[Rhône] Un été pour tous les goûts et de toutes les couleurs

L’interprofession rhodanienne dévoile sa programmation estivale. De juin à septembre, d’Avignon à Vienne, les Côtes du Rhône seront incontournables.

L’appellation sera présente au Lyon street food festival, du 23 au 26 juin, aux ancienne halles Fagor Brandt. Au cœur d’un « Wine District » de 600m² seront proposés : un grand bar à vins, un espace d’animation présentant les AOC Côtes du Rhône, parfait lieu d’échange entre le public et les vignerons et négociants, ainsi que des ateliers pédagogiques.

Les vins et les vignerons des Côtes du Rhône seront les partenaires Festival Jazz à Vienne du 29 juin au 13 juillet. Le 5, le concert des Black Pumas fera un clin d’oeil à leur titre « Colors », choisi pour illustrer la dernière campagne de promotion de l’AOC.  Le Bar à Vins 100% Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages, proposera plus d’une vingtaine de cuvées ainsi que des Crus septentrionaux, servis par les élèves du Lycée Hôtelier Bellerive de Vienne, afin de favoriser une approche décomplexée de la dégustation.

Le Bar à vins au Festival d’Avignon fête ses 15 ans, du 8 au 30 Juillet, à la Maison des Vins. Chaque soir, vignerons, caves, ou négociants, feront découvrir une nouvelle sélection de Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages. Ambiance conviviale assurée par des groupes de musique. Nouveautés cette année, une « Soirée Blanche » le 9 juillet dédiée aux vins blancs et une « Soirée Rose » le 29 juillet dédiée aux vins rosés. Dress code blanc et rose exigés ! Accès à la dégustation (verre + éthylotest 10€)

Ciné’Vignes, du 12 juillet au 9 août. Le festival de cinéma s’installe dans les domaines  et Villages des Côtes du Rhône. 14 séances, en plein air, autour des comédies françaises à la tombée de la nuit. Deux formules avec pique-nique ou dégustation de 15 à 35€. Billetterie disponible mi-juin sur www.cinevignes.fr

La grande famille des Côtes du Rhône signe un nouveau partenariat avec le festival Valence en Gastronomie, les 9, 10 et 11 septembre. Les Crus seront invités à la soirée de gala « La Nuit des étoilés ». Les Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages seront servis lors de Master Class et d’expériences sensorielles et visuelles.

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Graves et Sauternais : un territoire de rêve pour gastronomes œnophiles

Il n’y a pas que le Médoc et Saint-Emilion dans le Bordelais… Direction le sud de Bordeaux, l’autre rive gauche, pour une virée oenotouristique marquée, notamment, par de grandes tables promptes à réjouir les papilles les plus exigeantes.

Ce n’est pas la destination à laquelle on pense en premier lorsque l’on souhaite explorer la région de Bordeaux. Et pourtant, les 50 km qui s’étendent du sud de la ville jusqu’à Langon sont un enchantement de chaque instant pour tout visiteur en quête de découvertes oenotouristiques. A travers les 4 appellations de Graves, Pessac-Leognan, Sauternes et Barsac, l’amateur va pouvoir découvrir une fabuleuse diversité de vins au sein des nombreuses propriétés ouvertes à la visite et à la dégustation. Vins rouges, vins blancs secs, vins blancs liquoreux, impossible de ne pas trouver cru à son palais. Certains voudront pousser les portes de crus classés mythiques (châteaux Haut-Bailly, Latour-Martillac, Carbonnieux, Pape-Clément, Malartic-Lagravière, Doisy Daëne…), d’autres partiront à la découverte de pépites moins connues (châteaux La Clotte Cazalis, Chantegrive, Haut Selve…). Et si en plus, la table est réputée, il y a de fortes chances que le moment devienne inoubliable. 3 chefs brillent particulièrement par leur maîtrise technique et leur envie de faire découvrir leur terroir. Nicolas Masse écrit ainsi les grandes heures du restaurant la Grand’Vigne aux Sources de Caudalie à Martillac. Cet établissement incontournable des Graves, lové au cœur des vignes du célèbre château Smith Haut Laffite, invite à l’évasion. Outre le spa de vinothérapie, ce sont bien les assiettes ciselées du chef Masse qui font consensus. Un double étoilé Michelin, à réserver pour une belle occasion. Dans le même esprit, on pourrait citer également le restaurant Lalique au château Lafaurie Peyraguey où le chef Jérôme Schilling a également décroché 2 étoiles au Michelin. Son enthousiasme pour les extraordinaires vins liquoreux du Sauternais est éminemment communicatif. Qu’ils soient travaillés en cocktails, sur certains plats ou simplement comme inspiration aromatique pour des recettes, cet or en bouteille est célébré partout et à chaque instant. Ajoutez à cela un cadre absolument idyllique… Et pour terminer cette tournée des grands ducs, la découverte du restaurant Maison Claude Darroze à Langon s’impose ? Le chef Yoann Amado passé par la Tour d’Argent propose une cuisine parfaitement ancrée dans son époque.

Une myriade d’activités

La beauté de ces vignobles est un excellent prétexte pour partir à la découverte d’une grande diversité d’activités. Pourquoi ne pas se laisser tenter par un pique-nique dans les vignes du château de Cérons dans les Graves ou par une découverte en vélo électrique du vignoble du célèbre château Guiraud dans le Sauternais ? Vous préférez la trottinette électrique ? A quelques encablures, vous pourrez en enfourcher une pour sillonner à travers 5 grandes propriétés que sont les Châteaux La Tour Blanche, Lafaurie-Peyraguey, Sigalas-Rabaud, Rabaud-Promis et de Rayne Vigneau. Avec évidemment, pour vous récompenser de ces modestes efforts, des dégustations possibles dans ces propriétés. A moins que vous ne préféreriez monter aux arbres, alors la dégustation perchée du château de Rayne Vigneau est faite pour vous. Après avoir grimpé (encadré par un professionnel) sur un cèdre bicentenaire, la découverte des vins de la propriété se déroule sur une table suspendue dans la canopée. Une expérience inoubliable. Les amateurs de vieilles pierres seront aussi à la fête, entre la découverte du château de la Brède, extraordinaire demeure de Montesquieu au XVIIème siècle, la superbe chartreuse du XVIIIème siècle du château de Myrat ou bien encore le merveilleux château Olivier remontant au XVème siècle et mêlant avec une grâce toute particulière Moyen-Âge et Renaissance. Les fous de châteaux forts ne pourront faire l’impasse d’une visite au château de Roquetaillade, l’un des mieux conservés (et des plus impressionnants) de France, habité par la même famille depuis 1306 ! D’auberges en châteaux, de vallons en cours d’eau splendides (le Ciron), de dégustations en activités sportives, vous ne prendrez ici qu’un seul risque, celui de tomber amoureux de la région.

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Pic Saint-Loup : un orage de grêle intense ravage les vignes

Aux environs de 11h ce vendredi 24 juin, un orage de grêle soudain et intense a touché plusieurs villages du nord de Montpellier, en appellation Pic Saint-Loup. Les vignerons, qui ont essuyé les plâtres depuis plusieurs années, sont encore une fois abasourdis.

Le sort s’acharne sur le monde viticole. Après les vignes du Bordelais, de Cognac, de Dordogne, du Roussillon, de Savoie et de Bourgogne, c’est désormais le Nord de l’Hérault qui a été victime de la furia des éléments. Ce vendredi matin, aux environs de 11h, un orage de grêle court mais très intense, a touché plusieurs domaines de l’appellation Pic Saint-Loup, déjà touché par le gel et les intempéries sur le millésime 2021. Les villages de Vacquières, Sauteyrargues, Claret, Lauret et Valflaunès ont notamment été victimes d’un violent orage avec des vents à plus de 70km/h. La Chambre d’Agriculture de l’Hérault parle même d’un épisode virulent sur une ligne Pic Saint-Loup/Vendargues/Saint-Geniès-des-Mourgues. « La première vigne devant le domaine a été quasiment vendangée entièrement, déplore Victorine Fraisse du Domaine de Villeneuve aux Embruscalles. Après avoir fait le tour des parcelles, on peut estimer les pertes à plus de 50% sur Claret et à environ 20% sur Valflaunès. » Toujours sur Valflaunès, Nadège Jeanjean du Domaine Pech-Tort a du mal à trouver les mots : « On s’y attendait, mais on espérait… difficile de faire un bilan, mais plus de la moitié de la récolte est touchée… Le moral en prend un coup ».

« C’est désespérant ! »

Même constat au Château Lancyre. « C’était impressionnant, explique Chloé Cerdan qui s’occupe de la communication. C’est arrivé d’un coup et le vent soufflait à une vitesse folle, on se croyait en pleine tempête. Tous ceux qui étaient en tracteur sont revenus choqués de l’épisode qui n’a duré que quelques minutes au final ! » Un passage éclair mais qui a suffi à exploser les baies, cisailler les feuilles et réduire en miette les grappes qui avaient fière allure. Les images sont désastreuses pour les vignerons qui misaient sur une récolte prometteuse. « C’est encore difficile d’estimer l’étendue des dégâts, explique Maxence Panchau du domaine Cammaous et Caussarelle. Mais il semble que personne n’ai vraiment été épargné par l’intensité du phénomène. » Comme au domaine La Costesse qui a publié des images sur son compte Facebook avec un commentaire empreint de lassitude. « La nature en a décidé autrement… Au bout du rouleau ! » Joint par message, Xavier Bruguière du Mas Bruguière estime qu’il a perdu 1 ha de syrah. « Plus que certains mais beaucoup moins que d’autres… », précise-t-il. Le couloir a même été jusque dans le Gard puisque les vignes du Domaine Mirabel à Brouzet-lès-Quissac ont subi de sérieux dommages. « Oui, encore une fois, confie Samuel Feuillade. C’est désespérant ! » Le domaine Inebriati à Corconne n’a pas eu plus de chance. Désormais, c’est la chaine de solidarité des vignerons qui va prendre le relais et surtout leur capacité de résilience.  

Le Pic Saint-Loup sous les étoiles

Afin de ne pas sombrer dans la sinistrose, les vignerons de l’appellation rappellent qu’une soirée conviviale appelée « Pic Saint-Loup sous les étoiles » aura lieu le 7 juillet prochain sur la place du village de Valflaunès. Le meilleur moyen de les soutenir est de s’y rendre en nombre et de faire honneur au travail des 25 domaines qui participent à cet événement. Pour réserver, un seul lien à partir du mardi 28 juin : https://billetterie.vignes-buissonnieres.fr/

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La Touraine touchée par la grêle

Deux semaines après un premier épisode de grêle , le Val de Loire est de nouveau touché. La partie est de la Touraine a reçu immense trainée d’orage qui a dévasté cultures, pépinières et vignobles.

« Du jamais vu » déclare Isabelle Defrocourt, directrice de la Fédération des associations viticoles du Loir & Cher : « On n’a jamais vu une aussi importante surface traversée par un orage de grêle. Plus de 45 km sur 10 km de large, c’est énorme ». D’habitude les dommages sont beaucoup plus localisés. Certes le département s’est doté depuis les années 90 du système de protection Adelfa contre la grêle, renforcé dans les années 2000. « Les 45 générateurs ont fonctionné, mais l’orage était tellement violent qu’ils n’ont pas pu réduire son effet davantage. Ce sont des phénomènes de plus en plus fréquents et violents » regrette-t-elle.

Trop tôt pour estimer les dégâts

L’orage est arrivé dimanche soir, le 19 juin. Il est venu de l’Indre, a sauté le Cher et est remonté vers le nord-est. Sont concernées les appellations Touraine Chenonceaux, Touraine, Touraine Oisly, Cour Cheverny et Cheverny. Michel Badier, chargé de mission viticulture à la chambre d’agriculture du Loir & Cher explique qu’au moins 10% du vignoble a subi des dégâts, mais il ne fait pas d’estimation car « par expérience à moins de 8 jours, on est sûr de se tromper ». Pour le moment, la priorité est d’identifier les viticulteurs en détresse, de les accompagner. « On sort du gel, hier c’était le covid, il y a la pénurie et le coût des matières premières. Entre lundi matin et aujourd’hui, c’est déjà plus objectif, on est sorti de l’émotion » précise-t-il. La zone impactée est sans doute de quelques centaines d’hectares, mais pour la poignée de viticulteurs touchés, la suite va être très compliqué avec une récolte largement amputée, même si la plupart bénéficie d’une assurance.

Pourquoi ?

Il y a tout de même une chance cette année, c’est que jusqu’à ce dimanche à 20h, les planètes étaient alignées avec une végétation précoce et une belle charge. Les vignerons qui n’ont pas été touchés auront du volume et pourront vendre des raisins à leurs voisins. Les appellations ne sont pas en danger de pénurie comme après un gel. Et surtout l’orage n’a pas apporté que la méchante grêle. Il a aussi apporté l’eau qui manquait. « Avec 25 à 50 mm, la vigne a été nourrie, on se donne deux à trois semaines pour voir, mais cette pluie peut nous amener loin en Juillet » explique Michel Badier. Même les vignes grêlées pourront repartir, les bourgeons vont redémarrer, il y aura vite de nouvelles feuilles. La grande question qu’il faut se poser, c’est pourquoi ? « Avant, on grêlait sur une parcelle, sur une commune. C’est la responsabilité de tout le monde » conclut-il.

Isabelle Bachelard

° Le système de réduction des orages de grêle Adelfa a été expliqué dans l’article sur la Touraine

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[REPLAY] « Vino Veritas » spécial Bordeaux Fête le Vin

À l’occasion du retour de l’événement « Bordeaux Fête le Vin », l’émission de TV7 s’installe sur les quais de Bordeaux pour prendre le pouls de la filière. Revoyez l’épisode en replay.

À l’occasion du retour de « Bordeaux Fête le Vin » dans le cadre de la « Bordeaux Wine Week », l’émission « Vino Veritas » s’installe sur les quais, au cœur de l’événement, et prends le pouls de la filière. Aléas climatiques, enjeux économiques, exportations et consommation locale, défi d’image des vins de Bordeaux, engagements environnementaux… Tous ces sujets sont abordés par Xavier Sota et Mathieu Doumenge, en présence des invités Nathalie Miara (Présidente et Directrice Commerciale de la maison de négoce MT Vins) et Stéphane Gabard (président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur).

Revoir toutes les émissions « Vino Veritas »

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La tonnellerie sort la tête de l’eau

Après une conjoncture plus que difficile, Jean-Luc Sylvain, président de la Fédération des Tonneliers de France, fait preuve d’optimisme malgré les coûts des matières premières, des énergies et des transports qui ne cessent de grimper.

Crise sanitaire, gelées de printemps en France en 2021, incendies aux Etats-Unis, le secteur de la tonnellerie n’a pas été épargné ces derniers temps ?

L’année 2020 avait été compliquée pour la tonnellerie française. La crise sanitaire avait stoppé les activités de mars à juin. Par précaution les clients avaient baissé leurs achats. Puis en septembre des incendies avaient ravagé une partie du vignoble de l’ouest américain. En 2021 les vendanges ont été globalement faibles, en France comme dans la majorité des pays. Nos entreprises ont par ailleurs dû faire face à l’augmentation des coûts des matières, du transport et des assurances.

Mais la période post-covid semble prometteuse, n’est-ce pas ?

Si les gelées du printemps 2021 expliquent un fort recul des ventes en France (-12%), l’export est lui en hausse de 9%. A l’échelle mondiale, le marché du fût progresse de 2% en valeur, tout en restant stable en volume. Ces premiers résultats post-covid sont donc de bon augure. Une campagne hémisphère sud satisfaisante et des ventes plus précoces qu’à l’habitude aux États-Unis ont récemment rassuré la profession. Les indicateurs laissent aujourd’hui penser que notre activité va retrouver une bonne dynamique si les coûts des matières premières, des énergies et des transports restent contenus.

S’agissant des tailles de fûts utilisées par les vignerons, les gros contenants ont-ils toujours la cote ?

Les vignerons continuent indéniablement de plébisciter l’élevage sous-bois, mais certains cherchent à modérer davantage l’impact du boisé, ce que permettent les grands contenants. Je rappelle qu’on parle ici de contenants d’un volume supérieur ou égal à 700 litres. L’essor de l’activité grands contenants de nos adhérents constaté ces dernières années se poursuit, puisque toutes tailles confondues, le volume total représenté en hectolitres augmente de 46,7%.

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Minuty honore Gabriel en rouge et rouge

Le château Minuty dans la presqu’île de Saint-Tropez, a élaboré un rouge très haut de gamme en syrah majeure baptisé Gabriel, du nom du grand-père acquéreur de la propriété en 1936.

« Nous avions envie d’un rouge exceptionnel depuis longtemps, reconnaît Jean-Etienne Matton. Comme nous avions déjà choisi le mourvèdre pour le Rouge et Or, nous voulions trouver un autre cépage à valoriser. Nous avons fait beaucoup d’essais mais la principale difficulté était d’obtenir une maturité optimum en gardant de la fraicheur alors que nous sommes sur un terroir riche et solaire. Il s’agissait aussi de trouver l’équilibre sans faire une pâle copie d’un Rhône nord et pour cela nous avions besoin d’un œil extérieur qui nous aide à avoir confiance en nos terroirs ». Ce sera celui du chef sommelier du groupe Ducasse, Gérard Margeon qui vient collaborer avec l’équipe sous la houlette de François Matton, le frère de Jean-Etienne, œnologue de formation.

Il s’agit donc d’un quasi 100% syrah (un côtes-de-provence doit obligatoirement être en assemblage) avec quelques grains de grenache, en extraction douce avant un élevage de deux ans en barriques de 225 l. et 400 l., uniquement en bois neuf, avant de passer un an en bouteilles. Les raisins proviennent de belles syrahs de 30-40 ans sur les schistes de Gassin, taillées en guyot double (en V) pour garder des feuilles ombrelles au-dessus des raisins et obtenir une maturité homogène. Les grappes sont balayées par le vent et les brises marines, ce qui favorise un excellent état sanitaire et une intervention à minima dans les vignes qui ne produisent qu’à 25-30 hl/ha pour cette cuvée. « Le challenge était de conserver l’acidité naturelle des raisins, un vrai défi pour un rouge, une évidence pour les blancs ou les rosés vinifiés comme des blancs » complète Gérard Margeon.

Rouge en bouteille rouge

La cuvée baptisée Gabriel porte le nom du grand-père des frères Matton, Gabriel Farnet qui avait acquis le château Minuty à Gassin (83) en 1936. Jean-Etienne revendique le choix d’une bouteille inédite en verre rouge dénichée dans une verrerie vénitienne et qui dévoile une belle couleur carmin au fur et à mesure que le vin est versé. Ce premier millésime, le 2019, ne sera éditée qu’à 4000 cols avec une volonté de monter en puissance dans les années à venir mais sans dépasser les 10000 bouteilles par millésime. Des syrahs ont d’ailleurs été déjà replantées à La Bastide de Verez rachetée en 2018 dans la plaine des Maures. La nouvelle cuvée sera diffusée à partir d’octobre dans quelques belles caves parisiennes (49€), et dans des établissements du groupe Ducasse « mais nous tenons aussi à les réserver à notre clientèle de particuliers avant de commencer à l’exporter, notamment au Japon » précise Jean- Etienne. Le millésime 2019 est déjà prometteur : un velouté d’épices douces, de fruits rouges et noirs, frais et minéral sur une note discrète de maquis et des tanins fins. Et parce que l’image d’un domaine, fut-il connu d’abord pour ses rosés, se fait toujours sur un grand rouge, le pari est d’ores et déjà réussi

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Elan de solidarité au domaine de la Triballe

Victime d’un incendie le vendredi 17 juin dernier, le domaine de la Triballe a perdu près de 20 hectares de terre, brûlés par les flammes. Ce mercredi 22 juin, une quarantaine de vignerons du territoire et des appellations voisines sont venus donner un coup de main pour assurer la continuité de l’activité. Un élan de solidarité sans précédent pour cette célèbre exploitation du Languedoc.

La Triballe, si vous ne le connaissez pas, est un domaine emblématique du Languedoc. Situé à Guzargues au nord de Montpellier, les 80 hectares de la propriété sont un trait d’union entre les terroirs des appellations Grés de Montpellier et du Pic Saint-Loup. Le domaine est également pionnier de l’agriculture biologique en France, certifié depuis 1974.  Sabine et Olivier Durand, accompagnés aujourd’hui de leur fille Marie, représentent la 5ème génération au domaine. Olivier Durand est également l’actuel président de l’AOC Languedoc Grés de Montpellier et l’homme s’est toujours énormément investi pour la préservation de ses écosystèmes, faisant de son domaine un écrin de biodiversité dans la région.

Le vendredi 17 juin dernier, un violent incendie a ravagé près de 20 hectares de forêts et de garrigues, dont 2 hectares de vignes en appellation Pic Saint-Loup. A l’origine du feu, une panne moteur d’une automobiliste qui a dû garer sa voiture sur le bord de la route puis sortir en urgence ses enfants avant que les flammes s’emballent. La suite, la propagation d’un feu qui emportera pinède et une partie du vignoble de la Triballe.

Mercredi 22 juin, c’est donc près de quarante de personnes, amis et vignerons, qui sont venus soutenir la famille Durand. C’est tôt le matin que ce beau monde a pu tailler les vignes pour sauver ce qui peut l’être sur les parcelles touchées par la chaleur de l’incendie.

Rappelons les difficultés éprouvées par le domaine ces dernières années. Entre sécheresse (2016), grêle (2018) et épisode de gel qui a affecté la récolte sur plus de 50 % en 2021, Sabine et Olivier Durand voient maintenant un feu emporter une précieuse récolte 2022…

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Trophées Bordeaux Vignoble Engagé : Château Doyac

La 4e édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé a attribué cette année 15 médailles dans 5 catégories, ainsi que 2 prix spéciaux, pour saluer les meilleures initiatives environnementales dans le vignoble girondin.

Dans la « catégorie Nature & Respect », le Grand Prix d’Or a été remis au Château Doyac pour ses 200 hectares de vignes en Appellation Bordeaux Supérieur et 40 hectares de prairies, étangs et forêts. E, 2022, le Château Doyac projette la création d’un second bâtiment solaire de 700m2 et une jachère fleurie de 400 m de long.

Découvrez-le en vidéo:

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Pécharmant soigne la biodiversité de son « jardin »

L’appellation du Bergeracois s’est d’abord attelé à un état des lieux de sa biodiversité avant de se lancer dans des opérations de sensibilisation auprès des élus et des habitants.

A partir des années 90, l’appellation, la plus ancienne du Bergeracois, qui s’étend sur les quatre communes de Bergerac, Creysse, Lembras et Saint-Sauveur avait déjà initié une sélection de terroirs et fait évoluer son cahier des charges notamment en termes de densité ( à 5000 pieds/ha) et avec interdiction d’irrigation. « Depuis 2020, tout le vignoble est en conformité, annonce Didier Roches, président de l’ODG (Organisme de Défense et de Gestion). il restait à faire évoluer les pratiques culturales sans vouloir se battre sur l’intérêt de tel ou tel label puisque 82 % des exploitations sont déjà engagées dans une certification environnementale ». L’appellation, dans le cadre du programme régional Vitirev visant à accélérer la sortie des pesticides et à développer les pratiques agroécologiques, a obtenu une subvention de 60 000 € afin d’établir un état des lieux. Une action sur deux ans réalisée  en collaboration avec la CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’’Environnement), la Chambre d’Agriculture de Dordogne, et la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux). Chaque viticulteur (49 au total dont une vingtaine affiliés à la coopérative de Bergerac-Lefleix) a été audité par un technicien de la Chambre pour évaluer par exploitation le nombre de kilomètres de haies, de vignes enherbées, d’arbres remarquables et les pratiques vertueuses. Au bout de deux ans, un bilan a permis de quantifier les surfaces enherbées (65 %), le travail sous le rang (80 %), a établi que le désherbage avait quasiment disparu du vignoble et que 90% des exploitations étaient engagées dans un label de développement durable. Le CAUE via des images satellites ultra-précises a quantifié les bois, les haies, les friches, et la LPO a procédé au comptage de la faune. Elle a ainsi recensé 13 espèces de chauves-souris dont 9 vulnérables ou menacées, 34 espèces de papillons et 55 espèces d’oiseaux dont 6 rares tels le chardonneret élégant, le pic mar, la linotte mélodieuse, la chouette chevêche et l’alouette lulu. Sur plus de 1300 ha de l’aire d’appellation aux portes de Bergerac, la CAUE en a dénombré un tiers en vignes (430 ha) mais également 31 % en prairies et 17 % en espaces arborés.

Un jardin à préserver

« L’urbanisme de la ville de Bergerac ne cesse de progresser vers le vignoble  et pour lutter contre la pression foncière [l’urbanisme a progressé de 56 % en 20 ans], nous tentons d’impliquer les nouveaux arrivants et les sensibiliser à l’architecture locale et à nos paysages, précise Didier Roches. Ce sont les viticulteurs qui entretiennent le paysage et nous voulons sensibiliser les élus à ce sujet pour qu’ils nous aident à le sauvegarder ». Le même message de pédagogie environnementale a été diffusé lors des dernières portes ouvertes en mai dernier sur le thème « Pécharmant ouvre son jardin ». Les viticulteurs qui distribuait l’an dernier un pied de vigne ont offert cette année  une cinquantaine de nichoirs à mésanges charbonnières à leurs visiteurs et les ont inciter à planter des haies sur leur terrain. Un parcours pédestre était l’occasion d’expliquer la faune et la flore, l’intérêt des tournières, le process de pollinisation…

Outre l’aide de la Chambre d’Agriculture aux projets d’agroforesterie,  un circuit de randonnée de 9 km a déjà été aménagé sur l’appellation et il pourrait doubler pour faire le lien entre la voie verte de Bergerac longeant la Dordogne et le vignoble de Pécharmant via le ruisseau de Caudeau. « Le visuel des paysages est d’autant plus primordial sur notre territoire que nous sommes un lieu de passage important et le premier vignoble traversé par les touristes qui viennent de Sarlat, site majeur du Périgord, conclut Didier Roches. Mais outre la préservation des paysages et l’attrait touristique, la biodiversité participe à un nouvel élan qui fédère tous les opérateurs de la viticulture ».

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