Les Ateliers Gaité : nouveau lieu de vie de Montparnasse

Son ouverture était annoncée depuis des mois. L’ouverture officielle de cet îlot commercial mixte d’un nouveau genre a eu lieu ce mercredi 19 octobre. Visite d’un lieu qui va faire parler

Pour celles et ceux qui ne fréquentaient plus le quartier de Montparnasse, autour de la gare du même nom, voilà une bonne raison d’y retourner. En lieu et place d’un ancien centre commercial totalement daté dans sa conception des années 1960/1970 sur le principe des dalles, place à un nouveau lieu mixte où les gourmets et amateurs de vins et spiritueux n’ont pas été oubliés.

Lors de la conférence de presse inaugurale, le président du Directoire d’Unibail-Rodamco-Westfield (promoteur du projet) Jean-Marie Tritant a tenu à rappeler l’importance de ce projet mené sur plus de 5 ans et pour lequel 500 millions d’euros ont été investis. “Sur 1,5 hectare, nous avons souhaité proposer toutes les fonctions essentielles d’une ville : logements en bois (il y en a 62), bureaux (WOJO a ouvert son vaisseau amiral de coworking), crèche, salle de sport, centre de santé, hôtel, plus haut rooftop de Paris (à 115 mètres), restauration et divertissements.” L’ensemble s’avère réussi avec une reconnexion intelligente au reste du quartier.

Et les épicuriens dans tout ça ?

L’un des intérêts évidents de ce nouvel espace est son foodcourt. Sur 3 500 m2 se déploient 15 comptoirs de gastronomie du monde entier dont 3 espaces portés par des chefs de renom : Mory Sacko avec un concept autour de la volaille, Adrien Cachot avec un bar à tapas et Fabrizio Ferrara et son osteria. Et au milieu de cet espace de béton brut à l’atmosphère très industrielle où pourront prendre place 800 personnes à l’intérieur et 300 personnes sur la terrasse, un grand bar à la carte des vins courte mais bien pensée.

On retrouve quelques vins nature, beaucoup de bio et de belles origines comme le cité orientale de Lionel Osmin, le Berg de Mélanie Pfister ou bien encore le très beau Saint Aubin 1 er cru d’Au pied du Mont Chauve côté blancs. Et côté rouges, une très rafraîchissante Syrahvissante de Louis Chèze, un intéressant Marsannay « le Finage » de René Bouvier ainsi que quelques vins étrangers comme ce blaufränkisch autrichien de Weninger ou le Nuovo paradisetto « Triple A », vin italien porté par Luca Gargano.

Ajoutons à cela un très attendu nouvel opus de Combat, le bar à cocktails très engagé de la talentueuse Margot Lecarpentier. Et parmi les 60 enseignes du centre commercial, un caviste, le comptoir des vignes qui ouvre ici sa première cave parisienne. Une offre large et des sessions œnologiques viendront en outre s’ajouter aux autres animations prévues chaque semaine dans le centre, notamment des concerts en soirée. Un lieu hybride, où enseignes traditionnelles côtoient des concepts différents, un lieu d’expériences et de partage qui devrait, à n’en pas douter et comme le soulignait Anne-Sophie Sancerre, Directrice Générale Europe du Sud d’Unibail-Rodamco-Westfield, “réenchanter le quartier de Montparnasse qui avait perdu de sa superbe.”

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Champagne Le Brun de Neuville célèbre les terroirs méconnus de la côte de Sézanne

La Champagne n’a pas encore livré tous ses secrets. La Côte de Sézanne reste la plus discrète des régions qui la composent. Elle n’en demeure pas moins d’une diversité passionnante, mise en lumière grâce à la nouvelle cuvée Côte à Côte de Le Brun de Neuville

De la Champagne, on connaît généralement les célébrissimes Montagne de Reims et Côte des Blancs. La vallée de la Marne vient après en termes de notoriété. Et puis, comme un peu oubliée, peut-être compte tenu de son éloignement, la Côte de Sézanne du nom de cette autre centre névralgique viticole de la région. Géographiquement, vous êtes là à la confluence de 3 départements : Marne, Aube et… Seine-et-Marne que l’on oublie souvent comme possédant quelques vignes champenoises. Provins n’est d’ailleurs qu’à une trentaine de kilomètres à l’ouest. Nous sommes ici dans le secteur de la très belle coopérative Le Brun de Neuville qui, année après année, propose des cuvées très qualitatives et montre tout le potentiel de cette région. C’est presque par hasard que leur toute nouvelle cuvée Côte à Côte a vu le jour. En 2008, des vins de 2 crus différents avaient été mis en réserve en cuve. D’un côté Bethon, secteur toujours opulent avec des vignes orientées majoritairement sud, sud-est. Et de l’autre, Villenauxe-la-Grande qui regarde davantage vers l’est ce qui lui confère un surcroît de tension et de fraîcheur. Des vins non déclarés comme millésimés en 2008 mais qui étaient conservés pour pouvoir apporter une patine supplémentaire aux autres cuvées de la gamme. Pourtant, après 6 années de vieillissement, la dégustation a mis en lumière des vins d’une remarquable fraîcheur, n’ayant quasiment pas bougé. La décision a donc été judicieusement prise de les mettre en bouteille pour conserver ces expressions typées.

2 crus, 2 bouteilles et 1 magnum

Le Brun de Neuville vient donc de dévoiler sa ou plutôt ses cuvées Côte à Côte. Une expérience de dégustation tout à fait intéressante pour tout amateur qui souhaite mieux comprendre les complémentarités de profils entre villages. Chacune des bouteilles qui n’affiche pas de millésime rappelle toutefois qu’elles sont constituées d’une « base 2008 ». D’un côté Villenauxe, dont le dégorgement a été réalisé en 2017 et qui a terminé son vieillissement en bouteille, de l’autre Bethon qui aura patienté davantage sur lattes pour ne connaître qu’un dégorgement récent en 2022.

Le premier offre un très beau nez miellé aux élans floraux et s’allonge en bouche grâce à une belle fraîcheur et une tension vibrante. Le second assume également son identité plus large et évoluée, articulée autour de notes de sous-bois emmenant vers des épices subtiles. Là aussi, l’équilibre est évident, la vivacité mesurée portant l’ensemble. 2 terroirs, 2 visages originaux qu’un magnum vient unir avec respectivement une base 2008 et 2009. Là, la magie de l’assemblage et du contenant se révèle avec les années. Au nez, le fruité s’avère beaucoup plus éclatant et la bouche vibre d’un dynamisme singulier. Le tout dans une gangue de verre élégante qui n’enlève rien au charme de l’ensemble. Voilà donc un exercice de style réussi avec des tarifs relativement tenus puisque ces bien belles bouteilles sont proposées à 55 € et les magnums à 120 €.

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[Concours du Meilleur Sommelier de France] Pierre Vila Palleja, forgé chez les plus grands

Le 6 novembre 2022 à Paris , aura lieu la finale tant attendue du Concours du Meilleur Sommelier de France. Mikael Grou, Xavier Thuizat et Pierre Vila Palleja se sont brillamment qualifiés. Ce dernier s’est forgé chez les plus grands, comme le Ritz, le Crillon et même Lasserre aux côtés d’Antoine Pétrus. À l’âge de 25 ans, il reprend Le bistrot du petit sommelier, l’affaire familiale de ses parents, nommé ainsi en son honneur. La réputation du lieu n’est plus à faire et Pierre a réussi son pari : « faire une carte de restaurant étoilé dans un bistrot »

Vous avez déjà été sélectionné quatre fois pour cette dernière ligne droite au concours du MSF, avez-vous été surpris du niveau des sélections ?

Je m’attendais à quelque chose de dur, d’original. J’ai fait de nombreux entraînements et concours, mais à chaque fois c’est différent. Il y a toujours beaucoup d’imagination pour faire de nouvelles épreuves. À l’image de celle proposée lors des sélections de demi-finale sur l’accord saké-mimolette. Mais dès qu’on se penche un peu sur la question on se rend compte que la tyrosine, une cristallisation des acides aminés, va très bien avec l’umami de celui-ci. Derrière il y a aussi tout le questionnaire sur les appellations, le mode de service, les accords possibles et pourquoi… C’était une épreuve riche avec énormément de choses à dire. Personnellement, je connais un peu le saké mais je n’en sers pas dans mon restaurant, donc il faut savoir s’adapter au plus vite afin de répondre au mieux aux épreuves. Après nous avons chacun des épreuves sur lesquelles nous sommes plus à l’aise. 

Sur quelles parties vous êtes-vous senti le plus à l’aise ? Et laquelle vous demande le plus de préparation ?

Étant donné que je suis à mon compte, toute la partie gestion a bien marché pour moi. Par exemple, il était demandé de créer une carte de digestifs pour un nouveau point de vente à l’aéroport Roissy- Charles-de-Gaulle. Naturellement, je me suis demandé comment répondre au mieux à la demande, la pertinence, trouver des références modestes et de grands noms afin de satisfaire tous publics. Ce qui me demande le plus de préparation c’est la dégustation à l’aveugle. Parce qu’on peut être bon sur une dégustation une fois mais il faut essayer d’être bon tout le temps, afin qu’il n’y ait pas de surprise le jour J. Et c’est surtout qu’il faut aller vite. Avec le stress on perd déjà 30 % de nos capacités, c’est à peu près pour tout le monde pareil. Puis lorsqu’on fait une dégustation à l’aveugle entre amis, on peut mettre dix minutes à trouver la bouteille, là je dispose de dix secondes. Il y a une gymnastique, un entraînement afin d’acquérir des automatismes et réduire au mieux le champ des possibles, un peu comme un entonnoir. L’actualité est importante aussi lors de ce concours, avec pleins de questions notamment sur le changement climatique, l’embauche des jeunes, les nouvelles tendances en termes de vinification. Il est donc nécessaire d’être au courant sur ce qui se passe et se crée dans notre secteur. Il faut être curieux et ouvert. 

Vous êtes en lice pour le MSF mais aussi pour le concours Un Meilleur Ouvrier de France (MOF) qui avait lieu les 17 et 18 octobre dernier. La préparation est-elle la même ?

Non, c’est différent. Déjà le MOF se passe à huis clos, donc l’aspect scénique ne fait pas partie du challenge. Puis on connaît à l’avance le déroulé des épreuves. On sait qu’on doit présenter une carte des vins en fonction d’un contexte, qu’on va avoir une formation de personnel, une épreuve de service, avec quelques surprises évidemment ! Mais il y a une trame qui nous est connue. Pour le MSF, on ne sait pas sur quoi on va tomber. Il y aura de la dégustation mais sur quel format, quel vin, on ne sait pas. Pour le service pareil, ça peut être de faire des accords mets-vins uniquement végans, ou de proposer une sélection de blancs en accord sur de la viande rouge… C’est une période de challenge, à l’image d’une compétition de haut niveau. Car entre les services, la préparation et le stress, il s’agit d’être suffisamment solide afin de ne pas faire de la contre-performance. Comme les grands athlètes, il faut savoir qu’il y a des jours où l’on est moins performant, et ne pas se miner le moral pour ça. 

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[Châteauneuf du pape] Captain grapes, héros de la nouvelle gamme nature des Grandes Serres

Badass, Crazy Pope, Rock’n Rhône, sous ces vocables anglo- saxon se cachent les quatre nouvelles cuvées du négociant-producteur les Grandes Serres. Avec un graphisme de bande dessinée, tendance Marvel, voici des vins très nature

Quatre cuvées, quatre appellations pour un même univers. Si ce n’est les bouteilles syndicales de Gigondas et Châteauneuf du pape, difficile de retrouver de prime abord, les appellations sur les étiquettes de cette nouvelle gamme. Le graphisme domine, accrochant l’œil de ses couleurs vives, avec ses personnages ou plutôt des espèces de monstres intersidéraux, dont un certain Captain grapes.

Un univers de comics américains, façon Marvel, transposé dans l’univers du vin, pourquoi pas ! Les amateurs seront attirés et sûrement séduits par le contenant. C’est le but avoué de Romain Leroy, responsable technico-commercial de la maison de négoce. « Cela faisait longtemps que je voulais faire un vin autour de la BD, dont je suis fan. J’ai sympathisé avec l’artiste Ben Sanair, professeur aux Beaux Arts d’Avignon, dont les créations sont géniales. Il a un univers vraiment à part. Je lui ai fait déguster les vins et proposé de créer les étiquettes », explique t’il.

Pour les Grandes Serres, les vins sans sulfites ajoutés ne sont pas une lubie. Le négociant maîtrise son approvisionnement de raisins certifiés bio et travaille, entre autres, avec la cave Camille & Cécilia de Cairanne, réputée pour ses vinifications nature. Il lui manquait juste de trouver la bonne cible. En choisissant un Côtes du Rhône, un Villages Visan et deux crus, du millésime 2021, sur la finesse et sur le fruit, le négociant propose de la nouveauté et s’inscrit dans une mouvance. Destinées à l’export et la CHR, ces cuvées au petit tirage de 1 200 à 6 000 bouteilles sont amenées à se développer si les jeunes amateurs en réclament plus. « Le but est d’arriver à construire une BD au fil des ans », assure Romain Leroy.

Terre de Vins a aimé Rock’n Rhône (7,50 €) : un Côtes du Rhône à dominante syrah (85 %), avec grenache, mourvèdre et cinsault (5 % chacun). D’emblée la gourmandise pointe son nez, sur une gamme de petits fruits où domine la cerise. En bouche, l’esprit est le même, avec en plus, des tanins présents sur une finale chaleureuse.

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À Cahors, de belles promesses pour le millésime 2022

Sur l’appellation Cahors, les pluies de début septembre ont permis de produire une meilleure récolte que ce qui était attendu, après un été 2022 très chaud

La vendange des rouges s’est déroulée du 12 septembre au 10 octobre. Malgré la chaleur – et la grêle qui a touché plusieurs vignes en juin et début septembre – Pascal Verhaeghe, coprésident de l’Union interprofessionnelle des vins de Cahors (UIVC) annonce « une belle récolte ». Une analyse confirmée par Maurin Bérenger qui partage la présidence de l’UIVC avec le vigneron du Château du Cèdre. « À cause de la grêle et de l’insolation directe qu’a subi le raisin, lorsque les températures sont montées à 40°C , nous étions inquiets. »

Cependant, le mois de septembre a été très bénéfique pour ce millésime 2022. « Les pluies qui sont tombées à cette période ont été décisives. La vigne a réagi de manière inattendue. Le malbec a bien résisté, poursuit le vigneron de la Bérangeraie. Les baies sont devenues plus juteuses. Les maturités se sont débloquées à partir du 15-20 septembre, quand les nuits ont été plus fraîches. »

Sur l’appellation, « on risque tout de même d’être en-dessous du rendement de base, fixé à 50 hectolitres par hectare à cause des conditions climatiques compliquées de l’été », regrette Maurin Bérenger. Mais la qualité est là. « Le millésime était extrêmement sain. » Pour Pascal Verhaeghe : « On va pouvoir faire tous types de vins. Des vins de soif, mais aussi des vins de garde grâce aux vendanges plus tardives. »

Au domaine Combel-La-Serre, on fait le même constat sur la qualité. « Les baies sont jolies, saines », fait savoir Sophie Ilbert. La chaleur de cet été devrait donner un « millésime solaire », indique encore la vigneronne. « Nous sommes installés en altitude, sur les plateaux calcaires. Ce terroir va nous permettre de donner aux vins la fraîcheur que nous avons d’habitude. »

Fabien Jouves, au Mas Del Périé, décrit, lui, le millésime 2022 comme « atypique ». « Il se caractérise par une grosse période de sécheresse. Les pluies, en septembre, ont permis de rééquilibrer tout ça. Mais ça reste déséquilibré au niveau des maturités. C’est un millésime un peu complexe à vinifier. » Au niveau des rendements, c’est tout de même « mieux que ce qu’on pensait », précise-t-il. Certaines baies ont grillé à cause de la sécheresse, « mais l’eau qui est tombée en septembre a permis de faire gonfler les raisins qui restaient. »

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Le lauréat du Prix Paolo Benvenuti est…le vignoble du Sud-Ouest

Les Vins du Sud-Ouest se sont vu décerner le prix Paolo Benvenuti, attribué dans le cadre des Iter Vitis Awards. Il récompense la meilleure pratique de valorisation des vignes anciennes et autochtones.

Chaque année, les jurés de différents pays européens distinguent des initiatives permettant de protéger et de valoriser le patrimoine viticole. Les vignerons du Sud-Ouest ont ainsi obtenu cette récompense, remise lors d’une cérémonie à Saint-Jacques-de-Compostelle, pour pour avoir su préserver et transmettre des cépages autochtones qui font partie de l’identité du Sud-Ouest : petit et gros manseng, tannat, petit courbu, arbouriou, négrette, malbec, braucol, duras, prunelart, loin de l’œil, bouysselet… La région a recensé 300 cépages dont près de 130 autochtones, certains oubliés, méconnus ou quasiment disparus.

Le Sud-Ouest 16 AOP et12 IGP sur plus de 500 hectares de vignoble entre l’Océan Atlantique, le Pays basque, Les Pyrénées et le Massif Central, à cheval entre Occitanie et Nouvelle-Aquitaine) a été le premier bassin viticole à s’inscrire dans le cadre de la Route Culturelle Européenne de la vigne et du vin « Iter Vitis – Les Chemins de la Vigne ». Une reconnaissance institutionnelle, culturelle et environnementale et une récompense collective « qui couronne les efforts de l’ensemble des vignerons du Sud-Ouest et de ceux qui les ont précédés pour sauvegarder notre patrimoine ampélographique, se félicite Christophe Bou, co-président de l’Interprofession des Vins du Sud-Ouest, qui a reçu le prix des mains de Emanuela Panke, la présidente de la Route. Didier Cujives, président France d’Iter Vitis a tenu à préciser pour l’occasion que les vignobles du Sud-Ouest étaient devenus cette année « le premier bassin reconnu au titre d’Itinéraire culturel européen car celle-ci est une démarche structurante à la fois pour le Sud-Ouest, pour ses différents territoires et, plus largement, pour l’espace européen. ».

Echanges Inter-Vignobles

Les échanges entre les 45 états concernés dans le cadre de la fédération Iter Vitis vont au-delà des frontières et des problèmes politiques afin d’aider les pays et les régions à travailler ensemble sur le patrimoine matériel et immatériel en lien avec la vigne. L’objectif est de proposer pour tout type de visiteurs une grande diversité d’expériences, Iter Vitis s’appuyant aussi sur les sites classés patrimoine de l’Unesco (Conques, Albi, Toulouse, Moissac…).

Dans le cadre d’Iter Vitis, l’IVSO (Interprofession des Vins du S-Ouest) dirigé par Paul Fabre a d’ores et déjà organisé une série de conférences-dégustations sur le thème De la Saint-Jacques à la Saint-Vincent » dans les vignobles d’Irouléguy, Estaing, Gaillac, et dans les prochaines semaines du Gers (26 novembre), de Fronton (15 décembre) et du Lot (19 janvier 2023). Elles mettent en lumière auprès des différents acteurs les liens tissés entre les chemins de Compostelle et les vignobles du Sud-Ouest avec l’éclairage avisé de la géographe France Gerbal-Médalle. Un thème cher également à Terre de Vins qui en a fait l’objet de son dernier Hors-Série Occitanie.

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Grande Dégustation Pomerol : rendez-vous le 15 novembre

La traditionnelle Grande Dégustation Pomerol fait son grand retour le 15 novembre à la capitale, dans le cadre de l’hôtel Intercontinental Paris – Le Grand. Les amateurs franciliens sont invités à venir déguster les vins d’une trentaine de propriétés de cette prestigieuse appellation de la rive droite bordelaise.

C’est un rendez-vous récurrent et désormais incontournables pour les amateurs parisiens. La Grande Dégustation Pomerol fait son grand retour le mardi 15 novembre 2022 ! La prestigieuse appellation de la rive droite de Bordeaux prend ses quartiers à l’Intercontinental Paris – Le Grand (9ème arrondissement) pour une cinquième édition placée sous le signe des retrouvailles. De 18h à 21h, (re)découvrez l’univers de cette appellation de prestige, à la rencontre d’une trentaine de grandes propriétés pomerolaises passionnées et passionnantes, à l’image de leurs vins. Une grande dégustation pensée comme un voyage au cœur d’un terroir unique, entre partage et transmission. N’attendez plus pour réserver vos places ci-dessous !

LISTE DES EXPOSANTS
Château Beau Soleil
Château Beauregard
Château Bonalgue
Château Bourgneuf
Château Cantelauze
Château de Sales
Château de Valois
Château du Tailhas
Château Fayat
Château Gazin
Château Haut-Ferrand
Château La Croix de Gay
Château La Croix Taillefer
Château La Fleur-Pétrus
Château La Pointe
Château La Tribune
Château Le Bon Pasteur
Château Le Castelet
Château Mazeyres
Château Montviel
Château Nénin
Château Petit-Village
Château Porte Chic
Château Rouget
Château Saint-Pierre
Château Taillefer
Château Vieux Maillet
Clos 126
Clos de la Vieille Église
Clos du Beau-Père
Clos René
Domaine de La Pointe

INFOS PRATIQUES
Pass soirée : 15€
Pass soirée + abonnement découverte (3 numéros) : 18€
1 rue Auber, 75009 Paris
De 18h à 21h


Billetterie Weezevent

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Champagne Pierre Mignon à moindre dosage

Le champagne Pierre Mignon s’attache à travailler de plus en plus sur les dosages en mettant en avant ses cuvées non dosées

Les cuvées non dosées remportent un succès croissant chez Pierre Mignon. La cuvée Pure Zéro Dosage a été élaborée il y a une quinzaine d’années à la demande du marché japonais « qui souhaitait un vin non dosé mais avec une attaque moins vive, explique Denis Garret, le sommelier de la Maison. Jean-Charles Mignon, le maitre de chai, a donc testé plusieurs vieillissement et c’est celui de cinq ans en cave qui a remporté les suffrages. Il a permis d’arrondir le vin comme le service conseillé dans un grand verre ballon ». Ce contenant rend en effet les bulles plus crémeuses. Le meunier majoritaire, typique de la vallée de la Marne (près de 60 % des appros de la Maison), lieu d’ancrage historique de la maison, y gagne en rondeur et en gourmandise. Le blanc de blancs Grand cru 100 % chardonnay issu de Chouilly, Cramant et Avize a nécessité « davantage de précision pour être proposé non dosé dès l’apéritif », précise Céline Mignon, directrice commerciale. Sur une base 2018, il comprend 25 à 30 % de vins de réserve en solera. « C’était un pari risqué car nous avions déjà le Pure, notre best seller en circuit traditionnel, dans notre boutique d’Epernay et même sur le eshop. Nous avons réfléchi à cette cuvée à la demande de Dominique Bouchet, ancien ambassadeur de la Maison, ex-chef de la Tour d’Argent et du Crillon qui voulait un champagne épuré pour pas masquer sa cuisine et juste accompagner la grande gastronomie ».

Pendant le confinement, la famille Mignon a redégusté toutes ses cuvées (une douzaine de références dans la gamme) avec différents dosages. Elle a commencé à baisser celui du Grand Vintage et du Prestige rosé à 6-7 g pour s’adapter à l’évolution des goûts. « Avant les non-dosés intéressaient surtout les grands connaisseurs et les sommeliers, reconnait Céline Mignon. Depuis 3-4 ans, ils plaisent à de plus en plus de consommateurs ».

Un vignoble morcelé

Le domaine entre les mains de la cinquième génération (Jean-Charles en vignes et en cave, sa sœur Celine au commerce) dispose d’une vingtaine d’hectares en propriété (une centaine en appros avec une cinquantaine de viticulteurs); il produit environ 450 000 bouteilles par an. Labellisé HVE depuis trois ans, il s’est également lancé dans des essais en viticulture bio sur une parcelle de 2 hectares travaillés au cheval au Breuil (51) non loin du domaine. « Nous n’avons pas encore décidé d’une éventuelle extension à d’autres parcelles car notre vignoble est très morcelé et disséminé entre la vallée de la Marne, celle du Surmelin, une vallée parallèle réputée pour ses meuniers, et la Côte des Blancs ». Charles Mignon travaille également sur d’autres cuvées parcellaires en monocépage (pinot noir) et sur un coteaux champenois rouge en pinot meunier.

Terre de Vins a aimé :

Pure Zéro dosage (55 % de pinot meunier, 35 % de chardonnay, 10 % de pinot noir). Des arômes de champignons, de fruits secs torréfiés ( noisettes), fougère, mirabelle, et ne touche d’agrumes. Opulent et charmeur sur une tension inéral et de l’ampleur . Avec un plateau de fruits de mer, des Saint- Jacques rôties (39 €)

Brut Prestige (même assemblage) dosé à 7 g. Flatteur et équilibré sur des notes anisées et crayeuses, des fruits blancs, une note briochée et miellée. Velouté, et fruité sur une vivacité persistante, des saveurs fruitées et de sous- bois. Avec une volaille à la crème, des quenelles de brochet. (35 €)

Blanc de Blancs Grand Cru 100 % chardonnay dosé à 6 g. Une belle vivacité aromatique sur des fruits blancs bien mûrs et des agrumes avec une bote de pain d’épices. Tonique et citronné. Avec des crustacés, un turbot grillé (42 €)

Clos des Graviers 2009 50 % de chardonnay, 40 % pinot noir, 10 % pinot noir, dosé à 8 g. Une parcelle exposée plein sud, plantée dans les années 50 par Alex, le grand-père de Jean-Charles. Ce dernier a relancé la cuvée en 2008. Son nom évoque les pierres calcaires de ce plateau au-dessus du Breuil dans la vallée du Surmelin. Des bulles fines et onctueuses, pour un vin minéral, des arômes de fruits blancs bien mûrs, des notes de brioche, de cacao et d’épices. Racé, intense et de grande longueur. (90 €)

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Tom van Lambaart, nouveau pilote de Dugas

Il est désormais le patron de Dugas. Arrivé dans la maison en 2020 pour prendre la relève de François-Xavier Dugas à l’opérationnel, Tom van Lambaart, le nouveau président franco-néerlandais connaît parfaitement le monde des spiritueux pour être passé par Heineken, Grand Marnier et Bacardi France. Il pilote désormais la société de distribution dont le fonds d’investissement Equistone est devenu l’actionnaire majoritaire depuis cinq ans.

Comment Dugas s’est-il développé ces dernières années?

Il y a 10 ans, nous étions monocanal chez les cavistes, un réseau qui est toujours l’âme de la Maison, mais Dugas a commencé à étendre son offre aux bars et en GD avec des références différentes et un autre positionnement tarifaire pour des marques très demandées comme Diplomatico, Don Papa, Disaronno afin d’éviter le marché parallèle. Nous venons de récupérer en début d’année la distribution du rhum Santiago de Cuba avec des références en GD, d’autres pour les cavistes. Nous avons également investi dans des distilleries comme Hautefeuille en Picardie, racheté la vodka Squadron, les rhums de Ced et la Maison du Rhum, distributeurs en Belgique et au Luxembourg..

Quels sont les avantages d’appartenir à un fonds d’investissements?

Nous, on connait le métier ; Equistone finance les projets pour croître davantage. Cela permet de réaliser plus facilement les acquisitions et des investissements comme dans le site d’innovation et de vieillissement des rhums près de Nantes. Nous avons pu également déménager sur le nouvel entrepôt de Réaux (77) pour tripler la capacité de stockage, le siège restant à Créteil (94).

Dugas a créé le Lab il y a deux ans pour trouver de nouvelles références chez des petits opérateurs ?

Il s’agit en effet de dénicher des nouveautés et des pépites. On nous propose des dizaines de produits par semaine. Ils n’intéressent pas les gros distributeurs et d’ailleurs, ils n’ont pas forcément les volumes pour ça. Mais nous ne souhaitons pas trop étendre notre portefeuille. On préfère bien s’occuper de nos marques. On a donc pensé à une formule pépinière pour donner leur chance à des créations, des innovations et des produits différents par le goût, l’origine, le mode de production… Ils passent d’abord par le comité de dégustation, on discute du positionnement prix avec le propriétaire et on les propose ensuite par mail à notre réseau de 4 600 cavistes en présentant le produit ; nos commerciaux peuvent même envoyer des échantillons sur demande. Après un ou deux ans à l’essai, on peut envisager de rentrer celles qui ont bien marché dans notre catalogue et qui bénéficieront de notre force de vente dédiée de 45 commerciaux. A condition qu’elles soient en cohérence avec les autres marques et pas en concurrence.

Quels sont les spiritueux les plus tendance?

Nous proposons déjà toutes les catégories de produits mais le whisky reste la catégorie la plus consommée avec chez nous, une belle progression des produits à plus de 29 €. Nous avons commencé à distribuer le blended malt écossais Copper Dog, fruit de 8 distilleries du Speyside. Le rhum, très en vogue, est sans doute la catégorie affichant la plus forte croissance et offrant le plus d’innovations. Ça tombe bien, les cavistes sont très curieux et toujours en demande de nouveautés. Les gins haut de gamme sont également en croissance. Quant aux liqueurs, elles restent souvent associées en France aux digestifs, et intéressent plutôt les barmen pour les cocktails. Nous suggérons donc de nouvelles utilisations car ce n’est pas avec un long drink tonic que l’on va séduire les consommateurs.

Les accords à table peuvent-ils contribuer à promouvoir les spiritueux?

Le digestif n’étant pas l’avenir des marques, elles cherchent toutes à se positionner à l’apéritif ou en pairing. Dans certains restaurants haut de gamme, les associations avec des whiskies ou des rhums peuvent susciter l’intérêt, surtout via des accords inattendus que nous aimons suggérer aux sommeliers, mais ce n’est pas un axe majeur de développement.

Le rhum est l’une des clés de succès de Dugas. Avec quels types de produits?

Les rhums agricoles restent très appréciés des amateurs. Mais beaucoup de jeunes de 20-30 ans veulent avant tout se faire plaisir avec des produits faciles, y compris avec des boissons spiritueuses à base de rhum comme Don Papa ou The Demon’s share. Ils s’intéressent plus tard aux rhums de dégustation qui connaissent la même évolution que le whisky auparavant avec une diversification des origines. Le produit est aussi important pour eux que l’histoire autour, et sur les salons, on est surpris de l’intérêt suscité par la famille propriétaire, le type d’alambic, la provenance de la canne à sucre, des différentes variétés, des parcelles… Les questions sont de plus en plus pointues. On le voit parfaitement avec Rozelieures qui suscite un vraie curiosité pour son travail parcellaire et par le fait que toutes les matières premières viennent de chez eux. Les consommateurs ont de plus en plus envie de produits de proximité, ils cherchent l’authenticité. Le bio et le développement durable participent à cette démarche cohérente mais ils ne sont pas encore des critères décisifs à l’achat. En parallèle des produits, les éditions limitées et les coffrets (surtout ceux avec des verres) restent très demandés par les cavistes en particulier en fin d’année – nous proposons une cinquantaine de coffrets par an.

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Patience, les grands blancs made in Picpoul de Pinet

Picpoul de Pinet, unique appellation 100 % blanc du Languedoc et connue pour ses vins vifs et rafraichissants, monte en gamme avec Patience.

Réputé pour être le mari idéal de l’huître, le cépage piquepoul a de l’énergie à revendre. Les vignerons de l’appellation le prouvent avec la création de cette nouvelle gamme. Mais Picpoul, c’est avant tout un terroir, entre garrigues et influences maritimes. Un balcon sur la mer au climat unique et au cépage endémique. Preuve avec son slogan bu et reconnu “Son terroir, c’est la mer”, pour cette AOC de 1 550 hectares nichée entre Agde, Pézenas et Sète, qui borde le mythique étang de Thau.

Alors, Patience est née d’une idée et d’une volonté collective qui remonte à 2018, aujourd’hui mis en route par des vigneronnes et vignerons qui souhaitent montrer tout le potentiel de leur cépage. Plus de rondeur, de complexité et de minéralité pour des vins pouvant tenir quelques années la bouteille. Un nouvel argument pour le dynamique syndicat qui assume de positionner l’appellation parmi les grands vins blancs de l’arc méditerranéen…

“Un élevage long, de six mois minimum, sur lies, avec ou sans batonnage”

Qui dit démarche dit cahier des charges… Caves coopératives, négociants ou vignerons indépendants, tous peuvent participer à la démarche après déclaration au syndicat. Le domaine devra ensuite être en mesure de justifier d’une traçabilité œnologique, notamment lorsque ce dernier viendra réaliser les prélèvements pour la dégustation. Et enfin, le plus important, le domaine devra soumettre la ou les cuvées choisies aux trois dégustations obligatoires. Une démarche clairement en faveur de la qualité, où les vins sont jugés par un jury composé de dégustateurs issus du secteur viticole.

Même si aucune obligation de vinification n’est mentionnée hormis un un élevage long, de six mois minimum sur lies ou l’interdiction de notes trop boisées, le vigneron pourra bien entendu réaliser une sélection parcellaire, une attention particulière sur un moût ou pratiquer une vinification plus spécifique adéquat à l’élaboration de sa cuvée …. Patience !

Terre de Vins a aimé les cuvées Patience de :

Picpoul de Pinet 2021 – Domaine de Bellemare (disponible en décembre 2022)

Originaire du Val de Loire, le directeur d’exploitation Benjamin Baudry a imaginé sa cuvée comme un beau et tendre chenin ligérien. Une belle attaque vive et minérale pour une aromatique sur l’agrume et la gourmandise grâce à l’élevage d’un an en amphore. Un bel avenir.

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