Tavel : Cheffe, oui cheffe !

Trois candidates ont participé à la finale du tout nouveau concours culinaire Tavel & Vous, imaginé par l’AOC Tavel. La lauréate est …

Après l’aïoli, les petits farcis, l’AOC Tavel a concocté un nouveau concept pour promouvoir « le cru inclassable ». Le premier concours Tavel & Vous, a mis en compétition 18 candidats à Bruxelles, Paris et Lyon. Les demi-finales ont qualifié 3 finalistes qui se sont confrontées ce 16 juin au Prieuré de Montézargue, domaine réputé du vignoble tavelois.

Le concours de gastronomie qui, à terme sera grand public, a mis en lice des influenceurs. La nouveauté est, qu’en plus des qualités de cuisinier, les candidats devaient réaliser des accords mets-vins vin et faire preuve de créativité autour de l’art de la table.

Caroline Conner @winedinecaroline (Lyon), Juliette Henri-Chalard @au.sein.du.verre (Paris) et Kim Tran Duy @kim_mixe (Bruxelles) se sont retrouvé au cœur des vignes pour tenter de remporter le trophée.

Pour l’épreuve finale, après un shopping avignonnais, elles ont mis en scène une table pour quatre convives. Vaisselle, verres, linges de table, décorations, fleurs et vins, bien sur. Quatre cuvées, issues de terroir différents, étaient mises à leur disposition. Elles devaient en choisir une, l’associer aux petits plats du chef Sébastien Dupré du restaurant O’Papilles (Avignon) et expliquer leur choix.

Les jeunes femmes ont rivalisé de créativité et le jury, composé de vignerons et de journalistes, a finalement tranché. Caroline Conner, américaine résidente lyonnaise, a décrocher la timbale. Organisatrice de wine tours, amoureuse de l’appellation, elle a su convaincre.

Seize cuvées du millésime 2021 ont jalonné le concours. Pour cette finale, la Cave Les Vignerons de Tavel & Lirac, les domaines Maby, les Carabiniers, Pélaquié ont démontré que la gastronomie et les qualités gustatives de l’AOC Tavel faisaient de beaux accords.

Le choix de Terre de Vins s’est porté sur deux cuvées. Prima Dona (13,20€) du domaine Maby avec ses fruits rouges où domine la fraise, juxtaposant structure et fraîcheur incisive. Trésor des sables (8,15€) de la cave Les vignerons de Tavel & Lirac, sur le même registre mais avec des fruits exotiques et la rondeur en plus.

xww.taveletvous.fr

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Véronique Legaret : « Honorer la mémoire de mon père »

La Distillerie des Moisans se fait de plus en plus remarquée sur la place de Cognac. Elle célèbre le week-end du 18 juin ses 60 ans. C’est une belle occasion de donner la parole à sa présidente, Véronique Legaret.

Quels sont les grands moments de ces 60 ans d’existence ?

Le fondateur Roland Bru, mon père. Originaire de Charente, c’était un entrepreneur, un homme d’affaires réputé, ce que l’on appelle un bâtisseur. Exploitant forestier en Afrique, il vivait la moitié de l’année entre terre et brousse. Il rêvait de rentrer pour avoir un pied dans sa Charente natale. En 1962, il achète un domaine à Sireuil, créé la Distillerie des Moisans et achète ses premières vignes. En 1970, le vignoble s’agrandit peu à peu jusqu’à 30 hectares dans le cru Fins Bois. Des années plus tard, 2004 est la date de l’achat de la marque Deau. En 2011, je reprends les rênes de l’entreprise et lance la collection Deau Cognac. Six ans plus tard, Olivier Petit rejoint l’équipe en devenant le directeur-général. 2019 acte l’inauguration de notre grande maison de maître pour une ouverture au public. En 2020, le vignoble s’étend encore d’une trentaine d’hectares dans les crus Petite Champagne et Fins Bois. Et 2022…

La Distillerie des Moisans est une marque ombrelle qui recouvre plusieurs métiers et marques, qu’en est-il ?  

Oui, en créant la distillerie et en achetant des vignes, Roland Bru remettait ainsi ses pas dans ceux de son beau-père, Georges Guimard, issu d’une grande famille aristocratique d’Angoulême. Lui-même avait couru le monde après la guerre de 14, digne représentant de grandes maisons de cognac. Mon père développe la distillerie, le vignoble, les chais et des marques. La maison mère est la Distillerie des Moisans et nous avons trois marques. La différence de nos cognacs Deau Cognac, Cognac Roland Bru et Cognac Moisans réside dans l’identité de chacun. Je résumerais Deau par l’élégance et le raffinement, c’est la marque premium de notre Maison, une collection unique. Elle honore la mémoire de Louis Deau, né en 1665 dans la région de Cognac. Chez Maison Deau, nous croyons à la créativité et à la modernité de l’artisanat, et nous défendons la préservation de notre savoir-faire de vigneron distillateur assembleur en un lieu unique, sans aucune automatisation. Ceci nous permet d’élaborer des cognacs de haute couture, fruits de la patience, du soin extrême et de la beauté du geste qui prévalent de la vigne à la bouteille. Logés dans une carafe au design résolument contemporain, création exclusive, nos cognacs sont élaborés à partir d’eaux-de-vie provenant des crus les plus prestigieux. Ces grands cognacs soulignent l’excellence, le savoir-faire et la créativité ainsi que les modes de consommation qu’elles suggèrent.

Pour Cognac Roland Bru, je parlerais de subtilement puissants et généreux. La création des cognacs qui portent le nom du fondateur est à l’instar de la saga d’une vie intense, d’un homme d’exception épris de valeurs éternelles. Les cognacs sont à son image, fougueux, généreux, puissants et forts d’une subtilité que seule la sagesse d’un homme de goût pouvait leur donner.

Cognac Moisans enfin, c’est l’amour du terroir et l’excellence du savoir-faire. Notre maître de chais, Christophe Gauville, joue sur la méthode de distillation, les modes d’élevage, l’assemblage de plusieurs eaux-de-vie dont une grande partie est issue du domaine. Il parvient à une composition harmonieuse qui deviendra l’identité, la signature et le fleuron de notre marque, un produit de tradition et de qualité.

Vous avez également d’autre spiritueux…

Parallèlement nous avons créé, afin de répondre aux besoins du marché, une gamme de spiritueux « The Mixologist », les gins Ginetic, les Rhums Canoubier, l’absinthe La Pipette Verte, et Urb’n de Luxe Cognac. Nous possédons également une gamme d’armagnacs millésimés, plusieurs marques de whisky et un sparkling de vin de Loire. L’élaboration du cognac, distillation et vieillissement, est basé sur le domaine et nos alambics charentais ne distillent que du cognac. Nos autres spiritueux tels que le Gin et l’absinthe sont distillés en alambic « à colonne » sur des sites autres, notre volonté est de mettre notre savoir-faire de distillateur et d’assembleur au profit d’une sélection de divers spiritueux et nous travaillons ces différents alcools avec le même niveau d’exigence que pour nos cognacs. Les rhums sont vieillis dans les pays d’origine (Guadeloupe, Trinidad et Tobago, les Caraïbes…). Et pour les rhums bruns ils terminent par un finish en fûts roux de cognac dans les chais sur le domaine afin de gagner une note aromatique unique.

Quelles sont les nouveautés pour cet anniversaire ?

Le but est de cette soirée est d’honorer la mémoire mon père Roland Bru et d’offrir à nos partenaires et amis une soirée conviviale et amicale. Ce sera l’occasion de découvrir toutes les évolutions du patrimoine de notre maison et notamment la transformation d’un de nos grands chais en salle de réception. 

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[Good Wines Only] Jolis rouges pour dégustation estivale

Pour célébrer l’été, nous avons déniché, parmi les 74 domaines médocains présents à la grande dégustation organisée par Terre de Vins et la famille des Crus Bourgeois du Médoc ce mardi 21 juin à « La Belle Saison », en bord de Garonne (18h-23h), six cuvées rouges qui se prêtent à merveille à une dégustation lorsque les températures grimpent.

Château Mongravey 2018, Cru Bourgeois Supérieur (Margaux)

« Un millésime de qualité, un bon équilibre avec une acidité fraîche qui emplit le palais et assure un vieillissement avec des notes aromatiques florales et de mûres de roncier. Parfait pour accompagner, servi à 15°C, les viandes rouges, les volailles, l’agneau. »

Château Biston-Brillette 2018, Cru Bourgeois Supérieur (Moulis-en-Médoc)

« Le Château Biston Brillette 2018 se mariera parfaitement avec une rouelle de porc aux poivrons. Par ses couleurs, sa facilité d’exécution qui se décline en chaud ou froid selon les conditions du moment, cette recette est parfaite pour les longues soirées d’été. Le côté onctueux du porc, allié à la douceur des poivrons, viendra équilibrer harmonieusement le caractère fruité et épicé, ainsi que la belle structure en tension, du 2018. »

Château des Tourelles 2018, Cru Bourgeois (Médoc)

« Vinifié par la responsable de chai Coralie, ce 2018 est caractérisé par le respect du fruit. Une belle fraîcheur en bouche avec quelques notes de boisé fondu viennent englober ce fruit intact. Idéal en apéritif entre amis lors des soirées d’été, notamment dans un bel accord avec les chipolatas au barbecue, il peut s’apprécier à une température légèrement plus faible que la température ambiante. »

Château Saint-Aubin 2018, Cru Bourgeois (Médoc)

« Créé directement au vignoble, cet assemblage des six cépages médocains intègre sur le millésime 2018 45% de merlot, 17% de carménère, 16% de petit verdot, 8% de malbec, 7% de cabernet sauvignon et 7% cabernet franc. Nous tirons de notre terroir et de cet assemblage un vin souple et fruité, avec une structure tannique et un boisé qui viennent soutenir le fruit et la gourmandise.

Servi à une température de 17-18°C, ce vin se prête parfaitement à une dégustation estivale, sur des mets plus légers en apéritif, charcuterie, des viandes blanches et des poissons « charnus » grillés comme le thon, l’espadon, le requin, le saumon… »

Château Liversan 2018, Cru Bourgeois (Haut-Médoc)

« A Liversan, le terroir graveleux sur dalle calcaire confère des tanins fins et mûrs. Ce vin se distingue par son élégance et sa finesse. Complexe, mais moins structuré que certains de ses confrères, Liversan est une bouteille que l’on ouvrira plus facilement lors d’un apéritif, sur une belle planche de charcuterie ibérique par exemple. Il accompagnera également très bien des plats végétariens légèrement épicés, comme un wok ou des légumes d’été à la plancha. »

Château Charmail 2018, Cru Bourgeois Exceptionnel (Haut-Médoc)

« Malgré une maturité bien présente, ce Château Charmail 2018 est parfait pour l’été, avec une belle fraîcheur sur des notes mentholés et de réglisse. Consommé en toute simplicité le soir sur la plage, avec un pique-nique en compagnie de quelques amis, il peut offrir un moment magique. Il accompagnera également volontiers des grillades, planchas de légumes, un poulet ou un bon fromage. »


Vous pouvez réserver vos places au festival Good Wines Only, le 21 juin, en cliquant sur ce lien.

Retrouvez tous les autres articles sur le festival Good Wines Only en cliquant ici.

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Trophées Bordeaux Vignoble Engagé : Cave de Rauzan

La 4e édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé a attribué cette année 15 médailles dans 5 catégories, ainsi que 2 prix spéciaux, pour saluer les meilleures initiatives environnementales dans le vignoble girondin.

Dans la « catégorie Innovation & Avenir », le Grand Prix d’Or a été remis au groupe coopératif de la Cave de Rauzan, pionnière et leader en nouvelle-aquitaine en termes d’engagement de démarche de responsabilité sociétale. La cave s’engage à avoir des tractoristes formés à l’écoconduite. Elle expérimente depuis 4 ans une culture « zéro chimie », une démarche unique dans le vignoble bordelais qui privilégie l’amélioration de la qualité du sol. La cave de Rauzan adhère au cluster INNOVIN et contribue à différents projets d’innovation et en partenariat avec Carrefour ils ont participé à l’élaboration du 1er vin blockchainé.

Découvrez-le en vidéo.

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Grands Terroirs 2012 et 2015, lumière sur les millésimés du champagne Palmer

Avec la nouvelle gamme Grands Terroirs, le champagne Palmer souhaite gagner en lisibilité pour mieux mettre en avant les deux marqueurs essentiels de son identité : les grands crus et premiers crus de la Montagne, point de départ de son histoire et de ses assemblages, de même que la place spéciale accordée par la coopérative aux cuvées millésimées.

En Champagne, les maisons ont tendance à laisser les cuvées spéciales occuper le devant de la scène tandis que la gamme intermédiaire des millésimés se vend en général moins bien. Au contraire, chez Palmer, la cuvée Amazone, aussi excellente soit-elle, est plus en retrait. Ce qui fait d’abord la réputation de la marque ce sont ses millésimés, notamment en magnums. Depuis la fondation de la coopérative en 1947, la recette n’a jamais varié, ils sont composés exclusivement des grands crus et premiers crus de la Montagne de Reims, avec un équilibre entre chardonnay et pinot noir et une pointe de meunier.

En donnant le nom de « Grands Terroirs » aux millésimés les plus exceptionnels qui sortiront, Palmer a voulu donner encore plus de lisibilité à ce positionnement tout en insistant davantage sur l’origine des raisins et non seulement sur l’année. Ce vocable ne fait d’ailleurs que reprendre le nom initial de l’entreprise, « Société des Grands Terroirs de la Champagne », dont les premiers adhérents étaient des vignerons de la Montagne. Le titre avait également déjà été utilisé pour désigner le millésime 2003. « Ce champagne est resté fermé pendant très longtemps, il a fallu attendre 2017 pour qu’il se révèle à la dégustation. Il nous paraissait trop atypique pour rentrer dans la gamme des vintages classiques. Nous avons donc décidé de lui donner un écrin à part. Cela lui allait comme un gant ! »  raconte François Demouy, responsable de la communication de la maison.

Avec la sortie de 2012 en magnum et de 2015 en bouteille, Palmer confirme sa volonté d’en faire une sorte de gamme à l’intérieur de la gamme. Le principe est assez original et inédit en Champagne puisqu’il s’agit finalement d’une sorte de label interne, décerné a posteriori. En effet, comme le souligne le directeur Rémi Vervier « Chez Palmer, on aime bien laisser faire le vin. Ce n’est donc qu’à la dégustation finale, une fois la cuvée arrivée à maturité, que l’on décidera de la sortir en simple millésime où sous le nom de Grands Terroirs. Nous avons ainsi tiré des 2018, des 2019 et des 2020, mais nous ne savons pas encore s’ils rejoindront cette gamme ».

A la dégustation, on ne peut que s’incliner. Pour qui veut comprendre l’univers Palmer, ces deux cuvées en sont la quintessence. 2015, millésime solaire, offre des notes fruitées et beaucoup de richesse. Les crus de la face Nord, ceux de Mailly, Rilly et Verzenay notamment, apportent de la puissance, de la structure, de beaux amers. Cette générosité et cette présence sont très bien équilibrées par les chardonnays de Trépail et Villers-Marmery qui ramènent de la fraîcheur, de l’élégance, une certaine salinité avec pour Trépail le côté citron et pour Villers-Marmery une belle crémosité. Le résultat est un vin complexe et en même temps facile à boire, apte aussi bien à l’apéritif qu’à l’accompagnement de tout un repas. (65€)

Avec 2012, évidemment, on ajoute deux dimensions supplémentaires, le millésime d’abord, l’un des plus grands, « une année fantastique parce qu’elle donne tout ». La palette aromatique est en effet extraordinaire, fruits secs, yuzu, gingembre, miel … La deuxième dimension, c’est le magnum qui renforce le style réductif que l’on adore chez Palmer. Ce sont en particulier ces notes de noisettes grillées et ce petit côté pierre à fusil. Le dégorgement (un an et demi) est plus ancien que celui du 2015 ce qui rajoute sans doute une patine et lui confère encore plus de classe. (155€).

https://boutique.champagnepalmer.fr

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Les Vignobles du Sud-Ouest rejoignent « Iter Vitis, Les Chemins de la Vigne »

L’interprofession des vins du Sud-Ouest a signé à Bruxelles son adhésion au réseau européen «  Iter Vitis, Les Chemins de la Vigne » pour mieux valoriser l’offre œnotouristique sur l’ensemble de son territoire viticole.

Les Vignobles du Sud-Ouest font un petit pas supplémentaire vers l’œnotourisme, un grand pas pour construire l’Europe du vin en intégrant les Routes Culturelles de l’Europe. La première a suivi les chemins de Saint-Jacques de Compostelle, les dernières – elles sont désormais une cinquantaine, auront pour thème les femmes romancières ou les contes de fées. Le Sud-Ouest est le premier bassin viticole à rejoindre le réseau « Iter Vitis, Les Chemins de la Vigne » reconnaissant le vin comme identité européenne. « Avant, nous travaillions avec des vignobles plutôt par appellation comme Gaillac, Cahors, Marcillac…explique la présidente Europe d’Iter Vitis, Emanuela Panke. La reconnaissance de tout un bassin viticole comme le Sud-Ouest avec autant d’identités et de diversités, véritable continent du vin avec plus de 200 cépages dont 130 autochtones, va offrir davantage d’opportunités de construire l’Europe du Vin, de mettre en exergue tous les éléments du vignoble, de regrouper des acteurs qui s’engagent sur le patrimoine viticole mais également culturel et paysager. Car il ne s’agit pas de créer un Lunapark du Vin mais de faciliter les échanges entre les 45 pays concernés par la fédération Iter Vitis au-delà des frontières de l’Europe et des problèmes politiques ». L’objectif est d’aider les pays et les régions à travailler ensemble sur le patrimoine matériel et immatériel en lien avec la vigne et de proposer aux visiteurs de nombreuses expériences y compris à ceux qui ne boivent pas de vin. Ainsi une visite de monastère permet d’expliquer la diffusion de la vigne par les moines, notamment en retraçant les chemins de Saint-Jacques, des manuscrits ou une tapisserie dans un château ou une bibliothèque témoignent du commerce du vin, des outils dans un musée ou des vestiges attestent d’une tradition ou d’une technique viticole, la navigation sur le Canal du Midi suit l’histoire du transport du vin dans toute l’Europe… Iter Vitis s’appuiera également sur les sites classés patrimoine de l’Unesco (Conques, Albi, Toulouse, Moissac…) et une chaire sur la patrimonialisation de la vigne est en réflexion.

Impulser une dynamique

Pour la signature de cette reconnaissance au sein du Parlement Européen à Bruxelles, élus de la vigne et du territoire étaient présents. Aux côtés des représentants d’Iter Vitis, Emanuela Panke et le président France, Didier Cujives, ceux des vignobles du Sud-Ouest, les co-présidents Joël Boueilh et Christophe Bou et le directeur Paul Fabre, et deux députés européens du Sud-Ouest engagés sur les dossiers viticoles, Éric Andrieu et Irène Tolleret. « Iter Vitis nous avait proposé de les rejoindre il y a cinq ans mais à l’époque, nous n’avions pas de réelle politique d’œnotourisme, avoue Paul Fabre. L’idée a fait son chemin, notamment en s’appuyant sur la dizaine de régions désormais labellisées Vignobles & Decouvertes dans le Sud-Ouest qui ont permis de qualifier l’offre et en travaillant également avec les Chemins de Saint-Jacques. Cela va permettre d’impulser une dynamique, d’échanger des idées ». Et pour cela, les acteurs de l’œnotourisme et du territoire doivent devenir indissociables, « en cherchant à la fois des synergies et des éléments de différenciation, en travaillant sur des réseaux multiproduits, sur les formations, en identifiant des cibles précises… » précise le député Eric Andrieu.

Des échanges sous une bannière commune

Paul Fabre compte justement entrainer sous la bannière commune de « Iter Vitis, Les Chemins de la Vigne »  toutes les appellations du bassin viticole (16 AOP et 12 IGP), plus de 500 ha entre l’Océan Atlantique, le Pays basque, Les Pyrénées et le Massif Central, à cheval entre Occitanie et Nouvelle-Aquitaine. Une impulsion qui se traduira dès cet été par une série de conférences-dégustations sur le thème De la Saint-Jacques à la Saint-Vincent » dans les vignobles d’Irouléguy, d’Estaing, de Gaillac, du Gers, de Fronton et du Lot. Elles rassembleront les acteurs locaux du tissu économique et associatif, de la filière et des collectivités. « Cette reconnaissance permettra de donner un coup de projecteur important sur le bassin viticole, comme l’a été en 2018 la nomination de « région viticole de l’année » par le Wine Enthousiast aux Etats-Unis, des valorisations qui n’auraient pas pu se faire pour une seule appellation » conclut Paul Fabre. Des outils communs de communication (site, brochures, hors-séries…)  permettront déjà de valoriser l’offre existante en partenariat avec les Comités Départementaux du Tourisme pour sensibiliser le grand public, sur les salons pour les professionnels du tourisme. D’ici la fin de l’année, la création d’un événement spécifique Chemins de la Vigne et Chemins de Saint-Jacques devrait être étudié pour tout le territoire du Sud-Ouest avec l’ensemble des partenaires.

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Primeurs 2021 : Haut-Brion voit double

Le château Haut-Brion, 1er Grand Cru Classé 1855 et Cru Classé de Graves, dévoile le prix de son millésime 2021 en rouge et en blanc – ainsi que les autres propriétés de Clarence Dillon. D’autres belles références sont également de sorties depuis hier en fin de journée.

Le château Haut-Brion est une légende de Bordeaux, aussi bien en rouge qu’en blanc. Seule propriété à être à la fois 1er Grand Cru Classé 1855 et Cru Classé de Graves, elle fait rêver les amateurs et collectionneurs du monde entier depuis des générations. Sa stratégie en primeurs est à la mesure de ce statut : le millésime 2021 est d’ailleurs très intéressant à observer, avec une très légère baisse de -2,78% pour le rouge (490 € HT) et une stabilité de prix pour le blanc, à 700 € HT. Les autres vins de Domaine Clarence Dillon sont également de sortie : La Clarté de Haut-Brion, second vin en blanc, à 100 € HT (+19,05%), Le Clarence de Haut-Brion, second vin en rouge à 125 € HT (-10,71%) ; Château La Mission Haut-Brion sort à 260 € HT en rouge (-11,56%) et son second vin La Chapelle de la Mission Haut-Brion sort à 65 € HT (-7,14%) ; le blanc de La Mission Haut-Brion sort à 560 € HT (contre 505 € HT l’an dernier) ; enfin, Château Quintus, le Saint-Émilion Grand Cru du prince Robert de Luxembourg, sort à 85 € HT (-5,56%) tandis que son second vin Le Dragon de Quintus sort à 27 € HT (-6,90%).

Du côté des autres belles sorties du jour, restons en Pessac-Léognan et en Cru Classé de Graves avec Domaine de Chevalier qui dévoile le prix de son rouge 2021, stable par rapport l’année dernière : 54,60 € HT. Enfin, hier c’est le 2ème Grand Cru Classé 1855 de Saint-Julien Château Ducru-Beaucaillou qui a dévoilé son prix : 182 € HT (-2,67%). Le Petit Ducru de Ducru-Beaucaillou sort pour sa part à 23,80 € HT (+3,03%).

Le n°77 de Terre de Vins « spécial Primeurs » est depuis le 18 mai 2022 dans les kiosques.

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Château Cambon la Pelouse : un géant australien dans le Médoc

Depuis 2019, le leader des vins australiens et l’une des plus grandes entreprises viticoles mondiales Treasury Wines Estates (TWE) a pris pied dans le Médoc avec plusieurs propriétés dont Cambon la Pelouse, cru bourgeois exceptionnel. Les ambitions affichées sont grandes, dans le respect de la tradition.

Depuis plusieurs années, les équipes de TWE sillonnaient la France pour tenter de trouver un grand terroir afin de s’implanter durablement. Le Groupe avait déjà étendu ses activités hors d’Australie depuis longtemps, notamment en Nouvelle-Zélande, aux Etats-Unis mais aussi en Italie. Et c’est donc en 2019 qu’a été réalisée l’acquisition de cette très belle propriété du Haut-Médoc qu’est le château Cambon la Pelouse, classée Cru Bourgois Exceptionnel. Depuis, d’autres propriétés sont venues compléter le portefeuille, avec notamment le château Belle-vue, autre Cru Bourgeois Exceptionnel, mais aussi le château Trois Moulins, le château de Gironville lui aussi en Haut-Médoc ou bien encore le château Bolaire. Une surface plus importante à la mesure des ambitions de ce grand Groupe propriétaire notamment de Penfold’s et plus généralement de 11 000 ha de vignes dans le monde. Différentes marques vont être exploitées, certaines alimentées par du négoce, une société dédiée (Treasury Wines France) ayant été créée dans ce but en 2020. Et dans un premier temps, de grandes structurations ont été menées notamment à Cambon la Pelouse. Tout commençant par les sols, une étude très avancée a été menée avec près de 300 fosses creusées. Cela a permis de cartographier précisément l’ensemble du terroir et de déterminer la meilleure adéquation sols / cépages. C’est ainsi qu’en 3 ans seulement, ce ne sont pas moins de 20% du vignoble de Cambon la Pelouse qui ont été réorganisés. De vieux merlots ont été arrachés faisant place à davantage de cabernet-sauvignon plantés à plus haute densité qu’auparavant. Le très beau terroir de ce château (situé entre les deux grands crus classés que sont Giscours et Cantemerle) lui est en effet particulièrement propice, avec de très belles graves notamment. A noter également que la cuverie a été entièrement repensée et accueille aujourd’hui une plus grande variété de cuves, de 40 Hl à 120 Hl, pour permettre de réaliser des vinifications plus parcellaires.

Des vins de caractère

« La volonté à Cambon la Pelouse est de produire des vins concentrés avec de belles couleurs » explique Sébastien Long, le gérant de la propriété. Voilà peut-être ce qu’il y a d’australien dans l’approche adoptée. On pourrait ajouter également le bois puisque ce sont des barriques de chêne américain qui sont utilisées pour l’élevage et qui permettent d’obtenir un milieu de bouche différemment typé. Chaque année, 2 œnologues viennent spécialement d’Australie pour travailler de concert avec les œnologues des propriétés. Ensemble, ils réalisent des dégustations à l’aveugle pour orienter les différents lots de vins sur telle ou telle référence de la gamme (en fonction des appellations évidemment). Une grande dynamique a donc été mise en place, avec des changements notoires. On pourrait ajouter que depuis 2021, tous les vins de l’ensemble des 85 hectares regroupant les différentes propriétés sont en conversion bio. Sébastien croit également beaucoup en de nouveaux cépages plus résistants dont certains font l’objet d’expérimentation dans le Haut-Médoc. C’est ainsi que cette année 1 ha de marselan (croisement de cabernet sauvignon et grenache noir) a été planté. « Ce cépage tardif va nous permettre de mieux résister aux épisodes de gel. En outre, sa couleur très intense, ses tanins présents et concentrés vont apporter réellement un plus dans les assemblages finaux » s’enthousiasme Sébastien. Nul doute que l’aventure de TWE en France ne fait que commencer. Ces premières acquisitions dans le Bordelais permettent d’ores et déjà au Groupe de se diversifier mais aussi, grâce au négoce, de pouvoir développer des collections spécifiques de cuvées qui devraient être prochainement présentées.


Le Château Cambon la Pelouse sera présent lors du festival Good Wines Only, le 21 juin au restaurant La Belle Saison. Vous pouvez vous procurer les billets en cliquant sur ce lien.

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Rémy Martin, de l’astrophysique au cognac

La maison au Centaure s’offre l’astrophysicien Christophe Galfard pour l’écriture d’un nouveau parcours de visite nommé L’Exception d’un Terroir. Il faudra réserver…

Christophe Galfard est l’œil du maître en apportant à la maison Rémy Martin un regard pédagogique sur la préservation des terroirs. Accompagné du maître de chai Baptiste Loiseau, du chef des cuisines Romuald Feger, de la responsable de l’analyse sensorielle Delphine Calmettes et enfin de Jean-Charles Mathurin, responsable quant à lui des analyses et de la Recherche & Développement, l’astrophysicien a conçu un circuit de visite de 2h30 pour mieux comprendre la Grande Champagne, le premier cru du cognac. « Christophe nous apporte un regard empreint d’humanisme, de rêve et d’optimisme, qui a pour vocation d’éduquer, d’inspirer et de décupler la portée de nos engagements sur le terrain. Qui de mieux qu’un parcours de visite pour proposer cette lecture éclairée de nos terroirs et de nos cognacs au plus grand nombre », se félicite Jean-Philippe Hecquet, directeur général de la maison Rémy Martin, ajoutant : « Avec son altitude de discours, il se fait le porte-voix universel de nos engagements. Cette collaboration montre notre intérêt profond et sincère pour notre terroir d’exception et sa préservation. Une approche qui parle de nous différemment et qui nous aide à sensibiliser nos partenaires viticulteurs, nos fournisseurs, nos collaborateurs, et nos clients ».

Le circuit L’Exception d’un Terroir est proposé à la réservation autour de trois dates à 16 heures : les mardi 26 juillet, mercredi 24 août et mardi 6 septembre. Elle s’opère à pied ainsi qu’en vélo électrique. Le tarif est de 150 euros, la visite s’achève naturellement par la dégustation de la dernière création Rémy Martin, L’Étape. « L’idée du parcours est d’éveiller la curiosité pour la matière et le vivant qui nous entourent, de faire réaliser que nous appartenons à une histoire cosmique, souligne Christophe Galfard. Il y a cette dimension oubliée du terroir, cette idée que la terre de Grande Champagne et son raisin sont les héritiers de millions d’années de transformations, que c’est notre étoile, le Soleil, qui aujourd’hui les aide à se nourrir, à se gorger d’arômes, à devenir exceptionnels. C’est une belle histoire à entendre, à goûter, à déguster… ».

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Bordeaux célèbre ses blancs

Dans le cadre de la Bordeaux Wine Week (16-26 juin) et quelques jours avant le lancement de Bordeaux Fête le Vin (23-26 juin), les blancs de Bordeaux se laisseront découvrir dans toute leur diversité lors d’une journée dédiée gratuite, le samedi 18 juin (12h-0h), aux Vivres de l’Art, à Bordeaux.

Blancs secs, demi-secs, doux, liquoreux, pétillants… Il y en aura pour tous les goûts lors de la première édition du Festival « BB comme Bordeaux blanc ». Au fil de quatre bars à thème (blancs secs, doux, fruités, pétillants) et quatre propositions thématiques (découverte, animation, expérience, mixologie), les visiteurs pourront aller à la rencontre des dix-neuf appellations AOC des blancs de Bordeaux, dans ce lieu atypique. Pour s’essayer à des accords mets-vins inédits, ces nectars seront accompagnés de six stands de restauration locale sucrée et salée (dont notamment les moelleuses focaccia de Matsa Caffé, ou les gaufres salées du chef étoilé Vivien Durand), à prix doux. Le tout, dans une ambiance musicale électro-pop avec aux platines des DJ’s locaux et internationaux.

Ludique pour tous

Fidèles à leur envie de rassembler et de « casser les codes », les vins de Bordeaux ont voulu un événement ludique et inclusif pour toute la famille. Les animations seront légion, entre jeux en bois géants à partir de quatre ans, expérience-spectacle animée par des comédiennes, jeux de fléchettes mettant en scène les dix-neuf appellations de blancs AOC, table de casino du vin, ou encore quiz et ateliers clandestins animés par l’Ecole du Vin de Bordeaux.

Informations pratiques

Les Vivres de l’Art, 4 Rue Achard, 33300 Bordeaux

Programme

12h-0h – Six stands de restauration avec des offres sucrées /salées pour des accords mets et vins inédits

12h-0h – Bar découverte et conseil par des sommeliers autour des vins blancs du bordelais

12h-0h- Bar à cocktails avec 3 mixologues pour 3 cocktails étonnants

12h-18h- Ambiance électro pop par les DJ’s de l’Orangeade

12h-19h- Le « Bordeaux Quizz » en équipe animé par l’Ecole du Vin de Bordeaux

12h-20h- Jeux & divertissements pour les enfants

16h-20h- Bar animation, duo comédienne/sommelière pour des dégustations originales

18h-0h- Ouverture de l’espace festif avec dancefloor, bar à vins blancs et DJ’s

19h-21h- Dégustation clandestine par l’Ecole du Vin de Bordeaux

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