Saumur-Champigny : le retour des Grandes Tablées

Après l’interruption forcée du Covid-19, le rendez-vous des amoureux de Saumur-Champigny est de retour. Plus de 10 000 personnes sont attendues verre en main dans les rues de Saumur les 3 et 4 août.

Les 3 et 4 août 2022, la couleur rouge sera à l’honneur dans les rues de Saumur (Maine & Loire). Dans les verres, dans les bouteilles et sur le dos des dizaines de vignerons et organisateurs de ce fabuleux évènement gourmand et joyeux dont le succès ne se démentit pas. Après l’arrêt obligatoire pour cause de pandémie, les Grandes Tablées de Saumur font leur retour en 2022 place de la République. Certes, les places pour le dîner lui-même seront plus que rares, car elles ont été prises d’assaut dès l’ouverture des ventes. Mais l’ambiance sera tout aussi sympathique sans siège, car les dégustations de Saumur-Champigny restent accessibles, de même que la musique. Le long des 2 kilomètres de tables dressées, pas moins de 16 tonneaux de service et plusieurs scènes musicales assurent dégustation et ambiance musicale.

La cuvée des 100 vignerons

Il est prévu qu’environ 10 000 personnes se retrouveront dans le centre-ville de Saumur pour les Grandes Tablées du Saumur-Champigny 2022. Pour que la fête soit à la hauteur en plein été et en plein air, les vignerons sont à pied d’œuvre. Ils ont sélectionné 6 000 bouteilles de 4 millésimes différents qui permettront aux visiteurs de voyager dans l’histoire gustative de l’appellation phare des rouges de Loire. Elles ont été remontées de cave pour être étiquetées par une dizaine de vignerons qui se sont réparti la tâche. Elles retourneront très vite en cave pour être ressorties une heure avant la manifestation et être servies à bonne température. Ces bouteilles appartiennent à la Cuvée des 100 vignerons, la cuvée élaborée avec le raisin d’une centaine de vignerons Saumur-Champigny.

Des concerts avant la surprise

Pour la 20eme édition de leurs Grandes Tablées, les vignerons ont réservé une surprise lumineuse à 22h30. En attendant, pendant le repas, la «Mine de Léo» se produira sur la scène centrale et deux Brass Bands animeront les travées. À 21h, le groupe «Joyeux Bordel» sera face à l’Hôtel de Ville et «Ton zinc» sera côté Loire. Enfin les Italiens “celtes” de «Rumpled» clôtureront la soirée à 23h.

Un repas digne de Gargantua

Saumur n’étant pas si loin de Chinon, le repas servi à 6 000 exemplaires en deux soirées sera digne de Gargantua. Les melons du Prieuré de la Dive sont encore aux champs et chaque jour de la manifestation, 20 bénévoles s’activeront pour en découper 3 000 portions. La Croustade que François Sassier et Pierre Millon prépare avec les boulangers va commencer à se rapprocher des fourneaux. Pour les cuisiner, il faudra 160 kg de rillauds (poitrine de porc confite) et 100 litres de Saumur-Champigny dans lesquels les faire mariner. Pour accompagner, il y aura aussi 200 kg de champignons et 120 kilos d’échalotes de la Rosée des Champs à Doué en Anjou. Le traiteur Girardeau, lui, commence la découpe de ses 400 kg de porc pour son “pressé”. La fromagerie Seigneuret quant à elle aura eu besoin de 1 000 litres de lait de ses chèvres de Louzy pour réaliser ses fromages afin de régaler les convives. Enfin les boulangers ont commandé 500 kg de farine pour leur pain et les choux vanille/framboise.

Une fête reconnue

Les Grandes Tablées ont été reconnues d’intérêt national par le Ministère de l’Agriculture en 2013. Elles ont aussi obtenu le prix national “René Renou” de l’Œnotourisme en 2013, en binôme avec Festivini le festival estival du Saumurois.

Pour réserver vos places c’est ici.

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Découvrez le Tour des cartes Occitanie

En partenariat avec @vinspaysdocigp, le Tour des Cartes Occitanie récompense les meilleures cartes des vins des établissements de la Région Occitanie à travers 5 catégories.


Bars à vinsRestaurants de chaînes nationalesRestaurants traditionnels et brasseriesRestaurants de plageRestaurants gastronomiques et étoilés 

Durant tout l’été retrouvez en vidéo les lauréats 2021.

La remise des prix de la 3e édition, aura lieu le 3 octobre 2022 au Domaine de Manse à Lattes.

Bel été !

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Champagne : l’Hôtel de Mutigny ouvre ses portes !

L’histoire est un roman, avec comme héros un ancien délégué CGT des ouvriers cavistes, maire de son village, qui a cru dès la fin des années 1990 à l’avenir de l’œnotourisme en Champagne et imaginé un projet hôtelier de grande envergure, en pleine nature, au milieu des vignes. Porté par le groupe autrichien Loisium, il ouvrira ses portes Lundi.

Serpent de mer de la Champagne depuis 25 ans, l’hôtel de Mutigny ouvre pour la première fois ses portes le 1er août. Avec un investissement de 27 millions d’euros, le complexe compte 101 chambres, un spa, un restaurant bistronomique, un restaurant gastronomique, une piscine en plein air, des salles de séminaire et une cave regroupant 4000 cuvées différentes de champagne ! Le tout perdu en pleine nature, dans un tout petit village de 190 habitants, loin des grands axes touristiques et magnifiquement fondu dans le paysage entre la forêt et les vignes sur les hauteurs du sud de la montagne de Reims. Le concept pouvait faire peur, mais le besoin de nature de l’après covid semble désormais lui donner raison.

Derrière ce projet, il y a la volonté d’un homme, Bernard Beaulieu, ancien ouvrier remueur de la Maison Bollinger et ancien délégué CGT. Pendant toute sa carrière, il s’est battu pour défendre la convention collective des cavistes, aujourd’hui l’une des plus généreuses. Ses supérieurs lui ont proposé à plusieurs reprises des postes de cadre. « J’ai toujours refusé, je ne voulais pas trahir. » En 1995, il devient maire de son village. « Je me suis dit qu’on n’occupe pas cette fonction pour inaugurer les chrysanthèmes. Je me sentais redevable vis-à-vis de cette Champagne qui m’avait fait vivre pendant tant d’années. Je cherchais une idée. Sur ce village au bout du monde perché sur un monticule, une activité même micro-industrielle était inenvisageable, faute de foncier disponible. On ne pouvait pas toucher à la forêt qu’il fallait sauvegarder, et le reste était planté de vignes. Au cours d’un déjeuner avec le patron de Bollinger, celui-ci m’a parlé de ce qu’avait fait Caudalie dans le Bordelais : un projet hôtelier centré sur le vin. De mon côté, j’étais convaincu que le tourisme dans les caves n’avait plus d’avenir parce que le travail s’y était industrialisé, alors que dans les vignes où on n’emmenait jamais personne, on avait gardé une approche artisanale. C’est pour cette raison que j’ai lancé en 2000 le sentier du vigneron. Installer un hôtel immergé au milieu des vignes s’inscrivait dans la même démarche. »

Le maire se met en quête d’un lieu. Ce sera l’ancienne sapinière. Il convainc plusieurs maisons de céder leurs lopins alors que certaines tablaient sur la révision de l’appellation pour y planter des vignes. Beaulieu commande aussi des études sur la rentabilité du projet. A l’époque, personne ne croit au potentiel touristique de la Champagne, même les grandes maisons. Il suffit pour cela de se remémorer les difficultés rencontrées par Pierre Cheval pour entraîner la profession dans le classement au patrimoine mondial. L’étude qui réalise un inventaire de ce qui se pratique dans les autres vignobles du monde se montre pourtant très optimiste à condition que l’offre soit à la hauteur de l’image de luxe que véhicule la Champagne.

Enfin, Beaulieu trouve un investisseur, un Bordelais. Mais la foudre tombe. « Le Bureau de recherche géologique et minier réalise une étude à la demande du préfet de région et conclut que sur les villages champenois en haut de coteau, il existe trop de risques de glissements de terrain et qu’il n’y aura plus désormais d’autorisation de constructions. Nos amis bordelais se retirent du projet. Et moi je me retrouve avec 17500 m2 d’une zone avec glissement de terrain ! Je prends contact avec le patron du BRGM qui quittait la région. Il m’informe que l’Etat ne lui a pas donné les finances pour mener une véritable étude et que celle-ci a été confiée à des stagiaires. Je décide de me battre et je commande une étude à un cabinet de Gap qui conclut que le terrain étant dans une zone où la pente est inférieure à 5 %, il ne peut y avoir de risques.  La DDT me demande ensuite une étude complémentaire sur le ruissellement des eaux. Finalement, j’obtiens gain de cause et ils sont obligés de valider ce qui fera grand bruit et poussera les autres maires des communes dans la même situation à mener une action. »

Côté investisseurs, Beaulieu connaît encore plusieurs déconvenues (Maranatha, Marugal) avant de découvrir lors d’un voyage en Alsace l’approche hôtelière du groupe autrichien Loisium. Intéressé par la proposition de Beaulieu en Champagne, celui-ci reprend le même projet dessiné par le cabinet Jouin-Manku qu’avait mandaté Maranatha mais en y apportant sa signature (cuisine ouverte, nombre de chambres plus important, patio…). Beaulieu doit encore trouver d’autres associés. Il y aura de jolis coups de pouce du destin. Lors de la venue de Hollande à la foire de Châlons, ses collègues cégétistes manifestent. Le président leur suggère plutôt de lui soumettre des idées d’investissement. Le représentant de la banque postale cherche en effet en vain des projets à soutenir en Champagne. Ils lui font part du projet de Mutigny…  

https://www.loisium.com/fr/champagne/

Photos © Loisium

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Tour de France Femmes en Alsace

Après ses deux étapes en Champagne, le Tour de France Femmes fait honneur à l’Alsace en lui consacrant aussi deux journées. Les 6e et 7e étapes alterneront entre montagnes des Vosges et route des vins en Alsace. Des paysages à ne pas manquer.

Entre grandes routes et « chemins blancs » de gravier, les coureuses du Tour de France Femmes avec Swift en ont vu des toutes les couleurs en Champagne les 26 et 27 juillet. Après une longue étape – la plus longue de la course, 176 km – entre Bar-le-Duc (Meuse) et Saint-Dié des Vosges (Vosges), gagnée par Lorena Wiebest (Team DSM), déjà victorieuse de la première étape sur les Champs Elysées, elles pédaleront allègrement vers l’Alsace.

Mittelbergheim, Barr et Rosheim

« Une étape toboggan avec plusieurs petites côtes parsemées au long du parcours dont la dernière, dans le circuit final autour de Rosheim, pourrait être décisive à moins de dix kilomètres de l’arrivée. La traversée du vignoble alsacien ne sera pas de tout repos et une échappée au long cours pourrait récompenser les baroudeuses aux dépens des sprinteuses ». C’est ainsi que Marion Rousse, l’ex-championne aujourd’hui directrice du Tour de France Femmes, décrit la 6e étape du Tour qui relie les Vosges à l’Alsace le vendredi 29 juillet.  Le peloton va entrer dans le vignoble après une quarantaine de kilomètres par Nothalten (Bas-Rhin) et Itterswiller et roulera ensuite sur la Route des Vins via Mittelbergheim, Barr, capitale des vins du département et Ottrott avant de retourner grimper dans les montagnes. Le retour à la Route des Vins se fera par une descente vers Rosheim avec un premier passage sur la ligne d’arrivée, suivie d’un parcours agrémenté par la longue côte de Boersch (2 km à 4,4%) avant l’arrivée finale dans cette belle ville encore protégée par son enceinte médiévale et connue pour la richesse de son patrimoine architecturale d’époque romane.

De Sélestat vers les montagnes

La 7e étape sera d’un tout autre ordre car le vignoble ne sera présent qu’au début. Mais la vue sur la Route des vins sera spectaculaire. Les coureuses commenceront en douceur à Sélestat, toujours dans le Bas-Rhin, au pied du Château du Haut-Koenigsbourg. Elles traverseront ensuite les villages et les routes parmi les plus fameux de l’Alsace viticole, Orschwiller, Rorschwihr (Haut-Rhin)  Bergheim, Ribeauvillé, Zellenberg, Beblenheim, Mittelwihr, Ammerschwihr et Turckheim, aux portes de Colmar. Après ces 27 km pittoresques, la route quittera les vignes, suivra la vallée de Munster avant de grimper et grimper encore.  Les plus difficiles côtes du Tour s’enchaineront : le Petit Ballon (9,3 km à 8,1%), le Col du Platzerwasel (7,1 km à 8,3%) et enfin le Grand Ballon (13,5 km à 6,7%) quelques kilomètres avant l’arrivée au Markstein Fellering, à 1 183 m.

La Route des vins d’Alsace pour les cyclistes amateurs

En Alsace, il y 2 500 km d’itinéraires cyclables. On y recense 2 millions de cyclistes à l’année, car elle se trouve à la croisée des grands itinéraires cyclables européens, EuroVelo 15 – Véloroute Rhin d’Andermatt à Rotterdam, EuroVelo 5 – Via Romea Francigena de Londres à Rome et EuroVelo 6 – Véloroute des Fleuves, des Alpes suisses à la mer du Nord. On y trouve des dizaines d’itinéraires adaptés à tous les niveaux répertoriés sur www.alsaceavelo.fr.

La Route des vins d’Alsace est la plus ancienne route des vins de France, qui célébrera ses 70 ans en 2023. Elle se déroule à flanc de montagne et passe en revue le vignoble, dont 51 terroirs d’appellation Grand Cru d’Alsace. Et ce depuis les portes de Marlenheim au nord jusqu’à celles de Thann au sud – et son fameux grand cru Rangen de Thann.  Longer ses vignes en coteaux, traverser ses villages aux couleurs toniques, admirer ses maisons à pans de bois ou aux linteaux de pierre sculptés pour enfin faire halte dans une winstub/wistub. Quelques-uns des bonheurs facilement accessibles en Alsace.

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Penfolds: nouvelle collection aux accents (un peu) français

Chaque année, c’est un rituel. Le grand groupe australien révèle ses nouveaux millésimes sur l’ensemble de sa gamme. Avec cette fois-ci une grande nouveauté puisque Penfolds s’aventure dans le vignoble français pour la 1ère fois et propose 2 flacons bien différents.

Penfolds ne fait pas les choses à moitié lorsqu’il s’agit de présenter aux professionnels du monde entier l’ensemble de ses vins nouvellement mis sur le marché. Encore plus quand 2 années de COVID ont mis à mal toute possibilité de voyage pour Peter Gago, le célèbre maître de chai en chef du Groupe. Rendez-vous a donc été pris il y a quelques semaines dans les salons d’un grand hôtel parisien pour pouvoir découvrir cette collection 2022 comportant pas moins de 20 cuvées différentes. Pour l’essentiel, celles-ci sont issues de toutes les grandes régions viticoles australiennes. Une fois encore, les retrouvailles avec le Yattarna 2020, un excellent chardonnay assemblage de raisins de Tasmanie et d’Adelaïde Hills, ont été très plaisantes. Tout comme avec certaines très belles expressions de shiraz, le St Henri 2019 toujours aussi charmeur ou le Bin 128, superbe vin de Coonawarra puissant, dense, sapide, musclé mais corseté, simplement élégant. Nul besoin de parler de la star qu’est Grange 2018, un vin très complexe aromatiquement, aux notes entêtantes de noix de cola, de fruits noirs et dotés d’une grande matière riche et pourtant veloutée. Et pourtant, cette année, la curiosité nous a naturellement attiré vers 2 nouveautés totalement inattendues : FWT 585 et Penfolds II. Des noms bien sibyllins cachant les premiers opus du Groupe révélant partiellement ou totalement des raisins français.

Une ère nouvelle

Depuis fort longtemps déjà Penfolds était sorti de ses frontières australiennes pour aller explorer le monde et ses possibilités viniques. La Californie est un terrain de jeu qui a permis de faire naître des cuvées désormais bien établies comme le Bin 704, un cabernet sauvignon de Napa Valley, ou le Bin 149 assemblage inattendu de raisins de Napa Valley et d’Australie-Méridionale. Ce pont si rare entre 2 continents prend aujourd’hui un tournant nouveau. Car c’est en France que Penfolds a décidé d’étoffer sa gamme en dévoilant sa « French collection ». Avec, là aussi, un assemblage encore jamais vu de cabernet sauvignon bordelais et de shiraz de la Barossa Valley complétés d’un peu de merlot. Cette expérimentation n’est pas tombée du ciel. L’idée de cette création remonte à 2013 lorsque Peter Gago a participé à une dégustation avec Patrick Jestin, le Président de Dourthe. L’envie d’associer le savoir-faire de 2 augustes Maisons presque bicentenaires (Dourthe créée en 1840, Penfolds en 1844).  « Tout le travail avec Peter a été de trouver le meilleur équilibre entre ces 2 cépages », explique M. Jestin. « Nous souhaitons montrer le meilleur des deux mondes avec un respect de la tradition de chaque pays » poursuit-il. Le vin est impressionnant avec une robe très foncée, des notes de fruits noirs bien mûrs rafraichis par l’eucalyptus. La complexité est là avec quelques élans vers le pudding, des notes tubéreuses, un fin moka ? La bouche très concentrée révèle une extraction importante qui affiche une acidité bienvenue équilibrant l’ensemble. Outre cette cuvée, Penfolds vient également de révéler son tout premier vin 100% français. Le FWT 585 (pour « French Winemaking Trial ») est issu d’achats de raisins en provenance de terroirs qualitatifs du Haut-Médoc. « Nous n’avons aucune envie de faire une compétition avec l’œnologie à la française » précise Peter. « Nous adorons les vins français et souhaitons simplement trouver la meilleure qualité de fruit possible. Ce FWT 585 est finalement un vin français produit à la manière de Penfolds ». A la dégustation, cet assemblage très bordelais de cabernet sauvignon, merlot et petit verdot présente une robe presque impénétrable et surprend par son intensité de fruits rouges et noirs mêlés. La framboise s’acoquine avec le moka. Un vin puissant, charpenté qui parvient à rester alerte en bouche et imposer avec autorité une ampleur et une présence impressionnantes.

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O’Millésimes, l’évènement culturel de l’été à Montpellier

Le vendredi 29 et samedi 30 juillet puis le vendredi 19 et le samedi 20 août, Montpellier organise O’Millésimes, de nouvelles rencontres culturelles et festives autour du vin.

Par l’intermédiaire de son maire Michael Delafosse, Montpellier affirme toujours un statut de capitale du vin. Après l’obtention du prestigieux label Vignobles et Découvertes puis la création du nouveau salon Dégustez en VO, voici O’Millésimes, encore un évènement pour promouvoir la filière viticole. Et cela faisait quelques années, depuis la fin des Estivales sur l’Esplanade Charles de Gaulle, que les montpelliéraines et les montpelliérains ne pouvaient se réunir dehors pour fêter le vin. Présenté en conférence de presse ce mercredi 27 juillet par le Maire de Montpellier, c’est au Domaine d’O que le nouvel évènement aura lieu.

Organisé de concert par la mairie, le syndicat de l’AOC Languedoc et France Bleu Hérault, O’Millésimes se déroulera donc en quatre temps, à la Pinède Nord du Domaine d’O. 8 domaines par session et 4 producteurs de produits de terroir seront présents pour régaler les papilles des invités. Des jeux et animations pour les enfants sont également au menu. En fil conducteur, de 19h à 22h, un plateau radio organisé en partenariat avec France Bleu Hérault viendra rythmer la soirée. Des interviews, des portraits croisés de vignerons, des master class d’œnologue et abécédaire du vin seront au rendez-vous radio. Un évènement qui s’annonce parfait pour la saison estivale… !


Zoom sur l’abécédaire du vin :

– le vendredi 29 juillet : agroécologie et biodynamic par le journaliste Willy KIEZER
– le samedi 30 juillet : connaissances des cépages et accords mets-vins par la sommelière Céline DALBIN
– le vendredi 19 août : le statut culturel du vin par le poète et viticulteur Alain POTTIER, accompagné par le géographe Christophe CZEKAJ
– le samedi 20 août : l’histoire du vin depuis l’Antiquité par l’archéologue Stéphane MAURÉ

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Axa Millésimes continue de s’étendre en Californie

Axa Millésimes, la branche viticole du groupe d’assurances Axa, annonce l’acquisition de Platt Vineyard, un vaste domaine de 111 hectares dans la Sonoma Coast en Californie. C’est la deuxième propriété californienne pour le groupe, dont le portefeuille s’étend du Portugal à la Hongrie, en passant bien sûr par Bordeaux.

Quatre ans presque jour pour jour après l’acquisition de Outpost, pépite de la Napa Valley, Axa Millésimes annonce le rachat de Platt Vineyard, situé à l’extrême ouest de la Sonoma Coast – toujours en Californie. Platt, selon un communiqué du groupe, s’étend sur 111,3 hectares (275 acres), dont 15,7 hectares (38,8 acres) sont plantés en pinot noir et chardonnay, avec des permis accordés pour 4,4 hectares (11 acres) de vignobles supplémentaires. Le montant de la transaction n’a pas été annoncé.

Cette acquisition vient enrichir le portefeuille international d’Axa Millésimes, qui compte déjà Quinta do Noval au Portugal, Disznókö en Hongrie, et donc Outpost. On n’oublie pas, bien sûr, les très belles propriétés françaises du groupe que sont le château Pichon Baron, 2ème Grand Cru Classé de Pauillac, le château Suduiraut, 1er Grand Cru Classé de Sauternes, et le Domaine de l’Arlot en Bourgogne. À ce sujet, Christian Seely, Directeur Général d’Axa Millésimes, déclare : “Depuis 1987, nous possédons et gérons le Domaine de l’Arlot en Bourgogne, une propriété de 15 hectares (37 acres) avec principalement des terroirs en Premier Cru à Nuits Saint Georges, Premier Cru à Vosne Romanée et Grand Cru Romanée Saint Vivant. […] Toute notre expérience au Domaine de l’Arlot nous porte à croire qu’il s’agit d’un terroir tout aussi exceptionnel pour le pinot noir et le chardonnay.

Platt Vineyard appartenait depuis 2015 au fonds d’investissement viticole Russian River Partners, qui l’a considérablement développé. Axa Millésimes entend continuer cette progression : “Notre attention a été attirée sur la qualité exceptionnelle du terroir de Platt Vineyard par Thomas Rivers Brown, qui est depuis de nombreuses années notre œnologue consultant à Outpost Vineyard“, détaille Christian Seely. “Il élabore sur son domaine Rivers-Marie d’excellents pinots noirs et chardonnays à partir de raisins qu’il achète à Platt depuis plusieurs années. Après avoir dégusté ces vins et visité à plusieurs reprises le vignoble de Platt, nous avons été convaincus qu’il s’agissait du site que nous recherchions.

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En Bourgogne, la belle récolte 2022 ira-t-elle au bout ?

Peu concernée par le gel et la grêle, la Bourgogne a de bonnes raisons d’espérer un millésime 2022 précoce, qualitatif et abondant. À moins que la chaleur et la sécheresse n’en décident autrement en fin de saison.

2022 ressemblera-t-il à 2018, ou à 2020 ? Voilà, peu ou prou, les deux scénarios envisagés par les vignerons de Bourgogne à un bon mois des vendanges. Les deux millésimes étaient à la fois précoces et solaires. Mais l’abondance de 2018 avait marqué les esprits, tandis que les faibles rendements de 2020 avaient surpris.

La chaleur menace

Cette fin juillet 2022, impossible de dire quel scénario va l’emporter. Car, comme en 2020, sécheresse et chaleur menacent. « La canicule a entraîné des dégâts d’échaudage [baies séchées, ndla], en particulier sur pinot noir», regretteChristophe Deola, directeur de la maison Louis Latour, propriétaire d’une cinquantaine d’hectares en Côte de Beaune. « Mais jusqu’ici, rien de catastrophique», tempère-t-il.  « Une semaine plus fraîche se profile, puis les températures remontent début août. Il faudrait un peu d’eau pour compenser cela. Sinon, le scénario de 2020 pourrait se reproduire. Cette année-là, tous les signaux étaient au vert le 14 juillet, puis on a vu la récolte fondre jusqu’au vendanges à cause de la sécheresse. »

De beaux rendements potentiels

La seule crainte cette année. Car, contrairement aux vignobles de l’Ouest, la Bourgogne a pour l’instant échappé aux catastrophes. Le gel n’a quasiment pas fait de dégâts, hormis quelques secteurs à Chablis. La grêle non plus. Si elle s’est abattue de manière localisée à Gevrey-Chambertin, Nuits-Saint-Georges, Beaune, ou dans le Nord-Mâconnais, les rendements globaux ne s’en trouveront pas amputés. Enfin, les maladies du vignoble ont été contenues, à part l’oïdium dans quelques parcelles de chardonnay sensibles. Ainsi, «la récolte est potentiellement belle en qualité comme en quantité, et on espère s’approcher des rendements maximums autorisés », se réjouit Benjamin Alban, conseiller de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire. Le scénario rêvé après l’année noire de 2021.


Des vendanges en août

La météo des prochaines semaines déterminera les dates de vendange en Bourgogne. « Les fortes chaleurs et le manque d’eau bloquent la maturation du raisin et peuvent retarder la récolte», prévient Benoît Bazerolle, de la chambre d’agriculture de Côte-d’Or. Pour l’instant, le conseiller viticole prévoit un top départ «aux alentours du 25-27 août pour les parcelles les plus précoces, et le reste plutôt vers le 1er septembre », dans les très réputées Côte de Beaune et Côte de Nuits. Sachant que « les secteurs grêlés ont subi un coup d’arrêt, avec au moins une semaine de retard. »

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Le Clos Colin, botte secrète de La Grande Dame Rosé 2012

La Maison Veuve Clicquot sort un coffret original, alliant la nouvelle cuvée La Grande Dame Rosé 2012, à un flacon de coteau rouge du Clos Colin, issu du même millésime et identique à celui utilisé pour élaborer ce rosé d’assemblage. Une manière pédagogique d’éclairer les amateurs sur cette technique que la Maison maîtrise depuis 1818 !

Pour comprendre La Grande Dame Rosé, il faut se rendre à Bouzy sur le plus ancien vignoble possédé par la Maison. La parcelle du Clos Colin appartenait à la famille de l’épouse de Philippe Clicquot depuis 1741, trente ans avant la fondation. C’est avec ce vin rouge de Bouzy que la Veuve Clicquot a mis au point son champagne rosé d’assemblage en 1818. Il s’agit de la première mention historique de cette technique pour les vins effervescents de toute la Champagne !

L’emplacement ne doit rien au hasard. Les pinots noirs bénéficient à Bouzy et au clos en particulier de conditions optimales pour pousser davantage la maturité, avec une exposition plein sud, en milieu de coteau, tandis que la topographie qui oriente les couloirs d’air favorise ici la création d’une ceinture chaude qui transforme la parcelle en véritable poêle à frire. Les vignes plongent leurs racines dans le sable, la craie se situant plutôt en haut de coteau et dans la plaine. Le sol est de ce fait plus drainant, ce qui va davantage stresser la vigne et accentuer la concentration. Le sable a aussi tendance à se réchauffer plus vite.

Les équipes se sont aperçues via des études pédologiques que la conjonction entre sols sableux et vins rouges sur le terroir de Bouzy ne se limitait pas au Clos Colin. En réalité, toutes les parcelles utilisées sur ce cru par la maison pour les rosés de sa gamme se situent sur des sols similaires. A l’échelle de la Champagne d’ailleurs, lorsque l’on s’intéresse à l’histoire, d’autres crus qui ont eu par le passé une grande réputation pour leur vin rouge se situent sur des sols sableux. C’est le cas notamment de Saint-Thierry.

La Maison exploite au maximum ce potentiel par des choix culturaux qui renforcent encore cette propension à la maturité et à la concentration, grâce au choix de clones plus précoces et à un ébourgeonnage poussé. Côté vinification, le reste du travail s’effectue au cœur même du village dans une cuverie dédiée par la Maison au rouge. La technique est spécifique : « On n’élabore pas le vin rouge utilisé pour le rougiment d’une cuvée rosée comme on élaborerait un coteau champenois ou un Bourgogne, on ne recherche pas les mêmes extractions, les macérations sont plus courtes, on veut de la souplesse, de la gourmandise et de la fraîcheur mais pas une structure tannique » explique Didier Mariotti, le chef de caves.

Pour le reste, l’assemblage de La Grande Dame Rosé est identique à celui de la version non rosée, c’est-à-dire des vins blancs issus de pinots noirs des grands crus de la Montagne alliés à une touche de chardonnay. On ajoute simplement une proportion plus ou moins importante de vin rouge. « On dit toujours que La Grande Dame est Grande Dame avant d’être rosée. La Grande Dame 2012 non rosée est dans cet esprit de verticalité, tendu, élégant, incisif. Des traits que l’on retrouve sur la version rosée, le Clos Colin amenant simplement en plus une petite gourmandise en milieu de bouche, avec ce côté charnu et ces fruits rouges écrasés.  Quant à la technique du rosé d’assemblage, l’avantage réside dans la maîtrise de la couleur. Elle est importante, parce que l’on déguste d’abord avec les yeux ».

Si on devait ensuite comparer au précédent opus (2008), les conditions climatiques de 2012 ont donné plus de maturité. Bien que l’on ait compensé en s’approvisionnant davantage sur la Face Nord, le millésime a imprimé sa marque avec en plus de la verticalité habituelle, un début d’horizontalité que n’avait pas 2008 au départ. Pour Gaëlle Goossens, responsable R & D, cela se reflètera sans doute dans l’évolution de la cuvée : « Il est possible que dans les années à venir 2008 bascule directement sur l’empyreumatique, un profil très réducteur du type pierre à fusil, sans passer par la phase confit, ce qui ne devait pas être le cas de 2012 qui connaîtra certainement une évolution vers des notes de type pâte coing avant d’arriver sur des arômes plus proches de la truffe ».

Prix du coffret : 350 €

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Incendies : les Vins de Bordeaux et l’UBB solidaires avec les pompiers

Suite aux graves incendies qui ont détruit 20 800 hectares de forêt en Gironde, l’interprofession des Vins de Bordeaux et le club de rugby de l’Union Bordeaux-Bègles ont décidé de mettre en place une action conjointe de solidarité envers les soldats du feu qui ont lutté contre les flammes depuis plus de deux semaines.

Les incendies de La Teste de Buch et de Landiras ont été officiellement fixés depuis ce début de semaine, mais leurs stigmates vont longtemps rester dans le paysage girondin : ce sont plus de 20 800 hectares de forêts de pins qui ont été détruits par les flammes. Ce n’est que grâce au courage et au dévouement des sapeurs-pompiers, sur le front depuis le 12 juillet, que le feu a pu être finalement vaincu. Un millier de pompiers girondins ont en effet été mobilisés jour et nuit pendant près de deux semaines, appuyés par des renforts venus de la France entière.

Pour saluer et remercier ces soldats du feu qui ont permis qu’aucune vie humaine ne soit à déplorer, que de nombreuses communes ne soient pas ravagées mais aussi que le vignoble des Graves soit protégé, le CIVB (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux) et l’UBB (club de rugby de l’Union Bordeaux-Bègles) ont décidé de lancer une initiative conjointe : 1000 places seront offertes aux pompiers pour le match d’ouverture de la saison, Bordeaux-Toulouse, le dimanche 4 septembre 2022 au stade Chaban-Delmas (21 heures). Au nom de la filière des vins de Bordeaux, le CIVB offrira de son côté 1000 bouteilles de vin aux pompiers girondins.

Un tour d’honneur pour les soldats du feu

“Cette idée nous est venue il y a quelques jours alors que j’étais avec Laurent Marti, président de l’UBB”, explique Christophe Chateau, directeur de la communication du CIVB. “Nous regardions les images des incendies dévastateurs et nous sommes deux amoureux de notre région, de la forêt des Landes comme du Bassin d’Arcachon. Nous nous sommes demandé ce que nous pouvions faire par acte de solidarité. Laurent a eu l’idée d’offrir des places pour un match de rugby aux sapeurs-pompiers. De mon côté, j’avais reçu beaucoup de sollicitations individuelles, de vignerons ou d’ODG, qui voulaient savoir comment mettre en place quelque chose. J’ai proposé à la direction du CIVB que l’on fédère les initiatives et que l’on fasse une collecte de vin généralisée, ils ont tout de suite aimé l’idée.”

Si un don de mille bouteilles est annoncé en faveur des pompiers, ce chiffre pourrait se situer encore au-dessus, tant les réponses positives ont été nombreuses dans le vignoble. Le nombre exact sera annoncé le 4 septembre, lors du match qui lancera la saison des deux clubs en Top 14. Pour Laurent Marti, il était évident que ce coup de chapeau aux soldats du feu devait se dérouler “lors du premier match de la saison, une grosse affiche, Bordeaux-Toulouse, dans un stade plein”. Les pompiers seront d’ailleurs invités à faire un tour d’honneur avant le coup d’envoi, sous les applaudissements du public.

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