Le groupe Castel Frères rachète Vinatis

En passe d’englober Vinatis, le groupe Castel Frères poursuit et diversifie son développement du e-commerce à la vitesse grand V.

« Sous réserve de l’obtention de l’autorisation de l’Autorité de la Concurrence, le groupe Castel devrait finaliser dans les prochains mois le rachat de la société Vinatis, pure player historique de e-commerce dans le domaine des boissons, la société représentant sur le marché français 7% des ventes en ligne de vins et spiritueux », explique Franck Crouzet, le directeur de la communication du groupe Castel Frères. Si cette opération se confirme, le groupe ajouterait une corde à son arc, déjà implanter dans le e-commerce avec Nicolas et le Savour. « Mais ce sont d’autres modèles économiques avec leurs propres écosystèmes digitaux, ajoute Franck Crouzet. Ils sont avec des cibles consommateurs et des pratiques d’achat radicalement différentes (service de proximité, cadeaux, click & collect, au bénéfice des caves, achat simplifié…). A noter que c’est une activité qui représentait jusqu’à aujourd’hui moins de 1% de notre CA dans le groupe ».

Aussi, le développement ces derniers années de Vinatis à l’étranger (30% de leur activité), notamment en Allemagne, Royaume-Uni, Espagne et Italie, représente un fort potentiel pour le Groupe Castel. Par ailleurs, l’entreprise familiale Castel entend conserver l’identité et l’autonomie de Vinatis, cette dernière qui se fait accompagner dans le cadre de cette session par le cabinet d’avocats FTPA. Vinatis est le leader français et européen sur le marché en ligne de vins et spiritueux. Créée en 2002 à Annecy par Emmanuel Toussaint et Olivier Ivangine, Vinatis compte aujourd’hui près de 130 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros sur l’exercice 2021. 

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[Margaux] Claire Lurton fête les 30 ans du Château Ferrière

Le Château Ferrière célèbre ses 30 millésimes sous l’ère de la famille Villars-Merlaut. La propriétaire Claire Villars-Lurton nous en dit davantage sur l’histoire de ce Grand Cru Classé 1855 lové au cœur du village de Margaux.

Il y a 30 ans débutait l’ère Villars-Merlaut au Château Ferrière, pouvez-vous nous rappeler le parcours de ces deux familles jusqu’à cette pépite de Margaux ?

Mon grand-père Jacques Merlaut a acheté le Chateau Ferrière, 3ème Grand Cru Classé 1855, en 1988 aux descendants de la famille éponyme, la famille fondatrice de cette propriété au début du 18ème siècle. La propriété était alors affermée au Chateau Lascombes.

C’est en 1992 que ma mère Bernadette Merlaut, fille de Jacques Merlaut, a repris l’exploitation du Château Ferrière après avoir résilié le fermage qui datait de 1952.

En 2014, après l’accident tragique de mes parents, j’ai repris avec mon oncle Jean, la direction de la propriété. C’est en 2000, à l’occasion des partages des propriétés familiales entre ma sœur Céline, mes oncles et moi-même, que je choisis de reprendre cette pépite de Margaux

Quelles ont été les grandes phases de travaux ?

Les chais et les cuviers ont été transformés à plusieurs reprises. En 1992 tout d’abord par ma mère Bernadette, une autre phase en 1996 et enfin en 2013. Une boutique a ouvert ses portes l’année suivante et nous avons mis en place des visites dans la convivialité, simplicité et authenticité.

Vous êtes la troisième génération, la génération de la biodynamie, comment s’est opérée cette révolution technique autant que culturelle ?

Très attirée par la biodynamie, c’est dans les années 2000 que je commence avec ma fidèle équipe les premiers essais en bio puis en biodynamie. J’ai cette grande chance d’être la seule actionnaire et de n’avoir de comptes à rendre à personne, notamment dans la baisse des rendements… Le Château Ferrière est certifié en bio en 2015, c’était le deuxième Grand Cru Classé 1855 à le faire et Demeter pour la biodynamie en 2018.

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La « cuvée du patron », c’est bel et bien fini !

Depuis fin juillet, il n’est plus possible de proposer des vins, dans quelque contenant que ce soit, sans en préciser l’origine auprès des clients. Une petit pas législatif mais un grand bon pour l’information des consommateurs.

Il y a certaines choses qui fleurent bon la France d’avant, celles que certains évoquent avec nostalgie en avançant sans sourciller « c’était mieux avant ! ». Parmi elles, les célèbres « cuvées du patron » qui, à défaut de refléter l’amour immodéré du tenancier (ou de la tenancière) pour la dive bouteille, avaient très souvent pour dénominateur commun d’être celles qui râpaient la muqueuse buccale et dont l’origine était aussi mystérieuse que la répartition des votes un soir d’élection de Miss France. Eh bien à toutes celles et ceux qui ne dérogeaient jamais au pichet de rouge anonyme ou au verre de blanc à la provenance douteuse, la nouvelle est tombée : tout cela est bel et bien fini. Enfer et damnation, il ne sera plus possible de faire boire une piquette à un touriste en goguette en toute discrétion. Désormais, même le picrate devra être nommé ! Et tant mieux. A l’heure de l’accès immédiat à l’information, tout un chacun pourra constater que le pichet était souvent au vin ce que le tanin en poudre ou les copeaux de bois sont à la vinification : des cache-misère.

Une loi de « protection de la rémunération des agriculteurs »

Vous n’en avez certainement pas entendu parler, jusqu’ici rien d’anormal. La loi n° 2021-1357 a en effet été promulguée le 18 octobre 2021, à une époque où le COVID continuait d’occuper tout notre temps de cerveau disponible. 16 articles plutôt indigestes régissant notamment les relations entre producteurs de denrées alimentaires, fournisseurs et distributeurs. Et au détour d’un article (le 13ème en l’occurrence), entre une mention du cacao et de la bière, quelques phrases qui vont créer la révolution susmentionnée. L’article L 412-11 précise ainsi : « Dans les établissements titulaires d’une licence de débit de boissons à consommer sur place ou à emporter ou d’une licence de restaurant, les consommateurs sont informés, par un affichage lisible sur les menus, les cartes des vins ou tout autre support, de la provenance et, le cas échéant, de la dénomination de l’appellation d’origine protégée ou de l’indication géographique protégée des vins mis en vente sous forme de bouteille, de pichet ou de verre ». Cette loi, entrée en vigueur à la suite de la publication du décret n° 2022-1038 le 24 juillet dernier, impose donc désormais à tous les restaurants, bars et autres établissements habilités à servir du vin d’en mentionner clairement l’origine. Gageons que cette avancée permettra de mettre davantage en valeur des vins de caractère. Prochain espoir : que la qualité des verres permettant de déguster lesdits vins s’améliore elle aussi. L’espoir fait vivre.

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Fête des vendanges à Cheverny

La 11è édition de la Fête des Vendanges se prépare pour le 3 septembre à Cheverny : randonnée, dégustation et musique sont au rendez-vous pour une journée joyeuse autour des vignerons des AOP Cheverny et Cour-Cheverny

Parce que la qualité d’un vin se joue avant tout à la vigne, la journée débute par une immersion dans le vignoble de Cheverny (Loir & Cher) à pied ou à bicyclette, en famille ou entre amis. Pas besoin d’être sportif, l’idée est de découvrir et de comprendre à l’œil et au pied, le terroir des deux appellations contrôlées Cheverny et Cour-Cheverny, de passer par la forêt et de traverser le beau parc du Château de Cheverny. Deux parcours pédestres de 10 km et 14 km sont proposés. Les cyclistes pourront profiter d’une échappée en vélo de 30 km. La pause ravitaillement se fera au frais dans un tout nouveau chai.

Découverte sensorielle

La journée se poursuit verre en main par une petite balade sensorielle à la découverte des différentes cuvées de Cheverny blanc, rouge et rosé élaborée à partir des classiques sauvignon, chardonnay, pinot noir et gamay, ainsi que le Cour Cheverny blanc, issu du rare et unique cépage romorantin. L’occasion de rencontrer l’homme ou la femme qui a travaillé la vigne et vinifié le vin avec les 25 vignerons qui seront à leurs fûts pour échanger en toute simplicité. 

Une fête pour tous

La Fête des vendanges ne serait pas si enjouée s’il n’y avait pas de quoi occuper tout le monde, petits et grands : initiation au golf, structure gonflable, promenade en trottinette électrique, balade en poney, énigmes de Cap Découvertes… Il y aussi un marché du terroir et une « rue des créateurs » organisée en collaboration avec l’association Art des Sens qui réunissent les producteurs et artisans locaux, histoire d’encourager le circuit court dans tous les domaines.

Fête de la Musique

C’est une bande de potes qui vient jouer à la Fête des Vendanges 2022. Entre les parrains Ours et Pierre Souchon, qui co-programment ce festival, et les vignerons de Cheverny, une belle amitié est née, qui dure depuis plus de dix ans. Le samedi 3 septembre, la musique sera festive dès le début avec le trio Radio Byzance qui donnera une irrésistible envie de danser dès midi, puisque l’inauguration aura lieu pour la première fois à cette heure. L’apéritif du soir sera enflammé à 18H30 avec la fureur joyeuse des quatre lascars d’AÄlma Dili qui mèneront du côté des Balkans avec les sonorités des violons et de la contrebasse. Le premier concert de la soirée frappera fort avec le nouveau spectacle d’Ours. Une belle histoire se prolonge entre le public de la Fête des vendanges et ce poète musicien qui jouera son 4ème album « Mitsouko » aux mélodies entraînantes pop folk. 

Le chef Philippe Etchebest et son Gang

Suivra Chef & the Gang, le groupe révolté de Philippe Etchebest qui va bien évidemment troquer sa toque de Chef au profit des baguettes. Le chef étoilé et son gang sont bien à leur place lors de cette fête gustative, qui leur donne l’occasion de revisiter les grands standards de rock. Et puis le rire sera de la partie avec le chanteur Oldelaf qui avec ses chansons douces-amères, à l’éternel second degré, excelle à composer des mélodies qui restent en tête. 

Au moment de la rentrée, la Fête des Vendanges est l’occasion de se retrouver, de prendre un verre pour se raconter les vacances, de déjeuner en bonne compagnie dans un cadre de rêve. On y vient tôt pour le plaisir d’être ensemble autour des vins de Cheverny et Cour Cheverny. Ou tard pour profiter en même temps de la musique.

Concert + verre de dégustation « Cheverny 2022 » + dégustation gratuite de 11H à 18H = 5 €
Randonnées pédestres (8H30 à 10H ): 10 et 14 km, 3 €/pers.
Échappée à vélo (8H30 à 10H) : 30 km, 4 €/per
Tous les renseignements pratiques sur www.fetedesvendanges.net

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Vendanges compliquées dans l’Hérault

Après un début de vendange précoce dans le département, les pluies du 15 août n’ont pas forcément eu les résultats escomptés et les épisodes méditerranéens attendus risquent de rendre la tâche plus complexe. Direction l’ouest montpelliérain pour obtenir de la nouvelle bien fraîche du vignoble.

Une nouvelle façon de vendanger

Comme dans de nombreux domaines héraultais, Frédéric Pringuet, du Clos Saint-Conti à Murviel-lès-Montpellier (15 hectares en biodynamie), a démarré ses vendanges peu avant le 15 août. D’abord par son chardonnay puis son pinot noir mais les récoltes sont aujourd’hui au point d’arrêt. “Les vendanges ont bien démarré mais tout s’est emballé et la récolte devient finalement compliquée. Par endroit les maturités sont quasiment bloquées car les vignes gelées de l’an dernier ont beaucoup produit de grappes et il n’y pas d’énergie et d’eau pour toutes”.

2022 prouve que le changement climatique est bien présent et l’année est encore un millésime compliqué pour le secteur viticole. Après le gel de 2021, la sécheresse et la pluie de la période estivale ont bousculé les plans de récolte : “ce millésime est encore une nouvelle façon de vendanger, il n’y a plus rien de rationnel maintenant, tout peut arriver”. La pluie bienfaitrice aurait pu redonner le sourire à Frédéric Pringuet mais le vigneron constate des maturités autour des 12 degrés sur certaines parcelles quand une syrah est déjà à 15 : “Avant tu commençais par les blancs puis les rosés mais cette année tu peux récolter des rouges avant, le fonctionnement habituel a changé”.

Même constat au domaine de la Marfée, également en biodynamie à Murviel-lès-Montpellier, où Thierry Hasard explique qu’après avoir démarré le 13 août il n’a, à ce jour, récolté que les blancs :”on a commencé tôt mais pour ralentir aussi vite”. Une vendange en suspens là aussi à cause de grappes qui peinent à mûrir.

La fédération héraultaise et de nombreux syndicat d’IGP ont ainsi demandé officiellement au préfet de recourir à l’enrichissement alcoométrique des vins (la chaptalisation). Une demande acceptée le 26 août par les autorités à hauteur de 1,5 % de volume, sans distinction de couleur et uniquement pour les IGP.

Une vinification qui s’annonce technique

A la Marfée comme au Clos Saint-Conti, les vinifications sont également différentes des années précédentes. “Je récolte des grappes avec des tout petit grains pour faire environ un tier de liquide pour deux tiers de marc, ce qui m’oblige à moins piger et moins soutirer pour ne pas trop extraire” annonce Frédéric Pringuet, qui craint avoir besoin de beaucoup de temps pour les tanins s’arrondissent.

Des vendanges qui doivent continuer dans l’Hérault tout en jouant avec le risque d’épisodes méditerranéens annoncés dans les prochains jours.

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La Maison Gambert de la cave de Tain part en fumée

La maison Gambert de la cave de Tain au coeur des vignes de l’Hermitage été ravagée par un incendie qui a détruit la toiture et le premier étage.

A l’heure où les vendanges commencent pour la cave de Tain (depuis le 22 août avec les blancs d’Hermitage et les premiers rouges de la plaine des Chassis en Crozes-Hermitage), la fin de l’été a été assombrie par l’incendie de la maison Gambert. Il s’est déclaré samedi dernier vers 19h avant le service du restaurant bistronomique et maîtrisé par les pompiers vers 21 h mais le toit a été entièrement détruit par les flammes ainsi que la salle de séminaire du premier étage.

Le fondateur de la cave, Louis Gambert de Loche, disparu en 1967, avait cédé sa maison de Tain l’Hermitage (26) au milieu des vignes de l’Hermitage à la coopérative dont il était le fondateur en 1933. Il y possédait d’ailleurs 6 hectares classés en Hermitage, également restés dans l’escarcelle de la cave. Le bâtiment avait été entièrement restauré en 2007 et un restaurant y avait été ouvert en février 2016, confié au chef Mathieu Chartron (qui officie également dans son restaurant de Saint-Donat-sur-L’Herbasse à une quinzaine de kilomètres, toujours dans la Drôme). Apparemment le restaurant n’a pas été touché mais les travaux de reconstruction nécessiteront sûrement de nombreux mois.

Cette belle maison de maître avec une jolie terrasse ombragée, d’une capacité d’une cinquantaine de personnes à l’intérieur, une centaine avec l’extérieur, accueillait aussi de nombreux événements de la cave.

Malgré ce coup dur, Olivier Ringler, le nouveau directeur commercial et marketing a néanmoins rappelé que la cave entendait plus que jamais rester dynamique « avec des investissements menés tambours battants depuis 2014. Environ 15 M€ sont prévus dans une nouvelle ligne d’embouteillage, opérationnelle fin 2023, dans une extension des espaces de stockage et de la cuverie pour développer les sélections parcellaires (une quinzaine) et les cuvées bio – la cave devrait produire de 30 à 35 % de vins bios d’ici 2025, et dans la Villa Caroubes en face de la cave. » Celle-ci située dans un joli parc arboré de 4000 m2 devrait être inaugurée à la fin de l’année avec deux salles de dégustation, une salle de séminaire de 200 m2 et un toit-terrasse bénéficiant d’une vue imprenable sur la colline de l’Hermitage. D’ici fin septembre, la cave de Tain ouvrira également une nouvelle boutique sur la Nationale 7 au centre-ville, face à la boutique Valrhona.

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Guillaume Chalumeau prend la direction d’Inter Rhône

L’interprofession des vins AOC Côtes du Rhône et de la Vallée du Rhône annonce la nomination de Guillaume Chalumeau au poste de Délégué Général.

Depuis le départ en mai dernier d’Eric Rozas, à la tête des vignobles de la Vallée du Rhône depuis presque 6 ans, Inter Rhône recherché son nouveau délégué général. C’est chose faite, puisque le service presse annonce l’arrivée de Guillaume Chalumeau pour novembre prochain. 

Âgé de 52 ans, diplômé de l’ESCEM (École Supérieure de Commerce et de Management de Tours) et du WSET (Wine & Spirits Education Trust), Guillaume Chalumeau possède plus de vingt années d’expérience dans différents postes de management et de direction, en particulier chez Seguin Moreau, leader mondial de la tonnellerie. Il était en charge des opérations sur l’Océanie, où il a dirigé la filiale Australie/Nouvelle Zélande œuvrant sur les orientations stratégiques et les plans commerciaux, marketing et financiers de la zone. Sa connaissance du monde viti-vinicole, de son tissu économique et des acteurs de la Vallée du Rhône seront des atouts pour diriger la cinquantaine de salariés basée à Avignon. « C’est avec fierté que je rejoins cette belle maison au service des différents acteurs viticoles de la Vallée du Rhône et à travers elle tout ce qu’elle représente. Conscient de la confiance que l’on m’accorde, je m’attacherais avec l’ensemble de nos équipes, à accompagner au quotidien nos adhérents dans le développement du rayonnement de nos appellations, ainsi que face aux multiples défis et enjeux auxquels le monde viticole en général et les appellations de la Vallée du Rhône en particulier, ont où auront à faire face dans les années à venir », indique Guillaume Chalumeau.

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J-1 mois avant Lyon tasting 5e édition

La 5ème édition du festival des grands vins Lyon Tasting se déroulera les 8 et 9 octobre 2022 au Palais de la Bourse de Lyon. Rendez-vous désormais annuel des épicuriens lyonnais, Terre de vins vous propose deux jours de dégustation rythmés par de nombreux temps forts.

Vous pouvez prendre vos billets dès à présent en cliquant sur ce lien.

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Golden Globe Race et vendanges précoces en Vendée

Alors que la Vendée accueille le départ de la Golden Globe Race 2022 depuis le port des Sables d’Olonne, les vendanges battent leur plein. La qualité semble au rendez-vous en dépit de la sécheresse de l’été.

Avec 355 hectares revendiqués en appellation Fiefs Vendéens dans le millésime 2021, la Vendée n’est plus le vaste département viticole qu’il fut jadis. Mais les vignerons, répartis sur des terroirs éparpillés du département de la Vendée, tiennent bon en dépit d’une sécheresse exceptionnelle.

Vincent Orion, du domaine de la Barbinière à Chantonny est président de l’appellation Fiefs Vendéens. Il a déjà rentré un tiers de sa récolte, le gamay et le pinot noir, principalement pour les rosés : « C’est un beau millésime de qualité, l’équilibre est correct, mais il faut aller vite pour conserver l’acidité ». Côté volume, on savait qu’il ne serait pas immense avec la sécheresse et pour certains le gel, mais le rendement en jus est intéressant, car il y a eu un peu d’eau après le 15 août. Il explique que 2022 est une année très solaire, avec un peu de grillure comme en 2018 et 2020. Quant au gel de printemps « on commence à y être habituées, c’est 5 années sur 7 ». Le rendement est un peu au-dessous de la moyenne, mais acceptable.

Golden Globe Race, une course à l’ancienne

Comme avec le Vendée Globe tous les quatre ans, les vignerons de Vendée profitent du projecteur branché sur le département et la ville des Sables d’Olonne pour faire connaître leurs vins. Pour le retour de la course autour du monde sans escale et sans assistance, les vignerons présentent leurs vins au village du départ de la Golden Globe Race qui aura lieu le dimanche 4 septembre depuis le port des Sables d’Olonne. Pas moins de 8 vins sont servis au bar du site provenant des domaines Mercier, Mourat, des Granges et Barbinière. Afin de célébrer le premier tour du monde en solitaire et sans escale réalisé par Sir Robin Knox-Johnston en 1968/69 dans la Sunday Times Golden Globe Yacht Race, une nouvelle Golden Globe Race a été organisée en 2018 pour marquer le 50e anniversaire de cette épopée. Forte du succès de cette édition remportée par le français Jean-Luc Van den Heede, une formidable aventure commence avec cette 3è édition. La Golden Globe Race donne le départ à 16 skippers du plus haut niveau pour plusieurs centaines de jours en mer, avec pour seuls instruments un sextant et une carte papier.

Record de précocité

Chez J. Mourat, la plus vaste exploitation du département, on pense avoir battu les records de précocité en commençant les vendanges le 20 août. Daniel Foucart, vigneron et responsable des saisonniers et des vendanges manuelles (Mareuil-sur-Lay) est très content : « Les grains sont beaux, l’acidité plutôt basse, avec un bel aromatique. Les volumes ne sont pas trop impactés par la sécheresse, car c’est la surface qui est sèche, les vignes sont enracinées et se nourrissent en profondeur grâce au travail bio et biodynamique » déclare-t-il. Les vignes les plus jeunes sont celles qui souffrent davantage. « On espère surtout avoir une arrière-saison humide pour assurer les années suivantes » conclut-il.

La force du schiste

Le domaine Saint-Nicolas est le plus proche de l’Océan. Il se trouve à l’Ile d’Olonne et ici aussi, la pluie a été rare. Les vendanges ont commencé dès le 24 septembre avec deux équipes d’une quinzaine de coupeurs car avec la sécheresse, les acidités et les volumes risquent de baisser. Antoine Michon fait tout pour rentrer les pinots noirs et les gamays au plus vite : « Idéalement, il faudrait les terminer pour la fin de la semaine, mais pas sûr que ce soit faisable » déclare-t-il tout en empilant les caisses de pinot noir sur la remorque. Les raisins sont impeccables, ils sont bon à goûter tels quels, mais les grappes ne sont pas très grosses. A la cave, son grand-père donne un coup de main à la table de trie, où il y n’y a pas grand-chose à éliminer. Toujours aux manettes Thierry Michon, est optimiste, comme toujours. La négrette et le chenin finissent de mûrir. Les blancs de chardonnays sont en partie rentrés, avec ou sans grillure. Quant au pinot noir « il est en plein soleil et ne grille pas, c’est le schiste ! »

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[Médoc ]«Une vendange homogène mais faible en volume»

Nous sommes au cœur des vendanges des raisins blancs dans la presqu’île médocaine. Le millésime 2022 bat des records de précocité, conséquence d’une année caniculaire. Antoine Médeville, du laboratoire Oeonoconseil, nous détaille par le menu cette vendange singulière.

En fonction des sols, des cépages et des styles, chaque vigneron voit midi à sa porte, n’est-ce pas ?

En effet, parmi nos nombreux clients, les vendanges s’étalent sur près d’un mois. Certains ont commencé le 16 août et les dernières grappes de raisin blanc seront ramassées la semaine prochaine. Cela dépend des variétés de cépages, nous avons le sauvignon gris, le sauvignon blanc, le sémillon et la muscadelle pour les plus connus et les plus médocains. Mais nous avons aussi du chardonnay, de l’albarino et du petit manseng. Dans quelques années, nous aurons de la marsanne, de la rousanne et du viognier. Après, bien sûr, il y a le style de vins que souhaite avoir le propriétaire et la nature des sols qui influe. Les premiers coups de sécateurs ont été donnés sur les sols les plus drainants. Sur un même cépage, nous pouvons avoir jusqu’à 10 jours de décalage.

Quelle est la particularité de 2002 ? 

Forcément, c’est une année très caniculaire mais dans l’ensemble, les vignes de raisin blanc n’ont pas trop souffert et il n’y a pas eu de maladies. C’est une bonne nouvelle, très vite nous avons conseillé de ne pas trop effeuiller pour garder de la fraîcheur. Un autre avantage dans le Médoc provient du fait que les vendanges sont manuelles, cela permet d’aller chercher parcelle par parcelle. D’habitude, il y a entre 3 et 4 passages et cette année seulement 2 ou 3 passages. C’est une vendange homogène mais très très faible en jus. Grosso modo il y a une perte de 20% en rapport à une année normale. On va être entre 35 et 40 hectolitres par hectare. Il faut dire que de toutes les façons, dans le Médoc, on ne fait jamais 60 hectolitres par hectare. La qualité sera là, ça se goûte bien, c’est équilibré, le challenge est de garder de la fraîcheur. Le travail au chai va être important pendant les élevages sur lies.

Un petit mot sur les rouges, comment ce millésime se présente-t-il ?

C’est un millésime complexe avec beaucoup de disparités en fonction des sols. Là aussi, les vignes sur des sols drainants souffrent du stress hydrique. Il ne faut pas trainer pour ramasser, les acidités chutent très vite. Certaines parcelles de merlot vont être vendangées dès la semaine prochaine, ce qui est du jamais vu. Et la cueillette va s’étendre jusqu’à la fin du mois de septembre, date à laquelle certaines années nous débutons les vendanges. Sur une même propriété, nous allons ramasser des merlots sur 10 jours alors que d’habitude cela s’opère en 3 ou 4 jours. Concernant l’état sanitaire, c’est nickel.

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