Noël en spiritueux

Nous bouillonnons d’idées pour vous idées cadeaux si vous en manquez. Aujourd’hui, nous vous proposons quelques pistes autour de l’univers des spiritueux.

Eau-de-vie Épopée (480 €)
La Maison Delord a sélectionné ces plus beaux millésimes pour créer un spiritueux unique et rare (seulement 584 bouteilles), à la hauteur de leur 130 ans. « Comme mon grand-père l’avait fait en son temps, nous créons une bouteille unique et fidèle à l’esprit de la maison qui marquera à jamais notre passage dans l’histoire des Armagnacs Delord. » explique Jérôme Delord, Président du Bureau National Interprofessionnel de l’Armagnac. Pour incarner cet assemblage, le choix s’est porté sur la sélection d’un millésime par génération:
– 1900 pour Prosper Delord, Armagnac de 123 ans : notes de rancio et d’épices
– 1938 pour Gaston et Georges, notes de fruits secs et d’épices
– 1973 pour Jacques et Pierre, ses notes légères de fleurs séchées et 1974 pour la finesse de ses arômes boisés
– 2004 pour Jérôme et Sylvain (génération actuelle) : notes gourmandes de vanille, de cacao
Un voyage aromatique à travers le savoir-faire de 4 générations.

Rum Robo, pur jus de canne (45€)
Le bordelais Aymeric Roborel de Climens dévoile sa toute première ligne de rhums d’exception avec le « Rum Robo ». Le cadeau idéal pour les amateurs de saveurs tropicales ! A. Roborel de Climens est d’abord distillé à l’Ile Maurice puis élevé en France 24 mois en fûts de chêne Français avant de suivre un affinage de 12 mois en ex-fûts de vin blanc sec (Sauvignon et Chenin) et vin blanc liquoreux (Sauternes et Côteaux du Layon). C’est le rhum ambré par excellence, aux notes vanillées et épicées, avec une intensité boisée adoucie par une rondeur et fraîcheur fruitée en bouche. Idéal pour un Daïquiri !
Disponible chez un réseau de restaurants, bars et cavistes partenaires.

Le pop-up store THE AVANT GARDISTS
À l’occasion des fêtes de fin d’année, THE AVANT GARDISTS investit un Pop-up au LAB de La Maison du Whisky, rue d’Anjou dans le 8ème arrondissement à Paris jusqu’au 24 décembre 2023. Le révélateur de marques d’avant-garde propose diverses animations pour les amateurs de spiritueux : 
– Création « sur-mesure » de son propre gin avec deux étiquettes créées spécialement pour l’occasion pourront être signées directement à la main pour encore plus de personnalisation. (44.90€)
– Embouteillage de whisky « brut de fût » (59€)
– Atelier dégustation et mixologie

Coffret « Ça sent l’hiver » – Liqueurs de sapin et pain d’épices ( 48€50 les 2 bouteilles de 35cl)
La fraîcheur des aiguilles de sapin recouvertes par la neige et les douces odeurs des épices de Noël… Le coffret de dégustation hivernale Belle Gnôle comprenant une Liqueur de Sapin et une Liqueur de Pain d’épices est un vrai tourbillon de saveurs et de senteurs festives, pour un cadeau qui régale tous les sens !

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[Publi-Info] Noël en Bourgogne : balade œnologique autour des Crémants de la Maison Moillard !

Pour Noël et les Fêtes de fin d’année, découvrez le raffinement des Crémants de Bourgogne millésimés ! Apéritifs, desserts de Fêtes, chaque occasion a son crémant de prédilection : 100% Chardonnay, Crémant rosé ou Crémant brut.

Les caveaux de la Maison Moillard sont ouverts tous les jours à Nuits-Saint-Georges, Beaune et Meursault. On peut y déguster toute la gamme Moillard-Grivot, dont chaque cuvée est vinifiée et élevée avec soin au cœur de ces villages historiques. 

Luxe, chic, bohème… choisissez votre style
La Maison Moillard apporte un vent de renouveau en faisant entrer le luxe des fines bulles dans le quotidien. À chacun de créer ses moments de plaisir, du brunch improvisé aux célébrations de la fin de l’année ! Les Crémants de Bourgogne de la Maison sont vinifiés avec les exigences d’un grand vin. Ils sont élaborés à partir de parcelles choisies pour leur typicité et leur richesse aromatique. 

La Bourgogne, terre d’excellence des crémants ! 
Son terroir issu du Jurassique, identique aux terroirs de l’Aube, au Sud de la Champagne, confère au Crémant de Bourgogne de nombreux points communs avec le Champagne. Les deux AOP partagent également les mêmes cépages (Chardonnay et Pinot noir) et une même implantation septentrionale. 

Grâce à la multiplicité des terroirs et l’extraordinaire diversité du vignoble bourguignon, les Crémants de Bourgogne séduisent de plus en plus les nouveaux consommateurs à la recherche de typicité, d’élégance et de diversité aromatique.

Trois caveaux pour constituer sa cave 
Pour découvrir la Route des vins de Bourgogne, les caveaux de la Maison Moillard offrent un vrai parcours initiatique :
A Meursault,  profitez d’un incroyable espace de découverte du vignoble, avec une vue imprenable sur les vignes. La découverte des Climats de Bourgogne, du travail de la vigne et de l’histoire géologique sont suivies de dégustations conviviales et d’accords vins & fromages pour les amateurs. En période de Fêtes, venez découvrir les 1ers et Grands Crus aux côtés des Crémants de Bourgogne millésimés !
RD 974, 21190 MEURSAULT

A l’entrée de Nuits Saint-Georges, on s’imprègne de l’univers historique du vignoble au Caveau des Mosaïques / Maison Moillard, avec sa cuverie et ses magnifiques caves voûtées du 19ème siècle. 
2, Rte de Dijon, 21700 NUITS SAINT GEORGES

A Beaune, la boutique située juste en face de l’Hôtel-Dieu propose des vins et Crémants de Bourgogne ainsi qu’une collection exceptionnelle de vins des Hospices de Beaune.
8 Pl de la Halle, 21200 BEAUNE

Maison Moillard : un grand nom, pour une longue histoire
Né à Nuits-Saint-Georges, (bien) élevé en Bourgogne, une accroche qui résume bien les mutations de la Maison. A Nuits-Saint-Georges, une fresque dépeint ses 150 ans d’histoire. L’une des premières maisons de vins de Bourgogne, MOILLARD est aujourd’hui spécialiste des Grands Vins et Crémants de Bourgogne. 

En 2023, la Maison nuitonne séduit les nouvelles générations grâce à ses vins et Crémants de Bourgogne au style élégant et contemporain, à partager en toute simplicité ou pour les grandes occasions.

Pour les passionnés, la Maison MOILLARD abrite dans ses caves une collection de vieux millésimes.
www.moillard.fr 

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Le champagne, ça vous gagne !

Derrière la 3ème case de notre calendrier de l’Avent, se cache un incontournable des fêtes de fin d’année, le champagne. Avec ses bulles légendaires et ses arômes inégalables, il est toujours la star sur la table de Noël. Alors pour arriver dans les meilleures conditions le soir du réveillon, voici trois cuvées champenoises à ne surtout pas manquer.

Champagne Brut Réserve « Photophore Edition » de Canard-Duchêne (29,90 €)
Voilà une idée lumineuse ! La maison Canard-Duchêne a imaginé un étui qui prend tout son sens en cette période festive avec la « Photophore Edition » de sa cuvée Brut Réserve, un écrin métallique se transformant en deux photophores dorés. L’occasion de profiter du savoir faire de la maison avec une bouteille accessible, et de faire perdurer l’esprit de Noël avec de jolis objets réutilisables. Disponible en grandes surfaces.

Le Blanc de Noirs Numéro Quatre de Armand de Brignac (à partir de 1250 €)
Co-détenu à parts égales par le célèbre rappeur américain Jay-Z et Moët-Hennessy, le champagne Armand de Brignac incarne à merveille l’univers du luxe. Fidèle à son statut, il présente pour les fêtes son Blanc de Noirs Assemblage Numéro Quatre (No. 4), un 100 % pinot noir élaboré à partir de raisins provenant de producteurs en Premier et Grand Cru. Produit véritablement exceptionnel, le Blanc de Noirs No. 4 sera est d’ors et déjà disponible dans l’édition spéciale « La Collection », présentant les six cuvées maison (Brut Gold, Brut Green, Rosé, Demi-Sec, Blanc de Blancs et Blanc de Noirs) avant de sortir prochainement à l’intérieur d’un coffret duo au sein duquel il sera associé à la cuvée Brut Gold.

Cuvée La Croix Soleil de Lombard (90 €)
La Champagne regorge de terroirs uniques et cette bouteille en est l’une des plus belles expressions. La Croix Soleil millésime 2017 est rare (1136 exemplaires), mais sa rareté est à la hauteur de l’excellence de son terroir extraordinaire. Issue d’une parcelle classée en premier cru à Villeneuve-Renneville, cette cuvée peut compter sur son sol, composé de graveluches (gravas de grès et de calcaire), et son exposition sud-est pour délivrer un vin magistral, disponible exclusivement sur le tout nouveau site de e-commerce de la maison.

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Le Château d’Avize servi avec fromages par Leclerc-Briant

La maison Leclerc Briant a choisi de servir son champagne Château d’Avize sur un plateau de fromages. Une opération pairing en compagnie des produits sélectionnés par Marie-Anne Cantin, fromager-affineur du Bristol, mais aussi l’occasion de raconter l’histoire incroyable de ce lieu ;

L’histoire du Château d’Avize est quelque peu rocambolesque. Propriété pendant longtemps de la famille De Cazanove, il a d’abord été vendu avec la marque Cazanove au groupe Martini à la fin des années 50 puis à Moët-Hennessy au début des années 80 qui récupère les vignobles. « La propriété servait en fait de salle de préparation pour les cadeaux de fin d’année de Moët et de dépôt dans ses caves qui pouvaient loger trois millions de bouteilles », raconte Frédéric Zeimett, directeur général de Leclerc Briant. 

L’aventure russe
Finalement le château du XIXe qui ne possède plus que 2,13 hectares de vignes (mais en grand cru), est revendu il y a une douzaine d’années à un oligarque russe, une première en Champagne. Le magnat de la chimie et de l’agroalimentaire Boris Titov, déjà élaborateur de millions de bouteilles de mousseux made in Russia. Ce proche de Poutine affiche alors un ambitieux projet œnotouristique de luxe avec un hôtel-spa-restaurant. Le champagne est élaboré à partir de 2012 (après un millésime vinifié chez De Souza) par un certain Hervé Jestin, chef de caves de Leclerc-Briant et pape de la biodynamie en terres champenoises. Titov, tout en thésaurisant les bouteilles en caves sur 10 millésime n’obtient jamais le financement du projet et les héritiers finissent par revendre en 2020 la propriété à un jeune négociant d’Avize, Gaëtan Gillet. Ce dernier n’a pas non plus toute la surface financière pour assumer l’acquisition et se tourne naturellement vers Leclerc-Briant qui vinifie toujours les vins. 

Château d’Avize début XXe siècle

Une marque à part entière
« Nous avons racheté les stocks et transformé les achats de raisin en approvisionnements directs avec un contrat sur 10 ans, tandis que le propriétaire garde l’usage des caves et le château assez délabré qui ne nous intéressait pas, précise Frédéric Zeimett. L’idée est d’en faire une marque à part entière et pas simplement une cuvée, la dénomination Château étant rare en Champagne ». Hormis celui d’Avize ne sont commercialisés que le château Boursault, ancienne propriété de la Veuve Clicquot, dans la famille Fringhian depuis près d’un siècle, et le chateau de Bligny propriété depuis plus de 20 ans de la famille Rapeneau (Champagne Cazanove et GH Martel). Car pour conserver le nom « château », le vin doit être issu d’une seule parcelle, vinification et élevage devant être réalisés sur place. C’est le cas d’Avize, les Russes ayant construit une cuverie moderne sur place, au coeur du village, en contrebas du célèbre domaine Jacques Sélosse. Le vignoble a été converti en bio à partir de 2011, certifié en 2014, et en biodynamie (Demeter) à partir de 2015. Leclerc Briant, propriété d’investisseurs américains, Mark Nunelly et Denise Dupré depuis 2012, a décidé de commercialiser cette cuvée unique via la place de Bordeaux. Elle a été confiée à neuf  négociants qui en ont l’exclusivité « car ils ont accès aux grands amateurs de vin à l’international  et ils sauront vendre une bouteille à 250€, ce qui n’est pas forcément le cas de notre réseau de distribution », reconnait le directeur. 

Des mariages avec les fromages
Composé uniquement de chardonnays grand cru vinifiés et élevés pour 80% en barriques bordelaises, le premier millésime 2012 en brut nature (dosé à 2g sucre/l.) est finalement sorti des caves l’an dernier suivi par le 2013 cet automne. Dégustés avec une dizaine de fromages, quelques accords ont remporté les suffrages : le 2013, fruité sur une trame citronnée, avec un chèvre et un livarot; le 2012 plus pâtissier et délicatement épicé avec un Charolais, un époisses et un maroilles. « Les associations ne sont pas si évidentes, avoue Marie-Anne Cantin qui insiste pour goûter les fromages sans les croûtes. On pense souvent à tort qu’il suffit de servir un fromage double crème avec le champagne mais dans ce cas, ça ne fonctionnait pas ».

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4 livres à offrir à Noël

Tic-tac, le compte à rebours avant Noel est lancé. Vous cherchez encore des idées cadeaux? Jusqu’au jour J, Terre de vins vous trouve des pépites, des belles bouteilles, des objets du vin, et des champagnes savoureux. Aujourd’hui, ce sont des livres indispensables si vous êtes un winelover ou spiritueux lover ! 

111 sakés à ne pas manquer – éditions Emons (18€)
Le saké japonais – ou Nihonshu pour les connaisseurs – est une boisson passionnante qui ouvre de nombreuses perspectives de dégustation et d’accords. Chloé Cazaux Grandpierre, diplômée du WSET et « saké sommelière » de grande expérience, nous invite à découvrir ce produit en 111 références. Chacune d’entre elles est une invitation à partager de nouvelles saveurs, mais aussi des histoires de savoir-faire et de patrimoine gustatif, comme on n’en trouve qu’au Japon. Indispensable.

Le Guide Vinsta – éditions Hachette Vins (19.95€)
Ce guide a pour but de désacraliser l’approche du vin auprès des jeunes générations (20-35 ans) en proposant des contenus pop, ludiques et pédagogiques. Portés par une communauté de plus de 60 000 personnes. Un cadeau original pour toutes celles et ceux qui pensent que le vin c’est trop compliqué !
Le Guide Vinsta permet :

De faire un véritable « Tour de France » des régions viticoles et de découvrir toutes leurs diversités ; 

De découvrir des accords mets & vins inédits et gourmands qui inspireront vos prochaines recettes ;

De partager des adresses « pépites » où déguster du bon vin ;

De donner des tips sur le vin, pour naviguer dans le wine game.

80 années viticoles en Champagne 1941 – 2021 – Collectif ed. Comité champagne (20€)
Voilà un livre que les amateurs de champagne doivent tous avoir dans leur bibliothèque, très
précieux lorsque l’on déguste un vieux millésime ou que l’on s’offre une verticale. L’ouvrage
présente un tableau précis de chaque campagne viticole de 1944 à 2022, mettant en relation les
conditions climatiques et la qualité des raisins et des vins avec des informations précises sur la
richesse en sucre, l’acidité, l’état sanitaire… Tout cela en restant ludique, puisque sur la page de
droite, on retrouve les événements qui défrayèrent la chronique du millésime, comme ce placement
de produit négocié en 1970 par l’interprofession dans la série télévisée Arsène Lupin et prévoyant
ces citations savoureuses : « La France sans Champagne, ce serait comme l’Angleterre sans
brouillard
 » et « Champagne ! Ce n’est pas tous les jours qu’on m’enterre ».

Oenologix, objectif dégustation – Dunod Graphic (19.90€)
Après le succès du premier volume d’Oenologix – une Initiation au monde du vin et aux terroirs de France -, le trio d’œnophiles (Charlotte, Jean et Lucien) remet le couvert dans ce tome 2 consacré à la dégustation, aux accords mets-vins et à la découverte des vignobles du monde. Un voyage dans le monde du vin, pour savoir organiser une soirée dégustation entre amis, ouvrir une bouteille avec une chaussure ou deviner, grâce aux cépages, le vainqueur de la Coupe du monde de rugby !

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Le sémillon connaît un regain d’intérêt

Les surfaces consacrées à ce cépage emblématique du bordelais avaient diminué ces dernières décennies, au profit du sauvignon qui lui avait volé la vedette. Mais le voici qui suscite davantage d’intérêts dans les blancs secs grâce à des atouts de mieux en mieux considérés. Pourquoi ? 

Les premières productions de vins issus du sémillon remontent au XVIIème siècle, dans la région bordelaise dont il est très probablement originaire. La surface plantée avoisinés les 30 000 ha au début du XXe siècle, elle était estimée à moins de 15 000 ha en 2008. En cause, l’engouement pour les vins blancs secs et particulièrement ceux issus du sauvignon qui a été fortement (sur?)valorisé en apportant acidité, fraicheur et puissance aromatique. Le sémillon avait-il dit son dernier mot ? Probablement pas.

Les atouts du sémillon
Pour Jacques Lurton, le président de l’appellation Pessac Léognan, le marché se tourne vers « des vins plus riches, plus gras, plus complexes et parfois un peu plus lourds. Le sémillon est une réponse à cette demande. Le marché qui nous taille actuellement des croupières, c’est la Bourgogne ». Mais vouloir l’imiter en faisant des vins de sauvignon sur muri est une mauvaise réponse car « on perd beaucoup d’aromatiques ». C’est là que le sémillon entre en scène.

Axel Marchal , professeur en œnologie à l’ISVV de Bordeaux, constate lui aussi ce « regain d’intérêt des consommateurs et des producteurs qui valorisent ce cépage. C’est un goût pour une nouveauté retrouvée ». Il décrit un cépage qui a une tendance à être fortement productif avec des raisins assez gros:  un avantage mais aussi un inconvénient si l’on ne maitrise pas cette productivité. Le sémillon pâtit d’un léger manque d’acidité. Mais celui-ci est compensé par le sauvignon dans les assemblages. Et de dire surtout que « sur de grands terroirs, il donnera des vins onctueux, équilibrés, avec une signature aromatique similaire à celle chardonnay ». Evidemment, si le sémillon se rapproche du chardonnay, il ne peut qu’être estimé. Pourtant, il faut prendre garde à son terroir.

De splendides vins si …
Pour Axel Marchal, « il ne faudrait pas envisager de planter partout du sémillon à Bordeaux car, sur des terroirs qui ne lui seraient pas adaptés, cela donnerait des résultats assez mitigés ». Jacques Lurton ne dit pas autre chose car le sémillon aime les sols graveleux ou argilo-calcaires : des sols recherchés. « Les vignerons qui vont vouloir augmenter la proportion de sémillon devront trouver des terroirs : mais ça ne se fait pas comme ça. Il n’y a pas partout des terroirs disponibles avec des sols profonds ». Et Axel Marchal met en garde : « le sémillon ne pardonne pas sur des terroirs moyens car il va avoir tendance à produire des vins mous, neutres et amers ». 

En mono cépage ou en assemblage ?
L’expression aromatique du sémillon est pudique, sur la retenue. « Il peut avoir une complexité d’arômes délicatement parfumés : abricot, fruits à noyau, noisette fraiche, herbe sèche » décrit Axel Marchal. En vieillissant, il délivre de splendides notes pétrolées. Et s’il existe de beaux exercices de style 100% sémillon, comme à Carbonnieux avec sa cuvée 1742, la plus belle expression du sémillon est sans doute en assemblage. Cet ami du sauvignon, longtemps resté dans son ombre, souffrait d’une discrétion qui tend légitimement à s’estomper. Tout ce que l’un n’a pas, l’autre l’apporte. Le sémillon amènera son côté texturé, sa subtile aromatique et son aptitude à la barrique. Des caractéristiques de plus en plus appréciées par un consommateur qui voit dans ses vins d’assemblage une balance parfaite.

Ce regain d’intérêt prend l’allure d’un rééquilibrage justifié. Mais est-il pour autant un effet de mode ou de balancier ? « Non » pour Jacques Lurton. « Les styles s’inscrivent sur plusieurs décennies parfois et tout le monde n’est pas prêt à sacrifier de bon terroirs de rouge pour mettre du sémillon ».

Le sémillon reste donc, avec 45 % de l’encépagement de blanc, en tête à Bordeaux (43 % pour le sauvignon). On ne pensait pas le voir là tant le sauvignon lui avait volé la vedette. Et pourtant …

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La Champagne met en garde les pouvoirs publics

Chaque année depuis un siècle le Banquet de l’Association viticole champenoise réunit tous les Champenois pour débriefer sur la campagne viticole passée, mais aussi permettre aux présidents respectifs de l’Union des Maisons de Champagne et du Syndicat Général des Vignerons de faire passer des messages sans langue de bois, soit à l’attention de l’autre partie, soit à celle des pouvoirs publics. Cette année David Chatillon et Maxime Toubart n’ont pas été en reste…

Le ton du discours du président du Syndicat général des vignerons était à la fois grave et militant. Il est vrai que les sujets d’inquiétude ne manquent pas. Après avoir déploré les accidents dramatiques des dernières vendanges en Champagne qui ont coûté la vie à plusieurs vendangeurs, Maxime Toubart a fait part de son souhait de voir le recours aux prestataires davantage encadré. Il a souligné aussi que la dérogation collective sur les normes d’hébergement obtenue par le Syndicat général permettait déjà de soulager ceux qui font le choix courageux d’embaucher directement leurs vendangeurs et constituait une part de la solution du problème. Mais il a aussi appelé à la mise en place d’assises de l’hébergement où seraient sollicités les collectivités locales, les universités, les bailleurs afin de trouver d’autres moyens complémentaires pour loger les 100.000 vendangeurs qui viennent chaque année.

L’autre grande préoccupation est évidemment celle du projet de règlement européen « SUR » visant à réduire de 50 % d’ici 2030 les produits phytosanitaires, en étendant notamment les zones sensibles sur lesquels ils ne pourront plus être utilisés, bien au-delà des simples abords des maisons comme c’était le cas des ZNT, si bien qu’en Champagne ce sont désormais plusieurs milliers d’hectares qui pourraient être concernés. Alors que ces mesures pourraient faire chuter les rendements en France de 28 %, Maxime Toubart a fait part de son indignation face au peu de cas qu’en fait la Commission européenne qui a eu l’affront de qualifier la filière viticole de non essentielle. Ce que reproche Maxime Toubart au projet ce n’est non pas son objectif, la filière champenoise a toujours été très active du point de vue environnemental, mais sa radicalité. En effet, il ne ménage aucune porte de sortie aux vignerons, puisque même les produits de biocontrôle seraient interdits dans ces zones. On peut certes arguer qu’il existe les nouvelles technologies génomiques, mais celles-ci n’offrent aucune solution immédiate et nécessiteront encore des années de recherche pour aboutir. Maxime Toubart a donc salué la réaction du Parlement européen, qui, pour une fois et « c’est une première », a été capable de rejeter une réforme majeure contre l’avis de la Commission. Il a ainsi obtenu « une victoire de l’agriculture contre les dogmatiques ». Reste à savoir si le Conseil qui réunira les ministres de l’agriculture ira dans le même sens. Hors de question en tout cas pour le Syndicat général des vignerons d’accepter une solution de compromis qui consisterait à renvoyer aux Etats les décisions relatives aux zones sensibles. La règlementation doit être commune sans quoi on créera une concurrence déloyale entre les pays membres. D’autant que, connaissant la volonté de la France d’apparaître toujours comme mieux disante, on sait où elle se situerait. 

Enfin, dernier casus belli avec les politiques publiques et l’Europe, la manière dont celles-ci entendent combattre l’alcoolisme. « La nouvelle ligne directrice de la Commission européenne est la durabilité, une durabilité qui cependant ne se limite plus à l’environnement mais concerne aussi la santé. Autrement dit, seules les productions qui respectent l’environnement et ne constituent pas un risque pour la santé seraient soutenues », ce qui pourrait priver à terme la filière de toutes les aides à l’investissement dont elle bénéficiait. Maxime Toubart s’est aussi ému des projets de nouvelles règlementations concernant l’étiquetage et les supports de publicité envisagées à Bruxelles, qui devraient faire état des dangers de toute consommation même modérée, plaçant l’alcool sur le même plan que le tabac, c’est-à-dire comme un produit voué à disparaître un jour.

De son côté David Chatillon, le président de l’Union des Maisons de Champagne, a souligné le renversement de tendance que subissent en ce moment les expéditions de champagne. « Ce ralentissement est plus brutal qu’un simple retour à la normale. Plusieurs éléments l’expliquent. D’abord l’inflation contraint les consommateurs à des arbitrages dans leurs dépenses. Sans compter que le prix des bouteilles a augmenté plus fortement encore même si le champagne demeure un grand vin de très bon rapport qualité prix. S’agissant des distributeurs ensuite, le sentiment de pénurie de 2022 a artificiellement gonflé les expéditions, une partie d’entre elles ayant été réalisées par anticipation, par peur de manquer. Ce surstock ne se résorbe pas aussi vite qu’attendu, notamment aux Etats-Unis. En outre les distributeurs ménagent leur trésorerie dans un contexte où le prix de l’argent a lui aussi beaucopp augmenté. Enfin l’actualité mondiale et économique n’est pas particulièrement rassurante or nous savons que notre activité est étroitement corrélée à l’évolution de la croissance mondiale. Heureusement notre Chiffre d’affaires devrait rester stable ce qui est appréciable dans un contexte où les comptes de résultat vont être fortement affectés par la hausse des taux d’intérêt. L’augmentation des taux de 3 % c’est environ de 300 millions euros de résultat en moins pour les entreprises de la filiière. »

Arrêtons de dénigrer les grandes maisons !

Dans cette tempête, les grandes marques sont pour la Champagne un atout que l’ensemble des Champenois doivent savoir apprécier à sa juste valeur. « Elles ont inventé le champagne il y a 300 ans et continuent de tirer l’appellation vers le haut. Ces maisons réalisent d’énormes investissements marketing et commerciaux au bénéfice de toute la Champagne. C’est grâce à ces investissements multiséculaires que le champagne est devenu synonyme de célébration de succès et d’art de vivre à la française.  (…) Nous devons nous réjouir de la présence historique de ces maisons, c’est ce qui manque à d’autres régions viticoles aujourd’hui en crise. Les maisons vont coninuer à faire le job en défrichant de nouveaux marchés, tous les expéditeurs vont continuer à profiter de ce travail, en particulier les plus petits qui n’ont pas les moyens de faire connaître l’appellation à des consommateurs lointains qui sont tout aussi éloignés de la France que du vin et encore plus des bulles. Ce modèle est vertueux. Partout où je vais, et nous l’avons encore constaté avec Maxime en Australie il y a un mois, la présence nombreuse de plus petits opérateurs contribue à animer la catégorie. Autrement dit, lorsque le consommateur devient un peu plus connaisseur, il est heureux de continuer de déguster les marques qui lui ont fait connaître le champagne mais il est curieux de découvrir d’autres élaborateurs, sans lesquels, peut-être qu’à défaut, il se détournerait du champagne. Bref, c’est un modèle gagnant gagnant à condition de se souvenir du rôle de nos locomotives pour la filière. » À l’heure du renouvellement du contrat interprofessionnel, dans lesquels les vignerons choisissent ou non de s’engager pour garantir sur plusieurs années l’approvisionnement des maisons, se rappeler du rôle de ces dernières dans le maintien de la prospérité de la Champagne n’était sans doute pas inutile.

© Syndicat Général des Vignerons / David Châtillon, président de l’Union des Maisons de Champagne

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Mouton Rothschild 2021 : une étiquette « sur le fil »

Le château Mouton Rothschild, Premier Grand Cru Classé 1855 (Pauillac), reste fidèle à la tradition qui est la sienne en confiant, chaque année, l’illustration de son étiquette à un nouvel artiste. Pour le millésime 2021, c’est la japonaise Chiharu Shiota qui a été choisie pour signer une œuvre inédite, baptisée « Universe of Mouton ».

L’émotion était palpable hier soir lorsque Philippe Sereys de Rothschild recevait les « happy few » invités à découvrir en avant-première l’étiquette du millésime 2021 de Château Mouton Rothschild. Après une longue phase de rénovation de ses installations, le Premier Grand Cru Classé 1855 accueillait de nouveau dans ses murs une soirée, certes confidentielle mais non moins prestigieuse, pour célébrer une nouvelle fois la tradition inaugurée dès 1924 et annualisée depuis 1945 par feu le Baron Philippe de Rothschild : celle de confier chaque année à un artiste différent l’illustration de l’étiquette du millésime qui s’apprête à être mis en marché. Cette tradition a perduré à travers le temps, mettant à contribution des noms aussi prestigieux que Picasso, Dalí, Soulages, Bacon, Warhol, Koons, Miró, Chagall, Braque, Hockney, Kandinsy, on en oublie. La baronne Philippine de Rothschild a poursuivi l’initiative amorcée par son père, et aujourd’hui ce sont ses trois enfants, Camille et Philippe Sereys de Rothschild, et Julien de Beaumarchais de Rothschild, qui la poursuivent à son tour.

Pour ce millésime 2021, c’est l’artiste japonaise Chiharu Shiota qui a été choisie. Un joli signe de la façon dont s’opère la sélection des artistes puisque c’est la baronne Philippine qui l’avait repérée pour la première fois il y a bien des années, lors d’une exposition à la galerie Templon à Paris. Julien de Beaumarchais de Rothschild, copropriétaire de Château Mouton Rothschild et en charge de l’activité artistique et culturelle de la propriété, a renoué avec cette idée en 2019 : « J’ai été fasciné par la vision de Chiharu Shiota tellement proche de notre monde du vin, en particulier dans le rapport entre l’homme et la nature, fragile et féconde, généreuse mais imprévisible. Et puis ce rouge vif, une de ses couleurs fétiches, qui fait tant penser au vin nouveau sortant des cuves… […] Cette étiquette incarne pour moi ce que j’appellerais le réalisme métaphorique et j’y vois un vigneron tenant d’une main ferme une fabuleuse grappe. »

Pour Chiharu Shiota, née à Osaka en 1972 et actuellement basée à Berlin, l’inspiration est venue de sa première visite à Mouton Rothschild et de la relation de la famille « avec la nature. Ils dépendent du climat et n’interfèrent pas avec Dame Nature. Ils acceptent les conditions dans lesquelles les raisins poussent. Je crois que Mouton Rothschild tient à l’équilibre entre l’homme et la nature. » Habituée à élaborer des structures de fils et à combiner sculptures, dessins, vidéos de performance, photographies et toiles pour travailler sur le concept de mémoire et de conscience, Chiharu Shiota a dessiné, pour ce Mouton Rothschild 2021, une silhouette humaine, minimaliste, reliée par des fils à une immense masse en suspension représentant la Nature : un équilibre précaire relie les deux, autorisant bien des interprétations et projections. L’un domine-t-il l’autre sans l’écraser, l’autre tente-t-il de contrôler ce qui le dépasse ? Les quatre fils représentent les quatre saisons de l’aveu de l’artiste, mais que peut-on dire de la représentation de la Nature ? Symbolise-t-elle une grappe, une formation d’entités unicellulaires évoquant la Vie elle-même ? La solitude et la fragilité de cette figure humaine nous rappelle-t-elle la situation de pandémie mondiale dans laquelle se trouvait encore une bonne partie de la planète en 2021 ? Bien des interprétations sont possibles, et c’est ce qui rend cette œuvre à la fois émouvante et passionnante. Il ne fait pas de doute qu’elle entrera parmi les réalisations qui auront fait date dans la fabuleuse collection artistique de Mouton.

Cette soirée de dévoilement de l’étiquette, dont le dîner était signé par le chef Yannick Alléno (avec quelques millésimes en « 1 » de Mouton Rothschild comme 2011, 2001 et 1961), était aussi l’occasion de rappeler la vente aux enchères en ligne d’un lot exclusif au profit de l’Association Antoine Alléno. Créée par Yannick Alléno, suite à la disparition tragique de son fils Antoine, elle a pour but d’aider et de soutenir les familles de jeunes victimes d’actes de violences impliquant la responsabilité d’un tiers. Le lot proposé à la vente est composé d’un assortiment unique de différents formats de Château Mouton Rothschild 2021 : six bouteilles, trois magnums, un double magnum dont l’étiquette sera signée par l’artiste et les membres de la famille propriétaire, une impériale et le seul nabuchodonosor disponible à date. L’acquéreur et trois convives seront également invités à la soirée de révélation de l’étiquette de Château Mouton Rothschild 2022, en 2024 à la propriété, en présence de la famille et de l’artiste qui aura illustré l’étiquette de ce millésime. Ils bénéficieront d’une visite privée de Château Mouton Rothschild suivie d’une dégustation des vins de la propriété.

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Millésima se déploie sur le secteur des spiritueux

Acteur majeur de la vente de vin en ligne, le négoce bordelais Millésima se déploie depuis l’été dernier sur le secteur des spiritueux. Une offre « complémentaire » pour son portefeuille de clients, mais qui a vocation à s’étoffer, selon son Président-directeur général Fabrice Bernard.

On connaît Millésima pour son expertise de longue date sur les grands crus bordelais, mais aussi sur les grands vins d’autres régions françaises et, de plus en plus, du monde entier. Cette maison de négoce quasi-centenaire (elle a été fondée en 1928), fleuron de la famille Bernard, a eu le flair de se développer dans la vente directe sur le web, dont elle est aujourd’hui un acteur majeur. Avec ses quelque 13 000 références et 2,7 millions de bouteilles en stock, dans ses installations récemment rénovées sur le quai de Paludate à Bordeaux, Millésima est une maison sûre de ses forces, mais qui observe avec attention les courants rapidement changeants des modes de consommation. Et s’adapte en conséquence : d’où le déploiement, en juillet dernier, d’une offre spiritueux très pointue, qui a connu d’emblée un succès encourageant et devrait rapidement s’étoffer. Entretien avec Fabrice Bernard, Président-directeur général de Millésima.

Pourquoi avez-vous décidé d’étendre l’activité de Millésima sur le secteur des spiritueux ?
Nous nous sommes d’abord posé une question essentielle : est-ce que, ce faisant, nous allions toucher à l’ADN de la maison ? Nous ne voulons créer de nouveaux développements que s’ils ont du sens et s’ils sont en adéquation avec l’identité de Millésima. Or, entre les spiritueux et les vins, nous sommes sur deux univers parents, avec certes des produits différents mais qui ont en commun des moments de partage, une éducation, une connaissance des amateurs. Après la pandémie de Covid-19, il est apparu que les consommateurs, nos clients en particulier, voulaient davantage explorer, découvrir, faire bouger les lignes et leurs habitudes ; cela passe par un intérêt de plus en plus prononcé pour les spiritueux de belle qualité, mais aussi pour les cocktails. Nous devions répondre à cette attente. Cette nouvelle offre nous permet par ailleurs de nous adresser à une clientèle plus jeune, complémentaire, et de peut-être créer des passerelles entre la consommation de spiritueux et la consommation de vin.

Comment se structure votre offre à ce jour ?
Nous l’avons lancée en juillet dernier, donc elle se limite pour l’instant à 175 références, mais nous ne voulions pas partir sur du volume à tout prix. Le challenge pour nos acheteurs était de construire une gamme qui fait rêver, en ciblant les connaisseurs ou les amateurs curieux en quête de produits plutôt haut de gamme. Nous ne voulions pas transiger sur la sélection : elle se veut donc riche et éclectique, partant de whiskys d’Écosse, du Japon, des États-Unis, d’Irlande, d’Australie et de France avec les maisons Ardbeg, Glenfiddich, Redbreast, Woodford Reserve, The Macallan, Michel Couvreur, ou encore Yoichi, mais aussi du gin, du rhum, du cognac et de l’armagnac qui complètent la gamme, et bien sûr un certain nombre de flacons d’exception pour collectionneurs. Nous n’en sommes qu’au démarrage et pourtant nous avons déjà réalisé 150 000 € de chiffre d’affaires sur ce segment, avec un panier moyen autour de 100 € la bouteille… Le whisky est en tête des ventes, suivi de la téquila, du cognac et du rhum. Cela nous permet d’acquérir de nouveaux clients. On envisage de développer rapidement la gamme, en se renforçant sur le rhum, les liqueurs notamment. Nos équipes sont formées à la dégustation pour consolider leur expertise sur ce créneau.

Dans un contexte où la consommation de vin connaît de profondes mutations, cette ouverture vers les spiritueux représente une diversification incontournable pour l’avenir ?
On ressent une déconsommation du vin en France, qui navigue entre -4% et -5%. En moyenne, dans le panier d’achat, on a 2 bouteilles en moins par client, ce qui fait passer le panier de 1000 € à 900 €. Mais on acquiert aussi de nouveaux clients, et si ces derniers consomment moins, ils consomment aussi « mieux ». De profondes mutations sont à l’œuvre, c’est palpable, mais ce n’est pas un handicap : les consommateurs sont de plus en plus curieux, ils veulent découvrir des vins étrangers, des spiritueux… À nous d’adapter notre offre en conséquence, et de les fidéliser en apprenant à toujours mieux les connaître : nous avons lancé un programme de fidélisation sur mesure en fonction de l’historique des commandes de chaque client, avec un conseiller attitré, en s’appuyant sur notre savoir-faire sur le digital qui est très pointu. Et nous préparons d’autres innovations pour 2024. Aujourd’hui, la France représente un tiers de nos ventes, nous sommes très présents sur les Etats-Unis, l’Allemagne, la Suisse… C’est pourquoi nous ne considérons pas l’enrichissement de notre offre en vins étrangers ou en spiritueux comme une dilution de notre activité historique, mais comme une force. Du reste, les vins de Bordeaux représentent toujours 50% de nos ventes, et les vins français 85%. À terme, nous projetons qu’ils se segmenteront entre 1/3 Bordeaux, 1/3 autres régions françaises et 1/3 vins étrangers. Sans compter bien sûr les spiritueux, sur lesquels nous allons continuer de nous renforcer.

www.millesima.fr

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Le lion sort sa griffe 

Canteperdrix à Caromb et Saint-Marc à Mazan. Les deux caves voisines qui regardent le mont Ventoux ont fusionné en 2019, histoire de mutualiser leurs complémentarités. Elles se sont dotées d’un site de vinification high-tech dédié aux blancs et rosés. En parallèle, une sélection de Crus méridionaux complète le haut de la gamme.

L’une a pour symbole une perdrix, l’autre un lion. A elles deux, elle réunissent 200 exploitations disséminées sur 18 communes, offrant un terrain de jeu de 1 000 hectares où sont produits l’AOC Ventoux à 80 % et 20 % d’IGP. Le rouge y est majoritaire mais le blanc gagne du terrain. Bien conseillés par Lisa Durand, la responsable vignoble, les viticulteurs plantent les cépages clairette et rolle. Le nouveau chai de 8 000 hectolitres a justement été conçu pour vinifier les vins blancs au profil associant fraîcheur et minéralité et rosés subtils et élégants. Sophie Morel pilote cette cave cathédrale optimisant les pressurages et macérations des bourbes, séparant jus de presse et jus de goutte. Ce savoir faire produit de jolies pépites, telle la cuvée Saint Marc Ventoux 2022 (7€), un clairette-grenache aux arômes thiolés de fruits exotiques et d’agrumes, faite de rondeur et de tension mêlées. Dans le même esprit savoureux, le rosé 2023 (7€), offre son élégance florale, ses fruits blancs gainés de pamplemousse rose.

Des Crus griffés
Le lion sort sa griffe avec cette gamme premium de Crus méridionaux. L’origine vient de la cave coopérative de Gigondas qui a confié la distribution de son AOC sur le secteur traditionnel à la cave Saint Marc, en 2019. Cette association est basée sur une même philosophie d’attachement à leur terroir et une même stratégie. « Ceci offre aux distributeurs un complément de gamme et un seul lieu d’enlèvement idéal pour la logistique », explique Mickaël Benadouda, le directeur commercial de la cave et de la société de distribution. Dès lors, Beaumes-de-Venise, Vacqueyras, Châteauneuf-du-pape (rouge & blanc) et Vinsobres viennent compléter les rayons des marchés CHR. Ce dernier, dénommé « Vim Solis » (12€), propose un nez de fruits noirs à l’alcool légèrement confits et d’épices. Une palette retrouvée dans une bouche juteuse et gourmande, avec une touche acidulée en finale.

 www.vignerons-saint-marc-canteperdrix.fr

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