[Bordeaux] La Cité du Vin rouvre ses portes demain

Ce lieu emblématique de Bordeaux a profité de sa fermeture du fait des restrictions liées à l’épidémie de Coronavirus pour déployer toute son inventivité. Des nouveautés sont déjà en ligne, d’autres sont à découvrir sur place dès ce 19 mai à 10 h.

« Nous sommes impatients de recevoir de nouveau nos visiteurs après cette longue fermeture confie Philippe Massol, directeur général de la Fondation pour la culture et les civilisations du vin. Tout est prêt pour leur retour que nous espérons, comme l’été dernier, en nombre. » La réouverture demain sera l’occasion de venir visiter le parcours permanent, déguster un verre de vin du monde au Belvédère, mais aussi de flâner dans la nouvelle exposition temporaire « Boire avec les dieux ! », dédiée à la mythologie. Pour accueillir ses visiteurs dans les meilleures conditions de sécurité, la Cité du Vin a instauré des mesures sanitaires strictes (capacité d’accueil réduite, port obligatoire du masque, mise à disposition de gel hydroalcoolique, film virucide sur les écrans…), déjà de rigueur durant ces derniers mois.

Une nouvelle exposition temporaire

Jusqu’au 29 août, l’exposition « Boire avec les dieux » met en lumière « les liens étroits entre le vin, les dieux et les hommes dans la civilisation gréco-romaine. À travers une sélection d’œuvres antiques, combinant des prêts exceptionnels du musée du Louvre, du Musée national archéologique d’Athènes et de la Fondation Gandur pour l’art (Genève), et trois créations monumentales inédites de street-artistes, elle dévoile les multiples visages de Dionysos, principal dieu du vin, ainsi que la richesse des rituels. Pour les enfants, un livret est disponible gratuitement en version papier à l’entrée de l’exposition, à retrouver également en version numérique.

Un site internet repensé

Nouveau site internet de la Cité du Vin, « La Cité en ligne » se dévoile depuis le 21 avril avec un design repensé, imaginé par l’agence Good Kids Agency. S’inspirant de l’expérience physique proposée dans le parcours permanent (dont le renouvellement intégral des contenus est d’ailleurs progressivement prévu d’ici à 2026), il entend offrir aux visiteurs une navigation plus intuitive, immersive et interactive. Dans cette version renouvelée, les contenus multimédias, « à déguster chez soi », sont encore d’avantage valorisés. Depuis un an déjà, la médiathèque digitale « Culture Vin » permet d’assister aux conférences en direct, et de visionner de nombreux replays de la programmation culturelle. Egalement en libre accès désormais sur cette plateforme, des contenus audio et vidéo créés par la Fondation pour la Culture et les Civilisation du vin ou mis à disposition par des partenaires (vidéos, podcasts…), sur des thématiques aussi variées que les terroirs, la viticulture, les sciences, la littérature, l’économie… La Cité du Vin lance notamment sa première série de podcasts « Les Vignobles du monde », pour emmener les visiteurs dans un voyage sonore à la découverte des multiples lieux de culture de la vigne à travers la planète.
À retrouver aussi sur www.laciteduvin.com, une visite virtuelle enrichie de nombreux contenus (textes, photos, audio et vidéos) qui accompagnent la déambulation sur quatre étages, pour explorer les secrets de la construction et l’architecture du bâtiment. À tester depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone (après achat d’un billet en ligne au tarif de 5€).

Pour compléter cette réouverture, la boutique de la Cité du Vin et la cave Latitude20 ainsi que sa terrasse seront ouvertes dès le 19 mai. Le restaurant panoramique Le 7 accueillera à nouveau le public à partir du 9 juin.

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[Nouveau numéro] “Terre de Vins”, cap sur les Primeurs

Le nouveau numéro de Terre de Vins sort cette semaine dans les kiosques. Les Primeurs de Bordeaux sont à l’honneur avec quelque 450 vins dégustés par la rédaction. Mais ce n°71 comporte bien d’autres réjouissances, faisant voyager le lecteur dans tout le vignoble français.

L’année 2020 fera date. Définitivement marqué par la pandémie de Covid-19 qui a touché la planète entière, il s’est aussi révélé ardu à négocier pour les vignerons, qui ont dû s’adapter à un scénario climatique ne laissant que très peu de répit. Le résultat est pourtant plus qu’enthousiasmant, et les quelque 450 vins de Bordeaux dégustés en primeurs par l’équipe de Terre de Vins en attestent : ce millésime 2020 est de très haute volée et poursuit une très belle série. Le dossier dégustation du nouveau Terre de Vins fait bien sûr la part belle aux notes et commentaires de la rédaction ; il sera complété par d’autres notes et commentaires réservés au site Terredevins.com et qui seront mis en ligne dans les jours à venir.

Entretien avec Boris Cyrulnik

Si Bordeaux se taille la part du lion dans ce n°71, d’autres régions sont à l’honneur : le Languedoc, avec une saga consacrée à la famille Fabre ; la Provence, avec une sélection de cuvées faisant la part belle au cépage carignan ; les Landes, avec un coup de projecteur sur l’appellation Tursan ; la Loire, avec des cuvées en bio issues de terroirs volcaniques ; le Roussillon, avec une verticale du Domaine Vial-Magnères à Collioure ; la Bourgogne, avec une escapade dans les vignes du Mâconnais ; l’Alsace, avec une escale gourmande à l’auberge du Lion d’or. Sans oublier une sélection de vins oranges venus de différentes régions.

Deux beaux entretiens ponctuent ce magazine : avec Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons de Champagne ; et avec le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, natif de Bordeaux. Bien d’autres surprises attendent les lecteurs au fil des pages de ce numéro.

« Terre de Vins » n°71, 156 pages, 6 euros.
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Château Laffitte Carcasset, le plein d’ambitions

Pierre Maussire, directeur général du Château Laffitte Carcasset, délivre à Terre de Vins les objectifs qualitatifs et œnotouristiques de ce Cru Bourgeois Supérieur. On n’a pas fini d’entendre parler de ce domaine stéphanois de 35 hectares.

Comment s’est opérée l’acquisition en 2017 du Château Laffitte Carcasset, est-ce un coup de cœur de Pierre Rousseau ?
Un vrai coup de Cœur ! Oui. Pierre Rousseau cherchait depuis 5 ans une propriété lorsqu’il a visité le Château Laffitte Carcasset. Il a été immédiatement séduit par les vins, les terroirs et le potentiel de cette propriété située au cœur de l’appellation Saint-Estèphe. Cet engouement a été rapidement partagé par son fils Nicolas. Il était inconcevable pour lui de passer à côté.

Quels sont vos objectifs au vignoble, envisagez-vous une conversion en bio ?
Le vin se fait avant tout à la vigne, le vignoble est désormais en très bon état et nous avons lancé une étude des terroirs pour affiner nos connaissances. Côté environnement, nous sommes engagés dans une démarche HVE (Haute Valeur Environnementale) depuis le millésime 2020. En parallèle, nous nous entrainons au bio sur 20% de la propriété, sur le reste nous utilisons 50% de produits bio contre les maladies et nous poursuivons les efforts cette année avec l’arrêt des herbicides et des insecticides.

D’importants travaux sont engagés au niveau de la chartreuse comme de l’outil technique, pouvez-vous nous en dire davantage ?
En effet, nous avons lancé d’importants travaux en 2019. L’objectif de Pierre Rousseau est de faire revivre le château. Notre architecte Olivier Chadebost y a parfaitement répondu en remettant la chartreuse au cœur du projet. Le chai à barriques retrouve sa place d’origine à l’entresol et une grande salle de réception occupe l’étage. Les ailes seront composées au nord de 5 chambres d’hôtes et au sud du cuvier. Le nouveau cuvier a été livré pour la vendange 2020 avec pour la première fois, une alternance de cuves tronconiques traditionnelles et inversées en inox et en béton. Outre l’aspect esthétique, cela permet d’obtenir des extractions d’une grande précision.

Et en termes œnotouristiques ?
Nous voulons ouvrir grand les portes du Château. Dès le printemps 2022 nous proposerons une offre de visites tout au long de l’année et la location de chambres d’hôtes. Le château pourra également être réservé pour des événements privés (mariages, séminaires, cocktails…).

Pourriez-vous définir le style du nouveau Laffitte Carcasset ?
Aidé par Hubert de Boüard, nous cherchons à élaborer des vins puissants « mais » élégants dans le respect du fruit et de nos terroirs. Nous travaillons beaucoup sur la finale des vins que l’on aime longues et raffinées.

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[ENTRETIEN] Bernard Hinault intronisé par la Jurade de Saint-Émilion

L’immense champion cycliste Bernard Hinault vient de recevoir les honneurs de la Jurade de Saint-Émilion ce week-end. Cet amoureux du vin a accepté de répondre à nos questions.

Aujourd’hui, les sportifs suivent des protocoles très stricts qui bannissent l’alcool. Était-ce déjà le cas à votre époque ?
l ne faut pas tomber dans l’excès, jouer les ayatollahs comme certains peuvent le faire aujourd’hui. Boire du bon vin n’a jamais fait de mal à personne. C’est évidemment l’abus qui tue. Je buvais régulièrement du vin pendant mes courses et notamment sur le Tour de France. Mais attention, uniquement du bon, pas de la picrate ! C’est le meilleur des somnifères que je connais, notamment entre deux étapes. Et puis, nous traversions de magnifiques régions avec d’excellents crus, alors autant profiter des bonnes choses. Et toujours avec des amis car sinon cela n’a aucun sens. A l’époque, mes équipiers et moi partagions ce plaisir pour les bons crus. C’est aussi cela qui faisait qu’il régnait une excellente ambiance au sein de l’équipe.

Que vous évoque Saint-Émilion ?
C’est un merveilleux souvenir dans ma vie de cycliste. Lors de ma première participation au Tour en 1978, j’ai remporté le contre-la-montre entre Saint-Émilion et Sainte-Foy-la-Grande (NDLR : une victoire décisive avant sa victoire finale). Cela m’a marqué au tout début de ma carrière. Je suis passé plusieurs fois ensuite par Saint-Émilion mais sans jamais m’y arrêter vraiment. J’ai eu l’occasion ce week-end de visiter cette ville merveilleuse. Une très belle découverte qui s’est prolongée dans les chais. J’ai trouvé absolument admirable tout l’amour et la passion que ces femmes et ces hommes mettent dans leur métier. Leur passion fait toute la différence. Et tout comme des grands sportifs, ils sont en compétition chaque jour et doivent donner le meilleur d’eux-mêmes.

Avez-vous des régions de prédilection ? De grands souvenirs de dégustation ?
Je suis curieux et aime tous les vins quand ils sont bons ! Nous avons cette chance en France d’avoir un choix incroyable. Évidemment, le Bordelais et notamment Saint-Émilion sont des incontournables. Mais j’ai eu l’occasion de sillonner la France et de découvrir de magnifiques pépites dans de nombreux vignobles, en Bourgogne, dans les Côtes du Rhône ou bien encore en Provence. Lorsque l’on goûte un grand vin, on est à genoux devant ! On déguste alors tout le travail d’une équipe qui a œuvré de la vigne jusqu’à la bouteille. Et l’on a envie de les féliciter pour leur excellence. Cette magie, j’ai eu la chance de l’expérimenter assez jeune, lorsque j’avais 25 ans. Mon grand-oncle était le chanoine de l’évêque de Saint-Brieuc et il avait une cave fantastique. C’est grâce à lui que j’ai pu déguster des bouteilles anciennes sur des millésimes comme 1928, 1929… Des souvenirs impérissables.

Qu’est-ce que cela vous fait d’avoir été intronisé par la Jurade de Saint-Émilion ?
C’est un très grand honneur. D’autant que la Jurade m’a intronisé au grade la plus élevé, celui de Pair. Je sais bien qu’il y a de nombreux amateurs de cyclisme dans la confrérie mais tout de même ! Grâce à cette intronisation, j’ai pu mieux comprendre le processus d’élaboration et nous avons dégusté de très grands vins. Je me sens désormais comme un ambassadeur et pourrai mieux parler du vin à l’avenir. Et je vais pouvoir encore améliorer mes connaissances en dégustant les différentes bouteilles qui m’ont été offertes au cours du week-end !

Le Tour de France 2021 passera le 17 juillet prochain à Saint-Émilion dans le cadre de la 20ème étape.
https://www.letour.fr/fr/etape-20

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