Calendrier bousculé des salons en Val de Loire

Le Salon des Vins de Loire qui devait se tenir les 31 janvier et 1er février à Angers est reporté à 2023. Pour les autres salons qui devaient l’entourer en Anjou, certains se sont déplacés géographiquement, d’autres sont reportés au début du mois de Mars.

La décision est finalement tombée aujourd’hui, le Salon des Vins de Loire n’aura pas lieu en 2022, comme en 2021, au Parc des expositions d’Angers où elle était attendue les 31 janvier et 1er février. L’ensemble des exposants a été consulté sur différents scénarios possibles : 45% d’entre eux étaient prêts à maintenir le salon seul – sans ses fidèles voisins au sein du Parc des expositions La Levée de la Loire et Demeter, mais la majorité l’a emporté, qui s’est prononcée pour un report à 2023. La dernière édition, en 2020 avait accueilli 7 000 visiteurs venus à la rencontre de 357 exposants. Avec l’ensemble de ses animations professionnelles, Angers aurait dû réunir 1 200 vignerons, 13 000 visiteurs et 146 nationalités.

Soucieuse de maintenir un lien avec ses fidèles visiteurs et surtout d’assurer un service à tous les opérateurs de Loire, Destination Angers, organisateur du Salon a trouvé essentiel de proposer une journée en ligne sur l’application « Salon des Vins de Loire » le mardi 1er février. Au programme plusieurs « live » et l’ouverture de la marketplace. Les cuvées des exposants y seront présentées. Les visiteurs sont invités à se connecter dès le 24 janvier sur ce lien pour prendre rendez-vous avec les vignerons afin d’échanger en direct le 1er février.

Food’Angers, le festival grand public qui met à l’honneur la gastronomie et les vins de Loire, est lui maintenu du 28 janvier au 6 février, dans pas moins de 55 lieux, pour le plus grand bonheur des locaux.

Les Pénitentes maintient les dates et se relocalise dans le vignoble

Le salon Les Pénitentes a décidé de trouver d’autres locaux afin de maintenir le calendrier. « En mars dernier, avec le confinement, on avait ouvert six caves sur rendez-vous pour accueillir nos acheteurs avec quelques-uns des vignerons. Ce format a donné satisfaction, la qualité de l’accueil était bien meilleure, on a réparti le flux de visiteurs et donné plus d’attention à chacun qu’avec 1 500 entrés sur deux jours » explique Thierry Puzelat, créateur du Clos du Tue-Bœuf aux Montils. Les vignerons venus de France et du monde seront donc les 29 et 30 janvier répartis dans trois caves du Loir-et-Cher, chez lui, chez Pierre Olivier Bonhomme et chez Hervé Villemade. Dans le même temps, des voisins ont suivi le mouvement et décidé d’ouvrir aussi leurs caves pour accueillir d’autres domaines. Une centaine de producteurs feront ainsi déguster à moins de vingt kilomètres à la ronde.

Une grande partie du off reporté en mars

Depuis plusieurs jours les deux salons qui accompagnent depuis plusieurs années le Salon des Vins de Loire au Parc des Expositions d’Angers avaient décidé de repousser les dates en prenant le large. La Levée de la Loire, sous l’égide de LoireVinBio et Demeter (vins biodynamiques de toute la France) remonteront donc le fil de la Loire pour s’installer au Parc Expo de Saumur les dimanche 6 et lundi 7 mars. Ils seront ainsi au plus près de La Dive Bouteille, le salon d’obédience nature qui occupe les belles caves Ackerman à Saint-Hilaire Saint-Florent.

Cet article Calendrier bousculé des salons en Val de Loire est apparu en premier sur Terre de Vins.

Lirac mobilise ses troupes

Reconnue AOC depuis 1947, Lirac demeure encore discrète par rapport à certains de ses voisins du Rhône méridional. Pourtant, ses atouts sont nombreux ; à commencer par son sens du collectif, comme l’a prouvé la rencontre entre producteurs et négociants qui se tenait vendredi dernier au sein de la Maison Ogier.

Lirac dans la lumière. Le cru de la rive droite du Rhône se retrousse les manches pour mieux se faire connaître des consommateurs et s’émanciper de ses voisins, en particulier Châteauneuf-du-Pape. Portée par une équipe dynamique et notamment par ses deux co-présidents, Rodolphe de Pins (Château de Montfaucon, représentant les producteurs) et François Miquel (Maison Ogier, représentant le négoce), l’AOC qui fête cette année ses 75 ans entend faire valoir ses atouts, et ils sont nombreux. Quelques mois après avoir présenté son plan environnemental, Lirac faisait montre, vendredi 14 janvier, de ses ambitions collectives en organisant les quatrièmes rencontres entre producteurs et négociants, dans le cadre de la Maison Ogier. Un rendez-vous qui réunissait une vingtaine de domaines et une douzaine de négoces afin de déguster les millésimes récents, provoquer des affaires mais surtout “créer du lien, remettre l’humain au cœur de notre appellation“, précisent les deux co-présidents. “Un exemple d’intelligence collective que certains commencent à nous envier et même à imiter”, destinée aussi à donner envie au négoce de jouer son rôle de locomotive pour l’appellation, comme le fait la Maison Ogier depuis une trentaine d’années.

Très actif à l’export, qui représente aujourd’hui 40% des volumes expédiés (sur des marchés dynamiques comme le Royaume-Uni, la Belgique, l’Allemagne, et bien sûr les Etats-Unis malgré un léger repli ces derniers mois), Lirac veut reconquérir le marché national, en renforçant sa présence en CHR (19% des volumes), en travaillant le réseau caviste mais aussi en occupant mieux le terrain de la grande distribution. Le circuit traditionnel représente actuellement 50% en volume et 40% en valeur.

Le rouge dominant, l’avenir en blanc

Il est important que l’on trace des perspectives ensemble, et ces rencontres production / négoce y contribuent“, souligne Rodolphe de Pins, saluant le dynamisme de la Maison Ogier mais aussi des nombreux opérateurs de Châteauneuf – une trentaine à ce jour – qui croient en l’appellation et y investissent. Avec une surface plantée d’un peu moins de 800 hectares (pour un potentiel de 1200), une production de 23 319 hectolitres en 2021 et une bonne disponibilité de stocks (32 698 hectolitres), Lirac a les moyens de se développer. Il lui reste à travailler le faire-savoir notamment par davantage de présence sur les réseaux sociaux, à peaufiner son image (en s’extirpant du statut de “Baby Châteauneuf” qui lui colle parfois à la peau), enfin à défendre l’identité de ses terroirs et de ses vins. Sols de sables, de calcaires et de galets roulés, vallons, fissures et proximité du Rhône garantissant de la fraîcheur, possibilité de produire dans les trois couleurs sont autant d’atouts à faire valoir. Si le rouge est aujourd’hui ultra dominant (87% de la production), réussissant souvent un très joli équilibre entre puissance, élégance et complexité*, le rosé reste très minoritaire (3%, rappelons que Tavel est juste à côté) et le blanc, actuellement à 10%, semble promis à un très bel avenir : tous les indicateurs poussent à une augmentation de sa part de production dans les années à venir

Actuellement l’un des crus les plus accessibles en prix de la Vallée du Rhône (248 €/hl en 2021, prix moyen à la bouteille de 7,19 €), Lirac est aussi engagé sur le front environnemental, avec 50% des surfaces en conversion ou certifiées bio. Autant dire qu’il y a ici un grand nombre de pépites à dénicher, qu’elles soient issues de coopératives (Laudun Chusclan, Vignerons de Tavel et Lirac), de maisons de négoce (Ogier, Tardieu Laurent, Xavier Vins) ou bien sûr de domaines particuliers (Montfaucon, Ségriès, Coudoulis, La Mordorée, Mas Isabelle, Amido, Maravilhas, La Lôyane pour n’en citer que quelques-uns). Avis aux amateurs !

*Lire à ce sujet, dans le n°75 de “Terre de Vins” cette semaine dans les kiosques, la rubrique “L’ABC de l’AOC” consacrée à l’appellation Lirac. Jean-Michel Brouard y a sélectionné trois pépites en rouge.

Cet article Lirac mobilise ses troupes est apparu en premier sur Terre de Vins.

Cognac: L’irrésistible ascension

La filière du cognac contourne les obstacles sanitaire et géopolitique pour afficher une croissance de 16,2% sur les 12 derniers mois. En un an, plus de 223 millions de bouteilles sont parties dans le monde entier pour un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros. Le cognac retrouve des couleurs et confirme que ce spiritueux a le vent en poupe.

Comme sur l’ensemble de la France viticole, le rendement de la récolte 2021 ne fut pas sensationnel. Mais, avec 10,77 d’hectolitres d’alcool pur par hectare, le rendement se situe dans la moyenne décennale. « Il permettra, avec le concours de la réserve climatique d’accompagner la croissance persistante de la filière », précise le Bureau National Interprofessionnel du Cognac. Car, par les temps qui courent, il faut que l’offre réponde à la demande. « La filière Cognac enregistre, pour l’année 2021, une belle dynamique sur ses marchés, ajoute le communiqué. Sur ces 12 derniers mois, un chiffre d’affaires de plus de 3,6 milliards d’euros au départ de Cognac a été réalisé et 223,2 millions de bouteilles de cognac expédiées, soit une hausse de + 16,2 % en volume et de + 30,9 % en valeur par rapport à 2020 ». Ainsi, malgré la crise sanitaire et les aléas géopolitiques, le marché de l’eau-de-vie charentaise a retrouvé de sa superbe avec des habitudes de consommation proche de celle de 2019, en volume (+ 3,1%) comme en valeur (1,6%). Les États-Unis restent le premier marché d’exportation avec une hausse de 11,1% soit 115 millions de bouteilles expédiées outre-Atlantique en 2021. Le marché chinois vient en second mais c’est celui qui a connu la plus forte progression, enregistrant une hausse de 55,8% par rapport à 2020. L’Europe comme les marchés émergeants (Afrique du Sud, Nigéria) poursuivent également leur dynamisme. Précisément en France, cinquième marché de la filière, on note une très belle performance avec 6,1 millions de bouteilles vendues soit une progression de 23,4%. « Le cognac reste marqué par une très forte dynamique, souligne le président du BNIC, Christophe Véral. Nous enregistrons de très bons résultats d’expéditions en 2021. La demande de cognac n’a jamais été aussi importante sur nos marchés que cette année. Malgré les incertitudes météorologiques, la récolte 2021 nous permet de soutenir la poursuite de notre croissance, alors que toutes les données disponibles nous mènent à être raisonnablement optimistes pour l’année 2022 ».

Cet article Cognac: L’irrésistible ascension est apparu en premier sur Terre de Vins.

Un wine-truck ambassadeur des AOP Médoc et Haut-Médoc

Les vignerons des appellations Médoc et Haut-Médoc abordent l’année 2022 avec la ferme intention de faire voyager leurs vins. A cette fin, Léa Romero et les équipes de l’Organisme de défense et de gestion ont mis sur pied un objet promotionnel novateur : un wine-truck, sorte de bar à vin itinérant. L’investissement, s’élevant à près de 100 000 euros et réalisé grâce aux cotisations des vignerons, fait l’unanimité dans les rangs médocains.

Les gens connaissent très bien nos appellations, ils les citent spontanément, pourtant l’acte d’achat n’est pas toujours au rendez-vous”. A travers ce nouveau projet, l’ambition de l’ODG est d’affirmer la diversité des profils de vins proposés, démocratiser leur consommation en abandonnant les poncifs de dégustation, parfois dépassés. En effet, les vins de ces deux appellations bénéficient de l’influence flatteuse mais parfois trompeuse des Grands Crus Classés, en termes de prix et parfois de style.

L’idée est d’aller vers le consommateur, faire goûter nos vins et présenter nos vignerons !”, résume Stéphane Cros. Le wine-truck parcourra les routes de Nouvelle-Aquitaine mais pas seulement puisqu’il s’agit d’un projet d’envergure nationale qui confirme l’intérêt tout particulier porté par l’ODG au marché français. Ainsi, le camion de dégustation sera mis à contribution lors de différentes manifestations culturelles et sportives comme ce sera par exemple le cas pour le Marathon du Médoc. Le reste du temps, ce nouvel outil sera à la disposition des vignerons souhaitant exposer lors de foires et autres rencontres.

L’objectif est de réussir à créer un moment d’échange, de convivialité autour de ces vins, permettant aux consommateurs de découvrir ou redécouvrir ces derniers. Il s’agit de dépasser l’image parfois distante et élitiste que suscite les vins médocains pour leur donner un reflet plus humain, diversifié, incarné par les vignerons qui seront ainsi au centre de ce projet.

© Claude Clin

Cet article Un wine-truck ambassadeur des AOP Médoc et Haut-Médoc est apparu en premier sur Terre de Vins.

Quand Ricardo Bofill « sanctuarisait » Lafite Rothschild

Décédé vendredi 14 janvier, l’architecte catalan de renommée mondiale a été l’un des premiers à faire entrer le design dans l’univers des grands vins, en signant dès 1987 le chai souterrain du château Lafite Rothschild. Une réalisation qui a ouvert la voie à de nombreuses autres dans le vignoble bordelais.

Le décès de Ricardo Bofill, vendredi 14 janvier à l’âge de 82 ans des suites de complications liées à la Covid-19, a endeuillé la communauté internationale des architectes. Pionnier et engagé, l’architecte catalan a signé de nombreuses réalisations à travers le monde, mais surtout entre la France et l’Espagne, au cours des cinquante dernières années. Le quartier Antigone à Montpellier, ou les espaces Abraxas à Noisy-le-Grand, mais aussi les Échelles du Baroque et la place du Marché Saint-Honoré à Paris figurent parmi ses créations notables. Mais Ricardo Bofill a été aussi précurseur dans le monde du vin, puisqu’il a été l’un des premiers architectes de renommée internationale à concevoir le chai d’une grande propriété, en l’occurrence le Premier Grand Cru Classé 1855 Château Lafite Rothschild, à Pauillac.

Tour de force

C’est au milieu des années 1980 que le baron Eric de Rothschild fait appel à Ricardo Bofill pour imaginer un chai souterrain destiné à l’élevage des vins de deuxième année. Sa structure octogonale, typique de Bofill, se pare de deux cercles concentriques de 16 colonnes qui soutiennent l’ensemble de la construction. L’ensemble est un impressionnant sanctuaire de 4000 m2 pouvant accueillir jusqu’à 2200 barriques. Le tour de force est d’autant plus remarquable que le chai a été creusé sous les vignes et qu’il n’arbore, de l’extérieur, aucune “signature spectaculaire”, s’inscrivant ainsi dans la culture de la discrétion chère à Lafite Rothschild.

Inauguré en 1987, ce chai a ouvert la voie à de nombreuses propriétés bordelaises qui, depuis, ont fait appel à d’autres architectes de renom pour concevoir et habiller leurs installations techniques. Outre sa fonction d’élevage, qu’il remplit à merveille depuis 35 ans en assurant le confort de travail et de circulation des équipes du château, ce chai accueille concerts et événements artistiques, mais aussi concours de dégustation entre grandes écoles.

Cet article Quand Ricardo Bofill « sanctuarisait » Lafite Rothschild est apparu en premier sur Terre de Vins.

Divin François-Xavier Demaison

Acteur, humoriste et passionné de bonnes quilles, François-Xavier Demaison est désormais vigneron dans le Roussillon. Amoureux des mots et du bon vin, il marie ces deux passions dans son nouveau spectacle “Di(x) Vin(s)” à découvrir à partir du 11 janvier au Théâtre de l’œuvre.

L’interview complète est à retrouver dans le numéro 75 de Terre de Vins en kiosque dès le 19 janvier 2022.

Cet article Divin François-Xavier Demaison est apparu en premier sur Terre de Vins.

46è finales des Worldskills : la médaille d’or en sommellerie remportée par Augustin Belleville

C’est à Lyon que se sont joués les finales nationales de la compétition Worldskills, où 500 jeunes âgés de moins de 23 ans se sont affrontés du 13 au 15 janvier pour démontrer leur savoir-faire et rejoindre l’équipe de France des métiers qui défendra l’excellence française dans les prochaines compétitions internationales.

Plus de 50 métiers étaient représentés par des équipes régionales, dont la sommellerie, remportée par Augustin Belleville du lycée Rabelais à Dardilly (proche de Lyon).

Le palmarès, dévoilé samedi lors de la cérémonie de clôture, sanctionne deux jours très intenses pour les candidats, qui ont traversé treize épreuves permettant de les mettre en situation professionnelle comme de partager leurs connaissances du vin et des boissons. Ouvrir au bilame, carafer un magnum, déboucher une bouteille de champagne fermée par une agrafe, présenter un vin en anglais, servir correctement un expresso, vérifier la mise en place d’un salon avant le service, réalisation de cocktails et identification de spiritueux, transmission de connaissances avec un commis… : autant de situations et de capacités scrutés par le jury.

C’est donc Augustin Belleville, 20 ans, qui remporte l’or. En apprentissage à l’abbaye de Talloires en Haute-Savoie, dont il est originaire, il compte déjà plusieurs reconnaissances dans son jeune parcours, comme la médaille d’or départementale et la médaille d’argent régionale du meilleur apprenti sommelier et le concours du meilleur sommelier des terroirs du sud-ouest. D’abord élève au lycée hôtelier de Thonon-les-Bains, il s’inscrit au CFA du lycée Rabelais de Dardilly pour y effectuer sa mention complémentaire.

Prochaine étape pour Augustin : représenter la France lors de la compétition mondiales des Worldskills face à 84 autres pays, prévue à Lyon du 11 au 16 septembre 2024.

Photo: Francis Mainard

Cet article 46è finales des Worldskills : la médaille d’or en sommellerie remportée par Augustin Belleville est apparu en premier sur Terre de Vins.

Saint-Émilion : la mise au point de Croix de Labrie

Quelques jours après les Vignobles K, c’est au tour du château Croix de Labrie d’expliquer les raisons pour lesquelles il a saisi le tribunal administratif de Bordeaux autour d’un litige avec l’INAO dans le cadre de la candidature au prochain classement de Saint-Émilion.

Faire la lumière sur les faits et apaiser les esprits. Quelques jours après Jean-Christophe Meyrou, Directeur Général des Vignobles K qui revenait sur les raisons pour lesquelles le château Tour Saint-Christophe avait saisi le tribunal administratif de Bordeaux pour défendre sa candidature, un temps retoquée par l’INAO, au prochain classement de Saint-Émilion, c’est au tour de l’autre château ayant entamé la même démarche, Croix de Labrie, d’apporter sa version des faits. Axelle et Pierre Courdurié, propriétaires de ce domaine d’un peu moins de 6 hectares figurant parmi les étoiles montantes de l’appellation et faisant office de prétendant sérieux aux belles places du classement, ont ainsi publié un communiqué visant à “apporter des précisions à ces articles et déclarations, afin d’éviter toute inexactitude ou ambiguïté sur nos intentions vis à vis de ce classement.”

“Pas une attaque contre le classement”

“Château Croix de Labrie n’a jamais attaqué le classement en cours ni eu l’intention de le faire mais a simplement souhaité obtenir des réponses à des questions et des incompréhensions résultant d’un courrier adressé par l’INAO dans lequel il lui était indiqué qu’il ne pouvait candidater au classement pur non-respect d’un critère d’ordre technique. Comme l’INAO et le règlement le permettent, le tribunal administratif de Bordeaux a été donc saisi de cette question dans le cadre d’une procédure au cours de laquelle l’INAO et Château Croix de Labrie ont pu exposer leurs arguments de manière constructive et apaisée. Le juge des référés a tranché en notre faveur dans une ordonnance en date du 24 décembre dernier demandant à l’INAO de nous permettre de candidater au classement”, précise la famille Courdurié.

Et de conclure : “cette démarche n’était donc bien évidemment pas une attaque contre le classement ni contre l’INAO, qui a fait son travail et avec qui la communication n’a jamais été rompue, mais bien l’unique solution pour Château Croix de Labrie de préserver ses droits et de démontrer, s’il en était besoin, l’importance qu’il porte au classement de Saint-Émilion et son souhait de participer à cette formidable aventure collective. C’est pour cette raison que Château Croix de Labrie tient à réaffirmer son soutien et son engagement total dans ce formidable outil d’émulation collective qu’est le classement des vins de Saint-Émilion.”

Les choses étant revenues au clair pour ces deux propriétés, et sans doute pour d’autres candidats étant confrontés de façon similaire à des problèmes d’assiette foncière, l’examen du classement se poursuit, dans un contexte toujours marqué par le récent retrait de Château Angelus. Résultat des courses en septembre, s’il n’y a pas d’autres rebondissements d’ici-là.

Cet article Saint-Émilion : la mise au point de Croix de Labrie est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Rhône] Le domaine Aureto certifié climatiquement neutre

Propriété de la famille Rihs, le domaine s’oriente dans une démarche environnementale. En adéquation avec le protocole de Kyoto, il est désormais l’un des premiers à être certifié climatiquement neutre et modélise vignoble et commercialisation vers des projets plus vertueux.

Racheté en 2006 par le capitaine d’industrie suisse Andréas Rihs (Phonak), le domaine Aureto situé à Goult, fait sa mue. En finalisation de certification AB, il commercialisera ses vins labellisés d’appellation Ventoux et IGP Méditerranée, avec le millésime 2022. Après un long cheminement, il a décroché la certification climatiquement neutre en carbone.

La démarche a été lancée par les fils du propriétaire, décédé l’année passée. La succession a déclenché la nouvelle orientation du domaine et du complexe hôtelier La Coquillade, dans le giron familial. La première phase a été de réaliser, via une société d’audit, un bilan carbone, du vignoble à la bouteille, jusqu’à sa commercialisation. Une longue phase de collecte d’informations qui a débouchée sur une première mise en application. Les bouteilles sont devenues plus légères, étiquettes, encre, se sont verdies. Jusqu’au flux des marchandises, tous les prestataires sont dans la démarche. Au vignoble, le changement s’opère. Couverts végétaux pour réduire les passages du tracteur, vitipastoralisme, compost, avec une orientation biodynamique, accentuent le processus de la nouvelle vision des propriétaires.

Nicole Guillot, directrice du domaine, est consciente : « qu’il faudra du temps, nous débutons une deuxième vie ». Isolation du hangar, changement des gaz moins polluants de la climatisation, énergie verte, sont au programme. Pour obtenir la validation tout en attendant de pouvoir finaliser ses nouvelles modalités et de réaliser ses objectifs, la famille Rihs a pu également participer à d’autres projets de reforestation en Ouganda et Uruguay.

Cet article [Rhône] Le domaine Aureto certifié climatiquement neutre est apparu en premier sur Terre de Vins.

Une balade à Chablis en podcast

Ces quatre épisodes plongent dans l’univers de la Bourgogne du nord et de ses fameux chardonnays minéraux. À télécharger librement sur le site de l’interprofession.

De quoi s’évader dans les transports. Le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) propose « la première balade œnologique en podcast», avec une série dédiée au vignoble de Chablis. Une plongée au cœur ce vignoble blanc en quatre épisodes, d’une trentaine de minutes chacun. Vent dans les ceps, tintements de verres, rires des viticulteurs et restaurateurs… Tout est là pour vous téléporter dans les coteaux et les bistrots, avec pour fil conducteur la voix chaleureuse de Philippe Llado, animateur radio et comédien.

Pédagogique et apaisant

Une balade sonore qui emmène l’auditeur du sol calcaire du vignoble de Chablis – une mer il y a des millions d’années – aux plus belles tables du bourg, en passant par la coopérative La Chablisienne.  Les jeunes vignerons de cette appellation 100% chardonnay sont également mis à l’honneur.  On y apprend les origines de la minéralité des Chablis et Petit Chablis, quelques secrets de vinification, et de nombreuses idées d’accords mets et vins. Conçu par les agences Gulfstream (communication) et Sonacom (créateur de contenu), cet objet radiophonique de qualité, à la fois pédagogique et apaisant, a toutefois un inconvénient majeur : celui de mettre l’eau à la bouche…

À écouter et télécharger gratuitement sur https://monchablis.fr/.

Cet article Une balade à Chablis en podcast est apparu en premier sur Terre de Vins.