE TAYAC
CHÂTEAU CHARMAIL
CHÂTEAU D’ARCHE
CHÂTEAU DE L’HOSPITAL
CHÂTEAU DE PIOTE
CHÂTEAU MALARTIC-LAGRAVIÈRE
CHÂTEAU RIOUBLANC
CHÂTEAU LE CLOS DE BOÜARD
SYNDICAT VITICOLE DES GRAVES

Nature & Respect

CHÂTEAU DES ARRAS
CHÂTEAU BELLE NAUVE
CHÂTEAU BRANDEAU
CHÂTEAU CROIX DE LABRIE
CHÂTEAU DE CHANTEGRIVE
CHÂTEAU DE CÔTS
CHÂTEAU DE FERRAND
CHÂTEAU DOYAC
CHÂTEAU GUADET
CHÂTEAU LA BAIE DE LALO
CHÂTEAU LA LANDE SAINT-JEAN
CHÂTEAU LA MÉTAIRIE DE MONCONSEIL
CHÂTEAU LA TOUR FIGEAC
CHÂTEAU LE CROCK
CHÂTEAU LÉOVILLE POYFERRÉ
CHÂTEAU PÉDESCLAUX
CHÂTEAU PIERRE DE MONTIGNAC
CHÂTEAU SAINT AHON
CHÂTEAU VIEUX MOUGNAC
DOMAINES HENRI MARTIN
VIGNOBLES SECRET
VIGNOBLES LOPEZ
VIGNOBLES REYNAUD
CHÂTEAU FAYAU – VIGNOBLE JEAN MÉDEVILLE & FILS
ROGERIE PÈRE ET FILS
VIGNOBLES BARRON
VIGNERONS DE PUISSEGUIN LUSSAC SAINT-ÉMILION
VIGNOBLES JADE
VIGNOBLES PEYVERGES
VIGNOBLES PIERRE-EMMANUEL JANOUEIX

Vivre Ensemble

BORDEAUX CULTIVONS DEMAIN
CHÂTEAU DES ROCHERS
CHÂTEAU DU TAILLAN
CHÂTEAU HAUT BEYNAT
CHÂTEAU LAMBERT
CHÂTEAU LAMOTHE-CISSAC
CHÂTEAUX TEYNAC & CORCONNAC
LES VIGNOBLES ANDRÉ LURTON
CHÂTEAU GRAND-PUY DUCASSE
CHÂTEAU D’AGASSAC
CHÂTEAU BEYNAT
VIGNOBLE BOUDON
VIGNOBLES DE LAROSE
VIGNOBLES GABRIEL & CO
VIGNOBLES JALOUSIE BEAULIEU
YVON MAU

Retrouvez les lauréats de la troisième édition en lien ici, ainsi que la cérémonie 2021 en image.

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Idealwine lance le stockage de vin haut-de-gamme et connecté

Le leader européen des ventes de vins aux enchères, Idealwine n’en finit plus d’innover et de proposer à ses clients des services connexes pour une expérience toujours plus aboutie.

« Tel un M. Jourdain, Bourgeois gentilhomme disant de la prose sans le savoir, nous proposions déjà un service de stockage sans le dire » explique tout de go et avec facétie Angélique de Lencquesaing, la co-fondatrice d’Idealwine. Pourtant, il s’agissait jusqu’ici uniquement de rendre service de manière sporadique à des clients, le plus souvent expatriés à l’étranger, qui ne pouvaient ni réceptionner ni stocker de manière temporaire les vins achetés sur le site internet (aux enchères ou en direct depuis les domaines). C’est donc un véritable basculement qu’a décidé d’opérer l’entreprise en lançant officiellement sa cave de stockage de vin « Cav’Ideal ». Cette dernière s’adresse à tous les amateurs qui, pour des raisons de manque de place, de conditions de stockage dégradées ou de sécurité insuffisante préfère stocker leurs bouteilles dans un lieu totalement adapté. En l’occurrence, il s’agit d’un prestataire logistique situé dans l’Aube avec lequel travaillait déjà précédemment Idealwine pour le stockage d’une grande partie des vins passant sur le site. Un lieu construit dès l’origine pour la conservation des vins. Il remplit donc toutes les conditions recherchées, tant en termes de températures (entre 12° et 14° toute l’année), d’hygrométrie (contrôlée à 70%), d’absence de lumière et de vibrations. Un entrepôt de plus ? Pas tout à fait car le savoir-faire des équipes maison va bénéficier aux clients de ce service. Toutes les bouteilles bénéficieront ainsi à leur entrée d’une expertise pour s’assurer de leur authenticité, avec prise de photo. Le cas échéant, celles dont la valeur est supérieure à 500€ pourront même recevoir une pastille WineDex sécurisant sa traçabilité en cas de revente future.

Une gestion ultra simple

L’intérêt de cette nouvelle cave est de pouvoir la gérer en quelques clics. En termes de consommation, les clients pourront être informés de l’apogée de chacun de leurs crus, celle-ci étant renseignée systématiquement. Des livraisons pourront alors être effectuées depuis le lieu de stockage dans les mêmes conditions que pour les achats directs de bouteilles en provenance des 800 domaines partenaires et vendues sur le site internet (soit entre 2 et 7 jours selon la formule choisie). Par ailleurs, le vrai avantage compétitif repose sur la liaison permanente entre les livres de cave des clients et la cote des vins. Il sera donc facile de prendre la décision de vendre telle ou telle bouteille dont la valeur aurait par exemple bondi. Là encore, un clic suffira. Dans un mouvement inverse, les clients pourront bien évidemment continuer à acheter du vin sur Idealwine et les faire directement livrer dans cette cave. A titre indicatif, le tarif de stockage d’une cave classique (avec entrées et sorties régulières de bouteille) s’élèvera par exemple à 25€ TTC mensuels pour moins de 180 bouteilles et à 128€ TTC mensuels pour 901 à 1080 bouteilles. L’équivalent pour des caves patrimoniales (4 entrées / sorties de bouteilles a maxima par an) se montera respectivement à 19€ TTC mensuels et 81€ TTC mensuels. A cela devront être ajoutés une assurance (0,35% de la valeur des vins) ainsi que des frais éventuels d’entrée si les bouteilles ne proviennent pas d’un achat sur Idealwine. De même pour les sorties s’il ne s’agit pas de revente sur Idealwine (dans les cas contraires, il n’y a pas de frais). Angélique estime que plusieurs centaines de clients devraient rapidement être séduits. « L’idée est véritablement de compléter la gamme de nos services, de continuer à rendre service à toutes les étapes de constitution et de gestion d’une cave ».

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Excellence et convivialité à la 38e Paulée des vins de Loire

Le 3 avril prochain, à Chartres, auront lieu la 38e Paulée des vins de Loire et son marché pour un bel hommage aux terroirs qui bordent le fleuve royal avec un invité d’honneur : l’Alsace. Cette édition sera l’occasion de rencontrer une quarantaine de vignerons sélectionnés par Nicolas Duclos (sommelier du Grand Monarque) et Olivier Poussier.

A l’origine de la Paulée des vins de Loire

Pour la petite histoire, la Paulée des vins de Loire a été créée par Georges Jallerat, propriétaire de l’hôtel/restaurant Le Grand Monarque à Chartres, en 1983. A cette époque, se faire connaître en tant que vigneron du Val de Loire n’était pas aussi aisé que maintenant. Passionné des vins ligériens et voyant cette difficulté des vignerons à se faire connaître, Georges Jallerat créa l’événement : une grande soirée dédiée aux vins de la Loire et à la gastronomie qui réunit les professionnels (journalistes, critiques culinaires, chefs, et bien évidemment vignerons).

De l’événement professionnel au marché consacré aux amateurs

Quelques années plus tard, quand Bertrand et Nathalie Jallerat ont pris le relais de la direction du Grand Monarque, ils ont maintenu l’événement de la Paulée des vins de Loire. Avec une nouvelle idée, et non des moindres. Cet événement consacré aux professionnels, pourquoi ne pas le rendre accessible aux amateurs de vin? C’est ainsi qu’est né le Marché de la Paulée des vins de Loire, devenu un incontournable pour les œnophiles et gastronomes. Rendez-vous donc cette année pour sa 17e édition, place Billard, à Chartres. Vous y découvrirez une quarantaine de vignerons connus, tels que le Domaine Luneau Papin, Patrick Baudouin, Domaine Lamé Delisle Boucard, Domaine Serol… et d’autres moins connus mais qui ne sauraient tarder à l’être. Toutes les appellations ligériennes seront représentées, avec des dégustations à accorder avec des mets des terroirs ligérien et alsacien.

L’Alsace à l’honneur représentée par le chef Olivier Nasti

Pour cet événement, quoi de mieux que la présence d’un grand, un très grand invité d’honneur : Olivier Nasti. Car la gastronomie n’est rien sans vin et inversement ce chef, qu’on ne présente plus, va se mettre aux commandes des cuisines pour régaler les professionnels le temps d’un soir. Le moyen pour lui de faire son marché, de rencontrer de jeunes vignerons en herbe et de moins jeunes. Le nectar des dieux ligériens aura donc sa place dans la cave de La Table d’Olivier Nasti, son restaurant doublement étoilé situé à Kaysersberg. Il aura le choix, puisque des vignerons en provenance du Muscadet à l’Auvergne seront présents pour défendre les couleurs des vins ligériens !

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[Grands Jours de Bourgogne] Le «style» Meursault, un mythe qui a fait long feu

La production de vins au gras et au boisé prononcés n’intéressent plus les vignerons du cru, qui pour la grande majorité cherchent l’expression de terroirs.

Encore aujourd’hui, les vins de Meursault sont associés à une richesse faite d’accents beurrés et toastés. « C’était une question d’époque», observe Philippe Bouzereau, installé sur 18 hectares, à Meursault essentiellement. Pour le vigneron, cette tendance à muscler les chardonnays, « concernait aussi d’autres villages de Bourgogne. Mais l’importante capacité de production à Meursault en a fait un symbole. »

Dans cette AOC de la Côte de Beaune, la futaille a souvent été choisie pour marquer le vin,  accompagnée de bâtonnages très fréquents. « Peu de vignerons ont gardé ces pratiques aujourd’hui », estime Philippe Bouzereau. « Il faut dire que les habitudes ont changé. À l’heure de la bistronomie, il est moins habituel de manger une poularde à la crème le dimanche ». Dans sa propre famille, la différence s’opère. « Mon père cherchait un peu plus la richesse, moi la tension. Cela s’est fait inconsciemment ». En témoigne son Meursault Poruzot 2019 (48€), un premier cru ample et fruité, mais dont la finale saline et verticale rappelle avec force son terroir.

« Notre style, c’est de ne pas en avoir »

Certes, un important volume en bouche se dégage de certains climats murisaltiens. On ne change pas un sol argileux, ni une exposition avantageuse. « Je cherche toujours de l’amplitude, du fruit, une certaine rondeur », confie Émilien Millot, qui tempère : « mais sans trop de notes d’élevage : il faut que les effets terroir et millésime permettent de distinguer mes cuvées ». Pas plus de 10% de bois neuf pour tous ses vins, et notamment son meursault Les Vireuils 2020, tonique et iodé à l’attaque, puis charnu en milieu de bouche, avant un retour sur la salinité en finale. « La mode a changé. Les exigences du marché américain étaient pour beaucoup dans les choix des décennies précédentes », estime le vigneron.

Comme lui, peu de producteurs veulent entendre parler d’un « style Meursault » aujourd’hui. Et sûrement pas Louis Essa, du domaine Buisson-Charles. Adepte, comme son père Patrick, des maturité optimales, il a vinifié un superbe Meursault Les Tessons 2019, sur le fruit mûr, concentré, avec des accents tanniques et minéraux, et une longueur hors norme. Pour lui, le secret tient en une formule : « notre style, c’est de ne pas en avoir ».

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Chasse à l’eau dans le vignoble provençal

Le groupe de travail Sol Vivant se penche dans le cadre du Cluster Rosé de Provence sur les changements de pratiques au vignoble à l’échelle 2040-2050 pour tenir compte du réchauffement climatique. L’objectif est de multiplier les solutions pour lutter à la fois contre le stress hydrique dû à des périodes de sécheresse accrus et contre l’érosion engendrée par des épisodes de pluies de plus en plus violents. Entretien avec Stephan Reinig, animateur du groupe Sol Vivant en Provence.

Après la pluie, le beau temps…mais aussi parfois la sécheresse, surtout en Provence où le dérèglement climatique se fait particulièrement sentir ces dernières années. Un groupe d’experts et d’agronomes sous la houlette de Stephan Reinig, responsable technique d’Estandon, en collaboration avec le groupe ICV (l’institut coopératif du vin), le Cabinet d’Agronomie Provençale (CAP), les entreprises Racine et Phalippou-Frayssinet, planche sur l’autofertilité des sols et la résilience de la plante afin d’optimiser sa force vitale sous le grand ciel bleu du Midi. L’objectif est aussi de diffuser l’information et de créer du lien à tous les niveaux pour faire émerger une prise de conscience du besoin d’agir pour la planète bleue et pour la préservation de l’eau.

Sur quoi avez-vous travaillé en priorité dans le cadre du groupe Sol Vivant ?

Notre système de culture est à repenser en profondeur et nous y travaillons en échangeant entre nous sur d’autres pratiques agricoles exploratoires, notamment lors de la journée nationale des Sols Vivants en août à Marciac, à partir des réflexions de biologistes et d’agronomes comme Konrad Schreiber, Marc-André Sélosse, Alain Canet… Depuis deux ans, nous travaillons essentiellement sur les couverts végétaux dans les vignes. Ils sont composés d’un mélange de seigle, d’avoine, de trèfle, de radis… Il s’agit moins de se préoccuper des plantes utilisées que de la façon de les mettre en place pour les aider à pousser sur des sols souvent trop secs et tassés. En Provence, les vignerons pensent que les plantes sont une concurrence pour la vigne et nous voulions vérifier si ces couverts généraient en effet du stress hydrique, leurs effets secondaires éventuels, leur impact sur les risques de gel, comment l’eau s’infiltrait, le bilan humique, les coûts de production…

Ne dit-on pas un binage vaut deux arrosages ? Pensez-vous qu’un viticulteur doive plutôt privilégier les couverts végétaux au travail des sols ?

D’après nos premières observations, il apparaît que le vigne est finalement moins en stress avec un couvert qu’avec un labour des sols. Mais en Provence, les conditions climatiques ne permettent pas aux couverts de produire suffisamment d’azote et de biomasse. Car ils doivent être denses et hauts si ils ne veulent pas trop compacter les sols et concurrencer la vigne l’été. Il faut presque devenir céréalier pour disposer d’un couvert efficace et épais que l’on doit rouler et écraser entre les rangs au printemps mais surtout pas tondre pour favoriser la réduction de la température au sol et optimiser l’efficience de l’eau. Quand on a la chance en période végétative d’avoir 30 mm de pluie, on en perd souvent la moitié au premier coup de mistral. Avec un couvert, la pluie s’infiltre mieux dans le sol.

Vous étudiez également l’impact de l’agroforesterie dans le vignoble ?

La réflexion sur l’eau nous a amenés à réfléchir sur la biodiversité. Avec les températures estivales par ici qui brûlent souvent le végétal, il faut créer de l’ombre pour offrir des refuges à la petite faune, insectes, oiseaux, rongeurs…. C’est d’autant plus important que nous perdons 2% d’insectes par an. Pour cela, il faut entièrement repenser la parcelle dans son écosystème car un espace cultivé ne limite pas son impact au bord du champ. Le grand incendie de la plaine des Maures l’été dernier nous a montré à quel point espace naturel et cultivé sont liés. Il faut d’abord remettre des arbres autour des vignes. Nous avons donc planté 6,5 ha de peupliers, érables, sorbiers, cornouillers… Une vingtaine d’espèces sur le bassin versant pour limiter l’érosion, créer des mini-mares, des corridors et des fossés à barrages pour retenir l’eau et retrouver des bassins de vie, notamment pour les tortues Hermann. Un millier d’arbres ont déjà été plantés, à terme 4000. Certains sont enclavés dans la parcelle pour mesurer leur impact sur la vigne et remettre en route la fertilité des sols qui chauffent sous note climat méditerranéen. Tout est bon pour essayer de collecter et de stocker l’eau partout sur une exploitation.

Est-ce que cette démarche est une contre proposition à l’irrigation possible dans la région à partir du Canal de Provence ?

Nous devons surtout réfléchir autrement. Aujourd’hui, nous disposons en effet de l’eau du canal de Provence mais tout le monde ne peut pas s’y raccorder et dans 20 ou 30 ans, il n’est pas sûr qu’il y en aura assez pour tous les usages. De toute façon, le végétal, par des températures élevées, souffre même avec l’irrigation. Il faut donc multiplier les solutions. Nous perdons 60 % de l’eau qui tombe ; si on peut déjà récupérer une partie de cette eau qui ne coûte rien, ce serait bien !

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[Grands Jours de Bourgogne] Santenay, Maranges, Saint-Aubin, les pépites de la Côte de Beaune

Dernier jour des Grands Jours de Bourgogne, consacré aux appellations de la Côte de Beaune. À côté des stars nommées Pommard, Volnay, Meursault, Chassagne ou Puligny-Montrachet, les amateurs sont invités à dénicher des pépites dans des appellations voisines, qui restent encore accessibles.

Alors que le grand événement professionnel des Vins de Bourgogne s’apprête à fermer ses portes sur une édition 2022 très réussie, les dégustateurs étaient invités aujourd’hui à focaliser leur attention sur les appellations de la Côte de Beaune, entre Corton & Corton-Charlemagne d’un côté, Meursault de l’autre et, entre les deux, une impressionnante concentration d’exposants au Palais des Congrès de Beaune, représentant le « derby » Pommard & Volnay, les « aristocrates du Mont Chauve » (Puligny-Montrachet & Chassagne-Montrachet) mais aussi tout un éventail d’appellations moins starisées mais recélant un grand nombre de pépites accessibles pour les amateurs.

Direction Santenay, à la rencontre de David Moreau et son épouse Blandine, installés depuis 2009 à la tête de 9 hectares. David, qui a fait sa formation technique entre Beaune et Dijon et ses armes dans des domaines aussi prestigieux que la Romanée-Conti ou Beaucastel à Châteauneuf (mas a « tout appris » chez Olivier Lamy à Saint-Aubin, voir ci-dessous), a repris les vignes de ses grands-parents en s’orientant vers une viticulture vertueuse, sans désherbants, avec une attention méticuleuse portée à la vie des sols. Depuis une douzaine d’années, il peaufine une gamme d’une très belle précision, où Santenay occupe une place centrale, escorté de Maranges, Pommard, Meursault, un Bourgogne pinot noir et un Aligoté. La gamme s’étire entre des prix allant de 10 à 40 euros TTC. Une très jolie cohérence d’ensemble, où se distinguent un Santenay « Cuvée S » 2020 assemblage de deux parcelles village, sur un fruit mûr et juteux, tonique, à la concentration maîtrisée ; un Santenay 1er Cru « Beaurepaire » 2020 floral, sur une aromatique retenue et une texture en finesse, dans la droiture ; et un Santenay 1er Cru « Clos des Mouches » 2020, vrai coup de cœur, d’une belle complexité, campé sur une trame crayeuse et un fruit saillant, désaltérant et élégant.

Direction Maranges, à la rencontre d’Élodie Roy, qui a repris en 2018 les vignes familiales plantées par son grand-père, soit une dizaine d’hectares déployés sur 7 appellations. Augmentant progressivement ses volumes (elle est passées de 10 000 bouteilles la première année à 26 000 en 2021), Élodie prend ses marques et affirme son style, marqué par l’élégance et l’équilibre des vins. Cela se ressent dès son Bourgogne pinot noir 2020, incluant 30% de vendange entière, un beau jus plein et séveux, qui appelle le verre suivant ; son Maranges Le Goty 2020 (elle travaille les lieux-dits sur cette appellation) issu d’une micro-parcelle de 7 rangs désarme par son léger fumé qui vient twister le fruit al dente ; enfin, le Santenay 1er Cru « Les Gravières » 2020 déploie un parfum séduisant et profond, complexe, en équilibre entre fruité et floral, et affiche un toucher de bouche en suspension, velouté et étiré en longueur.

Direction Saint-Aubin, à la rencontre d’Olivier Lamy à la tête des 18 hectares du Domaine Hubert Lamy. Olivier, qui a repris en 1993 les vignes de son père, produit deux-tiers de blanc et un tiers de rouge, à cheval sur Saint-Aubin, Puligny, Chassagne et Santenay. Il donne toutes ses lettres de noblesse à l’appellation Saint-Aubin, signant des vins de très belle allure, profonds et sculptés, comme ce 1er Cru « Derrière chez Edouard » 2019 tendu, charnu e énergique, ou ce 1er Cru « Clos de la Chatenière » 2019, plus intense, opulent et tapissant, mais rehaussé par une belle note épicée. La race de ces vins se confirme sur la durée, comme en atteste un superbe 1er Cru « En Remilly » 2012 complexe, minéral, finement miellé, porté par la pierre à fusil et la mirabelle.
Toujours du côté de Saint-Aubin, jetez un œil du côté des vins de la Famille Picard, en particulier le 1er Cru « Les Charmois » 2019 d’un bel équilibre classique, sur une maturité à point.

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[Bourgogne] Albert Bichot : un basculement vers le bio initié il y a 20 ans

Le bio n’est pas un vain mot au sein de cette grande maison beaunoise qui a fait sienne ces préceptes dès le début des années 2000. Désormais, tous les domaines en propre situés sur la Côte d’or et la Côte chalonnaise sont certifiés.

Le bio n’est pas toujours un long chemin tranquille. Si les équipes techniques avaient déjà décidé de travailler selon les principes de l’agriculture raisonnée au début des années 1990, cela a pris du temps pour pouvoir ensuite réussir à basculer vers le bio dans 4 des 6 domaines détenus par Albert Bichot. Dès 2004/2005, le directeur technique Alain Serveau et Christophe Chauvel régisseur desdits domaines ont pris la décision de convertir l’ensemble des parcelles vers le bio. Une démarche logique et pourtant longue. Apprendre de nouveaux gestes, appréhender différemment le vivant, faire comprendre l’intérêt de la démarche pour qu’elle soit véritablement fédératrice. C’est ainsi que progressivement, le domaine du Clos-Frantin à Nuits-Saint-Georges (7,3 ha), celui du Pavillon à Pommard (15 ha), le Château-Gris à Nuits-Saint-Georges (3,5 ha) ainsi que le domaine Adélie à Mercurey (7,8 ha) ont été convertis. Initialement en agriculture biologique à partir de 2014. « A cette époque nous ne jugions pas nécessaire d’afficher ce label sur nos bouteilles. Mais la demande des consommateurs a évolué et nous avons donc décidé d’inscrire la mention « vin biologique » dès 2018, première année où nous avons pu l’afficher », explique Albéric Bichot qui dirige la Maison.

Une offre bio très large

Avec, selon les millésimes, 42 voire 43 appellations différentes proposées en bio, Albert Bichot est certainement l’un des principaux acteurs bourguignons en la matière. Cela représente au total 33,6 hectares en propriété auxquels viennent s’ajouter une vingtaine d’hectares s’agissant des apports de raisins et de moûts, notamment en provenance de l’appellation Savigny-les-Beaune. Car l’enjeu se situe évidemment aussi au niveau du négoce pour pouvoir à terme proposer une gamme entièrement bio. Il faudra encore plusieurs années pour y arriver. Des efforts importants sont déjà mis sur les autres domaines, notamment Long-Depaquit à Chablis. Là, après avoir initié le projet il y a 5 ans, c’est désormais une quarantaine d’hectares qui est déjà travaillé en bio sur un total de 65. « Notre objectif est de parvenir à une conversion totale d’ici 3 ans » tient à préciser Albéric. Avant d’ajouter : « nous ne sommes ni un messie ni un prophète mais nous croyons à la valeur de l’exemple ». Ses convictions, Albéric les incarne aussi dans le soutien qu’il apporte à la Fondation Tara Océan qui a lancé en 2020 une mission d’exploration de 2 ans sur la goélette Tara (ancienne Antartica de Jean-Louis Etienne) à travers les mers et océans du globe. Un périple auquel auront participé 12 magnums de vins Bichot entreposés à bord. Une expérience originale qui permettra, au retour du bateau, de voir l’impact de cette conservation extrême sur la qualité des vins.

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[Grands Jours de Bourgogne] Côte de Beaune, le vignoble et la capitale

À l’occasion des Grands Jours de Bourgogne, du 21 au 25 mars 2022, retrouvez chaque jour notre chronique sur l’un des vignobles de la région. Aujourd’hui, la Côte de Beaune. La partie la plus touristique de la Bourgogne viticole recèle encore quelques secteurs méconnus : des villages discrets et, paradoxalement, le vignoble de Beaune lui-même.

Des kilomètres de caves souterraines, où des piles de vieux millésimes font office de murs ; des toits aux tuiles chamarrées, rappelant la puissance des ducs d’antan; des rues en fête plusieurs fois l’an, où les terrasses de bistrot le disputent aux cavistes… Bienvenue à Beaune, capitale des vins de Bourgogne. Une référence pour les œnophiles du monde entier. Et appelée à le rester: en 2023 ouvrira la Cité des climats et vins de Bourgogne, nouvelle porte d’entrée oenotouristique de la région.

Côte de Beaune et Côte de Nuits, même(s) combat(s)

Passage obligé pour tout amateur de Bourgogne, Beaune brille aussi par son vignoble. Et c’est là – paradoxalement – qu’on connaît moins la ville des Hospices.  Majoritairement plantés de pinot noir, ses 400 hectares sont pour la plupart classés en premier crus. En résulte une variété de profils, des hauts de coteaux les plus callouteux à la plaine argileuse, des combes fraîches aux parcelles les mieux exposées. Si les négociants historiques de la ville en possèdent la plus grande partie, ils ne sont pas les seuls. Les domaines Jean-Claude Rateau, Albert Morot, Emmanuel Giboulot, ou encore Baptiste Guyot se sont fait un nom avec leurs beaunes.

Ce n’était pas chose aisée : les autres villages de la côte sont une caisse de résonance bien plus puissante pour les vignerons. Volnay et Pommard, le duo mythique des rouges, Puligny, Chassagne et Meursault pour les grands blancs. Des villages vedettes à l’instar de ceux de la Côte de Nuits, avec les même problématiques de spéculation et de transmission. Rareté oblige.

Encore que… Certains noms restent relativement discrets au cœur de cette bourgogne des climats. Les Maranges, Santenay, Saint-Romain ou Auxey-Duresses passent parfois sous les radars médiatiques, devenant les dernières terres encore – un tant soit peu – abordables de cette Côte de Beaune. Investisseurs comme consommateurs le savent, et s’y intéressent plus que jamais…


Le salon professionnel des « grands jours de Bourgogne » dédie le vendredi 25 mars à la Côte de Beaune. Informations sur grands-jours-bourgogne.fr.

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[Grands Jours de Bourgogne] Notre sélection de pinots à prix amicaux en Bourgogne Côte chalonnaise

[Grands Jours de Bourgogne, jour 4] À quelques encablures de Givry, Mercurey et Rully, les Bourgogne Côte chalonnaise offrent un rapport prix/plaisir imbattable pour les amateurs de rouges de Bourgogne.

Relativement méconnue, l’appellation régionale produit 70 % de pinots noirs. Des rouges gourmands et accessibles pour la plupart, cachant parfois quelques clos oubliés. Des parcelles légèrement en retrait des appellations villages, dans des zones adaptées à des millésimes solaires comme 2019 et 2020. D’où un très grand nombre de bonnes surprises lors de ces grands jours de Bourgogne 2022.

Bourgogne Côte Chalonnaise 2020 – Domaine Antoine Reniaume (7€)

Quelle pépite ! Ce pinot au nez et à l’attaque explosifs offrent un fruit d’une rare intensité. Cassis, framboise et mûre se révèlent, tout en chair, avec une finale plus tannique, typique de l’appellation.Après une courte carrière dans le secteur bancaire, Antoine Reniaume a fait ses classes chez Meo-Camuzet, avant de créer son domaine en 2016.

Bourgogne Côte Chalonnaise « Clos de l’Évêché » 2020 – Domaine du Clos de l’Évêché (12,5€)

Installée dans la bucolique vallée des Vaux, la propriété de Vincent et Quentin Joussier est devenue une référence de l’appellation. Élevé en foudre et demi-muid, ce parcellaire se révèle dès l’attaque gourmand et charmeur, sur la myrtille et la mûre. Fraîcheur et tanins soyeux confèrent harmonie et classe à l’ensemble.

Bourgogne Côte Chalonnaise « Clos de Chenôves » 2020 – (11€)

De ce clos -l’un des plus vieux de Bourgogne –  Lucille Lagarde extrait aujourd’hui un nectar tendre, sur les petits fruits rouges et la mûre. Les tanins, feutrés, confèrent une structure élégante, alors qu’une salinité apporte un regain de fraîcheur. Le domaine, créé en 2019, mérite le détour.

Bourgogne Côte Chalonnaise « Le Clos des Roches » 2020 – Domaine du champs de l’abbaye (9 à 10€)

Ce clos, orienté plein sud, ne craint pas la sécheresse grâce à son sous-sol de marnes. Friand et concentré, le pinot noir qui en est issu dévoile, crescendo, une trame complexe. Un millefeuille aromatique, entre fruits noirs juteux et salinité. La structure, soyeuse et enveloppante, confère une grande élégance.

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[Grands Jours de Bourgogne] Alain Hasard, Mercurey en majesté

Au quatrième jour des Grands Jours de Bourgogne, c’est la Côte Chalonnaise qui est à l’honneur, avec ses appellations présentant de remarquables rapports qualité-prix pour les amateurs. Exemple avec le domaine Les Champs de l’Abbaye – et quelques autres pépites.

Mercurey, Givry, Rully, Montagny, et bien sûr Bouzeron… Ces appellations de la Côte chalonnaise présentent d’excellents rapports qualité-prix qui font le régal des amateurs de vins de Bourgogne « accessibles ». Une belle démonstration en est faite aujourd’hui dans le cadre des Grands Jours de Bourgogne, où la Tonnellerie de Mercurey accueille près de 80 exposants. L’occasion de dénicher quelques pépites et de rencontrer quelques vignerons à suivre de près ! En voici un : Alain Hasard, du domaine Les Champs de l’Abbaye. Installé à Aluze depuis 2006 avec son épouse Isabelle, il est à la tête de 5 hectares et décline une douzaine de cuvées entre Côte Chalonnaise, Rully, Mercurey et même Monthelie.

Après une première carrière de sommelier à Montpellier, Alain a décidé de franchir le pas au milieu des années 1990 en devenant vigneron, avec l’objectif de ce frotter à « ce cépage diabolique qu’est le pinot noir« . Après une formation et une première expérience en Côte de Beaune, il s’installe en 1997 en Côte du Couchois, où il restera dix ans. Puis, l’opportunité de redémarrer un nouveau projet en Côte Chalonnaise se présente : Alain, qui était déjà en bio sur son exploitation précédente, entame tout de suite une conversion sur son nouveau domaine. Il restructure patiemment son vignoble, sélectionnant progressivement un meilleur matériel végétal, de la massale, replantant à haute densité (de 11 000 à 14 000 pieds / hectares, « comme avant le phylloxéra, pour établir de la concurrence, concentrer la qualité et canaliser la vigueur de la vigne, ce qui est préférable en bio ») et osant même la complantation dans ses parcelles. En bio, il est vigilant sur sa consommation de cuivre – utilisant « moins de la moitié de la dose autorisée par la règlementation » – et lorgne vers la biodynamie, prisant « la critique du modèle matérialiste portée par Steiner sans pour autant verser dans l’ésotérisme« . Alain Hasard se veut avant tout un vigneron terre à terre, au contact de ses vignes et de la vie des sols, qui estime que « le viticulteur doit être un chef d’orchestre » : aujourd’hui, la taille de son domaine, 5 hectares, lui permet de pratiquement tout faire lui-même avec Isabelle, sans avoir besoin de trop déléguer.

Il en ressort une gamme d’une belle cohérence, signée par l’élégance et la finesse, dont les prix publics s’étirent entre 20 et 35 € environ. Le ton est donné dès son Côte Chalonnaise blanc « Les Amourettes » 2020, fin, digeste et précis, et l’on passe à l’étage supérieur avec son Rully blanc « Les Cailloux » 2020, droit, ciselé, élancé, à la trame rocheuse et désaltérante et aux fins amers en finale, taillé pour la gastronomie. Le Monthelie blanc « Les Sous-Roches » 2020 élargit la palette aromatique sur un bel équilibre entre intensité et délicatesse, un blanc d’un beau raffinement. Enfin, son Mercurey rouge « Les Marcœurs » 2020 est un incontournable, avec ses 35% de vendange entière : né sur un terroir calcaire, il décline un fruit net et tonique, vertical, où le fruit séveux se pare de notes florales et d’une énergie persistante.

« Terre de Vins » a aussi aimé :
Maison Gouffier, Montagny 1er Cru « Les Jardins » 2019 : repris depuis 2011 par Frédéric Gueugneau, après une « première vie » dans le conseil juridique au sein de la filière vin, cet ancien domaine remontant à 1870 combine vignoble en propre (9 hectares en bio) et activité de négoce, en bio également. Une gamme de très belle tenue, au sein de laquelle nous retenons ce blanc harmonieux, entre une matière en suspension, caressante, et une très bonne sapidité. Environ 30 €.
Domaine Laurent Dufouleur, Mercurey 1er Cru « Clos des Barraults » 2020 : à la tête de l’ancienne maison familiale Tramier, installée à Mercurey depuis 1822, Laurent Dufouleur a créé en 2019 son domaine qui s’étend sur 17 hectares en Côte Chalonnaise. Des vins précis et d’un remarquable classicisme, parmi lesquels on retiendra notamment ce mercurey rouge tout en floralité délicate, salivant, salin, traduisant de façon éloquente le caractère minéral de son terroir. Environ 35 €.

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