Tour de France 2023, de vignes en villes

Cette année, le Tour de France cycliste parcourra 3 404 kilomètres à travers la France et ses vignobles. Partant d’Espagne le 1er juillet, le 110è Tour de France traversera notre pays en diagonale vers le nord-est pour s’achever en Alsace juste avant l’ultime étape aux Champs Elysées parisiens.

Pour ses 120 ans, célébrés précisément le 1er juillet 2023 à l’ouverture de la course, le Tour de France cycliste a choisi le Pays Basque espagnol, du côté de Bilbao et Saint-Sébastien. L’occasion aussi, 31 après le grand départ de Saint-Sébastien en 1992 de se souvenir de Miguel Indurain en route pour la deuxième de ses cinq victoires. Pas de vignes pour le départ, mais le vignoble de Rioja n’est pas si loin et le plus populaire des vins espagnols sera surement sur quelques tables d’admirateurs pendant les premiers jours du tour. A moins qu’il ne fasse chaud et qu’ils préfèrent se rafraichir avec le favori de l’été, le Txakoli, un blanc léger à peine perlant, comme celui de la bodega Txomin Etxaniz à Getaria.

40 villes étapes
Sur un total de 40 villes étapes, 12 nouveaux sites font leur entrée dans le Tour en 2023, dont trois qui parleront directement aux amateurs de vins, Vulcania en Auvergne, Belleville-en Beaujolais et Poligny dans le Jura. Dès le 3ème jour, les coureurs traverseront la frontière pour gagner Bayonne et les vignes de Jurançon apparaitront sur leur passage le mercredi 5 juillet lorsqu’ils auront 165 km à parcourir entre Pau et Laruns. Pour être vraiment baigné dans le vignoble, il faudra attendre le vendredi 7 juillet quand les coureurs s’élanceront de Mont-de-Marsan vers Bordeaux, et le lendemain entre Libourne, aux portes de Saint-Emilion et Pomerol, et Limoges. C’est à Libourne que s’est distingué le grand Jacques Anquetil, qui survola un contre-la-montre en 1957, deux jours avant son premier sacre sur les Champs-Elysées.

D’Auvergne en Beaujolais et en Savoie
Entre le 11 et le 12 juillet, ce sont les vignes d’Auvergne qui seront à l’honneur, puisque le Tour découvrira pour la première fois le col de la Croix Rosier et fera un grand retour après 35 ans d’absence dans le Puy-de-Dôme, avant de séduire coureurs comme amateurs de vin dans les collines du Beaujolais. Après le repos du 17 juillet, ce sera au tour de la Savoie et de la Haute-Savoie de jouer les voisins pendant trois jours. Certes, on ne verra pas beaucoup de vignes car le vignoble ne couvre que 2050 ha, mais les jolies pentes qui produisent Vins de Savoie, Apremont, Chignin-Bergeron et autre Crémant de Savoie ne seront pas loin. De même que les coteaux du Bugey en arrivent vers Bourg-en-Bresse. Les dernières étapes passeront par Poligny, capitale du Comté arrosée par les Côtes du Jura et les Arbois avant d’approcher un autre pays de vin et de fromage, Le Markstein alsacien, au plus près des vignes de Guebwiller, et pas loin de Munster.

A vos écrans
Le Tour de France cycliste est une occasion de découvrir ou de retrouver des paysages spectaculaires. Les amateurs de tourisme et de vins le savent. Le Tour de l’an dernier, qui traversait quatre pays européens sur 3 349,8 km, a réuni près de 150 millions de téléspectateurs en Europe, dont 8,44 millions en France, un record depuis 2011, sans parler des 19,1 millions de vidéos vues sur France.tv.

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Les bonnes vibrations de l’AOP Languedoc !

Avec sa nouvelle campagne de communication lancée dès l’été 2023, l’AOP Languedoc vise à accompagner son succès commercial et toucher de nouveaux consommateurs, en France comme à l’international. Un visuel inédit dans l’univers du vin, un thème fort, la vibration, un budget conséquent d’1 milliard d’euros : tout est réuni au service du « vin vibrant, vin vivant » de l’AOP Languedoc en 3 couleurs. 

Ce changement dans la communication arrive pour être en adéquation avec la « succes story » de l’AOP Languedoc. Reconnue par décret en 2007, agrandie en 2011, elle couvre 10 000 hectares, 531 communes sur 4 départements, de Collioure aux portes de Nîmes, et ajoute en 2022 des mesures agro-environnementales à son cahier des charges. Les chiffres parlent  :  « plus de 37 millions de bouteilles commercialisées en 2022, un équilibre en France et export (3 marchés clés hors Europe : USA, Chine et Canada), une distribution équilibrée avec un positionnement-prix sur le segment « premium accessible » l’appellation progresse en volume et en valeur.

Les différents acteurs de la filière ont travaillé collaborativement, durant un an, pour aboutir à cette identité et l’ont présenté en collectif en ce début d’été : Jean-Benoît Cavalier, président de l’ODG Languedoc, Gilles Gally, président de l’UEVM et coprésident de la section interprofessionnelle AOP Languedoc du CIVL, Stéphanie Daumas, directrice de l’ODG de l’AOP Languedoc, et Olivier Legrand, délégué général du CIVL, représentant les interprofessions du Languedoc, et Anne-Laure Boras (Domaine du Nouveau Monde) et Anaël Payrou (Cellier des Demoiselles) représentant les vignerons, étroitement associés à la démarche depuis le début. Ils disent « c’est une communication qui nous ressemble, qui doit susciter l’envie chez le consommateur, en recruter de nouveaux…nous sommes allé chercher au plus profond, nous voulons retranscrire la vibration de la garrigue dans la bouteille, parler aux 5 sens… ». 

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Clarissa et Leslie Kellen : Blaye pour port d’attache

C’est une double histoire d’amour : pour le vin et pour cette cité-citadelle perchée sur l’estuaire. Le nom et leurs prénoms suffisent à comprendre que Clarissa et Leslie Kellen ne sont pas d’ici.

Leur patrie d’origine est l’Afrique du Sud où Leslie devient d’abord avocat. « Je déteste mon métier », raconte-t-il. Il cherche une autre histoire à écrire et sa tasse de thé… c’est le vin. Leslie devient dirigeant d’un domaine vinicole du côté de Stellenbosch. « Mais il y a les vins français et les autres », aime-t-il dire. Et justement, lors d’un voyage en France pour trouver une résidence secondaire, Leslie et Clarissa atterrissent à Blaye. Ils achètent la magnifique Villa Saint-Simon pour proposer des bed & breakfast ainsi qu’une galerie d’art. Nous sommes en 2000, ils ne repartiront plus. « Ce fut un véritable coup de cœur pour la ville, il y a une énergie et encore un grand potentiel à développer avec une bonne politique de la ville », confie Leslie. « Cette citadelle, cette ambiance, cette ouverture sur l’estuaire, le cosmopolitisme, le climat, l’architecture des maisons, Blaye continue de nous séduire », ajoute Clarissa. Les années passent et la galerie d’art se fait un nom.

Au milieu des années 2010, le couple sud-af passe la vitesse supérieure en créant La Petite Cave, un bistrot et une cave attenante contenant 330 références. « Nous sommes ravis de cette création, nous avons des bourgognes, des vins d’Afrique du Sud, des vins d’Italie, du Portugal, etc. et de toute la France, à commencer bien sûr par Blaye et Bourg », souligne Leslie qui a même créé un classement des vins de ces deux appellations (kellenclassification.com). Nouvelle étape en 2016 avec l’achat de deux petits hectares de cabernet sauvignon et de sauvignon blanc. Cette ancienne propriété de Gérard Depardieu et de Bernard Magrez est relancée avec l’appui du consultant Christian Prud’homme (Yquem, Opus One…) et les vins d’Étalon Rouge sont de très belle facture. La dernière fierté du couple Kellen est d’être référencé au prestigieux Hôtel Chelsea à New York, célèbre pour avoir hébergé Milos Forman ou Jack Kerouac, Chopin, Dylan ou Andy Warhol. Mais désormais, la beauté sauvera le monde à Blaye et nulle part ailleurs.  

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[Publi-Info] Allumer les bougies du vin

L’expérience olfactive du vin ou du champagne est désormais enrichie grâce à Constantin Valianos, créateur de l’entreprise « Les Bougies du Vin« . Il transforme des bouteilles recyclées en bougies parfumées inspirées des arômes de célèbres cépages. Les bouteilles vides sont coupées et poncées à la main, utilisant leur fond comme bougeoir, rempli de cire de soja. Cette initiative écoresponsable lutte contre le gaspillage et préserve la beauté de ces bouteilles.

Fabriquées à la main à Bordeaux, ces bougies sont 100% naturelles : mèches en bois de hêtre français, cire de soja européenne, parfums élaborés sans subastances CMR ni phtalates à Grasse, France. Leurs senteurs sont si authentiques qu’elles rappellent l’ouverture d’une bouteille de vin.

Le Chardonnay évoque des fleurs blanches, du jasmin et une touche de vanille. Le Merlot dégage des arômes de mûre, de prune, de fruits confits et de vanille. Le Sémillon/Sauvignon, lui, dévoile un bouquet de raisins blancs, coing et miel. Le Rosé rappelle la rose fraîche avec un léger côté feu de bois qui rappelle la barrique.

 Une expérience sensorielle à consommer sans modération !

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Une cuvée de Gaillac en faveur de SOS Méditerranée

Vigneron à la retraite, Alain Boullenger a décidé de reverser une importante partie de la vente de ses dernières cuvées à l’association SOS Méditerranée.

Agir, même à sa petite échelle. Depuis le mois de février 2023, le vigneron à la retraite Alain Boullenger a mis à disposition de SOS Méditerranée son stock de bouteilles de Gaillac. L’association conserve ainsi 70 % du montant de la vente des vins. L’idée a germé il y a un an : « Plutôt que de continuer à faire des salons, je me suis dit qu’on pouvait en faire profiter des associations. » Il contacte SOS Méditerranée fin 2022. « Ils ont tout de suite été intéressés. » Le vin qui leur est destiné est un 2016 en  AOC Gaillac Rouge, résultat d’un assemblage de braucol, de prunelard et de syrah. L’ancien vigneron du domaine de Castel de Brames a mis ainsi de côté, pour l’association, 1 000 bouteilles de cette cuvée, qui a remporté une distinction lors du concours des vins de Gaillac. Depuis le début des ventes, à l’occasion d’événements de l’association, près de 200 flacons ont été vendus soit près de 1 400 €.

Alter Egaux
Avant de contacter SOS Méditerranée, premier organisme auquel il a pensé, Alain Boullenger a tenté l’expérience avec Alter Egaux, association installée comme lui dans le Tarn, qui vient en aide aux migrants. Les drames en Méditerranée, « cela touche tout le monde », martèle Alain Boullenger. « Dans les années 70, il y avait les boat people. On a tous donné quelque chose pour affréter des bateaux pour les Vietnamiens. Maintenant, cela se passe devant nos portes et on laisse les gens mourir », témoigne en colère le vigneron.

J’ai toujours voulu aider, et là, je pouvais faire quelque chose 

Alain Boullenger

Espagnols, Polonais et Marocains dans le vignoble
« Historiquement, le vin est lié aux échanges, on le vend partout, nos cépages viennent d’ailleurs », poursuit-il encore, soucieux d’expliquer les liens de la vigne avec les populations étrangères. « Mes parents étaient Picards. Quand je suis arrivé dans le Tarn en 1969, ce sont les Espagnols qui nous aidaient à la vigne. Puis, il y a eu les Polonais, les réfugiés italiens au moment de Mussolini. Des réfugiés chiliens sont aussi venus travailler après 1973. » Cette histoire se poursuit encore aujourd’hui. « Dans le vignoble de Gaillac, ce sont les Marocains qui taillent. S’ils n’étaient pas là, on ne s’en sortirait pas. » Une fois les 1 000 bouteilles vendues, il n’y aura plus de stock. « J’espère que d’autres vignerons prendront le relais. Je vais y travailler. Je vais trouver. »

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Trophée Cognac vignoble engagé : le palmarès a fière allure !

Les 18 prix ont été décernés ce jeudi 29 juin à Jonzac (17). Les profils des lauréats sont divers. Ces Viticulteurs, distillateurs et négociants, mais aussi entrepreneurs, élus et associatifs, sont tous investis dans la transition environnementale du pays du cognac

Collectif ! Voilà le maître-mot de notre filière”, s’est enthousiasmé Christophe Veral, président du Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), jeudi soir à Jonzac (Charente-Maritime).

Collectif, comme une équipe de rugby, un groupe composé de joueurs aux profils divers mais réunis par le même élan”, a insisté Jacques-Olivier Pesme, directeur du Centre de recherche sur le vin de l’université de Colombie-Britannique (Canada), “grand témoin” de la cérémonie des premiers Trophées Cognac Vignoble Engagé, ce 29 juin 2023 au centre des congrès de la Haute-Saintonge.

70 candidatures et 50 finalistes en lice dans 4 catégories et 2 prix spéciaux : la première édition a tenu toutes ses promesses. Elle souligne les efforts d’une filière toujours plus impliquée dans la transition environnementale au pays du cognac.


L’événement était organisé par Terre de vins et le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), en partenariat avec les quotidiens “Sud Ouest” et “Charente Libre” (Groupe Sud Ouest). En voici le palmarès, établi par un jury de 13 professionnels.

Catégorie « Biodiversité »

Ces trophées, parrainés par le Crédit Agricole (caisse Charente-Périgord et caisse de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres), récompensent les pratiques culturales ou commerciales novatrices, les aménagements au vignoble et dans les installations, la réduction durable de l’usage des pesticides, etc. Sont primés :


SCEA Mas de la Pierre Blanche. À Foussignac (16), Léo Bujeaud, 24 ans, dirige l’une des premières exploitations certifiées CEC au pays du cognac. Il s’essaye aujourd’hui à la vitiforesterie.

SCEA Brard-Blanchard. Ici, à Boutiers Saint-Trojan (16), cela fait cinquante ans que la famille défend les atouts d’une viticulture bio, plus proche de la nature, et vend des vins, pineaux et cognacs élégants et fruités.

Maison Hardy. Il y a dix ans, la société à Cognac (16), filiale de la coopérative Unicoop, fut parmi les premières PME du négoce à assembler, élever et commercialiser un cognac biologique.

Domaines Francis Abécassis. Le négociant et viticulteur à Claix (16), connu pour sa marque ABK6, a fait de la viticulture raisonnée une priorité. Il a beaucoup réduit les intrants.

Catégorie « Empreinte »

Ces trophées, parrainés par les Chambres d’agriculture de Charente et de Charente-Maritime, récompensent la gestion des ressources et la diminution de l’empreinte environnementale. Sont primés :


SARL Terra-Cognac. L’exploitation viticole à Chadenac (16) que gère Freddy Jeannaud a réduit sa consommation d’eau en quinze ans. Elle est très impliquée dans le tri et la valorisation des sous-produits de la vigne.

SARL Duluc. Guillaume Duluc, viticulteur à Bellevigne (16), veille lui aussi à une consommation raisonnée : il récupère l’eau de pluie dans de grandes cuves de 500 hectolitres.

Maison Bache-Gabrielsen. Le négociant à Cognac (16) a lancé l’an passé un cognac VSOP bio nommé « 5.5 », dont le flacon écoconçu peut être collecté, lavé et réutilisé en collaboration avec la start-up Eco in Pack.

Distillerie de La Salle. Le bouilleur de profession à Cherves-Richemont (16) a mis au point un dispositif de préchauffage des vins à distiller et des brouillis moins énergivore.

Catégorie « Initiatives collectives »

Ces trophées, parrainés par le BNIC, distinguent les actions de collectifs engagés pour l’environnement. Les candidats venaient de la filière mais aussi du monde institutionnel ou associatif. Sont primés :


Apiviti. L’association basée à Mosnac-Saint-Simeux (16) œuvre à la création de couverts mellifères qui aident les abeilles à passer le printemps.

Boinaud, Hennessy, Martell et Rémy Martin. Ces négociants ont uni leurs efforts dans l’expérimentation d’un mode alternatif de distillation dite « à la vapeur ». Leur candidature était présentée par le Syndicat des maisons de cognac (SMC) à Cognac (16)

Vitibio. Créée il y a vingt ans, cette association basée à Saint-Jean-d’Angély (17) fédère les viticulteurs en agriculture biologique et les accompagne dans leurs démarches administratives, commerciales et techniques.

Mairie de Barret. La municipalité près de Barbezieux (16) est attachée à la bonne entente entre les viticulteurs et les riverains. Elle a créé une commission « agriculture et environnement » veillant à la bonne cohabitation des habitants.

Prix spécial « Innovation »

Ce prix, parrainé par la communauté de communes de Haute-Saintonge, récompense une démarche de recherche et de développement (ou une innovation technologique individuelle ou collective) liée à l’environnement. Il convenait qu’elle soit utile au bien commun, à l’ensemble de la filière cognac et au territoire. Les candidatures pouvaient émaner de toute la Nouvelle-Aquitaine. Le vainqueur est :

Praysbee. Le machiniste agricole installé à Cognac (16) a conçu une rampe de pulvérisation (Wulp Viti) dont les buses délivrent ce qu’il faut de produits phytosanitaires et réduit leur dérive atmosphérique. Le dispositif, bon marché, s’installe facilement sur les tracteurs.

Prix spécial « Ecosystème cognac »

Ce prix, parrainé par l’Agglomération de Grand Cognac, récompense un acteur de la filière cognac vue sa globalité (tonnellerie, chaudronnerie, packaging, verrerie, transports, pépinière, embouteillage, etc.). Est distingué : Bernadet. Le décorateur sur verre à Cognac (16) est reconnu pour la qualité de ses sérigraphies et la maîtrise de la personnalisation des flacons. « Nous préférons la notion de développement durable à celle de la performance globale », dit le patron Jean-Pierre Bernadet.

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Retour vers le passé pour les 30 ans du Hameau Duboeuf

Premier œnoparc d’Europe, né en 1993 de la volonté de Georges Duboeuf de diffuser à la fois la culture viti-vinicole du Beaujolais et du Mâconnais et la culture de l’œnotourisme, fête ses 30 ans cette année. Pour l’occasion, un nouveau spectacle immersif a été spécialement créé.

Plongée dans une bacchanale du 19è siècle
Le Hameau Duboeuf est adossé à la maison Georges Duboeuf, mais aussi et surtout autour et sur le site de la gare de Romanèche-Thorins, lieu symbolique dans l’histoire des vins du Beaujolais.
C’est donc tout naturellement que le hameau a décidé de réaménager entièrement la gare elle-même pour en faire le point de départ d’un voyage immersif nommé « L’Impérial », à destination des folles soirées du 19ème siècle.

Le départ se fait autour du wagon-promenoir de Napoléon III, symbolisant la rencontre entre l’empereur et sa femme Eugénie avec la reine Victoria d’Angleterre et son époux le Prince Albert. Le wagon ainsi que la salle qui l’héberge se pare d’animations vidéos vous propulsant dans l’univers du Second Empire et plus précisément en août 1855, date de ladite rencontre, à l’occasion de l’Exposition Universelle de Paris.
Une fois l’ambiance de l’époque inspirée, le spectateur est prêt pour partir en soirée et revivre une nuit au cabaret avec les airs d’opérettes les plus connus de l’époque, d’Offenbach à Frou-Frou. Particularité : les chanteuses sont des statues, collection de la famille Duboeuf, qui s’animent pour l’occasion grâce aux techniques de mapping.

L’occasion de (re)visiter le Hameau Duboeuf
Réparties sur quatre sites, 30 000m2 et 40 thématiques retracent 2000 ans d’histoire de la vigne et du vin. Les collections permanentes du Hameau sont extrêmement riches : du matériel agricole en passant par une impressionnante collection d’affiches qui fait réfléchir sur l’évolution de la consommation d’alcool, autant qu’elle amuse.

La muséographie a été conçue pour intégrer tous les publics au travers d’expériences variées : le cinéma propose un survol du Beaujolais en nacelle pour revivre les sensations éprouvées par deux abeilles qui vous guident ; un escape game propose de résoudre « l’énigme du Hameau » ; la dégustation des vins de la maison se fait au son du limonaire ; le restaurant propose une carte de saison et locale et la boutique un choix de cuvées qui dépasse les frontières du Beaujolais et de la maison Duboeuf.

Le Hameau Duboeuf à Romanèche-Thorins – ouvert du mercredi au dimanche de 10h à 18h
tarif hameau-gare-jardin adulte 22 € / enfant 7-15 ans 12 € / gratuit moins de 7 ans

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Les lauréats des 1ers Trophées Cognac Vignoble Engagé sont …

EMPREINTE
Exploitation viticole : SARL TERRA-COGNAC
Exploitation viticole : SARL DULUC
Négoce / Bouilleur de profession : MAISON BACHE-GABRIELSEN
Négoce / Bouilleur de profession possédant une exploitation viticole : DISTILLERIE DE LA SALLE

INITIATIVES COLLECTIVES
Association / ONG : APIVITI
Négoce : COLLECTIF DES MAISONS DE COGNAC BOINAUD – HENNESSY – MARTELL – REMY MARTIN
Collectif Filière Cognac : VITIBIO
Institutionnel : MAIRIE DE BARRET

VIVRE ENSEMBLE
Exploitation viticole : FAMILLE MARQUIZEAU
Négoce : SARL LA GERBAUDE – DOMAINES CAMUS
Exploitation viticole : SAMUEL BERTHONNAUD
Exploitation viticole commercialisant en bouteille : SCEA CHAMP DU FRENE

BIODIVERSITE
Exploitation viticole : SCEA MAS DE PIERRE BLANCHE
Exploitation viticole commercialisant en bouteille : SCEA BRARD BLANCHARD
Négoce / Bouilleur de profession possédant une exploitation viticole : COGNAC HARDY
Négoce / Bouilleur de profession possédant une exploitation viticole : DOMAINES FRANCIS ABÉCASSIS

PRIX INNOVATION
Entreprise privée hors filière Cognac PRAYSBEE

PRIX ECOSYSTEME
Ecosystème Cognac BERNADET

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Les appellations Savoie et Roussette de Savoie fêtent leurs 50 ans

Reconnues en AOC en 1973, les appellations Savoie et Roussette de Savoie célèbrent cette année un demi-siècle d’existence. L’occasion de rassembler les acteurs de la filière, vignerons metteurs en marché, prescripteurs autour d’une grande dégustation au château de Tresserve, sur les rives du lac du Bourget, et de faire le point sur l’évolution du vignoble ces dernières décennies.

En un demi-siècle, le vignoble savoyard a beaucoup évolué, en surfaces et en volumes. Après avoir fortement diminué après la crise du phylloxera, les deux guerres et l’exode rural, il est menacé désormais par l’urbanisation qui grignote les surfaces dans un secteur à forte pression démographique. Dans les années 70, il représentait environ 60 000 hl, une production qui avait doublé pour atteindre 120 000-130 000 hl au début des années 2000, ramenée entre 105 et 115 000 hl lors de la dernière décennie. Il a également été marqué par le recentrage sur les cépages locaux. « Depuis 50 ans, le vignoble a su se redéployer, notamment sur les coteaux. Dans les années 70-80, on produisait surtout du gamay, qui a toujours été présent en Savoie, mais également des cépages internationaux comme le pinot noir et le chardonnay, qui étaient plus faciles à travailler et s’adaptaient mieux au bas de coteaux où se situait à l’époque une grande partie de la production, se souvient Michel Bouche, directeur du syndicat et de l’interprofession des vins de Savoie de 1984 à 2019. Les viticulteurs se sont réappropriés les coteaux, porteurs de qualité, surtout à partir des années 90, et ils ont renoué avec des cépages d’ici comme l’altesse, la jacquère et la mondeuse, les cépages les plus plantés depuis 20 ans. Quant à la marsanne (appelée localement le bergeron), à Chignin, elle a connu un développement exponentiel de quelques hectolitres à 5000 aujourd’hui. » Des secteurs comme Ayze, qui n’ont longtemps fait que des mousseux, ont peu à peu vinifié le gringet en vins tranquilles et l’ont fait connaître hors Savoie.

Des cépages endémiques différenciants
On redécouvre progressivement la jacquère (40 % de l’encépagement) qui a eu un temps mauvaise presse, à l’époque où elle était produite à gros rendements, « mais également parce que les consommateurs n’aimaient pas les vins légers à la fin du XXe siècle, précise  Michel Bouche. On a compris que la jacquère et la mondeuse pouvaient donner d’excellents vins quand on les laissait mûrir et sans avoir besoin de chaptaliser. » Les cépages endémiques semblent bien s’adapter au changement climatique. Sur une vingtaine plantés dans la région, une demi-douzaine sont exclusivement locaux (mondeuse noire, mondeuse blanche, persan, altesse, jacquère, gringet), ce qui favorise la différenciation. Sept cépages « anciens » sont aussi en expérimentation : douce noire, dousset (ou jacquère noire), hibou noir, petite Sainte-Marie, bia blanc, mondeuse grise, pinot gris (ou malvoisie). Par ailleurs, 20 % des surfaces sont désormais certifiées en agriculture biologique sans compter les conversions, mais au-delà de cette tendance, Laurent Cavaillé, président de l’interprofession, rappelle que « les pratiques ont beaucoup évolué ces dernières années, visant à préserver les sols et à protéger la biodiversité ».

Une dynamique « blancs » en région et plus loin
La commercialisation a également évolué. Auparavant, les vins savoyards étaient très majoritairement consommés en région, d’abord par les Savoyards mais également par les touristes en station. « Ils sont toujours bus principalement ici, mais grâce à des viticulteurs précurseurs qui ont su élaborer des vins de grande qualité, ils ont été repérés par des prescripteurs comme les restaurants gastronomiques, des sommeliers et des journalistes, et ont ainsi pu sortir de la fondue-raclette » précise Michel Bouche. Les plus grandes cuvées ont commencé à « s’exporter » sur les grandes tables notamment parisiennes et même à l’export qui atteint désormais 7 %. Michel Bouche se souvient qu’un ancien président de l’interprofession disait qu’il n’y avait pas besoin d’aller vendre sur d’autres marchés puisque l’on exportait sur place avec les touristes.

Laurent Cavaillé confirme cette évolution et cette « dynamique de progrès » : « Aujourd’hui, les professionnels comme les sommeliers « s’éclatent » avec les vins de Savoie et la diversité des cépages et des terroirs ; les jeunes sommeliers raffolent de leur originalité et de leur potentiel de fraîcheur. De plus, dans le contexte du changement climatique, nos vins sont de ceux, de plus en plus rares, qui conservent des degrés d’alcool permettant de préserver des équilibres entre l’alcool et l’acidité. »  Le vignoble, majoritairement blanc à 72 %, profite aussi de la dynamique de la couleur et des effervescents pour les crémants de Savoie, la huitième et dernière appellation reconnue en 2014. L’interprofession s’attache à renforcer les circuits les plus rémunérateurs car le vignoble, souvent en forte pente et nécessitant davantage de main d’œuvre, engendre des coûts de production plus élevés. Outre la restauration et l’export, elle vise à doper la vente directe en s’appuyant sur la montée en puissance de l’offre œnotouristique. Celle-ci s’est professionnalisée depuis une dizaine d’années (une douzaine de territoires labellisés Vignobles & Découvertes), et de surcroît profite désormais de l’attractivité de la montagne l’été.

Vignoble savoyard en quelques repères
2000 ha en production dont 1650 en appellation régionale AOP Savoie, 290 ha en Roussette de Savoie pouvant bénéficier d’une dénomination complémentaire (Frangy, Marestel, Monterminod, Monthoux), 60 ha en Seyssel
4 départements : Savoie (80 % de la production), la Haute-Savoie, l’Ain et l’Isère.
105 000 hl produits en 2022
72 % de blancs (dont 60 % en AOP Savoie, 10 % en Roussette de Savoie, 2 % en Seyssel), 20 % de rouges, 5 % de rosés, 3 % de vins effervescents
185 opérateurs dont 175 domaines, 2 caves coopératives, 8 maisons de négoce
45 % des vins commercialisés en GD, 38 % en CHR-Cavistes, 10 % en vente directe, 7 % à l’export

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Rencontre à Lyon entre l’association des Rosés de Terroirs et prescripteurs

Sur le thème « qu’en pense la nouvelle génération ? », l’Association Internationale des Rosés de Terroirs (AIRT), créée en 2020 à l’initiative du cru Tavel et présidée aujourd’hui par Philippe Guigal, fédérant 42 vignerons, a réuni à Lyon des prescripteurs (cavistes, agents, sommeliers) pour une dégustation de cuvées illustrant la particularité de ce segment et son immense potentiel.

Caractérisation d’un vin rosé et d’un terroir
Que reste-t-il du rosé, dès lors qu’il n’est plus question de rosé piscine, de rosé pamplemousse, ou de rosé de Provence ultra-clair ? La quintessence du rosé, c’est-à-dire un vin, qui au même titre qu’un grand blanc ou rouge, a la capacité de traduire son terroir, de présenter un fort potentiel de garde et une capacité d’accords gastronomiques d’une amplitude et d’une qualité prononcées.
Pour Etienne Portalis, vigneron au Château Pradeaux (AOC Bandol), l’idée est de « montrer que le rosé c’est du vin, qui dit vin dit vigneron, qui dit vigneron dit terroir. Comme les autres, il y a des effets millésimes, parfois le vin nous plaît, parfois moins, parfois on le boit trop jeune… Les gens le comprennent sur un rouge, mais pas sur un rosé. Or on peut exprimer le terroir par toutes les couleurs de vin. C’est cela que l’on veut mettre en lumière, qu’il y a des rosés non standardisés, au potentiel incroyable. Quant à la différence entre rosé de terroir et rosé de gastronomie, elle est assez simple : le vin de terroir vient avant tout de la vigne. Le rosé de gastronomie peut être retravaillé lors de la vinification ».
Des vignerons aux prescripteurs, en passant par les formateurs, tout le monde est d’accord : les vins rosés représentent un levier de discours différent sur le vin, doté d’un fort enjeu de développement et de reconnaissance, fondé sur un potentiel évident, souligne Géraldine Gossot, directrice de l’Université du vin de Suze la Rousse.

Pouvoir et obligations des prescripteurs
Agents, cavistes et sommeliers s’accordent sur la responsabilité qu’ils ont en matière d’éducation et de sensibilisation auprès du grand public.
Yannick Benas, agent chez Maisons et Domaines, représentant notamment le Château de Pibarnon et Miraval, ou encore Frédéric Schaaf, caviste, sont convaincus de l’importance de la formation et de la sensibilisation, tant sur la notion de terroir que sur la diversité du rosé.
Même son de cloche chez les sommeliers, notamment chez Gaëtan Bouvier, meilleur sommelier de France 2016, et chez Antoine Petrus, MOF Sommelier. Gaëtan rappelle que le potentiel des rosés ne date pas d’aujourd’hui, en témoigne ses initiatives précédentes, comme par exemple la carte des rosés de Provence et la carte des rosés de sommelier créées au Majestic à Cannes, au début de sa carrière, couronnées de succès. Mais surtout, il apprécie cette démarche qui « remet le sommelier en humilité face au vin. C’est un produit très connoté mass market, alors que c’est un des vins les plus difficiles à vinifier, et qui nous oblige ou nous permet de revenir à la compréhension technique du vin, c’est hyper intéressant ».

De son côté, Antoine Petrus part du postulat que « le marqueur de tout grand vin, c’est le terroir, et qu’en termes de prescription, on peut tout faire. Un jour, aux Etats-Unis, on me propose un accord extraordinaire entre du rouget et un rosé âgé. Le sommelier en parlait comme d’un Montrachet de la DRC. C’est là que nous avons un rôle à jouer : sur le rosé, on a un boulevard. Encore accessible, avec une grande diversité de cépages et une identité propre à chaque terroir : un rosé de Loire sera forcément différenciant d’un rosé italien ou de Bandol. Alors pourquoi pas des cartes de rosés par terroir, villages, comme pour les vins de Champagne ? C’est uniquement notre passivité qui dessert le rosé. Qu’il soit pâle ou foncé, c’est le vin, avec le champagne, qui peut tenir tout un repas, dans tous ses extrêmes. Arrêtons les clichés de la saisonnalité, de la couleur soi-disant attendue. Le rosé doit être le vin de demain.»

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