Des dégâts dus à la grêle restent limités à Cahors

Si les orages menacent presque tous les soirs ces dernières semaines, ils ne sont pas toujours accompagnés de grêle. Une partie du vignoble a été toutefois sérieusement touchée mercredi 31 mai.

Depuis bientôt deux semaines, pas une journée ne se passe sans que le ciel ne vienne à s’obscurcir dans le Lot, où est installé le vignoble de Cahors. « Tous les soirs, on a peur de prendre un orage de grêle », confie Pascal Verhaeghe, président de l’Union Interprofessionnelle des Vins de Cahors (UIVC). Ce jeudi 8 juin, il redoute encore les orages annoncés pour ce week-end.

Jusqu’à présent, l’épisode de grêle le plus dévastateur remonte au mercredi 31 mai. La grêle est venue perforer les feuilles de vignes des domaines situés autour de la commune de Bélaye, un village au cœur de la vallée du Lot. Si seulement un peu moins de 100 hectares a été touché, ce qui représente peu au regard de la taille de l’appellation (3 700 hectares), « c’est une catastrophe » pour les vignerons et vigneronnes qui se trouvaient sous le nuage de grêle, tient à rappeler  Pascal Verhaeghe.

Une grêle plus destructrice qu’en 2022
Timothy Thielen et sa femme Julie Loygues du domaine de Bénéjou ont ainsi perdu cinq hectares et demi. « On avait un début de floraison, maintenant il n’y a plus rien », décrit le vigneron qui précise que sur Bélaye, les domaines ont perdu « 80% » de leur récolte. L’histoire semble se répéter pour ces exploitants déjà touchés par la grêle en 2022, à la fin du mois de juin. « L’année dernière, les grappes étaient déjà formées, nous étions après le stade petit grain. Mais c’était moins intense. Toutes les baies n’étaient pas tombées. Cette fois, il n’y a presque plus de feuilles. »

Heureusement pour Timothy Thielen, toutes ses vignes ne se trouvent dans dans la zone. Le domaine de Bénéjou peut encore compter sur 17 hectares encore intacts sur la commune de Vire-sur-Lot. Encore faut-il que les prochaines intempéries les épargnent. « Si les prévisions se confirment, le temps doit s’améliorer la semaine prochaine », glisse Pascal Verhaeghe, vigneron du Château du Cèdre.

« Paradoxalement, on est sur une année très belle »
Cela serait une bonne nouvelle, également au niveau de la lutte contre les maladies cryptogamiques. L’alternance de pluie et de soleil, associé à une importante humidité encourage le développement des champignons. « C’est tendu depuis une quinzaine de jours contre le mildiou et le black-rot », observe le vigneron du Château du Cèdre. « Mais c’est sous contrôle », assure de son côté Maurin Bérenger, du domaine La Bérangeraie, qui se montre plutôt confiant. « Paradoxalement, on est sur une année très belle. Nous n’en avons pas vu d’aussi belle depuis plusieurs années. Il y a de l’eau régulièrement. Il n’a pas eu gelé. La vigne a eu un développement végétatif rapide, cela pourrait amener un très bon millésime. »

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