[Provence] Le grès qui révolutionne La Gordonne

Après une restructuration du vignoble et une grande restauration du château bientôt doté d’une nouvelle cuverie, le groupe Vranken a recruté Julien Fort comme directeur des chais et des vignobles et mise sur l’élevage en œufs de grès pour une nouvelle triologie de vins.

Julien Fort, le nouveau maître de chai et directeur du vignoble du Château La Gordonne recruté par Nathalie Vranken n’a que 25 ans mais la valeur… Au pilotage des vignes et des vins, il est autant attaché à l’œnologie qu’à l’agronomie dans ce vignoble de plus de 300 hectares converti en bio entre le littoral varois et le massif des Maures. Ici, pas d’achats de raisin, tous les vins sont issus de la propriété. Après avoir travaillé sur le terroir de Camargue pour le groupe Vranken, au domaine Royal de Jarras, et fort déjà d’une belle expertise sur les rosés, cet œnologue ingénieur diplômé de Sup Agro Montpellier s’est vu confier La Gordonne sur le terroir de Pierrefeu en Côtes-de-Provence – la propriété appartient au groupe depuis une quinzaine d’années. « Il fallait d’abord rajeunir le vignoble; nous avons donc arraché beaucoup de syrah et réorienté les plantations surtout sur le grenache mais également avec davantage de rolle et de cinsault, tout en préservant un peu de mourvèdre et du tibouren local en sélections massales, un cépage compliqué mais qui agit comme une épice dans les rosés ».

Une nouvelle triologie sortie de l’oeuf

Le tandem Fort-Vranken estime par ailleurs que le bois ne doit pas refléter l’identité du domaine et qu’il faut rechercher davantage de fraîcheur et de vivacité dans les vins mais sans bois, les élevages s’allongent. Nathalie Vranken fait venir d’Italie des contenants en grès, d’abord 3 puis 30 notamment pour mettre en valeur le Cirque de la Gordonne, un terroir de schistes à 120 m d’altitude, l’ancien « poste à grives » du Sieur Gourdon, propriétaire du domaine en XVIIe siècle. « Nous avons beaucoup travaillé sur des pressurage doux et la sélection des jus par cépage, à la champenoise, avec peu de sulfites et un élevage sur lies puis dans des œufs en grès de 400 l. afin d’élaborer un vin à la fois à boire dans sa jeunesse et de garde » précise le maître de chai. Les premiers essais se font sur les rosés puis en 2020 sur le blanc et sur les rouges. Ainsi naît une trilogie élevée dans ces poteries italiennes de grès et baptisée Les Grives en rosé, Sémaphore en blanc et Les Planètes en rouge. Une production d’environ 15000 bouteilles sur un total de 2,5 millions pour toute la propriété. Seule la cuvée La Chapelle de la Gordonne est actuellement en dénomination régionale Pierrefeu. « Nous revendiquerons les nouvelles cuvées en Pierrefeu quand la dénomination passera cru, la quasi totalité du domaine est d’ailleurs revendicable, complète Julien Fort. L’appellation va entamer un travail de sélection parcellaire pour cela comme Sainte-Victoire et La Londe et elle voudrait en profiter pour valider les blancs » (seuls les rosés et les rouges peuvent actuellement être classés en Pierrefeu).

Par ailleurs, le château du XVIIIe qui a été entièrement restauré dans un style provençal accueillera bientôt un nouveau projet, un jardin fruitier de 46 variétés d’arbres, en particulier des grenadiers et une collection de 500 à 600 pivoines en cours de labellisation « jardin remarquable ». Une fleur viticole à partir de 7 cépages sera dessinée sur une parcelle hors appellation de 3 hectares. Outre l’aspect esthétique, elle fera office de laboratoire, sera travaillée au cheval et vendangée à la main « Il s’agit de recréer d’ici la fin de l’année une parcelle unique en multicépages coplantés qui entrera en production dans trois ans pour élaborer un grand rosé atypique ».

La triologie

Le Cirque des Grives rosé 2019 : Un cinsault-grenache fruité et floral sur des épices douces, des notes de brugnon et d’orange sanguine, fin et délicat (60 €)

Sémaphore blanc  2020 (1er millésime) : Un 100 % rolle (sélections massales de 80 ans) Des arômes de fruits blancs, de tilleul, de rose fânée sur une note épicée. (50€)

Les Planètes rouges 2020 (1er millésime) : Un grenache, syrah, cabernet-sauvignon, mourvèdre. Des notes sauvages de maquis, de ronce, sur des fruits noirs, réglisse et épices (60-70 €)

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[Pauillac] Nouvelle ère au Château Lynch Bages

C’était le grand soir hier, au Château Lynch Bages avec l’inauguration du nouveau chai. Jean-Charles Cazes, directeur général de l’incontournable Grand Cru Classé 1855 de Pauillac, nous délivre en primeur ses impressions. 

C’est le D-day, que représente pour vous cette inauguration ? 

Cela représente l’aboutissement de quatre années de travaux et le plaisir de pouvoir partager ce moment avec nos invités du monde entier, qui pour certains ne sont pas venus à Lynch-Bages depuis plus de deux ans.

Techniquement, quelles sont les particularités de ce nouveau chai ?

Le nouvel outil technique de Lynch-Bages, réalisé par l’architecte américain Chien Chung Pei, est pensé pour être ergonomique et fonctionnel. Il offre un confort de travail optimal, répond aux exigences de sécurité et intègre une dimension environnementale. La réception de vendange offre un espace spacieux et modulable, le cuvier est un outil adapté à la sélection intra-parcellaire de notre vignoble et le chai souterrain nous permet d’accueillir deux récoltes côte à côté. Enfin, nous travaillons par gravité à toutes les étapes de l’élaboration du vin, dans l’esprit de notre vieux cuvier du XIXème siècle, selon les principes établis par Pierre Skawinski. Toutes ces améliorations techniques apportent à la vinification souplesse et précision, maximisant ainsi le potentiel qualitatif de nos vins.

Enfin, quelles ont été les inspirations esthétiques ?

Plutôt que de faire une réplique de l’ancien, nous nous sommes placés dans la continuité des bâtisseurs du XIXème siècle, soucieux de réaliser un outil fonctionnel et moderne, au service du vin. La construction, transparente, fait appel à des matériaux – verre, céramique, acier –, faciles à entretenir. Bien intégré dans son environnement, le nouveau bâtiment semble s’appuyer sur le ciel pour utiliser au mieux la lumière naturelle. De style contemporain, la silhouette monolithique de la façade de pierre s’accorde avec l’architecture traditionnelle locale.

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Jeu Vignobles Bonfils, découvrez le nom des gagnants

Du 15 au 25 avril 2022, vous pouviez jouer avec Terre de Vins et les Vignobles Bonfils pour gagner:

1 lot de 1 Nuitée pour 2 personnes à Château Capitoul, petits-déjeuners compris, accès au SPA [valable de Septembre à Avril 2023, hors vacances scolaires]

10 lots de Vin rosé de Capitoul accompagnés d’un kit d’été Bonfils.

Voici le nom des gagnants tirés au sort parmi les candidats ayant répondu correctement aux questions :

M. Siravvo Jeanloup (77)
M. Ducreux Nicolas (77)
MME Girona Collette (84)
MME Champion Anasthasia (36)
MME Picard Marie-Pierre (31)
M. Tropeau Emmanuel (17)
MME Rocher Elisabeth (79)
MME Rouviere caroline (30)
MME Sourgnes Anne (57)
MME Chenais Cindy (44)
M. Spannagel David (51

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[Concours du meilleur caviste de France] La Vignery se prépare

Avec dans ses rangs le Meilleur caviste de France Matthieu Potin et son dauphin Julien Lepage, La Vignery a frappé un grand coup en 2020. A l’approche de la première épreuve de pré-sélection digitale, le lundi 9 mai, nous sommes allés à la rencontre de Julien Lepage – désormais ambassadeur-formateur pour l’enseigne -, afin de comprendre comment le groupe prépare ses candidats à concourir.

Après ce flamboyant doublé en 2020, quel objectif La Vignery s’est-elle fixée en cette édition 2022 du Concours ?

On ne veut pas passer de deux cavistes de La Vignery titrés à rien, notre objectif est d’avoir au moins trois candidats qui atteignent les qualifications. Et si nous avions un candidat en finale, ce serait très bien.

Avez-vous mis en place des entraînements spécifiques pour préparer vos cavistes à la compétition ?

Grâce à mon nouveau poste d’ambassadeur-formateur, nous avons mis en place des entraînements en visio-conférence. Depuis deux mois, je propose une à deux sessions d’une heure par semaine. Pour les faire réviser, je pose à nos cavistes beaucoup de questions sur les vignobles, les accords mets-vin, la réglementation, les spiritueux, entre autres. J’ai essayé d’être le plus large possible pour donner le plus de matière, afin qu’ils soient armés le 9 mai. Selon le nombre de qualifiés que nous aurons, les entraînements s’intensifieront, notamment par de la dégustation à l’aveugle.

Au-delà des pures connaissances, quel est selon vous l’état d’esprit pour aller loin dans la compétition ?

Cette préparation passe aussi par des entraînements personnels. Il faut être assidu, soucieux de faire des recherches sur le monde du vin et s’intéresser à des articles sur le sujet. Pour les étapes d’après, je recommanderais de travailler sur son stress pour le canaliser, afin d’arriver serein le jour J, et de ne pas se laisser dépasser par l’enjeu. Avec Matthieu nous avions par exemple opté pour la sophrologie. En me référant à ce que j’aurais dû faire pour remporter le titre, j’imagine plein de choses, comme par exemple des cours de théâtre, pour être le plus à l’aise possible.

Si l’un des cavistes de La Vignery finissait sur le podium ou remportait à nouveau le titre, que cela représenterait-il pour l’enseigne ?

Ce serait la récompense qui montrerait que La Vignery opère un recrutement qualitatif, a les moyens de former des collaborateurs motivés et passionnés par le métier de caviste et la transmission à nos clients. 

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[Cognac] Les chevaux de Bourgoin

Frédéric Bourgoin du cognac éponyme et ses équipes prennent la cadence des beaux jours en misant sur le cheval pour faire découvrir les vignes d’où naissent les eaux-de-vie charentaises : cataclop, cataclop.

C’est la promesse de l’aube ou celle du soleil couchant de la famille Bourgoin : « Fermez les yeux. Entendez-vous le bruit des sabots qui chahutent les pierres du chemin creux ? Sentez-vous le fumet âcre reconnaissable de la sueur de cheval ? Voyez-vous ces queues qui chassent frénétiquement les mouches qui tournent et virevoltent sur les croupes lourdes des Percherons ? ». Du côté de Saint-Saturnin et dans la tête des Bourgoin, il se passe toujours quelque chose. Un cognac élevé en micro barrique, un millésimé, un Fine Pale, un pineau hors normes, Frédéric et ses équipes s’amusent en bossant à moins que ce ne soit l’inverse. Dans tous les cas, la dernière trouvaille pour célébrer le printemps est l’hippomobile pour une balade inoubliable dans l’espace mais aussi dans le temps. « Au rythme placide du cheval au pas » pour reprendre les termes de la famille Bourgoin, il s’agit de découvrir et de comprendre l’histoire de la viticulture charentaise. Naturellement, la visite se termine par une dégustation du pineau au milieu des vignes. Pendant que les enfants iront caresser les chevaux, les parents prendront la mesure des inventions signées Bourgoin. A ce sujet, leur création Marée Haute, un cognac descendu à l’eau de mer, est une formidable découverte, où les accents iodés viennent sublimer les arômes de fleurs blanches du cognac. Cette eau-de-vie marche notamment très fort dans les îles d’Oléron et de Ré. Au temps pour eux, autant être maître chez soi.   

Informations pratiques

Sur réservation : 06 81 59 71 72 ou contact@bourgoincognac.com ou sur http://ruedesvignerons.fr/
Tarification : 90€ par adulte (2 adultes minimum), gratuit pour les enfants (-18 ans)
Place assises : 6 Maximum
Durée : 1hDépart/Arrivée : 14 rue du puits 16290 Saint Saturnin
Langues parlées : Français, Anglais

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[Margaux] Château Lascombes inaugure son nouveau chai

Après avoir inauguré, lors des vendanges 2021, un nouveau cuvier, ce nouveau chai a été dévoilé en début de semaine, en présence d’une cinquantaine de représentants français et étrangers du monde du vin.

Stéphane Dessirier, Directeur Général du groupe MACSF (Mutuelle d’Assurance du Corps de Santé Français propriétaire du château depuis 2011) mais aussi président du château Lascombes, et Dominique Befve, Directeur Général du château Lascombes, ont pu louer les qualités de ce nouveau chai qui privilégie « la précision plus que le paraître, et la technicité plus que l’ostentation ». Un chai à l’image de l’appellation Margaux, sans exubérance tapageuse mais aussi un chai où l’histoire et la modernité se réconcilient. Le nouveau bâtiment surprend par ses dimensions larges, et une fonctionnalité qui n’exclut pas l’esthétique comme le démontre l’habillage du monte-charge habillé de feuilles d’aluminium polies, telles des miroirs posés en écailles sur la structure. Le plafond du nouveau chai est plaqué de voliges en peuplier clair qui apporte beaucoup de douceur et de pureté. Clin d’œil à la tradition, les poteaux qui portent la charpente sont en fonte thermolaquée et ont été fabriqués dans l’une des rares fonderies françaises qui existe encore. Le chai a été pensé pour optimiser le temps de circulation des cuvons, pour faciliter le confort de travail et les économies d’énergie.

L’inauguration du nouveau bâtiment a été l’occasion de donner, dans l’élégant château de la fin du 18ème siècle, un diner remarquable concocté par le chef étoilé Michel Trama (l’Aubergeade à Puymirol, dans le Lot-et-Garonne) et servi par le traiteur réputé Monblanc. Neuf vins rouges du château ont été servis et commentés par des personnalités comme Michel Rolland le célèbre œnologue qui conseille le château depuis 2001, David Biraud, meilleur sommelier de France, vice-champion du monde de sommellerie et MOF, Markus Del Monego (meilleur sommelier de l’Allemagne) mais aussi Dominique Befve. Tous ces vins, sauf l’étonnant 1928, ont été servis en grands contenants. Un voyage extraordinaire grâce à des millésimes confirmés (1961, 2005), ou des millésimes improbables et plus risqués comme l’étonnant 1957 : « un millésime oublié qui se tient bien à Lascombes grâce a Alexis Lichine qui était un grand vinificateur. Un vin qui confirme le grand savoir-faire sur des petits millésimes et le beau terroir du château Lascombes » commentera Dominique Befve, un des grands artisans de la notoriété du château.

Ce 21 avril 2022, au château Lascombes, à Margaux, restera une parenthèse enchantée, un pur moment de grâce et un fabuleux voyage dans le temps comme les vins de Bordeaux sont capables d’en donner.

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L’OIV dévoile les données 2021 de l’industrie mondiale du vin

Comme chaque année, l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) a présenté, par la voix de son Directeur Général, les grandes tendances de production et de consommation de vin dans le monde en 2021. Retour sur les principaux faits marquants.

La taille des vignobles mondiaux (quelle que soit l’utilisation des raisins – raisins secs, raisins de table ou raisins de cuve) s’avère stable depuis 2 décennies. Elle s’établit à 7,3 millions d’hectares dont près de la moitié (46%) est située en Europe. Si l’Espagne dispose toujours des plus grandes surfaces (13%), elle est talonnée par la France dont les 798 000 hectares représentent 11% du vignoble mondial. S’agissant de la production globale, les estimations fournies par l’OIV s’établissent à 260 millions d’hectolitres pour 2021, en légère baisse en comparaison de l’année précédente et de toute façon inférieure depuis 3 ans à la moyenne généralement observée. Ceci est dû notamment à la baisse notable de la production dans les pays de l’UE qui ont connu des problématiques climatiques. Un phénomène plus massif que les niveaux records de production dans l’hémisphère sud où les conditions climatiques ont à l’inverse été excellentes. L’Italie demeure le 1er producteur mondial (50,2 millions d’Hl soit 19%) devant la France (37,6 millions d’Hl soit 14%) et l’Espagne (35,3 millions d’Hl soit 14%), un trio de tête inchangé depuis plusieurs années et qui totalise près de la moitié de la production mondiale. Suivent ici les Etats-Unis (9%), l’Argentine, l’Australie et le Chili (tous 3 autour de 5%). Sans surprise, la production française a marqué une baisse très sensible par rapport à 2020 (-19%), s’établissant à l’un des niveaux les plus bas observés depuis plusieurs décennies.

Une consommation de vin dynamique

Après 3 années de baisse consécutives de la consommation mondiale de vin, celle-ci est repartie à la hausse en 2021 avec 236 millions d’Hl après, il faut le rappeler, une année 2020 marquée par la plus faible consommation observée au niveau mondial depuis 2002 du fait des restrictions liées à la pandémie et notamment à la fermeture des lieux habituels de consommation. Depuis 2 décennies, la répartition de la consommation évolue, l’UE voyant sa place sans cesse diminuer tout en représentant toujours en 2021 48% de l’ensemble. Ce sont les Etats-Unis qui s’affirment comme premier pays consommateur avec pas moins de 33,1 millions d’Hl (14%), devant la France avec 25,2 millions d’Hl (11%, en hausse de 9% sur un an) et l’Italie (10%). L’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne, la Chine et la Russie sont les autres marchés les plus significatifs. A noter, que la Chine présente une baisse drastique de 15% de sa consommation, en partie due aux mesures liées au COVID. Toutefois, les pays à plus fort potentiel de croissance sont ceux où la consommation par habitant est encore modérée comme les Etats-Unis (12,2 L/an/hab) ou le Royaume-Uni (24 L/an/hab), contrairement à des pays de consommation traditionnelle comme le Portugal (51,9 L), la France (46,9 L) ou l’Italie (46 L). Plus généralement, le marché mondial du commerce du vin s’est montré très dynamique en 2021 avec des exportations en hausses de 4% en volume (111,6 millions d’Hl) et 16% en valeur, avec une surperformance des vins en bouteilles (+6%/+13%) et des vins effervescents classés à part par l’OIV (+22%/+35%) marquant en outre une hausse moyenne des prix. Dans ce contexte positif, la France a conservé le 1er rang des pays exportateurs en valeur avec un montant de 11,1 milliards d’euros (3ème rang en volume avec 14,6 millions d’Hl derrière l’Espagne et l’Italie). Et sans surprise, ce sont les Etats-Unis qui trônent à la 1ère place des pays importateurs avec 6,2 milliards d’euros importés, en hausse de 21% sur un an, loin devant le Royaume-Uni (4,1 milliards, +7%), l’Allemagne (2,8 milliards, +6%) et la Chine (1,4 milliards en baisse de 11%). Jamais l’indice d’internationalisation du marché n’aura été aussi élevé, 47% des vins consommés dans le monde provenant de pays autres que celui de consommation (ce n’était que 25% il y a 20 ans).

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[Exclusif] Saskia de Rothschild et Lafite en master class

Alors que la semaine officielle des primeurs s’achèvera ce vendredi après avoir accueilli importateurs et journalistes venus de 70 pays différents, Terre de vins proposera, ce vendredi 29 avril en soirée, de 18 à 21 heures à l’InterContinental de Bordeaux, une dégustation exceptionnelle à destination d’un public d’amateurs  – une première – d’une trentaine de grands crus de Bordeaux.

En ouverture de cette session, qui permettra de découvrir le millésime 2021 en primeur et un autre millésime, livrable, une master class de prestige sera proposée à 40 privilégiés. Et quelle master class: « Domaines Barons de Rothschild Lafite : Esprit de famille ». Cet esprit sera incarné par Saskia de Rothschild en personne. La gérante des Domaines depuis 2018 présentera à la dégustation Carruades de Lafite 2021, le second vin de Lafite, et Château Lafite Rothschild, 1er grand cru classé en 1855 à Pauillac (33) dans les millésimes 2021, 2015, 2001 et 1996. La conclusion de cette master class se fera avec une des autres propriétés de la famille Rothschild, Château Rieussec 2019, en appellation Sauternes. En introduction à cette dégustation, Rodolphe Wartel, directeur général de Terre de vins et Mathieu Doumenge, grand reporter à Terre de vins, soumettront Saskia de Rothschild à la question et nul doute qu’elle souhaitera parler de gouvernance, de mutation environnementale et d’engagement sur le long terme, de sélections massales, de travaux d’arrachage et de replantation… Depuis le départ de Jean-Guillaume Prats de la présidence des Domaines Barons de Rothschild, Saskia de Rothschild, qui habite Pauillac, a pris les commandes opérationnelles et veut incarner l’engagement total d’une nouvelle génération de Rothschild à Lafite dans une période majeure de changements et de menaces. « Nous sommes très heureux et très honorés d’accueillir, en partenariat avec La Grande Cave, Saskia de Rothschild, et de proposer sur une échelle de 25 ans trois vins mythiques et cinq millésimes. C’est rare en Gironde et c’est rare dans le monde des grands vins« . Un signe, en soi, qui montre à lui seul la volonté de cette dirigeante de ne pas oublier Bordeaux.

« Domaines Barons de Rothschild Lafite, l’esprit de famille », vendredi de 18h15 à 19h30, Grand Hôtel Bordeaux Intercontinental. Réservez votre place pour la masterclass.

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[Alsace] Hélène et Antoine Huttard: une nouvelle page du domaine familial s’écrit

Depuis leur retour sur le domaine familial, frère et sœur ont à cœur de faire évoluer leur production avec la ferme intention de valoriser leurs terroirs, de proposer de nouveaux styles de vins et de remettre le vigneron au centre du village.

Voilà deux jeunes trentenaires qui savent où ils vont. Après de longues études, Hélène et Antoine sont revenus à Zellenberg où se trouve le domaine familial Jean Huttard depuis 1860, non loin de Ribeauvillé. Fort respectueux du travail de leurs parents, il ne s’agissait pas de tout bousculer pour les choquer. Alors, dès 2016, ils y sont allés par étape. Tout d’abord les choses les plus simples comme le choix des bouteilles mais aussi dépoussiérer les étiquettes pour donner une image plus moderne de la gamme qu’ils allaient revoir plus tard en profondeur. Et s’ils imaginaient initialement produire des vins très élitistes pour montrer tout le potentiel de leur terroir, ils vont évoluer progressivement sur le sujet. Une extrême précision des gestes, oui, mais au service de vins qui puissent être bus par tous, en conservant un équilibre prix/plaisir. Avec une évidence tracée déjà par leurs parents, celle d’aller vers le bio. Ces derniers avaient déjà enherbé les vignes, diminué les rendements et donc la marche à franchir n’était pas si haute. Hélène et Antoine vont toutefois décider d’aller encore plus loin en engageant le domaine vers la biodynamie (la certification est attendue pour 2024). La tête bien sur les épaules, tous deux ont une vision très précise de ce qu’ils veulent. Et cela commence par des vins qui ne contiennent pas d’intrants afin qu’ils soient « au naturel » comme cela est déjà mentionné sur certaines cuvées comme le rouge « Louloukiki » 2019, un pinot noir dans son plus simple appareil gourmand, doté d’une belle structure qui lui donne un caractère affirmé et un beau potentiel de garde. Aujourd’hui, tous les vins ne sont pas entièrement vinifiés ainsi mais c’est bien dans cet esprit que le frère et la sœur avancent.

Une gamme bien dans son époque

Aux côtés des « exceptions » qui regroupent notamment les vins au naturel, la gamme des vins permet aussi de mettre en avant les « villages ». Comme une évidence, celle de mettre en bouteille toute la pureté des terroirs auxquels Hélène et Antoine sont viscéralement attachés. Et cela commence évidemment par Zellenberg où le terroir argilo-calcaire donne des vins d’une belle minéralité. Il suffit pour s’en convaincre de goûter le Sylvaner 2019 (14,5€) qui charme immédiatement avec un soyeux de bouche délicat, beaucoup de précision et de fraîcheur ainsi qu’une allonge notoire en fin de bouche. Il démontre ainsi tout le potentiel de ce cépage méconnu lorsqu’il trouve l’un de ses terrains de prédilection.

Côté sélections parcellaires, de très belles cuvées à l’image de ce riesling Mandelberg grand cru 2019 (25€) aux notes élégamment citronnées qui offre une grande largeur fruitée en bouche ? Ample, généreux et complexe, à l’acidité parfaitement intégrée et presque un peu salin, c’est assurément un vin de gastronomie qui n’a dévoilé qu’une petite partie de son potentiel.

Il ne faudrait pas oublier bien sûr les crémants qui font partie intégrante de l’histoire de la famille puisque leur grand-père fut l’un des pionniers des bulles alsaciennes après la seconde guerre mondiale. Avec l’envie dès le départ de produire de grands crémants ce qui passait pour lui par la plantation de chardonnay. Ces vignes existent toujours et ont plus de 50 ans. Naturellement, les cuvées blanc de blanc et rosé (12€) sortent en brut nature, là encore pour aller vers une version puriste. Toujours millésimé, le blanc de blanc impressionne avec son très long élevage sur lies de 42 mois. Sa finesse et son élégance risquent fort de dérouter plus d’un amateur… Mais s’il ne fallait zoomer que sur une partie de la gamme, ce serait assurément les « visages ». Assemblages de terroirs sur différents coteaux et villages, ils sont ceux qui expriment le mieux des personnalités fortes, des idées mises en bouteille par Hélène et Antoine. Ils témoignent de la direction qu’ils imprègnent jour après jour. Un exemple ? Le superbe Frach 2021, un vin orange magnifiquement ambré, d’une belle précision. Une ode aux fleurs, comme la rose sauvage, avec une immense suavité. Un vin harmonieux, sapide, réjouissant. Assurément, un domaine qu’il va falloir suivre dans les prochaines années.

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Le nouveau marché des vins de Crozes-Hermitage a cartonné

Le premier Grand Week-end des Crozes-Hermitage a remporté un franc succès avec 2400 entrées et de nombreux cartons de vins dans les coffres des voitures. Le nouveau marché aux vins, rendez-vous de dégustation et d’œnotourisme qui se veut la nouvelle vitrine de l’appellation devrait se tenir chaque année en avril.

« On ne s’attendait pas à un tel succès reconnaît Yann Chave, co-président de l’interprofession de Crozes-Hermitage pour le collège Production. On voulait un véritable marché aux vins initié par des vignerons comme il y en a déjà à Chavannay, Cornas et Ampuis qui ont une belle notoriété. Mais on craignait un peu la proximité en date du marché d’Ampuis qui se tiendra le week-end prochain, décalé pour cause de Covid – il se tient d’habitude en janvier. Finalement ça n’a pas empêché les gens de venir, des environs, de Lyon et même de plus loin. C’était l’occasion de faire déguster et de vendre nos vins (d’où l’avantage du grand parking) et d’avoir de vrais échanges avec le grand public ».

La première édition du Grand Week-end des Crozes-Hermitage a enregistré plus de 2400 entrées du vendredi après-midi au dimanche soir. Aux côtés des 40 producteurs de Crozes regroupés derrière un même comptoir à l’espace Eden à Mercurol-Veaunes, une dizaine d’invités d’appellations voisines comme les domaines Coursodon, Alain Voge ou le  Tunnel. « Nous voulions aussi renouveler l’image de l’appellation car le salon de Tain qui a lieu en février depuis une trentaine d’années mais qui n’est pas organisé par des vignerons périclite et en regroupant des exposants de toutes les appellations de la vallée du Rhône Nord, il n’est pas une vitrine représentative de nos vins ».

Vers une montée en puissance

A l’Espace Eden, la règle était claire : pour les 40 vignerons drômois, que des crozes, rouges et blancs sur le présentoir, ni vins de France ou même d’IGP Collines Rhodaniennes. Le modèle était ampuisien voire beaunois pour que le week-end soit consacré à la fois à la dégustation mais également à l’œnotourisme, d’où le choix d’avril pour cette première édition du Grand Week-end des Crozes-Hermitage « Nous tenions à cet ancrage local pour créer du lien avec les consommateurs et qu’on puisse les retrouver non seulement sur le salon mais également dans les off des vignerons, dans les caveaux ou les restos ». Quelques restaurants proposaient des formules inédites notamment des menus locavores comme au Tournesol à Tournon (07) ou une magnifique rencontre vigneronne avec des accords mets-vins sur quelques vieux millésimes, certains en magnums ou jéroboams, des domaines Combier et Graillot chez André, le bistrot d’Anne-Sophie Pic à Valence.

Fort de ce succès, le marché aux vins devrait être renouvelé tous les ans et pourrait même monter en puissance avec une journée ou une demi-journée supplémentaire, des master classes en amont et davantage de collaborations avec les restaurants des environs qui affichaient tous complet pour l’occasion, y compris la cantine foodie sous tente devant l’espace Eden. « On a vraiment pu constater le succès indéniable des Crozes-Hermitage pendant tout le week-end, se réjouit Yann Chave. Il est loin le temps où quand on allait avec nos vins à Nantes ou au Touquet il y a 25 ans, non seulement les gens n’avaient jamais entendu parler de l’appellation mais ils ne voulaient même pas goûter les vins en prenant un air dégoûté. C’était déprimant et ça ressemblait à de l’évangélisation ». Aujourd’hui, tous les consommateurs semblent convertis.

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