[Cognac] Maison Planat : « Le bio a un attrait qui est résilient »

Sous l’impulsion de Julien Nau et de ses équipes, la maison Planat, première maison de négoce cognaçaise exclusivement en bio, et les établissements Gautriaud écrivent leur histoire. Celle-ci passe par le bio, la mixologie et le haut de gamme.

Le marché du cognac connaît quelques turbulences, comment la maison Planat se porte-t-elle au sein de cette conjoncture singulière ? 
La Maison Planat reste une petite maison de cognac en comparaison avec ses célèbres consœurs, les impacts ne sont pas forcément comparables. Après la réouverture post-Covid, les marchés sont repartis très fortement à la hausse et il est vrai que le retour à la normale est un peu décevant. Néanmoins, nous restons très confiants, le bio a un attrait qui est résilient et nous avons de belles opportunités d’ouvertures de marchés à l’export.

Peut-on avoir quelques « billes » sur les projets Planat en gestation ? 
La Maison Planat dispose aujourd’hui d’une belle gamme de cognacs, nous souhaitons pour l’instant faire plus connaître notre gamme Bartender qui propose des cognacs bruts de fût destinés à la mixologie. L’année 2023 est dédiée à aller à la rencontre de cette clientèle. C’est notamment ce que nous planifions le 27 avril prochain avec le collectif de La Nouvelle Vague dont nous faisons partie avec quatre autres maisons (A. de Fussigny, Fanny Fougerat, Cognac Philbert et Merlet) avec une opération à Bordeaux* destinée aux bars-hôtels-restaurants et cavistes autour de la diversité des cognacs.

Vous êtes également le fondateur des établissements Ernest Gautriaud à l’endroit de la gamme de pineaux des Charentes, qu’en est-il de ce marché et quelles sont les prochaines nouveautés ? 
Le Pineau des Charentes est pour nous un produit haut de gamme, notamment dans ses expressions les plus vieilles. Nous ouvrons actuellement le marché américain et préparons pour 2024 un nouveau lot de très vieux pineaux rouges.

*L’apéritif Masterclass se déroule au restaurant-bar Le Bourbon (62, rue Bourbon) à compter de 19h30.

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Cépages résistants bientôt sur les étiquettes des vins de Loire

Le jour n’est pas arrivé quand le sauvignon et le cabernet franc seront relégués aux archives. Mais la dégustation des variétés résistantes aux principales maladies ouvre de belles perspectives. Expérimentation en IGP Val de Loire.

Artaban, coliris, vidoc, lilaro, ces noms risquent d’apparaître bientôt sur les étiquettes des vins de Loire. En effet, l’intérêt de ces nouvelles variétés est qu’elles peuvent se passer de traitements, puisque qu’elles sont résistantes aux maladies comme le mildiou et l’oïdium, les plaies récurrentes du vignoble. Que ce soit en agriculture conventionnelle ou en bio, ces maladies obligent à passer et à repasser dans le vignoble, alourdissant l’empreinte carbone et le risque de résidus dans le produit fini.

À la dégustation
Lors d’une dégustation du syndicat des vins IGP Pays de Loire, l’artaban vinifié en rosé sec se révèle assez fruité, modérément amylique (bonbon) mais court. Le coliris séduit en rosé par ses parfums mentholés, pas trop amyliques, sa bouche assez ample. Mais sa finale parait un peu dure, caractère qu’on retrouve aussi en rouge, alors que les parfums de cassis et de grillé sont flatteurs. Pour le lilaro, des notes végétales déplaisent en rosé, alors qu’il explose de parfums de cassis et de grillé lorsqu’il est vinifié en rouge. Les parfums fruités, les notes amyliques et l’acidité en rosé sont assez conformes à ce qu’on trouve dans la beaucoup de rosés de la Loire. En rouge, il a de la personnalité et il charme par son caractère très fruité et son équilibre agréable, sans dureté en finale. Le vidoc dégusté seulement en rouge est extrêmement coloré, complexe au nez, avec des notes de truffe, de fumé, de lys, d’olive. La bouche déçoit, car si les tanins sont fins, il y a une attaque un peu salée et un manque de saveur.

Un laboratoire d’expérimentation
Christophe Prouteau, l’œnologue qui recueille les avis et anime la dégustation, modère : « Il faut du recul, on ne peut pas juger complètement sur ces micro-vinifications ». Lorsque les essais seront à plus grande échelle, avec la variabilité des vignerons et de leur façon de travailler, ce sera différent. Il ne faut pas perdre de vue le critère Loire, la typicité des vins. Un assemblage avec 10 ou 15% de variété résistante est à envisager. L’IGP, indication géographique protégée, est un laboratoire d’expérimentation pour les nouvelles variétés, car la législation y est plus souple que pour les vins d’AOC, appellation d’origine contrôlée. Les conclusions peuvent se faire plus rapidement.

La recherche a commencé au XIXè siècle
La résistance aux maladies est un sujet d’étude depuis le milieu du XIXè siècle, lorsque sont arrivées en Europe les maladies venues d’Amérique du Nord, oïdium, mildiou, black rot et phylloxéra. Des croisements ont été réalisés entre des vignes américaines et européennes pour obtenir des hybrides résistants, mais qui se sont vite avérés insatisfaisants du point de vue du goût. Ce qui mené à l’interdiction de planter des hybrides pour les vins d’appellation en 1951. En France, aujourd’hui, l’amélioration de la vigne pour la résistance au mildiou et à l’oïdium est conduite par l’INRAE, en partenariat avec l’Institut français de la vigne et du vin depuis 2012.

Variétés résistantes et non cépages résistants
Le terme cépage n’existe qu’en français et ne peut être utilisé que pour les variétés de vitis vinifera comme le gamay ou le chardonnay. Le terme « variété », plus générique, est utilisé au niveau mondial pour toutes les vignes cultivées. Comme les vignes résistantes sont obtenues par croisement entre vignes vitis vinifera et des espèces asiatiques ou américaines, elles ne devraient jamais être appelées « cépages résistants », mais « variétés résistantes ».

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[Cuisine et vin] Feuilleté de ris de veau aux écrevisses

Grand gagnant du Tour des Cartes 2023 (catégorie Brasseries, bistrots et restaurants bistronomiques), l’hôtel des Bains, à Charavines, est une terre de contrastes qui mettra tout le monde d’accord. En exclusivité dans le n°83 de Terre de vins, ses deux chefs, Fa Bertrand et Sally Ghezal vous proposent trois recettes qui ont contribué à faire de leur carte la vainqueur 2023. Pour accompagner ces plats, des propositions d’accords mets-vins par le sommelier de l’établissement, Julien Petracci.

Ingrédients pour 4 personnes

320 g de ris de veau par personne
feuilletage pur beurre
120 g de sot l’y laisse
100 g de petites quenelles de veau (ou de volailles)
100 g de champignons de Paris
8 belles écrevisses 

Bouillon d’écrevisses

Saisir 1 kg d’écrevisses dans l’huile d’olive puis flamber avec un trait de porto blanc. Ajouter les aromates (oignons, tomates, ail, échalotes, cannelle, badiane, curcuma, anis vert, graines de coriandre et céleri branche), le concentré de tomates et les épices puis mouiller à hauteur, pour laisser 3 h environ à feu doux.

Passez l’ensemble au moulin à légumes, faire réduire de moitié puis passer au chinois, avant de lier avec un roux blanc. Émulsionner au moment de servir avec 100 g de crème fouettée.

Ris de veau

Le mettre à dégorger 1 h dans de l’eau froide, blanchir 15 mn dans l’eau bouillante, égoutter, refroidir et peler.

Faire revenir dans un sautoir avec une noisette de beurre les sots l’y laisse, quenelles et queues d’écrevisses (déjà châtrées) à feu vif, et les champignons en rondelles. Colorer légèrement, trancher le ris de veau en rondelles d’1 cm d’épaisseur, les fariner légèrement, faire dorer 2 mn de chaque côté.

Cuire 4 rectangles de feuilletage doré au jaunes d’œufs au four 10 mn à 180° et les trancher en deux dans le sens de l’épaisseur.

Dresser un rectangle de feuilletage, déposer dessus 4 tranches de ris de veau, disposer autour les quenelles, les champignons, les queues d’écrevisses. Napper de sauce et recouvrir du deuxième rectangle de feuilletage. 

Accord coloré

Pascal aime marier les viandes blanches avec des vins blancs comme rouges. Ce plat délicat et aromatique, aux saveurs sudistes, appellent des vins à la structure délicate mais capables de soutenir les contrastes de ce feuilleté. L’une de leur dernière pépite est la candidate idéale : le saint-joseph blanc 2021 Varembon du domaine Eymin-Tichoux, deux jeunes vignerons installés sur le nouvel eldorado du Rhône nord, à Seyssuel, formés chez Bouvier, Ogier et Vila. La roussanne se fait ronde et aromatique, répondant à l’écrevisse tout en sublimant le ris de veau.
Ce que fera, dans une version rouge, le château de Fonsalette (côtes-du-rhône d’Emmanuel Reynaud) 2011. Sa trame tannique d’une grande finesse et sa substance aromatique autour de l’orange sanguine, de la fraise des bois, enlevée par de beaux amers, donneront des ailes à ce plat.

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IGP Collines Rhodaniennes intègre les cépages anciens

L’IGP Collines Rhodaniennes, forte déjà d’une petite notoriété, entend mieux se faire connaître avec la création d’un logo commun et en renouant avec des cépages autochtones oubliés.

Elle est sans doute l’une des appellations les plus dynamiques des IGP du Sud-Est, bénéficiant avant tout de la forte notoriété des vignerons du Rhône Nord qui ont ainsi pu élargir leur gamme de prestigieuses AOP avec des vins plus accessibles, parfois s’essayer à d’autres cépages ou développer les blancs et rosés.

L’appellation s’est déjà beaucoup étendue lors de la dernière décennie en passant de 300 à 800 hectares. « Nos cépages sont majoritairement calqués sur les AOP environnantes, syrah, viognier, marsanne, roussanne… qui représentent 90% de l’encépagement, précise Alexandre De France, président du syndicat. Nous sommes accolés aux crus avec cet encépagement et nous voudrions plutôt adopter un positionnement différent ». Le chardonnay a remporté un franc succès ces dernières années, un cépage facile hormis quelques attaques d’oïdium, et qui se vend bien à l’export même si l’IGP expédie encore peu à l’international.

Merlot, gamay, pinot noir laissent de plus en plus la vigne aux cépages rhodaniens mais l’appellation entend surtout pousser des cépages modestes autochtones pour se démarquer. Certains avaient quasiment disparus, d’autres oubliés à la réécriture des décrets des anciens vins de pays. Grâce au travail d’associations comme le Centre d’Ampélographie Alpine Pierre Galet (CAAPG) en Savoie ou l’Association de Relance et Développement du Vignoble de la Vallée du Gier (ARDVVG) en Loire et à l’initiative de plusieurs viticulteurs, ces cépages retrouvent doucement une place dans le paysage viticole.

Neuf cépages modestes

Le syndicat a concrétisé ce travail en intégrant au cahier des charges neuf cépages patrimoniaux rhodaniens, pour la plupart endémiques et cultivés sur le territoire de l’IGP Collines Rhodaniennes. Il s’agit du mornen noir et du chouchillon blanc de la vallée du Gier, du dureza noir d’Ardèche, père de la syrah, le bia blanc, la sérenèze noir (ou ciréné de Romans), le robin noir, l’arvine blanc du Valais suisse, le chatus noir (appelé corbesse en Isère, syramuse dans le Diois) et la roussette d’Ayse blanc pour les effervescents. « L’introduction de ces différents cépages va permettre de renforcer encore notre identité et la singularité de la dénomination avec de nombreux projets de réhabilitation d’anciens vignobles en microzonages. Pour l’instant, ils ne représentent souvent que quelques ares par cépage mais ils peuvent se révéler intéressants face au réchauffement climatique car certains donnent des vins légers et peu alcogènes ». Une première dégustation en mars a permis avant tout un partage d’expériences entre vignerons.

Les Collines Rhodaniennes sont bien valorisées, entre 5 et 15 €, plus que la plupart des autres IGP. « Nous commercialisons surtout en ventes directes et sur les grands bassins de consommation de Lyon et Valence avec une bonne image qui reste néanmoins assez locale, reconnait Alexandre De France. Mais les domaines communiquent davantage sur leurs noms que sur celui de l’appellation ». L’IGP a donc profité de la redéfinition de sa stratégie pour se doter d’un logo. « Nous n’en avions pas et même si c’est un aspect secondaire, cela a permis au cours d’une année de réflexion de nous réunir pour trouver une identité commune et de travailler ensemble pour déterminer une communication et une promotion collectives ». Celles-ci devraient passer d’abord par des événements locaux à Lyon, Saint Etienne, Valence… auprès des prescripteurs.

IGP Collines Rhodaniennes en chiffres

* 817 hectares (300 en 2009; 360 en 2015)
* 36 400 hl (récolte 2022)
* 5 départements (Rhône, Loire, Isère, Drôme, Ardèche)
* 120 opérateurs, 3 caves coopératives

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14-16 avril 2023 : Le Grand Week-end des Crozes-Hermitage [Publi-info]

C’est la deuxième édition de cet événement imaginé par les vignerons de l’appellation Crozes-Hermitage, qui appartient à la prestigieuse famille des crus du nord de la Vallée du Rhône.

Un marché aux vins en journée

Une cinquantaine de caves et de maisons parmi les plus emblématiques du nord de la Vallée du Rhône se retrouveront dans le petit village de Mercurol, au cœur des vignes de Crozes-Hermitage, pour un marché aux vins exceptionnel. Pour certaines, ce sera en effet le seul marché grand public de l’année auxquels elles participeront. Tous les crus du nord de la Vallée du Rhône seront représentés : les AOP Crozes-Hermitage et Hermitage pour la rive gauche du fleuve et les AOP Saint-Péray, Cornas, Saint-Joseph, Condrieu et Côte-Rôtie pour la rive droite. Pendant les trois jours, une cantine foodie, installée sur les lieux du marché aux vins et constituée de chefs hors les murs et de food trucks, ravitaillera les vignerons comme les visiteurs.

Des off avec les vignerons en soirée

Le vendredi et le samedi, les vignerons de Crozes-Hermitage inviteront les visiteurs à les retrouver, après la fermeture du marché aux vins, dans les restaurants de la région ou dans le secret des chais. À date, on compte au moins une dizaine d’off qui, pour la plupart, rassembleront plusieurs vignerons. Au programme, à partir de la tombée de la nuit jusqu’à minuit passé, des banquets au feu de bois concoctés par l’Auberge de Crussol et les rôtisseurs du traiteur Gueuleton, des soupers gastronomiques, dont l’un chez Anne-Sophie-Pic, des dégustations confidentielles, des braséros avec les bouchers de la Maison Ollier, des guinguettes éphémères… Les vignerons l’ont promis : les vieux millésimes et les magnums seront souvent de sortie !

La billetterie pour le marché aux vins (pass 1 jour : 8 euros) est ouverte ainsi que pour les off avec les vignerons. Attention, le nombre de places pour les off avec les vignerons est limité : ne tardez donc pas !

Programme & réservations : legrandweekend.crozes-hermitage-vin.fr 

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Une stratégie qui voit rouge en Vallée du Rhône

La 12ème édition du salon professionnel Découvertes en Vallée du Rhône était l’occasion pour Inter Rhône de présenter le bilan économique 2022, très contrasté

« Nous restons un grand producteur de rouge, mais nous devons retravailler les profils de nos vins, notamment pour gagner des parts de marché à l’international » affirme Philippe Pellaton, le président d’Inter Rhône. Car si la couleur pèse toujours 76% des volumes, elle est en net recul, particulièrement en grande distribution en France. Ce circuit enregistre un total de ventes de 125 millions de bouteilles et reste le premier débouché des vins du Rhône (38% de part de marché contre 26% en secteur traditionnel) mais il est à la peine, les rouges génériques perdant des consommateurs réguliers depuis plusieurs années tandis que les rosés sont stables et les blancs progressent. La forte présence des vins du Rhône chez les cavistes avec un taux de pénétration de 98,5%, et en restauration où ils restent la première région de diffusion (à la carte de 78% des établissements) ne compensera pas le dévissage en GD. « Il n’est pas question d’abandonner les rouges et nous ambitionnons même de devenir la plus grande région de rouges AOP sans défaut, insiste Philippe Pellaton. Mais si nous avons longtemps été à plus de 80% de rouges dans la vallée du Rhône, nous aimerions descendre à 65-70% pour aller chercher des parts de marché qui nous tendent les bras sur les rosés mais surtout sur les blancs et même les effervescents, pour diversifier l’offre ».

Redéfinir le profil des rouges
Reste à définir de nouveaux profils correspondant aux attentes des consommateurs, surtout pour gagner de nouveaux marchés à l’international, « mais ce seront des adaptations à la marge sans changement de cépages, mais plutôt des réflexions sur les dates de récolte pour de meilleures maturités, sur les méthodes de vinification, précise Denis Guthmuller, président du syndicat des Côtes-du-rhône. Il ne doit plus y avoir des vins légers en sous-maturité, mais il faut assumer des vins méridionaux bien maîtrisés sans astringence, avec de la buvabilite et de la couleur, marqués par des grenaches bien mûrs ».

La filière doit se préoccuper de trouver des débouchés aux volumes qui ne sont plus pris en charge par les négociants vracqueurs, en voie de disparition. Ils géraient 380 000 hl il y a 10 ans, 80 000 aujourd’hui. La liquidation de la maison Raphaël Michel n’a fait qu’aggraver la situation et le nouveau négoce a d’autres exigences. La premiumisation passera sans doute par une hausse qualitative, mais aussi par la dynamique de la production sous label environnemental, en progression constante.

Des objectifs ambitieux à l’export
Après une belle reprise en 2021, la commercialisation s’est révélée très contrastée en 2022 avec un global de 2,47 M hl, à – 6%, les appellations régionales étant à la peine (Côtes-du-rhône, Ventoux, Costières de Nîmes…) tandis que « les crus ne connaissent pas la crise » (avec des hausses notables en Saint-Joseph, Crozes-Hermitage et Gigondas) et que les Villages en noms de commune affichent aussi une belle progression. Inter Rhône attend donc beaucoup de l’export, en baisse de volumes, mais mieux valorisés (118 millions de bouteilles pour un chiffre d’affaires de 590 M€). « Les expéditions subissent malheureusement les répercussions des problèmes d’approvisionnement en matières sèches et de disponibilités de conteneurs » précise Samuel Montgermont, président du négoce.

Les ventes à l’export ont été réalisées en 2022 à 60% par les côtes-du-rhône, 20% par les crus (qui accaparent 40% en valeur). Les deux tiers des expéditions partent en Europe (surtout en Belgique et Grande-Bretagne), 23% en Amérique du Nord (avec les Etats-Unis en tête des marchés en valeur). L’Allemagne et le Japon affichent une belle reprise. « Nous allons continuer à investir sur les marchés français et européens, mais en rajoutant des moyens supplémentaires (un enveloppe de 14 M€) en Amérique du Nord, en Chine, à Singapour, en Corée, détaille Philippe Pellaton. Nous avons fait un choix courageux, celui de mobiliser des fonds pour la promotion à long terme et pour embarquer les entreprises à l’international. Nous devons les aider à chasser en meute en allant à la rencontre directe des marchés et pas seulement investir dans l’affichage et les réseaux sociaux ». Une petite révolution en interne qui vise à booster l’export avec, pour objectif, de le faire passer de 36 à 50% pour être moins tributaire de la grande distribution française.

Les vins de la Vallée du Rhône en 2022
* 65 346 hectares pour 2,6 M hl pour le millésime 2022

* 76% rouges, 13% rosés, 11% blancs

* 1682 unités de production dont 1592 caves particulières et 92 caves coopératives. 434 maisons de négoce

* 329 millions de bouteilles commercialisées en 2022 à 38% en GD, 26% en réseau traditionnel, 36% a l’export

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[Entretien] Yann Arthus-Bertrand : « Dans le monde entier, les gens sont les mêmes lorsqu’ils sont passionnés »

Il était de passage ce weekend chez Ruinart qui avait mis à disposition sa Maison pour accueillir son studio. Tous les Rémois qui le souhaitaient ont ainsi pu en profiter pour venir se faire tirer le portrait par le photographe. Nous nous sommes glissés dans les coulisses pour voir l’artiste à l’œuvre et recueillir auprès de lui ses premières impressions sur la Champagne.

Ce weekend vous avez invité tous les Rémois à venir se faire tirer le portrait, pouvez-vous nous raconter l’origine de ce projet ?

Je photographie les Français depuis trente ans. Tous, que ce soit le président de la République, une prostituée, un chômeur, un SDF… J’ai commencé avec l’Express et j’ai continué à le faire en même temps que je travaillais sur des photos prises du ciel. Depuis six mois, j’essaie de m’y remettre. Je vais avoir un studio à Paris où les gens pourront se faire photographier sur rendez-vous, trois jours par mois. L’idée est de constituer une encyclopédie des Français, en combinant ce travail avec les chiffres de l’INSEE. Tu fais une photo de famille, et en même temps tu donnes les chiffres de la natalité, de la mortalité, le revenu moyen, le nombre de divorces… Cela me passionne ! J’aimerais aussi photographier tous les métiers. Ce que j’aime ce sont les gens, et ce qui se passe pendant ces séances. Aujourd’hui, il y a quand même une ambiance assez lourde, avec les retraites… Mais lorsque les gens se retrouvent ici, ils sont ensemble, ils sont heureux, même les plus dépressifs.

Votre studio est installé dans la Maison de champagne Ruinart, quelle est votre relation au monde du vin ?

Sur le vin, j’ai une histoire amusante à raconter ! J’ai eu un accident d’hélicoptère où j’aurais dû me tuer. On est tombé en vrille à Katrina, alors que je photographiais les dégâts provoqués par le cyclone. L’appareil s’est cassé en deux. On était couverts de sang, mais nous avons eu une chance incroyable. J’ai été hélitreuillé jusqu’à un porte-avion hôpital. Je me suis retrouvé sur un lit avec des gens qui hurlaient partout. Et là, j’avais envie de deux choses : d’appeler ma femme, et de boire du vin ! Parce qu’en fin de compte, j’avais failli mourir et j’avais besoin de sentir dans mon corps quelque chose de mon pays. Quand je bois du vin, je sens la terre, et je sens aussi les gens, ceux avec lesquels j’aime le partager. Il paraît que je criais : « Je veux du vin » et que l’on m’a fait une piqûre pour me calmer. C’est ce qu’ils m’ont raconté le lendemain lorsqu’ils m’ont relâché, habillé en militaire américain parce que je n’avais plus d’habits.

En matière de vins, avez-vous des préférences ?

Je ne bois que du vin nature. C’est Gérard Bertrand avec lequel je suis très ami qui m’a fait découvrir cela. J’ai l’impression que cela me correspond davantage. Ils ne sont pas trop lourds et on y sent vraiment le fruit. Je me souviens lorsque je me suis mis à les apprécier il y a une dizaine d’années, tout le monde faisait la grimace quand je faisais part de mes goûts. Aujourd’hui, c’est devenu quelque chose de classique. Quant au champagne, je ne connaissais pas du tout. Avant de venir, j’avais un a priori très négatif, notamment parce qu’il y a peu de bio, même s’il y en a de plus en plus. J’en avais aussi une image un peu industrielle. Mais curieusement, j’ai découvert le rosé de Ruinart que j’adore ! Je ne suis pas un spécialiste et je pourrais sans doute difficilement distinguer un champagne d’un autre, mais j’aime le champagne rosé.

Le champagne peut avoir quelque chose de très minéral et austère, aussi, quand on rajoute une pointe de vin rouge pour faire du rosé, cela lui donne une petite note de fruit rouge qui l’égaie d’un seul coup… 

C’est exactement ce que je trouve dans le champagne rosé ! Cela met du soleil. Le champagne est un vin que l’on boit trop souvent sans faire attention dans les cocktails, pour des occasions festives, ce n’est pas comme du vin, alors qu’en réalité il y a derrière un travail très fin. Lorsqu’on regarde ce que fait le chef de caves à l’assemblage, c’est très impressionnant.

Vous m’avez dit vous intéresser aux gens plutôt qu’au vignoble même, quelle est votre impression sur les vignerons champenois ?

Dans le monde entier, les gens sont les mêmes lorsqu’ils sont passionnés. Mais ce que j’apprécie ici, c’est le côté « Maison » où tout le monde se connaît ! Un jour, les vignerons de Blaye m’ont appelé en me disant on n’est pas très connus et on aurait besoin de faire de la publicité. Je leur ai répondu que s’ils m’organisaient tout, je pouvais tous les photographier avec leurs familles. J’ai adoré cette expérience. J’ai découvert que la spécialité de Blaye depuis la guerre, c’était d’aller l’hiver vendre et livrer eux-mêmes leurs vins aux particuliers à Paris avec leurs camions. C’est le seul moyen qu’ils ont trouvé. Il s’agit d’un petit vignoble, peu réputé, mais il y en a qui font des vins bios et même natures. J’en ai vu qui ne gagnaient pas leur vie, mais qui étaient passionnés. Ce qui me frappe, c’est que lorsque l’on produit du pain, de l’huile d’olive, du vin, il y a un supplément dans ce que l’on fait. C’est ce que j’admire. Il y a derrière beaucoup plus de complexité dans le travail qu’on ne croit, et souvent des choix difficiles, surtout lorsqu’il s’agit de se convertir au bio ou à la biodynamie, et que l’on travaille en famille avec tous les conflits entre les générations que cela peut poser, je trouve cela très intéressant.

Accédez à l’Exposition en ligne « Les Français« 

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Famille Ravoire inaugure son collecteur de bouteilles aptes au réemploi [Publi-info]

Jeudi 20 avril : un événement attendu et ouvert à tous sur le site de la société Salonaise, qui se fera un plaisir de vous accueillir pour célébrer la mise en place de son collecteur de bouteilles. 

Après avoir inauguré en juin dernier, le premier tirage de sa gamme de bouteilles aptes au réemploi Maison Ravoire, la société familiale ne cesse renforcer ses actions et engagements en faveur de la consigne en répondant notamment à un objectif qu’elle s’était fixé : intégrer un collecteur de bouteilles consignées sur son site à Salon de Provence. 

Désireuse de réduire considérablement son impact environnemental, c’est une étape de plus dans ce tournant écologique, que l’entreprise souhaite marquer afin d’encourager de nombreux acteurs à en comprendre le fonctionnement et les suivre dans cette démarche.

Une occasion idéale d’échanger avec une équipe passionnée par ces différentes
problématiques liées au réemploi et à l’environnement.

340, Rue de Remoulaire 13300 Salon de Provence
04 90 73 01 10
contact@ravoire.fr

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Champagne Tasting : cinq master classes mettent les plus grandes Maisons à l’honneur !

On n’a pas souvent l’occasion de rencontrer les œnologues et les chefs de caves des grandes maisons et de pouvoir échanger directement avec eux tout en réalisant des verticales qui nous emmènent parfois soixante ans en arrière… A Champagne Tasting, au Palais Brongniart, le 13 Mai prochain, cinq Master class en collaboration avec les Maisons Veuve Clicquot, Henriot, Ruinart, Moët & Chandon et Lombard, vous permettront de réaliser ce rêve ! A noter que plusieurs cuvées y seront dévoilées en avant-première…

Veuve Clicquot : l’art du vieillissement (11h15)
On parle beaucoup de la Grande Dame chez Veuve Clicquot, mais la Maison possède aussi une très belle gamme de vintages, que nous présentera l’œnologue de la Maison Bruno Dagnée. S’ils mettent aussi le pinot noir à l’honneur (environ 60% de l’assemblage), on y recherche davantage la texture et la puissance que la verticalité. Le dernier opus 2015 qui vous sera présenté en est l’archétype. Le caractère très ensoleillé de l’année a encore renforcé cet aspect en lui donnant beaucoup de maturité, d’opulence, d’épices, et un touché presque velouté… Est-ce à dire qu’il voyagera moins bien dans le temps ? Il suffira de déguster la cuvée Cave Privée 1990, elle aussi très solaire, pour se rassurer. Quelle fraîcheur et quelle jeunesse dans l’esprit, on n’a pas du tout l’oxydation marquée sur des notes de noix à laquelle on pourrait s’attendre, pas de rancio, mais de magnifiques fruits confiturés ! La Maison Veuve Clicquot possède également un grand savoir-faire en matière de rosé. La première trace historique de la création d’un champagne rosé d’assemblage se trouve même dans ses archives ! Elle est datée de 1818, où la Veuve Clicquot mêlait déjà au vin blanc du vin rouge de Bouzy.  Aujourd’hui encore, c’est exclusivement à partir de ce cru solaire du Sud de la Montagne que la Maison élabore les vins rouges destinés à ses rosés vintages, et ce à partir de vignes qu’elle préfère cultiver elle-même afin de pouvoir y pousser à sa guise la maturité. Vous apprendrez que les vins rouges utilisés dans les rosés ne sont pas exactement vinifiés comme des coteaux champenois rouges destinés à la consommation. Ils ne doivent pas être aussi tanniques et garder un certain croquant. Les quelques tanins qu’ils apporteront à la cuvée seront cependant suffisants pour permettre au champagne de tenir particulièrement bien la garde, une vertu cachée des rosés que l’on oublie parfois, ainsi que vous le découvrirez en dégustant la Cave Privée Rosé 1989 ! 

Champagne Henriot : un demi-siècle de transmission des terroirs fondateurs (12h45)
Animée par Alice Tétienne, la cheffe de caves solaire de cette prestigieuse Maison rémoise fondée par Apolline Henriot en 1808, vous en découvrirez toute l’histoire à travers une fabuleuse verticale. La dégustation du Brut Souverain vous offrira d’abord une photographie actuelle de l’ensemble du vignoble avant d’opérer grâce à la Cuvée Hemera, un zoom sur les six crus fondateurs. La famille a en effet d’abord débuté avec les pinots noirs de la face Nord de la Montagne (Verzy, Verzenay, Mailly), avant de rééquilibrer son domaine en devenant propriétaire sur la Côte des blancs dans les années 1880 à Avize, Chouilly et Le Mesnil-sur-Oger. Les trois millésimes 2008, 2006 et 2005 ouvriront le bal. La trilogie est aussi magnifique que contrastée, avec un 2008 élégant et sur la retenue, un 2006 expressif, et un 2005 concentré. Propriétaire d’une incroyable œnothèque, qu’elle a décidé d’ouvrir au public avec la collection « Les Mémoires », la Maison présentera enfin l’ancêtre de la cuvée Hemera, la Cuvée Les Enchanteleurs, sur un millésime de légende : 1964 ! L’année avait marqué par la générosité de son fruit grâce à un été plutôt chaud et ensoleillé, tandis que des pluies à la mi-août avaient permis de conserver une belle acidité…

Champagne Tasting 2022 ©A. Viller

Ruinart, champagne et variations climatiques : l’exemple du chardonnay (14h30)
Animée par Louise Bryden, œnologue de la Maison, cette Masterclass sera l’occasion de déguster trois champagnes, dont, en exclusivité, une nouvelle cuvée. Le champagne Ruinart excelle dans le travail du chardonnay. L’appellation en possède toute une gamme, entre les chardonnays tranchants et pimpants d’agrumes de la Côte des Blancs, ceux de la Montagne de Reims, ciselés et crayeux, ceux du Sézannais plus opulents et riches ou encore ceux du Vitryat, très fluides … Comment cette palette évolue-t-elle au gré du réchauffement climatique ? Comment le savoir-faire de la Maison doit-il s’adapter à cette nouvelle réalité ?

Une histoire de lumière : les grands vintages par Moët & Chandon (16h)
La Maison Moët & Chandon possède la plus vaste collection de champagnes millésimés de l’appellation. Son chef de caves, Benoît Gouez, a choisi de nous présenter la trilogie Grand Vintage 2015, Grand Vintage Collection 2006 et Grand Vintage Collection 1999. Pourquoi ces trois années ? Parce qu’elles ont un point commun : leur dimension solaire. On parle beaucoup du réchauffement climatique et de son impact sur l’évolution gustative du champagne. Se pose notamment la question du maintien de la fraîcheur du vin. Force est pourtant de constater, comme le montrera cette verticale, que les plus grands millésimes champenois et ceux qui ont la plus belle garde dans le temps, sont souvent les plus chauds… Cette dégustation permettra aussi d’ouvrir une réflexion sur la notion de fraîcheur que l’on fait trop souvent rimer uniquement avec l’acidité, alors que des amers bien travaillés peuvent aussi venir l’appuyer.

Champagne Lombard – Blanc de Blancs et terroirs de Champagne : l’impact du sol sur le goût en accord avec Caviar Prunier (17h45)
On associe souvent les cuvées parcellaires à des champagnes de vignerons, alors que les Maisons seraient davantage tournées vers des cuvées fondées sur de larges assemblages. Mais la Maison Lombard cultive une approche singulière du négoce. Elle propose aux vignerons de champagniser à part certaines de leurs parcelles, lorsque le chef de caves juge leur expression particulièrement intéressante. D’où une gamme très originale en forme d’entonnoir, qui part de grandes cuvées d’assemblages, pour descendre ensuite sur des monocrus avant de proposer toute une série de cuvées parcellaires qui varient selon les années et nous permettent d’entrer comme jamais dans le détail des terroirs champenois. L’autre particularité de la Maison Lombard est de travailler depuis des années avec la Maison Prunier et ses célèbres caviars qui s’accordent à merveille avec la minéralité et le caractère iodé des chardonnays cultivés sur les sols crayeux de la Côte des Blancs. Pour nous en faire la démonstration, la Maison nous propose une dégustation de caviar sur trois de ses champagnes : le « Brut Nature Cramant Grand Cru », le « Brut Nature Cramant grand Cru lieu-dit « Les Bauves » et le « Brut Nature Le Mesnil-sur-Oger Grand Cru », le tout commenté par son jeune et dynamique chef de caves, Laurent Vaillant.

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Un conservatoire de cépages oubliés pour lutter contre le réchauffement climatique

Situé à quelques kilomètres au nord de Béziers, le domaine Obrière a investi dans la plantation de cépages rares et oubliés, le tout implantés selon les codes de la permaculture.

Agroforesterie et permaculture

C’est au début de ce printemps 2023 que Charles Mackay, vigneron du domaine Obrière, a décidé de lancer sa plantation de cépages rares et oubliés. Fin mars, la terre est assez meuble pour permettre une plantation efficace de nouveaux ceps sur une petite parcelle de 30 ares préparée préalablement. Avec sa femme Sara, les propriétaires de ce domaine certifié bio de 6 hectares créé en 2019 se sont directement lancés dans un défi de conduire leur exploitation en agroforesterie, dans l’optique de lutter contre les effets du réchauffement climatique.

Déjà coutumier de pratiques agroécologiques, le couple est familier de l’agriculture de conservation des sols. Il a également organisé la plantation d’arbres fruitiers dans ses parcelles afin d’apporter de l’ombre dans les vignes acquises en 2019. Pour continuer ce travail de transition, Charles et Sara partent cette fois-ci d’une feuille blanche avec une nouvelle parcelle de 30 ares récemment achetée avec l’aide d’un groupement foncier viticole via Terra Hominis. Les cépages ont été achetés au conservatoire de la chambre d’agriculture de l’Aude.

Accompagnés par le consultant Alain Malard, spécialiste de la permaculture dans le secteur viticole, les deux vignerons ont alors construit cette parcelle avec réflexion afin d’y favoriser le maximum de biodiversité et de résilience. Entièrement plantés de cépages blancs anciens, les variétés telles que le muscat, le listan blanc, le terret blanc, le villard blanc ou l’aramon blanc ont été complantées en fonction du relief et des courbes de niveaux, c’est à dire non plantés dans le sens de la pente. Ce mode de plantation aura pour effet de mieux répartir l’eau par une meilleure infiltration dans le sol et ainsi permettre moins de ravinement et d’érosion. Aussi, des noues (des petites mares d’eau) ont été creusées pour récupérer l’eau en surplus, des lieux qui abriteront une faune et flore composées d’essences locales sauvages mais également d’insectes, des mammifères et des reptiles. La parcelle attenante sera plantée de grenadiers, un arbre fruitier résistant à la chaleur.

©W. Kiezer

Côté plantation, la stratégie est encore une fois d’adapter un type de cépage à un endroit précis dans la parcelle. Ainsi, les cépages précoces comme le muscat ou le chasselas ont été plantés en bas du coteau pour bénéficier davantage de l’ombre quand les cépages tardifs s’épanouiront davantage en haut du coteau baigné par le soleil. RDV en 2027 pour le premier vin en total assemblage composé de l’ensemble des cépages de cette parcelle utilisée comme conservatoire privé de cépages anciens, rares et originaux !

©W. Kiezer

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