[Pomerol] La deuxième vie du Bon Pasteur

En attendant 2023, qui marquera plusieurs anniversaires très symboliques pour la propriété, le château Le Bon Pasteur sera présent le 15 novembre à Paris avec une trentaine d’autres représentants de l’appellation Pomerol. Gros plan sur un domaine qui cultive avec amour son identité pomerolaise.

Difficile de parler de Pomerol sans évoquer le nom de Michel Rolland, et pour cause. C’est ici que le plus célèbre des flying winemakers a grandi, c’est ici qu’il a fait ses classes et fait mûrir son amour du vin. C’est ici, aussi, qu’il a perpétué pendant de longues années la belle aventure du vignoble familial, le château Le Bon Pasteur, dont il a fait son porte-étendard au côté de Fontenil – sa propriété de Fronsac créée au milieu des années 1980 avec son épouse Dany. À la même époque, surfant sur sa notoriété mondiale d’œnologue-consultant à la pointe d’un Bordeaux en plein renouveau, Michel Rolland est l’un des premiers à apporter une touche d’innovation et de modernité dans son cuvier. « Il avait même mis une connexion Minitel entre son laboratoire et le château pour pouvoir surveiller à distance la température des cuves« , se souvient Benoît Prévot, qui a commencé comme stagiaire et qui a pris la direction technique du domaine en 1993. Benoît se souvient aussi des premières vinifications intégrales introduites par Michel Rolland dans les années 2000, et poursuivies aujourd’hui.

L’année prochaine, Benoît fêtera donc son trentième anniversaire à la direction technique du Bon Pasteur, propriété d’une quinzaine d’hectares (dont 6,6 en Pomerol, le reste en Lalande-de-Pomerol et en Saint-Émilion) à laquelle il est indéfectiblement attaché. 2023 marquera aussi un autre anniversaire, le dixième du changement de propriétaire, l’homme d’affaire chinois Pan Sutong ayant racheté le château à la famille Rolland en 2013. Pour autant, Michel Rolland ne s’est pas coupé de ses racines, puisqu’il demeure consultant du Bon Pasteur, délivrant toujours ses conseils à Benoît Prévot qu’il a formé. Il y aura donc pas mal d’émotion dans l’air au moment de fêter ces anniversaires, d’autant que Michel Rolland, qui a récemment passé la main à ses associés à la tête du laboratoire qu’il a créé avec Dany, fêtera aussi sa cinquantième vendange. Toute une histoire du vignoble bordelais, en particulier de la rive droite et de Pomerol, dont Le Bon Pasteur est un acteur indéniable. Les amateurs parisiens pourront le confirmer le 15 novembre prochain, dans le cadre de la Grande Dégustation Pomerol qui se déroulera en fin de journée à l’hôtel Intercontinental Paris – Le Grand. Benoît Prévot y présentera deux millésimes, 2019 et 2012, que nous avons pu re-déguster en exclusivité.

2019
Premier nez pimpant, élancé, assez vertical. De la floralité, fleur mauve, fruit rouge bien mûr, baies bleues. On a une touche kirschée qui semble souligner le caractère solaire du millésime, mais on a aussi du fond, du crémeux, une légère touche encre de chine. La bouche est élancée, c’est un sprinter avec du ressort, un vin gainé, qui se tient sur une belle fraicheur et des tannins bien fondus, l’ensemble soutenu par une jolie acidité. C’est assez complet, élancé, vertical, joyeux. Environ 65 €.

2012
C’est un millésime « intermédiaire », qui a su tirer son épingle du jeu sur la rive droite avec de jolis merlots. Couleur encore jeune, sur un grenat intense aux reflets encore sombres. Nez dense, confiture de mûre, réglisse fine, épice douce, paprika et poivre torréfié.  On devine encore de légères notes d’élevage qui sont bien fondues. La matière est droite, tendue, sapide, pas d’un énorme crémeux, encore escortée de tannins ferme à grain fin, mais bien allongée, sur un fruit net et à point, sans une grande sensualité, la finale est gourmande, assez pleine et savoureuse. A l’aération, belle tension, de la tenue, le vin se détend mais garde une jolie allure, bien élancée. Environ 70 €.


Billetterie Weezevent

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90 millésimes au compteur pour Mouton Cadet

En 1930, le baron Philippe de Rothschild dépoussiérait l’univers des vins de Bordeaux en créant le premier vin de marque : Mouton Cadet. Avec sa parenté au Château Mouton Rothschild et son important travail de sourcing, la marque allait connaître un succès fulgurant. 90 millésimes plus tard, elle est toujours là avec, pour l’occasion, un flacon anniversaire.

« Qu’y-a-t-il de plus heureux qu’un nom qui perdure, devenu incarnation de l’esprit pionnier et de l’expression des terroirs de Bordeaux ? Mouton Cadet, une formidable aventure humaine et une approche du terroir unique », s’enthousiasme Philippe Sereys de Rothschild alors que le 2020, le 90ème millésime, sort en grande pompe des chais de la maison. De fait, cet anniversaire rappelle l’audace et la vision d’un homme, le baron de Philippe de Rothschild dont l’autre pari pugnace sera celui de faire passer le Château Mouton Rothschild du rang des Seconds à celui des Premiers dans l’« inamovible » classement des Grands Crus Classés 1855*. En attendant, en 1930, alors âgé de 28 ans, le cadet de la famille donne un coup de pied dans la mare en créant cette marque et en parcourant le monde pour la faire connaître. Très vite des millions de cols quittent le Port de la Lune pour l’Angleterre, les Etats-Unis et enfin le monde entier. Adulée ou détestée, jalousée autant que plagiée, la marque s’est imposée dans le paysage bordelais : elle fait partie des murs. La saga Mouton Cadet devient aussi une saga familiale avec notamment le nouveau souffle que donne à la marque Philippine de Rothschild dans les années 1990. Un outil de production high tech voit le jour à Saint-Laurent-Médoc, la bouteille connaît un nouvel habillage et la gamme se décline avec un Mouton Cadet Réserve, un Mouton Cadet blanc et un rosé. Philippe Sereys de Rothschild est aujourd’hui aux commandes de la célèbre marque dont l’approvisionnement se réalise aujourd’hui sur 12 appellations bordelaises, pour grande partie du côté de Blaye et de Bourg. Ainsi, le millésime 2020 a une saveur particulière pour se vêtir d’une étiquette éphémère sur laquelle on retrouve les coups de pinceau symbolisant la main de l’artisan-vigneron et bien sûr le célèbre Barbacchus, paré d’or. L’assemblage de ce flacon retient 92% de merlot, 5% de cabernet sauvignon et 3% de cabernet franc. Pour l’occasion, Mouton Cadet s’est attaché les services d’Alexia Duchêne, demi-finaliste de la saison 10 de l’émission populaire « Top Chef », pour y suggérer des accords : « Mouton Cadet rouge est un vin très versatile, porté sur le fruit, avec des tanins discrets et soyeux. Ce vin a également une légère acidité très agréable qui se marierait parfaitement avec une belle queue de lotte rôtie sur un jus léger aux morilles. Un vin qui peut facilement jouer sur plusieurs terrains, je favoriserais des viandes comme le veau, l’agneau de lait, la caille, mais aussi des poissons charnus comme des rougets ou une dorade. Et, pour les desserts, pourquoi pas une pavlova aux fruits pochés à la verveine ? ».

*Il obtiendra gain de cause en 1973.

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Lascombes serait vendu !

On évoque la plus grosse transaction financière à ce jour dans l’histoire du vignoble bordelais. La MACSF (Mutuelle d’Assurances du Corps de Santé Français) cèderait le Château Lascombes, Second Grand Cru Classé 1855 de Margaux, à un investisseur américain.

Le Château Lascombes fait partie du cercle très restreint de la vingtaine de propriétés les plus cotées du vignoble bordelais. Second Grand Cru Classé 1855 de Margaux, assis sur 120 hectares en appellation Margaux et une dizaine en Haut-Médoc, c’est un poids lourd de la place de Bordeaux. Identifiable à sa célèbre bouteille gravée – depuis 1892 -, à sa capsule violette et à son ambitieuse devise « Second Grand Cru Classé Margaux mais Premier dans tous les esprits », le Château Lascombes était souvent cité au XIXème siècle comme le rival du Château Margaux.

Signe extérieur de richesse, sa chartreuse s’est transformée sous le Second Empire en un Château avec de multiples fenêtres ouvertes sur le monde. Au siècle suivant, il est passé dans différentes mains dont celles du célèbre négociant Fernand Ginestet puis dans celles du bouillant Alexis Lichine, ce Russe blanc naturalisé Américain, aide de camp d’Eisenhower durant la Seconde Guerre mondiale pour devenir un magnat du vin par la suite. Ce cru est alors devenu une star outre-Atlantique et ce n’est pas surprise de découvrir que l’acquéreur serait américain.

Rappelons que ce cru de Margaux a connu une perte de vitesse dans les années 1970 alors sous pavillon anglais. Sa renaissance s’opère à la lueur des années 2000 avec le groupe américain Colony Capital qui va investir pour remettre le Grand Cru Classé de Margaux sur les rails.

Des négociations longues, en 2019 et 2020, avaient failli aboutir à la cession de château au profit de la société d’assurance italienne Générali mais, sur le fil, la signature n’avait pas été engagée. Depuis, tout semblait laisser penser que CMACSF (une mutuelle d’assurances dans le secteur de la santé) allait s’engager dans un nouveau mandat et c’était d’ailleurs le discours officiel. Les investissements ont perduré sous la direction de Dominique Befve. En début d’année, à la faveur du nouveau chai majestueux, un dîner mémorable avait été donné à la propriété en présence du directeur général de CMACSF, Stéphane Dessirier.

Depuis quelques temps, la MACSF cherchait un repreneur. Selon le journal Sud-Ouest, ce serait fait. L’acquéreur serait un Américain qui posséderait déjà trois propriétés viticoles en Californie.

Contactez par Terre de vins, Dominique Befve se refuse à tout commentaire pour le moment. A suivre.

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[Concours du Meilleur Sommelier de France] Mikaël Grou: des étoiles dans les yeux

Le 6 novembre 2022 à Paris , aura lieu la finale tant attendue du Concours du Meilleur Sommelier de France. Pierre Vila Palleja, Xavier Thuizat et  Mikael Grou se sont brillamment qualifié. Avec un parcours classique en hôtellerie-restauration, Mikaël Grou rappelle que son premier amour était dédié à la gastronomie. Le sommelier se souvient avoir des étoiles dans les yeux quand, jeune, il découvrait des mignardises et amuse-bouches travaillés dans les restaurants haut de gamme. Il décide de s’orienter dans un premier temps vers la cuisine. C’est à cette occasion qu’il rencontre Christian Stévanin, son professeur à Dinard. Il bénéficie de l’enseignement de cet homme passionné, très théâtral, qui est également en charge de la classe de sommellerie. Mikaël découvre alors l’autre face du métier, la salle, et décide de s’y consacrer. Après sept ans au Georges V où il gravit les échelons, Mikaël voyage, entre autres à Londres, en Australie et pose finalement ses valises en Suisse, où il officie en tant que chef sommelier du palace Beau-Rivage Genève et du restaurant Le Chat-Botté* depuis trois ans.

Vous avez déjà été sélectionné plusieurs fois pour la dernière ligne droite au concours du MSF. Avez-vous été surpris du niveau des sélections ?

C’est toujours une nouvelle expérience avec un niveau élevé attendu. Mais j’aime ce genre de challenge ! C’est la sixième fois que je me présente à ce concours, avec quelques millésimes réussis d’autres moins. L’ambiance ne m’est donc pas inconnue puisque j’ai fait 2010, 2012, 2014, 2016, 2020 et 2022. Après, je ne dirais pas que j’ai été surpris du niveau. Lorsqu’on choisit de se présenter à un tel concours, on ne peut pas s’attendre à une balade tranquille ! C’est exigeant et extrêmement enrichissant, tant au niveau des connaissances que de l’expérience vécue en tant que telle. Il y a une certaine maîtrise et donc connaissance de soi à avoir. 

Sur quelles parties vous êtes-vous senti le plus à l’aise ?

J’aime l’anglais. Ça ne permet pas en tant que tel de gagner plus de points, mais dès qu’il s’agit de s’exprimer dans cette langue, ça devient beaucoup plus simple pour moi. J’ai la chance d’avoir vécu dans des pays anglophones et la pratique de l’anglais me rassure. J’aime bien l’approche du vin dans ce langage, c’est plus limpide pour moi. Après dire qu’on est plus à l’aise sur la dégustation ou sur les connaissances théoriques, c’est tellement vaste et les sujets toujours surprenants, que je ne m’exprimerai pas à ce sujet. La dégustation, il faut savoir que c’est l’école de l’humilité. Donc je m’entraîne. Plus on ouvre les possibles par rapport au vignoble mondial, plus l’exercice devient périlleux. Par exemple si on vous donne cinq vins à déguster à l’aveugle en vous indiquant qu’ils viennent de France, il y a un cadre. Par contre, si l’on vous propose la même chose avec pour seule consigne de les identifier, cela signifie que ces vins peuvent provenir de partout dans le monde, la chose est donc beaucoup plus complexe. 

Quelle partie vous semble la plus pertinente à travailler ?

L’épreuve sur l’accord saké mimolette m’était inconnue mais je n’ai pas été surpris. Quand on se présente à ce type de concours, il faut s’attendre à tout et même ce à quoi on ne penserait pas. Une fois l’examen demandait une dégustation de thé avec service approprié… Je ne me souviens pas de toutes les épreuves par lesquelles je suis passé mais de l’inconnu, ça oui, il y en a beaucoup ! C’est vrai que quand je suis entré dans cette pièce avec les quatre verres à dégustation et la mimolette, je me suis dit qu’on pouvait s’attendre à tout. Il faut garder l’esprit ouvert. Et en même temps, ce qui est recherché c’est l’adaptabilité du candidat et son aptitude à s’exprimer de façon intelligible même s’il est surpris voire déstabilisé. » Avez-vous des projets après le Meilleur Sommelier de France ? « Je reste déjà concentré sur cet événement qui demande beaucoup de préparation. Pour la suite, j’ai toujours aimé faire des concours, donc peu importe le résultat du 6 novembre, oui, je relèverai d’autres défis. Cependant, avec le temps, il y a d’autres besoins qui émergent, comme celui de fonder une famille. Peut-être la prochaine étape, puisque professionnellement, je me sens parfaitement bien et à ma place. Et c’est qu’il fait bon vivre à Genève ! 

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Divine, ou la fin du casse-tête chinois pour ranger vos champagnes

Il était temps ! EuroCave propose enfin aux amateurs de jolies bulles la première cave spécialement conçue pour la conservation de leurs précieux flacons, aussi fonctionnelle qu’élégante, champagne oblige…

Les amateurs de champagne ont tous le même problème. Ils essaient du mieux qu’ils peuvent de stocker leurs flacons dans les caves à vins standards. Un vrai challenge ! Et pour cause, là où une bouteille de vin traditionnelle de Bordeaux ou de Bourgogne mesure entre 30 et 32 cm, une bouteille de champagne atteint 37 cm. Les consommateurs se retrouvent ainsi avec des flacons qui collent à la paroi et provoquent du givre. Ils empilent les bouteilles comme ils peuvent, souvent de travers, si bien qu’elles dégringolent lorsqu’ils ouvrent le frigo… Les plus malins échafaudent des stratagèmes, combinant bouteilles à la verticale et bouteilles à l’horizontale. L’autre obstacle réside dans le fait que les flacons de champagne, avec la multiplication des bouteilles spéciales plus ou moins bombées, se superposent de plus en plus difficilement. Bien entendu, la solution la plus pratique et la plus écologique consiste à avoir sa propre cave naturelle dans le sous-sol de sa maison. Et il est vrai que dans l’imaginaire collectif, on ne consomme pas de champagne si on ne possède pas au moins un hôtel particulier. Mais pour ceux qui vivent en appartement, Eurocave propose Divine, la toute première cave à champagnes.

Ses dimensions plus généreuses ont évidemment été étudiées en fonction de la taille des flacons de champagne, tandis que le système des clayettes coulissantes qui font de chaque étage une sorte de tiroir vous évite de devoir vider votre cave lorsqu’il s’agit d’atteindre la bouteille que vous recherchez. Véritable vitrine, la présentation des bouteilles a été conçue pour faire honneur au standing du champagne, avec différentes lumières d’ambiance (ambre, bleu ou rouge), mais surtout, pièce emblématique de Divine, une clayette vasque, située tout en haut de l’étagère. « Reprenant le principe de la vasque à champagne, cette clayette est composée d’un plateau tournant où de délicats supports en inox chromé, accueillent les bouteilles. Bouteille de champagne ou magnum, la mise en scène est remarquable. » On remarquera enfin la noblesse des matériaux utilisés « L’ultime détail, un gainage en cuir irisé confectionné sur mesure. Le cuir habille subtilement les éléments des clayettes sur lesquels reposent les bouteilles. » Avec de pareils oreillers, nul doute que les bouteilles dormiront comme des bébés.

En achetant EuroCave, le consommateur se met au service de l’industrie française, l’entreprise créée en 1976, pionnière dans l’élaboration de ce type de produit, bénéficie à la fois du label « Origine France Garantie » et de celui d’« Entreprise du Patrimoine Vivant ».

Divine se décline en deux tailles, L (jusqu’à 91 bouteilles) ou S (jusqu’à 35 bouteilles). Le grand modèle est proposé à 9990 €.

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Pierre Soulages, le monde du vin s’habille d’outre-noir

Célèbre pour avoir démontré par sa peinture toute la lumière que pouvait paradoxalement dégager la non-couleur qu’est le noir, l’artiste Pierre Soulages est décédé hier. Il avait croisé au moins par trois fois le monde du vin.

Pierre Soulages nous a quittés hier à l’âge de 102 ans. Signe du destin ou peut-être source d’inspiration, il est né à Rodez, dans une région où le vin rouge est si foncé qu’il est presque noir. Fils d’un carrossier, il se passionne dans sa jeunesse pour les matériaux patinés par le temps, les paysages des Causses, et l’art préhistorique. Il commence à peindre en 1934, avec déjà cette fascination pour le noir et blanc. Il rejoint ensuite l’Ecole des Beaux Arts en 1939, où il est plutôt déçu par l’enseignement prodigué. Ce séjour à Paris lui permet cependant de découvrir la galerie Paul Rosenberg où les toiles de Picasso constituent pour lui un choc esthétique. Après la guerre, il abandonne le style figuratif. « Je ne dépeins pas, je peins » explique-t-il. Toute son œuvre s’articule ainsi autour d’une interrogation sur le rapport entre matière, couleur et forme. Elle explore le noir, sa couleur ou non-couleur fétiche, pour aller vers « l’outre-noir » et joue avec subtilité de tous les clairs obscurs, grâce au travail des reliefs, en appliquant notamment sur la peinture de ses toiles des entailles et des sillons. Ces monochromes noirs révèlent ainsi une multitude de lumières et de nuances, que l’on contemple avec la même fascination que les mille et un reflets de la robe d’un vin.

Célèbre aux quatre coins de la planète, l’artiste a justement croisé au moins à trois reprises le monde viticole. D’abord pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque fuyant le STO et muni de faux papiers, il est recruté comme régisseur au vignoble du Mas de la Valsière à Grabels. C’est là qu’il se liera d’amitié avec le romancier surréaliste Jean Delteil, lui-même fils de vigneron, qui l’encouragera : « Vous peignez avec du noir et du blanc, vous prenez la peinture par les cornes, c’est-à-dire par la magie ». La deuxième rencontre avec le monde du vin se produira lorsque la Maison bordelaise Mouton Rothschild qui commande chaque année à un artiste une œuvre pour orner son étiquette, le sollicitera pour son millésime 1976. Enfin, troisième rencontre, dans la Revue des deux mondes, Pierre Soulages confiait que l’une des personnes qui avait le mieux parlé de son œuvre était un vigneron de la vallée du Rhône qui n’avait pas hésité à vendre un morceau de son domaine pour lui acheter une toile !

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La Colombelle et le nouveau chai Plaimont

Tandis que la colombelle vient de fêter ses 30 ans d’existence, Plaimont a inauguré un tout nouveau chai expérimental à Saint-Mont (32)

« Le colombard chez nous n’a jamais été vendangé aussi tôt; on a du récolter avec 15 jours d’avance. On a commencé le 7 septembre, on avait fini le 18; d’habitude, c’est plutôt en octobre ». Olivier Bourdet-Pees, le directeur de Plaimont, n’en revient toujours pas. La Colombelle, cuvée emblématique de Côtes-de-Gascogne, qui vient de fêter ses 30 ans, profite heureusement de la bonne résistance du cépage. Habituellement associé à l’ugni blanc pour environ 20 %, il sera pour ce millésime seul en scène. « Malgré le gel, la grêle et surtout la sécheresse, il reste équilibré, frais et gourmand malgré une moindre acidité ».

Aux côtés de la cuvée L’Original (la plume mauve sur fond blanc – 7,10 €), on trouve comme chaque année l’édition limitée baptisée en 2022 Alegria (joie en gascon) avec une étiquette vintage haute en couleurs. Derrière une robe paille aux reflets vert plus soutenue que certains millésimes, le vin particulièrement aromatique se développe sur les fruits, jaunes, les agrumes et une note granny smith (8,90 €).

Le succès de Charmes de Colombelle (11 €) ne se dément pas non plus dans le secteur traditionnel. La cuvée peut même se targuer d’une hausse de 10 % des ventes en 2021. « Au vu de la tension sur le gros manseng qui a payé un lourd tribut aux aléas climatiques, on risque de rencontrer des difficultés d’approvisionnement » reconnait le directeur-œnologue. « Nous allons donc privilégier les clients historiques car on ne pourra pas répondre à de nouvelles demandes ». Surfant sur une palette de fruits exotiques, cet assemblage de colombard et petit manseng bénéficie également d’un nouvel habillage depuis l’an dernier.

Quant à la cuvée Io lancée il y a trois ans en Grande Distribution (6,80 €) – Pan pour le CHR, elle est travaillée de plus en plus sur un profil digeste (à 27 g de sucre vs 45 g pour les Charmes). Les rouges en revanche sont à la peine avec « une année catastrophique l’an dernier pour le merlot ». À telle enseigne que le Moonseng 2021, d’habitude élaboré à 80 % merlot et 20% manseng noir, est quasiment à 50-50 pour ce millésime.

Premières vendanges dans le chai expérimental

Plaimont a réalisé pour la première année ses vendanges dans le nouveau grand chai expérimental. Il a été construit au pied du Monastère de Saint- Mont (32) dans le cadre du plan France Relance pour un budget de près de 3 millions d’euros. Il doit permettre de réaliser pour moitié des mini-vinifications de 2 à 5 000 l. et pour l’autre moitié des micro-vinifications de 100 a 500 l., notamment à partir de cépages disparus (tel le Pédebernade 6 sauvegardé dans la vigne conservatoire de Sarragachies, et vinifié pour la première fois cet automne) « Ce nouveau chai nous oblige à réfléchir davantage, avec nos deux jeunes ingénieurs agro de Bordeaux et Toulouse, notamment à l’adéquation vignes et chais dans l’optique de baisser le niveau d’alcool naturellement ou sur l’abattement des résidus phytosanitaires au vignoble ».

Deux systèmes de lavage des raisins à l’entrée du chai sont actuellement en test. « Auparavant, on s’attachait à voir un état sanitaire parfait sur des vendanges manuelles mais on se privait de produits de contacts. S’ils peuvent être lavés ensuite, on peut les privilégier à la place des produits systémiques ». Un nouvel outil précieux pour faire face aux menaces de réchauffement climatique et pour avancer dans la viticulture durable.

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Château de Lastours, Corbières en bio et grand !

Dans la plus grande appellation du Languedoc, Le château de Lastours, avec ses 850 hectares, compte parmi les plus grands domaines du Languedoc. Le Cers et la Tramontane soufflent 300 jours par an. Ces vents locaux font tourner les éoliennes à l’horizon (la première « ferme d’éoliennes installée en France) et ventilent le vignoble, chassent les nuages. 300 jours de soleil par an, un climat frais et tempéré grâce aux influences maritimes : tout se combine pour le bonheur de la vigne.

Un domaine restructuré de la vigne à la cave

Cultivé en vigne depuis le XIXe siècle, repris par la famille Allard depuis 2004, le domaine été entièrement restructuré. Une cartographier des sols permet de replanter en privilégiant les cépages adaptés au terroir languedocien : syrah, carignan, grenache, mourvèdre, cinsault, vermentino et roussanne. Le domaine se convertit à l’agriculture biologique en 2017, pour aboutir sur le millésime 2020. Le nouveau projet est d’augmenter la surface dédiée au blanc, en plantant 1,5 ha de vermentino l’an prochain.

Construit en 2010, le chai ultra moderne et contemporain, est signé par l’architecte Éric Martin, agence AD, et Sicoe pour l’ingénierie viticole. Il combine design et fonctionnalité: un parallélépipède semi-enterré de béton brut, équipé de cuvier qui fonctionne par gravitation, pressoir pneumatique et système de refroidissement des cuves pour les blancs et les rosés. Les rangées de cuves en inox reliées par des passerelles en métal offrent au niveau haut, un espace de dégustation unique, avec vue panoramique sur le vignoble. Le chai d’élevage abrite barriques, foudres et amphores en grés et conduit au caveau de vente, espace pour le vin et l’art contemporain, accueillant les expositions programmées par le directeur Thibaut de Braquilanges.

Une équipe pour l’excellence

Thibaut de Braquilanges dirige le domaine depuis 2 ans, après avoir travaillé chez Gérard Bertrand, et précédemment au Chili pour Baron Philippe de Rothschild. Anne-Laurence de Grammont, l’œnologue du domaine est arrivée il y a deux ans aussi, diplômée de Supagro Montpellier, forte de ses expériences en Nouvelle-Zélande et dans le bordelais.

Complémentaires, ils partagent une vision du futur du domaine : prendre en compte la question du changement climatique, la question de l’eau (avec un bassin créé pour récupérer les eaux de ruissellement) et des inévitables aléas (maladies, sangliers). Ils s‘accordent aussi sur un domaine aux activités plus diversifié ; avec l’oléiculture, (10 hectares d’oliviers déjà plantés) et une l’offre oenotouristique qualitative à prolonger par de l’hôtellerie…

Cuvées : deux gammes, des exceptions

Le domaine revendique son identité Languedoc et Corbières avec ses cépages emblématiques, vinifié dans la tradition et avec quelques expérimentations. Le château produit deux gammes de vins en AOP Corbières. La gamme Bergerie en rosé, blanc et rouge : fruit et gourmandise dans un très bon rapport qualité prix plaisir (bio ; à moins de 10 €). La gamme Château de Lastours en rosé, blanc et rouge, élégance des vinifications qui donnent un Corbières contemporain, à ouvrir pour de la cuisine créative et raffinée (à 15 € départ cave). La cuvée « Grande réserve 2017″(19€) en AOP Corbières est d’ailleurs coup de cœur de la rédaction de Terre de vins au Concours des Vins 2022. Selon les années, des cuvées singulières sont vinifiées : Optimus de Lastours 2019, carignan sans soufre ajouté en Vin de France. .. en 2021, Optimus est orange, 100 % roussanne élevé en amphore.

Œnotourisme créatif

Le domaine a une longue histoire avec les sports mécanique, depuis un passage du Paris Dakar (mais réserve cette activité aujourd’hui aux professionnels). Des nouveaux 4×4 flambants neufs permettent de faire le tour du domaine et de s’arrêter sur des points de vue puis de déguster. L’expérience oenotouristique propose aussi de séjourner dans les deux nouvelles villas « Laurède et Aladères », 12 chambres au design contemporain, et prolonger le moment dans le restaurant la Bergerie. Sa cuisine méditerranéenne est faite sur mesure pour les accords avec les vins du domaine. Durant l’été, les apéritifs vignerons dans la pinède ont rencontré un franc succès attirant les voisins narbonnais, rassemblant jusqu’à 300 personnes.

Les vendanges, commencées le 22 août, se sont terminées le 4 octobre et annoncent un millésime 2022 exceptionnel, solaire, fruité, équilibré : Thibaut de Braquilanges et Anne-Laurence de Grammont veillent au chai sur les vinifications…


Château de Lastours
les vendanges sont rentrées
Corbières, bio, grand

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[Hospices de Beaune] Flavie Flament et Benoît Magimel parrains de la vente 2022

Les deux personnalités animeront la vente de la pièce des présidents : un Corton grand cru d’assemblage, dont les résultats iront cette année à la cause de l’enfance, a annoncé l’organisation de l’événement lors d’une conférence ce mercredi 26 octobre.

La plus ancienne et célèbre vente de charité du monde promet une édition mémorable, ce 20 novembre 2022. Avec 802 pièces (tonneaux de 228 litres) à la vente, les volumes du millésime s’approchent des records,  et dépassent de loin les 351,5 pièces de la maigre année 2021. Alors que la demande pour ces prestigieux vins primeurs ne cesse de croître, et que les prix s’envolent depuis une décennie, les enchères s’annoncent longues. La maison d’enchère Sotheby’s, responsable de l’organisation, estime qu’elles pourraient se terminer tard dans la soirée du dimanche.

De nouvelles cuvées à la vente

« Il y aura 51 cuvées : 18 en blanc, et 33 en rouge. Cela représente un total de 182 pièces de blanc et 620 pièces de rouges», annonce Ludivine Griveau-Gemma, régisseur du domaine des Hospices de Beaune, qui révèle également la présence au catalogue de cuvées inédites. «Un Beaune 1er cru Clos des Mouches blanc, cuvée Hugues et Louis Bétault fait son arrivée suite à sa replantation. Et c’est une première cette année : nous mettons en vente quatre cuvées de Corton : un Bressande, un Renardes, et un Les Chaumes, ainsi que la pièce de charité [lire par ailleurs]. C’est un pas important dans le respect de notre tradition bourguignonne, celle des climats. »

Deux mois après la récolte, l’œnologue juge ses rouges « consistants, c’est à dire tanniques, puissants et charpentés, mais également soyeux, juteux et fruités. Le toucher des tanins est très spécifique à l’année. » Quant aux blancs, « ils ont une belle présence aromatique, et je suis très contente de leur densité», confie l’œnologue.

Une pièce de charité pour la cause de l’enfance

Les résultats de cette vente iront aux établissements hospitaliers de Beaune. À une exception notable : la pièce des présidents, dont les bénéfices vont traditionnellement à une cause de charité. Cette année, c’est celle de l’enfance qui a été choisie, avec deux associations. Princesse Margot d’une part, qui soutient les enfants victimes de cancers. « Cette vente va nous permettre de financer la maison des parents, un lieu dédié à l’accueil des parents d’enfants hospitalisés à Paris, et ne peuvent se loger sur place », a annoncé Ludivine Watiez, chargée de développement de l’association.

L’autre association est Vision du Monde, qui intervient auprès d’enfants défavorisés dans le monde entier. « Les fonds récoltés iront au projet Kenya Big Dream », a révélé Camille Romain des Boscs, directrice générale. « Il s’agit de lutter contre les pratiques de mutilation génitales à l’encontre des jeunes filles, très fréquentes dans ce pays, via une approche globale, centrée notamment sur l’éducation ». Une cause parrainée par deux personnalités françaises : l’animatrice télé et radio Flavie Flament et l’acteur Benoit Magimel. Tous deux auront pour tâche d’animer la vente de la pièce de charité afin de faire monter les enchères. Un défi de taille, après la performance exceptionnelle de Pio Marmaï en 2021.


Un fût de la tonnellerie Latour pour la pièce de charité : un hommage à Louis-Fabrice

« La pièce de charité 2022 sera un assemblage de trois climats de Corton grand cru, vinifiés séparément : Les Bressandes, Les Renards, et Les Chaumes», a révélé Ludivine Griveau-Gemma. Un hommage à Louis-Fabrice Latour, dirigeant de la maison Louis Latour décédé en septembre, « car c’était un enfant de ce cette colline ». Hommage qui ne s’arrête pas là : le vin est élevé dans « une pièce unique de la tonnellerie Latour, celle de la famille, au grain extra fin et chauffe légère-longue comme, l’aimait Louis-Fabrice ».

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[Concours du Meilleur Sommelier de France] Xavier Thuizat, au coeur de « L’écrin »

Le 6 novembre 2022 à Paris , aura lieu la finale tant attendue du Concours du Meilleur Sommelier de France. Mikael Grou, Pierre Vila Palleja et Xavier Thuizat se sont brillamment qualifié Après une mention complémentaire sommellerie obtenue au lycée hôtelier de Tain-l’Hermitage, Xavier Thuizat a forgé son expérience dans quelques-unes des plus belles maisons de France, telles que le Relais Bernard Loiseau, Le Meurice, aux côtés de Pierre Gagnaire, et a également été sommelier à l’ouverture du Peninsula avant d’intégrer l’Hôtel de Crillon. À ce poste il a créé une très belle carte des vins qui lui a valu de remporter le trophée Le Tour des Cartes 2019 décerné par Terre de vins dans la catégorie palaces.

Vous vous présentez pour la première fois au concours du MSF, avez-vous été surpris du niveau des sélections ?

Aux qualifications, il y a eu un écrit où il fallait être très précis avec beaucoup de théories et d’actualités récentes. Mais aussi de la culture générale avec un niveau assez relevé que j’ai trouvé très scolaire. Je ne parle pas des dégustations car cela resta un univers très abstrait et du domaine du ressenti, donc on ne sait jamais si on a juste ou faux. Une épreuve présentait un diaporama, et j’ai trouvé cela très pertinent car il fallait resituer des objets, des lieux, des personnes et pour moi c’est le cœur de notre métier. Par exemple quand quelqu’un entre dans la salle du restaurant, on doit savoir qui c’est. Autre atelier et non moins intéressant : la reconnaissance des grandes étiquette de vin. Il ne s’agissait que de vins étrangers, et il fallait donner le pays, la région, le cépage et le premier millésime de l’appellation. J’ai adoré cette épreuve car elle est très proche de mon quotidien. Le moins qu’on puisse dire c’est que les organisateurs ont été très proches de la réalité du terrain et c’est super ! 

Quelle partie vous a semblé la plus difficile, notamment lors des épreuves qui ont déterminé les trois finalistes ?

Aux demi-finales, l’écrit était plutôt simple sauf un point au niveau culture qui était un peu délicat car il fallait relier des œuvres à leur auteur, toujours orienté gastronomie mais je n’avais pas forcément connaissance de toutes ces références. Une épreuve que j’ai bien aimée c’est la création d’une carte de digestif, à main levée, pour un nouveau restaurant de l’aéroport Roissy-Charles-de- Gaulle. Ce genre d’endroit brasse tellement de populations différentes que c’est passionnant de constituer une carte qui réponde au mieux à la demande. Les ateliers qui ont suivi étaient passionnants : expliquer notre métier à une classe d’école, le vin de légende à présenter à un client, une dégustation géo-sensorielle avec les cailloux… Cette dernière épreuve était particulièrement difficile. L’atelier saké était bien évidemment une petite pépite pour moi, il fallait trouver les deux sakés sans ajouts d’alcool, donc le produit d’une fermentation pure, et ensuite, on devait créer le meilleur accord sur une mimolette. Autre partie un peu complexe : expliquer en anglais le vignoble de Moselle, qui s’étend quand même sur trois pays, la France, l’Allemagne et le Luxembourg. Pour finir sur une analyse de vins oxydatifs, des vins qui ne sont pas déplaisants mais avec lesquels je travaille moins. 

Sur quel type d’épreuve vous concentrez-vous dans cette dernière ligne droite pour concours du MSF ?

Actuellement, je suis focus sur les identifications d’un spiritueux à l’aveugle, les dégustations à l’aveugle et le timing que je resserre de plus en plus. Mais ce que je travaille le plus, c’est mon état d’esprit. C’est fini les fiches et autres révisions, il est trop tard pour apprendre. Le vrai défi c’est d’être serein, sans pression. La clé pour le MSF, ce sera sûrement d’être le plus à l’aise possible devant mille personnes. Finalement, nous trois avons la technicité requise pour ce genre de concours, le vrai défi est donc la gestion du stress devant un tel public. C’est celui qui parviendra à faire le plus abstraction du public qui gagnera, ce qui n’enlève rien aux compétences des deux autres candidats. C’est en enjeu que l’équipe du spa du Crillon m’aide beaucoup à travailler notamment sur la respiration, le calme. Je dors beaucoup, je bois beaucoup d’eau… Ça fait dix-huit ans que je fais ce métier, je ne sais pas tout et je ne saurai pas tout le jour de la finale. Donc le bien-être est tout ce qui compte !

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