Retour de la Paulée d’Anjou

Après deux ans de quasi-silence, la Paulée d’Anjou fait son retour tambour battant. Le 27 juin, elle a accueilli au château de Saumur plus de 400 visiteurs enthousiastes autour de ses 91 vignerons et vigneronnes, engagés écologiquement et passionnés par les terroirs et les vins d’Anjou.

Pour sa 10e édition, la Paulée d’Anjou a eu de la chance, soleil radieux et vent frais, des conditions idéales pour déguster sous les arbres au pied du château de Saumur. Après les jours de canicule et ceux de pluie orageuse, les visiteurs se retrouvaient avec bonheur sous la protection du monument surplombant la Loire, dont l’imposante silhouette est associée à la scène de vendange des Très Riches Heures du Duc de Berry ***, illustration favorite des manuels d’histoire et de littérature à la page XVè siècle.

La province historique d’Anjou reconstituée

La Paulée d’Anjou est née en petit comité entre Saint-Lambert du Lattay, Chaudefonds-sur-Layon et Savennières. C’était une aventure collective débutée il y a dix ans par une poignée de vignerons et vigneronnes désireux de promouvoir leurs terroirs de schistes. Elle s’appelait d’ailleurs la Paulée de l’Anjou Noir et ses pionniers étaient Jo Pithon, Patrick Baudouin et Evelyne de Pontbriand. Depuis elle s’est progressivement ouverte à tous les grands terroirs angevins. Dès 2019, elle réunissait pour la première fois les schistes de l’Anjou Noir (à l’ouest) et les calcaires de l’Anjou Blanc (à l’est) et a depuis accueilli les appellations Bourgueil et Saint-Nicolas de Bourgueil, dont les territoires situés à l’extrémité ouest de la Touraine et jouxtant l’Anjou faisaient historiquement partie de la province d’Anjou telle qu’elle était définie au Moyen-Age.

Viticulture responsable

Les 91 domaines présentés à la Paulée, avec leurs vins blancs de chenin (secs ou pas), et leurs rouges de cabernet franc (et quelques pineaux d’Aunis et grolleaux) illustrent les valeurs du groupe, définis par une charte commune depuis 2020. Ils représentent toutes les richesses de la région, reposent sur un mode de viticulture durable et responsable (cuvées certifiées ou en conversion) et des valeurs humanistes, tempérance et ouverture d’esprit.

Paysage viticole patrimoine mondial

Jackie Goulet, le maire de la ville de Saumur, était ravi d’offrir à la Paulée d’Anjou la primeur de ses salles de conférences réhabilitées et ouvertes pour la première fois, pour une table ronde autour des vins d’Anjou, leurs qualités, leurs atouts culturels et historiques et leur avenir. Les informations fusèrent de la part des intervenants de haut vol dont Erik Orsenna le géographe écrivain parrain de l’édition 2022 et Myriam Laidet, experte des paysages viticoles qui travailla à l’inscription du Val de Loire au patrimoine mondial de l’Unesco.

Une carte et une barrique

Deux projets portés par les vignerons et vigneronnes de la Paulée ont été dévoilés, une carte complète et bientôt en relief de l’ensemble des terroirs d’Anjou et la réinterprétation moderne de la « pipe » angevine, une barrique de 480 litres, présentée par deux tonneliers/foudriers, le charentais Taransaud et le sancerrois G. Lacroix. L’occasion fût donnée d’en parler longuement lors du dîner de gala qui clôtura la journée au Manège des Ecuyers de Saumur, concocté à partir de produits locaux par les chefs angevins Pascal Favre d’Anne, David Guitton et Mickaël Pihours autour des vieux millésimes.

Photos: ©I. Bachelard

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Saint-Émilion : Château Cheval Blanc s’agrandit

Le château Cheval Blanc à Saint-Émilion vient de s’agrandir de 11 hectares en rachetant une propriété voisine, La Tour du Pin Figeac, qui appartenait jusqu’ici à la famille Giraud-Bélivier.

Comme révélé hier par Anthocyanes, le château Cheval Blanc, propriété de Bernard Arnault (LVMH) et de la famille Frère, vient de faire l’acquisition des 11 hectares du château La Tour du Pin Figeac, propriété voisine en Saint-Émilion Grand Cru. Pierre-Olivier Clouet, directeur technique de Cheval Blanc, nous confirme ce rachat, qui est l’aboutissement d’une extension entamée il y a plus de quinze ans : “nous avons conclu officiellement la transaction ce mardi matin. La famille Giraud-Bélivier souhaitait vendre, et il s’agissait pour nous d’une opportunité historique de reprendre un ensemble qui est enclavé dans notre vignoble et ainsi de compléter notre assiette foncière”.

Jusqu’au XIXème siècle, la Tour du Pin Figeac, comme Cheval Blanc d’ailleurs, faisait partie d’une seule entité, la métairie de Figeac ; elle avait plus tard été divisée en deux unités, devenues La Tour du Pin Figeac Moueix, et La Tour du Pin Figeac, qui était dans la famille Bélivier puis Giraud-Bélivier depuis une centaine d’années. Les 8 hectares de La Tour du Pin Figeac Moueix avaient déjà été rachetés en 2006 par Cheval Blanc, parmi lesquels 1,38 hectares avaient été conservés pour continuer à produire du rouge, tandis que le reste de la surface a été consacré à la production du vin blanc de la propriété. Ces 11 nouveaux hectares permettent de boucler la boucle : “nous connaissons ces terroirs voisins mais nous allons prendre le temps de les étudier en profondeur pour connaître leur diversité de sols et leur potentiel”, explique Pierre-Olivier Clouet. “mais nous envisageons bien sûr d’y développer notre production de vin blanc”. Au total, en incluant le château Quinault l’Enclos, cela porte à 76 hectares la superficie totale des vignobles du groupe à Saint-Émilion. Contactée par notre rédaction, la famille Giraud-Bélivier n’a pas communiqué de réaction à ce stade.

Le château Cheval Blanc, comme nous l’annoncions il y a quelques mois, s’est retiré du classement de Saint-Émilion et ne sera donc plus Premier Grand Cru Classé ‘A’ à partir du millésime 2022.

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[Châteauneuf du pape] Petit domaine, grande ambition

Un clos au cœur même de Châteauneuf du pape ! Deux passionnés y conjuguent leur passion et proposent une cuvée bien différente des standards.

Imaginez une parcelle de vigne d’à peine un hectare en plein coeur de Châteauneuf du pape. Tel un jardin, où trône une belle maison contemporaine, elle est ceinte d’un mur et de végétation, juste au pied du château. Cet îlot de verdure, dénommé Clos Sainte Marie, avec 1,5 hectares de grenache à quelques encablures, sont aux bons soins de Damien Lafarge et Quentin Beaufrère.

Le premier est directeur technique, le second gère le commercial. C’est par relation que Damien a déniché cette pépite que lui a confié les propriétaires qui se font discrets via une holding. Homme de vignes et de terrain, il a débauché Quentin pour développer l’affaire. Ensemble, ils se sont lancés dans l’aventure avec pour objectif de signer « un vin élégant, plaisant, prêt à boire ».

Vendangés manuellement, les raisins sont transportés jusqu’à Cairanne où ils sont vinifiés et élevés. 6 000 bouteilles du premier millésime 2019 sont commercialisées chez les cavistes et restaurateurs, dont quelques étoilés. Les petits volumes font souvent l’exclusivité.

En parallèle, les deux amis ont créé une petite maison de négoce baptisée Sénograf, pour avoir une gamme à la hauteur de leurs ambitions. Les vins ont la même trame, des mono cépages dévoilant leur fraîcheur. « On s’amuse à faire découvrir les cépages plus qu’une appellation », précise Damien Lafarge. Après un pinot noir bourguignon, ils ont déniché un grenache blanc des Côtes Catalanes. Grâce à leur vaste réseau, les deux compères bons vivants ont trouvé matière à s’exprimer.

La cuvée Clos Sainte Marie 2019 (38€) surprend par son nez floral marqué par l’exubérance de la rose. La groseille, les épices, le poivre, titillent les papilles dans un joli volume où la finesse des tanins accentuent le phénomène de fraîcheur. Une forme de légèreté atypique mais au combien vivifiante !

Hayann 2021 (15€), un grenache blanc trompeur avec une dominante de fleurs blanches, une bouche minérale et saline. Encore de la fraîcheur, du fruit et juste ce qu’il faut d’acidité pour aiguiser les papilles.

www.clossaintemarie.com

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Champagne Thiénot, nouvelle identité visuelle et nouvelles ambitions

Chez Champagne Thiénot, la nouvelle génération, avec Stanislas et Garance, est à la manœuvre. La maison s’offre ainsi un relooking pour sa gamme, qui tout en restant très en phase avec les codes du champagne permet de réaffirmer son ADN et son envie d’aller toujours de l’avant. En témoigne les ambitieux projets œnotouristiques de la marque.

La maison Thiénot créée en 1985 est un jeune champagne et souhaite le rester. Tel est le sens du nouvel habillage de sa gamme qui n’est d’ailleurs pas sa première mue, comme nous le confie Garance Thiénot. « Lorsque mon père avait sorti le millésime 1988, il avait été repéré par Paul Bocuse qui s’était pris d’amitié pour lui. A l’occasion des Bocuse d’or, la cuvée était désormais visible à la télévision et notre directeur commercial s’était insurgé contre l’habillage de la maison, très à l’ancienne (étiquettes beiges, fioritures, dorures…) Il avait demandé que l’on raccourcisse le nom en passant d’Alain Thiénot à Thiénot pour pouvoir l’inscrire en plus grand et le rendre plus visible à l’écran. A ce moment-là, comme Veuve Clicquot avec son jaune, nous avons aussi voulu avoir notre territoire de couleur. Nous avons choisi ocre, en référence à la terre et à mon père, ancien courtier et homme du terroir qui élevait autrefois des faisans. Vous imaginez un peu la joie pour ma mère, cette Parisienne parachutée à Dormans qui devait les plumer et ramener les poussins en camionnette… Mais elle était amoureuse ! »

Le covid a permis de prendre un temps de recul pour réfléchir une fois encore aux codes utilisés et proposer un nouvel habillage. « Nous étions sur un ocre solaire, nous avons éteint un peu la couleur pour lui donner davantage de prestance et de raffinement. On va vers plus d’épuration, des codes champenois plus profonds, installés, rassurants. L’ensemble est écoresponsable (kraft, capsules biosourcées…). La contre-étiquette joue la transparence et plutôt que de servir un discours lyrique sur le goût du vin, nous détaillons l’assemblage, le dosage, la date de tirage… Des sommeliers nous ont dit que c’était formidable parce que la bouteille était devenue une véritable antisèche ! »

Le logo a lui aussi été revu… « Nous avions auparavant un T à l’ancienne en majuscule cursive dont la forme reprenait celle que l’on apprend à l’école. Mais dans beaucoup de pays les gens ne connaissent pas cette lettre et la prennent pour un « c » ce qui prêtait à confusion. L’idée a été de recréer cette pastille avec un T plus moderne, signé, dont la barre ressort du logo, pour signifier que nous allons de l’avant, nous osons demain, nous sortons des sentiers battus, nous ne sommes pas ancrés comme les anciennes maisons dans le passé. Cela rappelle aussi la longueur de nos vins, leur droiture. »

Incontestablement en effet, la maison Thiénot va de l’avant. Il suffit pour s’en assurer de jeter un œil sur ses projets œnotouristiques. Après l’acquisition en 2013 d’une ancienne bâtisse à Reims jouxtant la place du Forum, la Maison a décidé d’en faire un lieu expérientiel dédié à la découverte de l’univers de la marque.  La conception a été confiée à la même agence qui a refait la Samaritaine. L’ensemble comprendra un bar à champagnes sur le roof top offrant une vue imprenable sur l’hôtel des Comtes de Champagne et la Cathédrale. Dans le cloître, le visiteur pourra déambuler tout en découvrant l’histoire du champagne et de la cité des sacres à travers des jeux de lumière. Dans les caves voûtées, hautes de plus de cinq mètres, un autre espace de dégustation sera installé donnant sur une petite cuverie placée derrière une vitre qui accueillera les vins de réserve des cuvées famille. Profitant d’un accès au jardin du Palais Le Vergeur, la Maison étudie avec la Mairie la possibilité pour les visiteurs du musée d’accéder directement au nouveau site et inversement. Thiénot serait ainsi la seule maison à proposer une expérience œnotouristique en plein cœur du centre historique tout en jouissant d’une situation stratégique sur le chemin qui mène de la gare à la cathédrale. Ouverture en 2024 !

www.champagne-thienot.com

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Vacqueyras frappe les trois coups au festival d’Avignon

Cru officiel du festival d’Avignon depuis 1998, l’AOC Vacqueyras sélectionne trois cuvées qui seront à l’affiche durant le In.

Plus de 50 cuvées de l’appellation ont concouru à la sélection. Domaines, caves et maisons de négoce jouent le jeu chaque année. Preuve qu’ici on ne fait pas de la figuration, c’est du sérieux. Dégustées à l’aveugle par un jury d’experts, composé de sommeliers, vignerons et membres du festival, trois lauréates pour les trois couleurs ont été sélectionnées. Les cuvées ambassadrices sont offertes aux artistes, mécènes mais heureusement disponibles à la vente, à la boutique du festival (place de l’Horloge) et dans les caves. Au programme : du plaisir et du fruit !

Les lauréates sont ….

Domaine La Garrigues Vacqueyras rosé 2021 (14€)

Les cuvées de la famille Bernard-Combe ont toujours les faveurs du jury et c’est mérité. Un très bel équilibre acidité – amertume souligne le vin à la jolie robe teintée d’orangé. 85 % de grenache, complété de syrah et de cinsault, apportent gourmandise et vivacité. Les agrumes, avec une dominante de pamplemousse rose, aiguisent les papilles, sans les agresser, jusqu’aux amers de la finale.

Château des Roques Vacqueyras blanc 2020 (14€)

Marqué par les fleurs blanches, il s’ouvre sur la fraîcheur, se consolide sur le gras , pour se conclure dans la tension et la salinité, sans se départir de sa colonne florale et d’une touche d’anis. Son assemblage bourboulenc, grenache, marsanne et viognier compose un quatuor séduisant. Un vin de grand plaisir.

Domaine de La Libellule Vacqueyras rouge 2020 (12,20€)

Nous avions dégusté ce vin à sa sortie, en septembre 2021. L’arrivée de la famille Bianchi-Guigue au Cellier des Princes est un bel atout pour le groupement de producteurs. Les impressions sont toujours aussi favorables, pour cet assemblage de 70 % grenache et 20 % syrah. Les fruits noirs dominent au nez et se bousculent en bouche. L’attaque joue sur la finesse, vite rattrapée par les épices, zan et poivre. Soyeux, aérien, nonobstant une finale une pointe alcooleuse.

www.domaine-la-garrigue.fr
www.chateaudesroques.fr
www.cellierdesprinces.fr

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Rare Champagne sort un grand rosé millésimé 2012

Le monde des amateurs de champagnes d’exception va frétiller de plaisir avec cette sortie du nouveau millésime de Rare Champagne rosé. Un vin qui affirme pleinement le style de la maison et qui paraît bien parti pour défier le temps…

Peut-être plus discret que certains autres champagnes de prestige, Rare Champagne n’en est pas moins reconnu par les amoureux des belles bulles comme l’une des pépites de la région. Et si le premier millésime en blanc de Rare Champagne fut le très chaud 1976, il a fallu attendre 2007 pour que Régis Camus sorte sa première déclinaison en rosé. Avec ce tout nouveau 2012, ce n’est que le 3ème opus qui est proposé sur le marché, 2008 étant son prédécesseur. Si c’est aujourd’hui Emilien Boutillat qui préside en tant que chef de caves à la destinée des vins de Rare Champagne (ainsi que ceux de Piper-Heidsieck qui appartiennent au même groupe EPI), ce rosé 2012 a été ciselé par Régis. Et quelle bouteille ! Reconnaissable entre toutes avec sa tiare de métal pour fourreau, elle émerveille dès le premier nez. Difficile de résister à sa robe soutenue évoquant le quartz rose, dans la lignée de son grand frère le rosé 2008. En un instant, la complexité aromatique saisit l’âme en un tourbillon vibrant. D’abord des notes florales très élégantes où la rose joue les premiers rôles, puis un voyage dans les bois où se révèlent quelques fraises des bois avant que ne s’expriment de fines notes biscuitées. Et l’on perçoit immédiatement une grande fraîcheur de l’ensemble qui se confirme dans le verre. Dès l’attaque, la droiture du vin s’affirme et guide toute la dégustation. Se combinent une grande densité de matière à une vraie vivacité. Ample, tendu et ciselé, ce 2012 affirme son aristocratie dans la texture soyeuse de ses bulles. Des notes précises et sapides d’agrumes (orange sanguine) discrètement épicées (vanille) et presque pimentées titillent très longuement les papilles. La finale n’en finit pas de s’allonger. Et le plaisir évolue lorsque le verre se réchauffe lentement, révélant là encore davantage de complexité et une profondeur accrue.

Un « virtuose » aux nobles origines

Maud Rabin, la Directrice de Rare Champagne, et Emilien Boutillat qualifient ce rosé 2012 de « virtuose ». Un vin qui sait être terriblement séducteur aujourd’hui mais dont le potentiel « va se révéler au moins jusqu’en 2045 ». On n’ose imaginer l’émotion de dégustation lorsque ce vin, qui a passé près de 9 années sur lattes, aura pu se patiner une dizaine d’années supplémentaire en bouteille voire plus. Voilà ce qui caractérise la magie des belles origines. En l’occurrence ici, des raisins essentiellement en provenance de la montagne de Reims. Un assemblage à majorité de chardonnay (60%) e de pinot noir (40%) avec 8% de vin rouge. Celui-ci provient de parcelles spécifiques des Riceys où les vignes sont travaillées spécifiquement pour obtenir la meilleure qualité possible et une identité particulière. C’est elle qui donne notamment cette finale vineuse, un peu tannique. Les 2 crus historiques de Rare ont été sollicités, tant en chardonnay (Villers-Marmery) qu’en pinot noir (Verzy). De manière générale, les raisins proviennent essentiellement de premiers et grands crus, respectivement aussi de Vertus, Mesnil, Oger, Chouilly, Avize et d’Aÿ, Ambonnay, Verzenay et Villedommange. Côté dosage, bien malin celui qui pourrait déceler les 7g/l car l’équilibre et la tension ressentis feraient davantage pencher pour un extra-brut… Un équilibre souverain pour un grand moment de dégustation malheureusement pas à la portée de toutes les bourses puisque la bouteille présentée en coffret sera proposée à 420€. Le prix à débourser pour accéder à la magie de l’une des quelques milliers de bouteilles produites seulement.

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Avoir un vignoble à Bordeaux et faire son vin : ils l’ont fait !

Laurent Chastanet et Annie Hubert avaient envie depuis des années de “s’amuser” en faisant leur vin. Il leur fallait un vignoble qu’ils ont fini par trouver au centre de la commune d’Ambarès et Lagrave, à une quinzaine de kilomètres au Nord-Ouest de Bordeaux, et ils se sont lancés. Un exercice parfaitement maîtrisé.

Le vignoble de 60 ares, est situé sur une croupe de graves, sur le point le plus élevé de la commune. Ils n’en sont pas propriétaires mais louent cet arpent en « bail de petite parcelle ».  Un vignoble bizarrement fichu. « On n’a pas un seul rang avec le même cépage. Tous les rangs commencent par du merlot et après du cabernet sauvignon et du cabernet franc : mais ça correspond aux caractéristiques pédologiques » justifie Laurent. « Le cabernet est sur du sablo-graveleuse (le nom de la commune, Ambares et Lagrave, évoque la nature du sol), et un sous-sol argileux. Le merlot est sur une zone un peu plus argileuse ».

Si le vignoble était déjà là, il n’y avait pas d’installations pour la vinification et l’élevage. « Nous avons vinifié au château de Tillac, un voisin, sur la commune d’Ambares . Mais il n’avait pas de cuverie disponible pour nous » se souvient Annie : une situation sans conséquences car le couple a le goût de l’expérimentation et a souhaité tout faire en barrique, de la fermentation jusqu’à l’élevage. Une expérimentation maîtrisée car Laurent est enseignant en viticulture et œnologie à l’école de viticulture de la Tour Blache (1er cru classé en 1855 en appellation Sauternes) et aussi responsable de l’école de tonnellerie de Bordeaux, au château Dillon qui dépend du lycée agro-viticole de Bordeaux-Blanquefort. Quant à Annie, elle est professeure de viticulture au lycée viticole Libourne Montagne, et chef d’exploitation agro-viti dans la Marne pour la production de champagne.

Un vin atypique

Les barriques ont été en partie faites par Laurent, et la Tonnellerie Bordelaise à Martillac a fourni les barriques qu’il n’a pas pu faire.  « Pour la fermentation, on a fait des barriques avec un seul fond que l’on a mises en position verticale et que l’on a remplies avec le moût. Le bâtonnage était possible. On a utilisé de la neige carbonique pour refroidir et maîtriser les températures ». Cinq barriques pleines et un seul assemblage pour une production de 1300 bouteilles. La barrique ayant un rôle prépondérant, il devenait logique d’appeler le vin « Barriquade ». Chacun pourra aussi y voir d’autres allusions, comme celle d’une parcelle cernée par les habitations et qui résiste encore et toujours à l’envahisseur immobilier. « La commune garde cette parcelle en zone agricole bien que le propriétaire souhaite que ça passe en constructible » nous dit Laurent. Les relations avec le voisinage sont bonnes : ils apprécient certes le coin de verdure mais surtout le caractère bio de la parcelle. « On les informe des traitements à la bouillie bordelaise et au souffre ». Des traitement respectueux qui utilisent aussi des tisanes ou de l’argile calcinée. Pas de certification demandée mais l’esprit bio est appliqué. « Aucun intrant chimique ! » se félicite Laurent.

L’étiquette a été réalisée par la fille d’Annie. « Une barrique portée par une abeille. Car on a des ruches sur notre parcelle ». Des abeilles qui vont naturellement entre les pieds de vigne, là où se trouve le trèfle, car les rangs sont enherbés. « L’étiquette porte un QR code renvoyant sur notre page Instagram  qui ne s’appelle pas comme le vin » précise Annie.

Quant au vin 2020, bien que non filtré, on remarque une robe éclatante. Le nez est gourmand et appétissant sur des arômes de fruits noirs, de sureau, de pruneau et de pin. « C’est une friandise » dira un dégustateur dès la première gorgée. Et en effet, le vin a beaucoup de séduction avec une très légère sucrosité résiduelle qui participe au charme et se combine aux saveurs de gelée de cassis et de myrtille. Le boisé est étonnamment intégré, fondu et on trouvera une trace toastée, élégante. La finale nous laisse sur le charme d’un velours. Un vin très équilibré aussi. Un vin de copain ? Oui, mais pas seulement car ce vin donne davantage et ne passera pas inaperçu : il sera un sujet de conversation. Il y a le mystère de sa séduction à percer.

Il n’y aura pas de 2021 : « pas assez qualitatif » pour Annie et Laurent. Il faudra donc se contenter d’un 2020 parfaitement réussi ou attendre le 2022.

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Dîner exotique au Peninsula

Le 30 juin 2022, en présence de vignerons talentueux, le restaurant le Lili propose une soirée dédiée aux accords épicés. Un événement consacré aux amateurs de vins en quête d’expériences sensorielles inédites !

Une première pour le Lili, l’un des trois restaurants du palace parisien The Peninsula. L’occasion d’échanger avec les chefs et les vignerons autour d’accords originaux. Créé en 2014, en même temps que l’hôtel, ce lieu fait la fierté du site par son originalité. La carte propose une offre de cuisine cantonaise adaptée au palais des Parisiens, avec des twists à la française. Au programme, un apéritif autour de vins juteux et fruités afin de mettre en bouche les convives. Une dégustation en présence des vignerons et de l’équipe de sommellerie du palace, notamment le chef sommelier de l’établissement, Florent Martin, Meilleur sommelier de France 2021.

Cinq séquences accordées avec l’Alsace et la Bourgogne

Un menu spécifique a été conçu pour l’occasion avec des créations présentées en cinq séquences par le chef Ma Wing Tak, en collaboration avec David Bizet, chef exécutif de l’hôtel. « Des mets accordés, pour une partie, avec le terroir alsacien présentant des rieslings et gewurztraminers du domaine Albert Boxler portés par le vigneron Jean Boxler, qui se prêtent parfaitement bien à cette cuisine colorée, épicée très savoureuse. Une composition que l’on retrouvera également avec les cuvées de Yann Charlopin-Tissier pour la Bourgogne, notamment ses marsannays et pinots noirs juteux qui équilibrent l’épice. C’est un jeu original mais cela s’y prête très bien », annonce tout enjoué Florent Martin. Cette soirée est dédiée au plaisir mais aussi à la compréhension des accords proposés puisque toute l’équipe des sommeliers sera présente afin de répondre aux questions des clients.

Ambiance cosy et dégustations de vins commentées

La dégustation, c’est connu, passe également par une ambiance propice à l’émerveillement des sens. Raison pour laquelle celle-ci a été travaillée, afin de parfaire ce moment. Dans une atmosphère décontractée, cosy et musicale, la DJ TIN accompagnera mélodieusement les accords proposés. Des choix gustatifs commentés par le meilleur sommelier de France et son équipe dans le cadre de ce restaurant cantonais qui fait la fierté de la marque. Un temps d’exception, assurément, afin de découvrir ce lieu dépaysant, et pourquoi pas de susciter l’envie de revenir, une prochaine fois, pour une expérience à L’Oiseau Blanc, restaurant deux étoiles Michelin du palace situé sur le toit de l’établissement qui propose une cuisine française avec des saveurs un percutantes ; ou bien au Lobby, un lieu décontracté qui propose une carte bistronomique tout en conservant cet ADN de qualité propre à l’établissement.

* Inscriptions par mail à lilippr@peninsula.com ou par téléphone au 01 58 12 66 91 (158 € par personne).

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Bordeaux fête le vin : joli succès populaire

Alors que l’événement-phare du début d’été s’est achevé ce dimanche dans un format repensé, après quatre jours de festivités sur les quais de Bordeaux, l’heure est au bilan. Et il est positif.

Malgré une météo capricieuse, les visiteurs étaient au rendez-vous de cette Fête du vin, de retour après quatre ans d’interruption. 35 000 pass dégustation permettant l’accès aux pavillons de Bordeaux fête le vin, animés par les vignerons et négociants locaux, ont été vendus du jeudi 23 au samedi 25 juin, pour un total de 185 000 dégustations. « Un bon chiffre », selon les organisateurs de l’événement, l’Office de Tourisme et des Congrès de Bordeaux Métropole et le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), qui saluaient ce dimanche – en attendant de connaître les chiffres du dernier jour – ces statistiques, dans une conjoncture post-Covid. Comparativement, si la dernière édition de 2018 avait enregistré plus de 61 000 pass commercialisés, il s’agissait d’une « année record » selon Bernard Farges, le président du CIVB. A noter également, en cette année où Bruxelles était la ville invité d’honneur, « la présence de nombreux étrangers (Espagnols, Britanniques, Canadiens ou Américains) de retour après la pandémie. Si le public de la Fête est essentiellement de proximité, de nombreux hébergeurs ont mentionné la présence de visiteurs qui ont organisé leur venue autour de l’événement », précise l’Office de Tourisme de Bordeaux Métropole

Les ingrédients du succès

Bordeaux Fête le Vin a profité de ses années d’absence forcées pour repenser sa formule à plusieurs égards. S’inscrivant dans le cadre de la nouvelle « Bordeaux Wine Week », combinant du 16 au 26 juin 58 événements grand public et professionnels, la fête s’est inspirée de l’expérience de 2021 pour proposer, dès le 16 juin, des avant-premières dans 66 bars, restaurants et caves de la Métropole en présence de vignerons et négociants. Des concerts-dégustation sont venus compléter cette proposition festive.

Le 23 juin, les visiteurs ont retrouvé la traditionnelle route des vins à ciel ouvert en bord de Garonne, s’étendant du pont de Pierre à la Bourse Maritime, avec une scénographie redessinée dans un esprit village, propice à la dégustation, à l’apprentissage et à la détente, se voulant encore plus conviviale. Toujours, au centre de la fête, les échanges avec les vignerons et négociants locaux, désireux de communiquer sur leurs métiers, leurs vins et leurs engagements, étaient à l’honneur. Pour faire découvrir à tous les publics, novices comme amateurs, les vins de Bordeaux, l’Ecole du Vin de Bordeaux avait une nouvelle fois concocté une programmation à la fois ludique et pédagogique. Outre les Bordeaux Quiz sur chacun des villages des appellations, l’immanquable pavillon de l’Ecole du Vin de Bordeaux a attiré près de 14 000 participants.

Plus éco-responsable 

En cette édition 2022, « chacun des éléments de la Fête a été pensé en accord avec une organisation éco-responsable et humaine, conforme à la labellisation ISO20121 de l’événement et au titre de Bordeaux capitale européenne du smart tourism 2022 : inclusion de tous les publics, promotion de l’itinérance douce, organisation d’échanges entre touristes et habitants, recyclage des déchets… expose le communiqué de presse de clôture de l’événement. Et l’engagement ne s’arrête pas là, les stands, construits avec des matériaux durables et bientôt démontés, feront l’objet d’une réutilisation pour la prochaine fête ou seront donnés à des associations. Un bilan carbone de la manifestation et un suivi énergétique sont également en cours. »

Vers le prochain Bordeaux fête le vin

Alors que cette édition 2022 se clôture à peine, les organisateurs ont déjà le regard tourné vers les suivantes. Une certitude d’ores-et-déjà : pour réjouir encore plus les sens des visiteurs, la musique, déjà présente à travers nombre de concerts, occupera une place encore plus grande dans l’événement. Alors que la Fête du vin se tenait jusque-là tous les deux ans, la possibilité d’en faire une manifestation annuelle est en réflexion. Une façon d’ancrer sa présence dans un agenda local et mondial, en lui imaginant potentiellement de nouvelles déclinaisons internationales, à l’image de ce qui se fait déjà à Québec.

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Trophées Œnotourisme 2022 : Domaine la Font des pères & le Cloître des Cordeliers

La remise des Trophées de l’œnotourisme édition 2022 a eu lieu il y a quelques semaines. Ce rendez-vous réunit les acteurs de la filière viti-vinicole hexagonale autour de son attractivité touristique. 18 lauréats répartis en neuf catégories ont été récompensés cette année.

Dans la Catégorie : « Œnotourisme d’affaires & évènements privés » ont été récompensés:


Offre Remarquable DOMAINE LA FONT DES PÈRES – LE BEAUSSET 83330 (Région viticole Provence)

Le Domaine de La Font des Pères accueille le public à l’occasion d’évènements privés ou professionnels, à la journée ou en résidentiel. Deux restaurants sur place permettent des menus variés allant du « bistro au gastro ». Ces deux établissements sont labellisés Ferme Auberge. Il est possible de prolonger le voyage avec le « port d’attache » du domaine à Sanary-sur-Mer, et Le Comptoir de la Font des Pères, un lieu hybride entre caveau de dégustation, restaurant et épicerie. Envie de prendre le large ? Il y a également une croisière oenotouristique, en partenariat avec l’Atlantide, au départ du port de Bandol. L’expérience La Font des Pères se poursuit avec les villas provençales au pied du domaine pouvant accueillir jusqu’à 45 couchages.

Vous pouvez retrouver les offres oenotouristiques du domaine La Font des Pères sur Rue des Vignerons en cliquant sur ce lien.


Offre Exceptionnelle CLOÎTRE DES CORDELIERS – SAINT-ÉMILION 33330 (Région viticole Bordeaux)

Le Cloître des Cordeliers à Saint-Emilion accompagne les clients tout au long de l’organisation de leur événement, pour proposer une solution sur mesure. Tous types d’événements peuvent s’organiser sur place avec un ensemble d’activités proposées : la visite du Cloître des Cordeliers et ses 3 kilomètres de galeries souterraines, lieu d’élaboration des vins pétillants de la maison, avec dégustation sur la mezzanine de l’ancienne Eglise du XVe siècle, tir à l’arc dans le jardin, balades des paysages de Saint-Emilion classés à l’UNESCO en segways, chasses au trésor, rallyes en 2CV, footgolf à proximité, découverte d’une propriété de Saint-Emilion…

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