[Champagne Tasting] Collection organic : le nouvel atout bio de Nicolas Feuillatte

Nicolas Feuillatte qui participera à l’événement Champagne Tasting à l’hôtel Salomon de Rothschild le 7 mai prochain, lance sa première cuvée Bio « Collection Organic » (39€). Terre de vins est allé rencontrer son chef de caves, Guillaume Roffiaen, pour déguster ce champagne en avant-première. Celui-ci est présenté au public du 25 au 30 avril dans la boutique parisienne de la marque (254 rue Faubourg Saint Honoré), spécialement réaménagée pour cette occasion grâce à de multiples animations virtuelles et interactives.

Chez Nicolas Feuillatte, les premiers raisins bios rentrés datent de 2009. Ils résultent alors de l’initiative de deux vignerons. Par la suite, la coopérative a encouragé ses adhérents à amorcer une conversion mais sans jamais chercher à leur forcer la main. « L’agence de l’eau dont l’objectif est de réduire les éléments polluants dans les nappes est venue nous trouver, ils avaient besoin dans les zones sensibles d’une animation auprès des vignerons. Le problème de la Champagne réside dans son morcellement parcellaire. Lorsque vous touchez un vigneron, vous touchez plein de petits points épars, or l’objectif était de toucher des zones entières, d’où l’intérêt pour eux d’une structure comme Nicolas Feuillatte capable d’avoir un effet levier plus global ».

Avec l’arrivée de Christophe Juarez en 2017, la dynamique s’accélère, le nouveau directeur considérant d’emblée qu’une marque comme Nicolas Feuillatte doit pouvoir se positionner avec un objectif de 300.000 bouteilles labellisées. Ce chiffre était aisément accessible, mais il ne devait pas l’être à n’importe quel prix. Il importait de veiller à ne pas simplement élaborer une cuvée bio, mais d’abord une cuvée Nicolas Feuillatte, conforme à son style. C’est ce qui explique le temps qu’a mis la maison pour commercialiser ce premier opus malgré son implication précoce. « Cela nous a permis de disposer de la même diversité d’assemblage que pour les cuvées conventionnelles. Nous avons en effet des vignerons qui viennent de partout. Nous avons commencé sur la Côte des Bar et aujourd’hui, on compte de plus en plus de Marnais et même des Axonais » explique Guillaume Roffiaen, le chef de caves.

Cette première cuvée est une base 2013 constituée de 60 % de pinot noir et 40 % de chardonnay. « La majorité des raisins est issue de la Côte des Bar ce qui amène ces éléments de maturité plus affirmés que ce que l’on peut trouver par exemple sur la cuvée Terroir, elle aussi construite sur une base 2013, mais uniquement en premiers crus et qui n’a donc pas du tout le même effet territorial. On est un peu plus structurant, sans être pour autant dénué de fluidité. Il y a ce côté aromatiquement plus abouti, plus évolué. C’est volontaire : on voulait un élevage suffisamment long pour obtenir cette vinosité grâce à laquelle cette cuvée ne se cantonne pas à l’apéritif mais bénéficie aussi d’une certaine aptitude à la table. Je ne pense pas que ce champagne ait exactement la même souplesse que Terroir sur ce plan, parce qu’il n’a pas cette épice qui fait de Terroir un véritable tout-terrain, mais il est un peu plus réveillé, tendu. Cela reste une caractéristique des vins bios qui ont des PH souvent 1/10ème à 2/10èmes plus bas que les vins conventionnels. D’où le côté désaltérant malgré cette maturité affirmée. »

Les amateurs apprécieront cette petite touche végétale qui, combinée à l’acidité, évoque l’oseille. En filigrane, on s’arrêtera sur cette pointe de silex qui en fait un vin de caractère tandis que des petits amers rehaussent la finale, lui redonnant un peu de peps. Pour l’accompagner, Nicolas Feuillatte a choisi de travailler avec la cheffe Abigaïl Munier. En entrée, elle a imaginé un carpaccio de Saint-Jacques qui met en lumière le côté étonnement iodé de la cuvée alors même qu’elle n’est pas saline. Le plat principal est un pithiviers végétal. « Ce que j’aime dans le pithiviers, c’est l’empilement des couches, je trouve que c’est un peu le pendant de ce que l’on a au niveau de l’évolution en dégustation du Collection Organic, il ne se livre pas d’un seul coup, il va amener les choses les unes derrière les autres, ce n’est pas un vin monocorde, on a le même phénomène de découverte de couches successives. Le vin a par ailleurs un profil un peu boulanger avec ce côté pâte chaude auquel la croûte du pithiviers fera écho ».

Pour réserver un atelier : chezorganic.nicolas-feuillatte.com

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Bandol mise sur le mourvèdre en rouges et rosés

Les vins de Bandol qui soufflent avec le millésime 2021 leur 80e millésime en appellation d’origine contrôlée s’offrent une cure de jouvence avec une nouvelle organisation, une vraie communication et une rediscussion des règles de l’appellation.

D’abord avec un changement d’organisation et une professionnalisation. Aux côtés du président Cédric Gravier (La Suffrène), Olivier Colombano jusqu’à présent directeur technique a été promu directeur de l’ODG (Organisme de Défense et de Gestion) « pour gérer et suivre les affaires courantes mais également pour récupérer la gestion de l’Œnothèque des vins de Bandol qui relevait auparavant d’une structure différente présidée par Paul Bunan qui a choisi de partir à la retraite ». On va donc passer à une seule structure et donc un seul président avec une seule vitrine pour les vins bandolais. Un audit réalisé par Étienne Laporte a permis de définir une vision interne pour mieux analyser la perception des vins de Bandol et déterminer des actions ciblées qui seront progressivement mises en place. Une attachée de presse (Louise Massaux de W&S) a été choisie pour la communication collective. « Nous bénéficions déjà d’une belle image auprès des connaisseurs mais elle venait seulement de quelques domaines phares et elle tendait à devenir un peu vieillissante, reconnaît Cédric Gravier. Nous nous sommes rendus compte que nous étions en fait méconnus des 30-40 ans. Nous allons donc nous attacher à nous faire connaître de ces consommateurs en sortant de l’association avec les grives et les cuissots de sanglier ». Autre direction : assumer enfin les rosés qui représentent les trois quarts de la production, en parallèle des domaines qui ne parlent souvent que de leurs rouges (en moyenne 20% des volumes de l’appellation, la moitié chez certains). Le mourvèdre étant le cépage de caractère identitaire de l’AOP et commun aux deux couleurs, au moins 50% de l’encépagement en rouge, 20% en rosés), ce sera lui qui sera la colonne vertébrale de la communication

Un cahier des charges en évolution

L’ODG s’est également attachée à rendre les vins rouges plus accessibles dans leur jeunesse sans pour autant leur enlever leur potentiel de garde. Cela va passer par une évolution du cahier des charges, déjà votée mais à affiner pour trouver un compromis afin de fédérer. Premier sujet abordé en 2022, l’irrigation deviendra possible avec un dispositif mobile et non fixe en particulier dans des parcelles plus menacées ; elle devrait être validée par l’Inao dans les prochains mois. « C’est l’un des leviers à activer suite à l’étude sur le stress hydrique mais ce n’est pas le seul », insiste le président. Orienté plein sud et bénéficiant d’un ensoleillement d’environ 3000 heures par an, ce terroir à majorité calcaire et caillouteux doit faire face à une aridité quasi minérale. Le vignoble en balcon au-dessus de la Méditerranée pourrait aussi diminuer sa densité de plantation de 5000 pieds/hectare à 4400 « car une faible densité dans des zones sèches et en coteaux permet d’avoir moins de concurrence entre les pieds et peut aider à se passer de l’irrigation » précise Olivier Colombano.

L’ODG va aussi étudier la baisse de la clairette à 30% dans les assemblages de blancs au lieu des 50% actuels, ce cépage souffrant de la sécheresse avec des blocages fréquents de maturité contrairement à l’ugni blanc plus résistant et qui profite d’une acidité naturelle. Les blancs, de plus en plus demandés en France comme à l’export, ne représentent actuellement que 4% de la production mais les nouvelles plantations se font souvent dans cette couleur. Restera à se pencher sur la possibilité d’élaborer des vins en 100% mourvèdre, le cépage étant actuellement limité officiellement à 95% de l’assemblage en rosés comme en rouges. Histoire de ne pas retrouver trop de bandols en Vin de France avec un cépage aussi identitaire de l’appellation.

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Des rouges du Rhône qui font saliver nos papilles

Des cuvées faites pour les belles soifs, des Rhône rouges friands, croquants, rafraîchissants qui trouvent leurs places à l’apéritif.

Régulus 2020 – Côtes du Rhône 2020 – Domaine Clavel (HVE/Terra Vitis)

La robe sombre comme un velours cramoisi. Le nez parfumé de cerise et de framboise, d’épices douces, d’un soupçon de réglisse. Les tanins comme un sable fin, tout cristallin tissent de leur trame le décor du vin. Viennent s’y accrocher la rondeur des baies, s’y imprimer les motifs de garrigue et d’épices. On discerne la jolie maturité des 60% de grenache, l’équilibre est là. Avec sa légère concentration bien balancée par une remarquable fraîcheur, il charme d’emblée les papilles.

Assemblage de 60% de Grenache, 30% de Syrah et 10% de Marselan égrappés macèrent une dizaine de jours, élevage en cuve. (9€)

Paul 2020 – Côtes du Rhône (Ardéchoises) – Domaine Saladin BIO

Quand ça croque, on adore, merci aux sœurs Saladin de nous prêter Paul. Le grenache se prête à la gourmandise, à la suavité du fruité, à ce plaisir de boire un coup de rouge sans se casser la tête. La robe grenat clair hume la chair de cerise teintée de cannelle, la fraise parée d’une feuille de menthe. La bouche, souple, fraîche, aux tanins à peine marqués, offre un juteux savoureux qui décline des notes de framboise, de pastèque et de canneberge, complétées par la suavité des baies senties. Du poivre blanc, un léger trait de réglisse et quelques graines de coriandre renforcent l’intensité du fruit. Un vin gourmand à s’y tremper les lèvres et le gosier sans relâche.

Assemblage de 90% grenache noir et de 10% de clairette complantées. Vin naturel avec une dose minimale de souffre, élevage de 9 mois en cuve. (21€)

Dentelles 2021 – Ventoux – Martinelle BIO

« Je voulais faire un rouge léger avec mes jeunes vignes de mourvèdre » nous dit Corinna Faravel. Un rouge comme un rosé, sans prétention, mais qui ne manque pas de caractère. Rouge cerise, il nous fait penser à un clairet. Le nez fruité, très fruité, respire la groseille, la fraise garriguette et la framboise, ombrées de poivre, parées de rose et de litchi. La bouche démarre sur les mêmes fruits. Sa texture onctueuse, son caractère vif avec tout de même un rien de suavité, ses tanins discrets bien juteux, en font vin construit pour le plaisir ! Une gourmandise non dénuée d’élégance.

Les 90% de mourvèdre accompagnés de 10% de grenache infuse 5 jours, élevage de 6 mois en cuve. (12,50€)

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[Saint-Émilion] Trianon poursuit sa révolution

Dominique Hébrard, figure majeure du vignoble bordelais, est un homme de projets. Le Château Trianon, dont il s’est porté acquéreur en 2000, occupe depuis lors une place centrale parmi ceux-là. Le rachat du domaine est intervenu successivement à la vente de Château Cheval Blanc, dont la famille Hébrard était co-propriétaire.

A cette époque, nous fermions un grand livre et avec Trianon, j’ai essayé d’en rouvrir un autre : l’histoire devait continuer pour la famille, mes enfants”. S’ensuit, depuis le millésime 2001, un important travail de restructuration du vignoble et une extension significative de celui-ci. Les vignes s’étendent actuellement sur 14,5 hectares, s’appuyant sur un terroir à dominante argilo-sableuse lui ayant notamment permis de subsister au phylloxéra.

L’encépagement est assez classique pour l’appellation, même si nous avons découvert la présence de quelques ares de carménère, ce qui est assez insolite à Saint-Emilion” fait remarquer Alizée Huet, œnologue et maître de chai de la propriété. Depuis 2020, Château Trianon est par ailleurs certifié Haute Valeur Environnementale, niveau 3.

 Dominique Hébrard croit au potentiel de sa propriété et nourrit certaines ambitions à son sujet  : “Il faut avouer qu’avec Cheval Blanc nous avons été élevé au haut niveau, c’est un peu dans nos gènes. A Trianon, nous essayons de faire de notre mieux, de progresser de millésime en millésime : faire de bons vins d’abord, des vins plus sérieux ensuite et à terme ce que l’on qualifiera – je l’espère -de grands vins”.

En 2017, ces perspectives se sont confirmées par l’arrivée de Michel Ohayon, propriétaire du groupe Financière Immobilière Bordelaise, qui est devenu actionnaire du Château Trianon. L’homme d’affaires, à la tête du Trianon Palace de Versailles, vise notamment le développement du réceptif sur le domaine. Dans cette optique, la rénovation de la chartreuse est en cours, en vue de la création d’une activité hôtelière haut-de-gamme et d’une brasserie au sein de la propriété. Dominique Hébrard, qui est épaulé par son fils Timothée depuis 2020, a également annoncé la construction d’un nouveau chai, “très contemporain, signé d’un architecte de renommée mondiale”. L’identité de ce dernier n’a pas encore été dévoilée.

Depuis 22 ans, la propriété construite en hommage au Roi-Soleil, a réalisé une véritable révolution permise par l’investissement total de ses propriétaires. Après une période de creux, Château Trianon tend à poursuivre sa mue et retrouver, dans le verre des amateurs, ses lettres de noblesse.

Terre de Vins aime

Château Trianon 2016 au nez d’une belle intensité, fruit mûr et notes épicées. En bouche, fruits noirs et tabac, un bel équilibre permis par des tanins tendres. Belle longueur persistante. “C’est le millésime qui se rapproche le plus de ce que je souhaite pour Trianon”, confie Dominique Hébrard.

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« Le Comporte » pour un œnotourisme durable

Chaussures, casquettes et bouteilles d’eau, il ne manquait plus qu’un sac à dos pour partir en famille à la découverte des vignobles. C’est chose faite avec le Comporte, un sac pas tout à fait comme les autres et qui permet de s’initier au slow tourisme lors de balades dans les vignes…

Le slow tourisme est un concept d’écotourisme qui souhaite rapprocher l’habitant des environnements naturels à proximité de son habitation. C’ est le contraire d’un tourisme de masse qui mélange avion, distance kilométrique et zones bondées comme concept de vacances.

Un projet singulier

Qui a dit que les territoires ne pouvaient s’entendre autour de projets de développement touristique durables ? Le 15 mai dernier au Clos de l’Amandaie à Aumelas dans l’Hérault, a été inauguré le Comporte, un projet à l’initiative de Languedoc Cœur Hérault.

Le projet est une ambition collaborative portée par quatre destinations oenotouristiques certifiées “Vignobles & Découvertes” en plus de Languedoc Cœur d’Hérault. Parmi elles, le Minervois-Saint-Chinian-Faugères et Haut Languedoc, le Vignobles de Vidourle Camargue et Les Vins de Bordeaux en Entre-deux-mers se sont réunies pendant plus de deux ans autour de la création d’un sac à dos unique, trait d’union entre ces quatre territoires. Objectif, permettre aux familles vivant dans les zones urbaines à proximité de partir à la découverte des vignobles méconnus tout en les sensibilisant à la préservation du patrimoine et des écosystèmes. En plus de la fourniture de sacs à dos, des parcours ont été balisés par les ambassadeurs Vignobles & Découvertes pour accueillir les familles. Financé par la région, le département et les destinations elles-mêmes, le programme est le fruit d’une coopération LEADER, un programme européen qui vise à soutenir des projets pilotes en zone rurale.

Le Comporte, un sac à dos unique

Ce projet propose un volet social ainsi qu’une fabrication unique et artisanale digne de l’écotourisme. Les sacs ont été élaborés par des couturiers et couturières de l’atelier d’insertion Gammes à Montpellier, spécialisé dans l’insertion de personnes en difficulté. « Un projet valorisant pour les salariés » estime Malika Zebadji, la responsable de l’atelier. Chaque sac proposé est unique car il porte aussi le prénom d’un vigneron ou d’une vigneronne et possède également un bout de vêtement de ce dernier. Pour le reste, le sac est confectionné avec des matériaux recyclés (bâches, jean Denim). Près de 185 pièces seront à termes fabriquées puis distribuées chez la centaine d’ambassadeurs (domaines, restaurants) répartis au sein des quatre destinations oenotouristiques. Pour Languedoc Coeur Hérault, actuellement 16 ambassadeurs proposent le Comporte dont le domaine de Pélican à Gignac ou le domaine des Conquêtes à Aniane.

Écologique à l’extérieur et ludique à l’intérieur, le sac à dos est divisé en deux parties, la première pour les enfants (une amusette) et la seconde pour les parents. Pour les plus petits, les outils permettront de découvrir la nature dans les parcours de randonnées concoctés par les ambassadeurs. Jumelles, boîte loupe, couteau à bout rond Opinel ou crayons de couleurs. Pour les adultes, les ustensiles seront davantage dédiés à l’univers de la dégustation. Tire-bouchon, verres de vins réutilisables, nappe pique-nique avec jeu de l’oie ou coffret Clin de Nez de Jean Lenoir, il ne manquera plus que les vins fournis par le domaine ambassadeur. De quoi sonner le coup d’envoi de la saison touristique !

Photos @Clement_Bonnet


Les 4 destinations Françaises labellisées « VIGNOBLES & DÉCOUVERTES » figurent dans le top 100 des Trophées de l’œnotourisme 2022, dans la catégorie « LE VIGNOBLE EN FAMILLE ». Les lauréats seront dévoilés le 23 mai prochain, à la Cité du Vin à Bordeaux.

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Un original de Rodin au domaine Faiveley

La propriété de Nuits-Saint-Georges a acquis une version originale du Baiser le 12 avril. La sculpture d’Auguste Rodin sera exposée au grand public cet été.

Vins de Bourgogne et art ont toujours fait bon ménage, en voici à nouveau l’illustration. Le 12 avril, le domaine Faiveley a accueilli une version originale du Baiser, du célèbre sculpteur Auguste Rodin. Acquise par la famille auprès du musée Rodin, l’œuvre de bronze a pris place dans le patio de la cuverie – récemment rénovée – de la rue du Tribourg, à Nuits-Saint-Georges.

À contempler du 3 juin au 17 juillet

«Notre famille a eu l’immense chance de rencontrer très tôt Auguste Rodin grâce à Maurice Fenaille, oncle de notre arrière-grand-mère Marthe. C’est en souvenir de ces liens particuliers tissés entre notre famille et Auguste Rodin et en hommage à cet artiste aux œuvres intemporelles que nous avons souhaité réaliser cette acquisition», dévoile Erwan Faiveley, à la tête du domaine familial avec sa sœur Eve. «Nous sommes ravis et honorés de la confiance que nous accorde le Musée Rodin, particulièrement sa directrice Madame Amélie Simier, en nous confiant cette œuvre majeure d’Auguste Rodin.»

Durant le Mois des Climats de Bourgogne, du 3 juin au 17 juillet 2022, la famille Faiveley proposera une « découverte exclusive » de l’œuvre d’art. Le patio de la cuverie historique du domaine, au 38 rue du Tribourg à Nuits-Saint-Georges, sera pour l’occasion ouvert au public. Du mardi au samedi, 10h-12h30 et 13h30-18h.

Photos: ©Sonia Blanc et Antoine Morfaux


Créé en 1825, le domaine Faiveley fait partie des plus vastes de Bourgogne, avec plus de 120 hectares répartis entre Côte chalonnaise, Côte de Beaune et Côte de Nuits, comprenant notamment 12 grands crus. La propriété familiale a également investi à Chablis, avec l’achat en 2014 du domaine Billaud-Simon, et en Californie. Eve et Erwan Faiveley sont les représentants de la 7e génération.

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Ventes de vin en ligne : Veepee et le Savour accélèrent

Les ventes de vin en ligne ne cessent de progresser. Tous les grands acteurs développent des stratégie pour conquérir ce canal de distribution dynamique. Le leader Veepee élargit et diversifie son offre quand le Savour joue la carte de l’accompagnement client.

Dans son dernier baromètre des grandes tendances de consommation de vin présenté il y a quelques jours, Sowine explique que les achats de vin en ligne sont devenus une habitude pour 41% des consommateurs, niveau le plus élevé jamais atteint (si l’on exclut la période de confinement où ce chiffre était monté à 46%). Et ces données sont appelées à progresser puisque la proportion d’acheteurs en ligne est la plus importante chez les 18-25 ans (55%) suivis des 26-35 ans (53%). Sans surprise, les grands acteurs du secteur redoublent donc d’efforts pour capter cette manne. A tout seigneur tout honneur. Veepee, le leader français de la vente de vins en ligne avec pas moins de 5 millions de bouteilles vendues en 2021, a décidé d’étoffer encore davantage son offre. Parallèlement à l’organisation régulière de ventes à thèmes dédiées par exemple aux grands vins de Bordeaux, l’entreprise a crée une cave permanente ouverte toute l’année dans laquelle les clients peuvent découvrir 1500 références différentes. Un site relativement classique où l’amateur peut naviguer en recherchant des références par prix, par régions, par couleurs… Un choix très large où l’on retrouve de très grands Bordeaux et Bourgogne (Troplong-Mondot, Pavie, l’Evangile, Figeac, Clos Vougeot de J-J. Confuron, Volnay 1er cru de Dominique Lafon…) aux côtés de vins plus abordables couvrant toutes les régions de France ainsi que les vignobles étrangers d’Italie, d’Espagne et du Chili. Toute cette offre va être progressivement complétée d’ici fin 2022. Une stratégie généraliste, avec un engagement de livraison en 72 heures. Le tout couplé avec mise en avant accrue d’offres oenotouristiques en lien avec les partenaires habituels de la marque comme Chapoutier dans le Rhône.

Le Savour, ou comment relancer la belle endormie

De son côté, le groupe Castel, autre mastodonte du secteur, a décidé d’engager une toute autre stratégie. Avec évidemment le souhait de retrouver l’aura de ce qui fut le Savour Club au cours des décennies précédentes. Plutôt que d’attaquer frontalement un acteur gigantesque comme Veepee, c’est un tout nouveau site original de vente en ligne qui vient d’être lancé. Au-delà d’une esthétique ludique très réussie, ce dernier joue sur la proximité avec les clients et sur les conseils. Le site s’articule donc autour de 4 grandes questions essentielles : « on boit quoi ? », « on fait quoi ? », « on mange quoi ? », « on met combien ? ». En optant pour différentes options répondant à des situations du moment, le client se laisse guider parmi différents univers et proposer des références parmi les 300 qui sont accessibles. Une offre volontairement simple, plutôt courte au moins dans un premier temps, et qui fait la part belle aux bons rapports qualité-prix (de nombreux vins entre 10€ et 12€) notamment issus de régions ou appellations moins connues. Ainsi, que l’on ait envie d’un vin « puissant et charnu » ou d’une « pépite pétillante », que l’on recherche des « merveilles pour un aprèm au soleil » ou des « vins canailles pour un gueuleton », un top 30 de recommandations apparaît avec, ce qui ne gâche rien, un ton léger et frais, parfait reflet de l’esthétique décomplexée du site. Bien sûr, tout a été pensé pour celles et ceux qui souhaiteraient continuer à faire leurs recherches comme avant, avec des entrées possibles par prix, régions ou couleurs. Les choses bougent donc très vite mais la prochaine révolution ne se fera certainement pas sur des sites en ligne mais sur des réseaux sociaux. Cela a déjà commencé. A suivre donc.

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[Bourgogne] Louis Jadot en tension prix et volumes

Avec moins de volumes et moins de stocks mais une qualité toujours à la hausse, les prix risquent de monter chez Louis Jadot comme dans la plupart des maisons de Bourgogne.

Avec un tiers de récolte en moyenne pour le millésime 2021, la Maison Jadot avoue aisément une forte tension sur les volumes et les prix, en blancs encore plus que sur les rouges avec une augmentation tarifaire inévitable de l’ordre de 15-20 %. Une situation qui inquiète d’autant plus la famille Gagey aime le vieillissement des grands blancs de Bourgogne pour une belle complexité avec l’âge, même si ils sont bus de plus en plus jeunes. « Il va nous falloir beaucoup expliquer qu’après ce petit millésime et des stocks en baisse, grâce aussi à un succès croissant des vins de Bourgogne, non seulement nous allons devoir augmenter les prix mais également resserrer les allocations, explique Pierre-Henry Gagey. Le message ‘plus cher et en plus moins de bouteilles’ est difficile à passer mais nous n’avons pas le choix ». « Le challenge est de garder des Villages et des appellations jusqu’aux premiers crus accessibles d’autant plus que la concurrence avec d’autres vins augmente, complète son fils Thibault, la troisième génération dans la Maison. L’intérêt tend donc à se reporter sur des appellations moins réputées comme Auxey-Duresses, ou Marsannay qui atteignent les prix du Gevrey-Chambertin d’il y a 3-4 ans ». Des appellations comme Santenay, Mercurey, Bouzeron ou la Côte chalonnaise qui bénéficient encore de bons rapports qualité-prix profitent par ailleurs du réchauffement climatique et pourraient rencontrer une demande accrue dans les prochaines années. « C’est d’ailleurs le cas de la Bourgogne en général hormis quelques épisodes de gel et de grêle violents, estime Pierre-Henry Gagey. Il y a 30-40 ans, on avait deux bons millésimes par décennie; Depuis 20 ans, il n’y a que des bons millésimes, aucun que l’on n’a pas envie de boire. C’est aussi grâce à une nouvelle génération de vignerons qui voyage, s’intéresse à d’autres vignobles et revient avec une belle ouverture d’esprit. La qualité moyenne collective est indéniablement bien meilleure aujourd’hui ». Et de constater également un mouvement rassembleur qui s’est affirmé entre Dijon et Châlons, entre producteurs mais également négociants.

Producteur-négociant-vinificateur-éleveur de Bourgogne

La Maison est à la fois producteur (elle détient plus de 200 hectares en propriété, souvent quelques ares par appellations) et négociant vinificateur-éleveur; elle est la seule maison en Bourgogne à vinifier 80 % de ses vins de négoce en achetant majoritairement raisins et moûts, le négoce historique bourguignon étant plutôt négociant-éleveur et moins vinificateur, notamment en appellations régionales. D’où la même étiquette pour les deux familles de vins avec la tête de Bacchus que l’on retrouve sur la façade du chai « car nous portons autant d’attentions à l’une et l’autre sachant qu’il est plus compliqué de faire à la fois des volumes et de la qualité ». Les vins sont vinifiés depuis 2012 par Frédéric Barnier qui a pris la relève de Jacques Lardière dans la maison pendant 45 ans.
La Maison Jadot s’attache désormais à travailler davantage sur la résistance au climat et aux maladies sans changer le matériel végétal et en travaillant sur les tailles de mars pour décaler la végétation de quelques semaines. Par ailleurs, Pierre-Henry Gagey estime  « qu’un grand vignoble doit être en bio, tout en essayant de produire à 35-40 hl/ha afin de ne pas augmenter les prix de façon déraisonnable et pour que la région continue à vivre du vin. Si la Romanée-Conti produit de grands vins, c’est bien sûr parce qu’elle a de grands terroirs mais surtout un matériel végétal incroyable ». La maison travaille en principes biologiques depuis plusieurs années mais a lancé la conversion pour une certification prévue pour tous les vignobles sur la vendange 2024.

Terre de Vins aime

Meursault Chevalières 2018 : L’un des meilleurs climats du village sur une parcelle très pentue. Un beau millésime solaire, dense et d’une belle tension sur les blancs sur des fleurs blanches et des notes briochées.

Meursault 1er cru Les Charmes 2017 : Une « nouvelle » vigne du domaine Prieur-Brunet racheté  il y a 10 ans, la plus grande en superficie et la plus accessible en goût, même jeune. Le meilleur millésime de la décennie pour les blancs, ample et rond sur des notes florales et grillées.

Meursault 1er Cru Genevrières 2016 : Une parcelle plus haute, voisine des Charmes sur des sols moins riches et plus calcaires. Un vin plus frais, tendu fin et complexe sur les fleurs blanches, les fruits jaunes et l’amande grillée

Meursault 1er cru Perrières 2015 : La parcelle la plus haute de la colline sur une roche calcaire avec en général davantage de tension, un peu moins sur ce millésime solaire sur des notes vanillées.

Gevrey-Chambertin 1er cru Lavaux Saint Jacques 2017 : Charmeur, plus gras et terrien, épicé sur des notes animales et des arômes de fruits rouges et noirs.

Gevrey-Chambertin 1er cru Estournelles Saint-Jacques 2016 : Une parcelle en haut de coteau pour un vin plus précis sur des petits fruits rouges et noirs.

Gevrey-Chambertin 1er cru Cazetiers 2015 : Un vin sérieux, dense et ample sur les fruits rouges sur des notes boisées.

Gevrey-Chambertin Clos Saint Jacques 1990 : Le coeur de la colline, un premier cru au niveau d’un grand cru appartenant seulement à cinq propriétaires. Très aromatique sur la liqueur de cassis, encore frais sur des notes de cerises et de torréfaction, mais à boire si vous l’avez encore en cave.

Gevrey-Chambertin Clos Saint Jacques 2005 : Un très grand millésime charnu et complexe d’une belle longueur, encore d’une belle capacité de garde

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[Rhône] Paul Fumoso : le vin, une passion en toute liberté

Le hasard, (mais il y en a-t-il?), fait bien les choses. Comme les rencontres, il peut déclencher des passions.

Au Domaine Gour de Chaulé à Gigondas, après Rolande, Aline et Stéphanie, voici Paul qui entre en scène. Ce n’était pas vraiment prévu, mais certes espéré par sa maman Stéphanie qui succédait à sa mère et grand-mère. Paul a commencé par une école de commerce « cela a été un véritable calvaire pour moi, je suis parti au Viet Nam pour vendre du vin, puis je me suis retrouvé au Québec chez un caviste haut-de-gamme. C’est chez lui que j’ai commencé à comprendre le vin, et que le tourbillon de la passion m’a pris« . En 2018, Paul décide de rentrer, de retrouver le domaine qu’il avait quitté pour y vivre son engouement. Secondé par sa mère qui certes heureuse de le retrouver, sent qu’il faut l’encadrer parce que Paul, qui n’a fait aucune école de viticulture, veut tout essayer, tout tenter. Son truc, quand il aime un vin, il va trouver le vigneron et lui pose cent mille questions. De retour à la cave, il suit les conseils donnés, le vin, c’est un échange. Il est tout le temps en recherche et ça fonctionne. Il sort sa première cuvée, La Numéro Huit 2018, un assemblage de 99 % de Grenache et 1% de Mourvèdre élevée en œuf. Le succès ne se fait pas attendre, contre-pieds des Gigondas classiques, son grenache sur sable est délicat et aérien. « Je n’aime pas les vins boisés et adore les blancs tendus« , ceci explique cela. Aujourd’hui, Paul élabore tous les rouges du domaine, Stéphanie s’occupe du rosé qui ‘adopte’ le style filial, élégant et frais.

Si la cuvée 8 a obtenu autant de succès, gageons que la 7 en ait tout autant, voire en plus. « 7 Le Gour » 2020 (39€) à la robe claire, d’un violet pourpre élégant très engageant. Le vin hume la framboise et les gariguettes parées d’une feuille de menthe légèrement poivrées. Le corps gracile mais bien planté s’habille du charnu juteux des fruits sentis aux notes acidulées et épicées. Il possède cet éclat de fraîcheur qui d’emblée nous transporte dans l’aérien. Tanins fins et longueur nous parlent en douceur de toutes les nuances à découvrir. Cuvée parcellaire faite de grenache en gobelet sur sable, élevée 12 mois en œuf. Cette cuvée rend hommage à la grand-mère de Paul, née un 7 février. La 8, c’est le sien.

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[Cognac] Caractériel Camus

Selon les terroirs, les modes de distillation et surtout le temps passé dans les fûts, l’eau-de-vie charentaise se décline dans l’élégance, la témérité, la robustesse, et la sensibilité, autant de caractères différents.

C’est le dernier pari de la maison Camus afin de personnaliser son flacon dans le but de l’offrir à l’intéressé. Comme un parfum de fête des mères et des pères plane sur cette collection. D’une manière générale, les jeunes cognacs se délivrent sur des notes d’iris, de rose, de jasmin ou encore de chèvrefeuille : ce sera stipulé sur le flacon : « accent floral ». Chez Camus, il résulte d’un assemblage de colombard, de folle blanche et d’ugni-blanc. Les eaux-de-vie sont sélectionnées à la sortie de l’alambic pour leur richesse en esters aromatiques. Ces nectars reposent ensuite dans des chais sec et humide, conjugaison de bois neuf et de fût roux pour développer le caractère floral. Avec « Accent Floral », nous sommes sur un cognac vif et tendu. Pour « Accent fruité », ce sera exclusivement de l’ugni-blanc avec la quête des arômes de pamplemousse et de fruits blancs. La maison Camus va chercher lors de la distillation de la puissance avec des esters fruités. L’hygrométrie durant le vieillissement favorisera aussi cette recherche. « Accent fruité » se donne sur des notes de poires, de pêches de vigne et de raisins, nous sommes sur un cognac frais et ample en bouche pour une finale suave. « Accent épicé » enfin, avec des eaux-de-vie sélectionnées pour leurs acides qui se commueront en notes épicées durant le vieillissement en privilégiant une légère oxydation. Des notes torréfiées viendront charmer le nez et la bouche. Partant de cette collection de trois flacons, la maison Camus suggère également de composer son propre cognac en fonction de son caractère ou de celui à qui vous souhaitez offrir la bouteille, une bouteille personnalisée.  

Cognac de caractère (les 70cl) : 130 € – www.camus.fr

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