[Grande Dégustation Primeurs] Une deuxième édition qui vise encore plus haut

Jeudi 4 mai 2023, au Palais de la Bourse de Bordeaux, se tiendra la deuxième édition de la Grande Dégustation Primeurs, permettant au grand public de déguster en exclusivité les vins du millésime 2022 en primeurs. Rodolphe Wartel, directeur général de « Terre de Vins », nous donne les détails de cet événement.

Qu’est-ce qui a motivé « Terre de Vins » et La Grande Cave à créer en commun cette Grande Dégustation Primeurs ouverte au grand public, dont la première édition s’est tenue en 2022 ?
La Grande Cave et Terre de vins possèdent tous les deux une formidable communauté d’amateurs et d’acheteurs de vins, qui ne sont pas forcément les mêmes mais comportent beaucoup de points communs. L’idée était donc de jouer groupés, dans l’intérêt de tous. Nous sommes heureux de proposer aux clients de la Grande Cave un événement sur mesure qui leur permet de déguster dans d’excellentes conditions des grands vins en primeurs. Et les lecteurs de Terre de vins ou membres de Bacchus Business Club, notre club de dirigeants, peuvent eux aussi, à cette occasion, bénéficier de cet événement.

Pour cette deuxième édition, à quelles nouveautés ou évolutions notables doit-on s’attendre ?
La première des nouveautés est celle du lieu. Nous voulions offrir à cette dégustation un lieu statutaire, le Palais de la Bourse, qui démontre, aussi, que nous sommes là entourés des plus grands vins de Bordeaux, comme c’est le cas lors de Bordeaux Tasting. L’association avec la Grande Cave, qui s’engage depuis sa création pour la vente des grands vins de Bordeaux, montre aussi notre attachement à ce vignoble.
Tous ces vins seront évidemment proposés à la vente dès lors que les prix seront sortis, quelques semaines plus tard et avoir eu la possibilité de déguster est véritablement une chance. A Bordeaux, cette possibilité n’est habituellement réservée qu’aux professionnels !

Quels conseils donnez-vous aux visiteurs qui n’ont pas l’habitude de déguster des vins en Primeurs ou qui ne connaissent pas très bien cette particularité très bordelaise ?
Il faut admettre, d’entrée, que le vin qui sera dégusté n‘aura pas le même goût que celui qui sera dans la bouteille reçue à domicile dix-huit mois plus tard. C’est toute la magie de ces primeurs : déguster alors que le vin en est au début de son élevage en barriques. Il faut donc réaliser un petit travail intellectuel et se projeter, imaginer ce qu’il sera dans 18 mois, 3 ans, 5 ans. Cet exercice n’est pas facile mais est très formateur. Enfin, alors que ce millésime 2022 a connu tous les extrêmes, chaleur, grêle et gel, les réussites seront contrastées et donc très intéressantes à découvrir en avant-première.

Rendez-vous le jeudi 4 mai 2023 au Palais de la Bourse de Bordeaux de 18h à 21h.
Une master class d’exception se tiendra de 18h30 à 19h30.

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Cos Labory est pour Michel Reybier

Était-ce un suspense ? Les roulements de tambour laissaient planer peu de doute sur l’acquéreur du Château Cos Labory. L’heureux élu de l’appel d’offres est Michel Reybier et l’enveloppe foncière qu’il intègre offre de belles latitudes. Explication. 

Michel Reybier, propriétaire de Cos d’Estournel, est donc le nouveau propriétaire de Cos Labory et possède ainsi deux Grands Crus Classés 1855 de Saint-Estèphe. « Je tiens d’abord à rendre hommage à la famille Audoy pour son travail de qualité mené avec passion au service des vins de Cos Labory, annonce Michel Reybier dans un communiqué. « Fort de cet acquis, j’aurai à cœur de perpétuer l’indépendance du domaine vers un projet d’excellence porté par ce grand terroir de Saint-Estèphe », ajoute-t-il, laissant donc entendre que la marque Cos Labory demeura. « C’est une évidence, c’est un 1855 », confirme-t-il par téléphone à la rédaction de Terre de vins. Toutefois, il sera libre d’intégrer une partie des 18 hectares dans le giron de la petite centaine que compte déjà Cos d’Estournel, le classement 1855 n’étant pas un classement de vignoble.

D’ailleurs, Michel Reybier ne cache pas son ambition de recréer le domaine historique qu’avait fondé Louis Gaspard d’Estournel qui avait acheté Cos Labory en 1847. La boucle est bouclée mais l’opération est d’autant plus intéressante que le communiqué oublie de préciser que le package comprend l’autre propriété stéphanoise de la famille Audoy, à savoir le Château Andron Blanquet et sa quinzaine d’hectares. Michel Reybier et ses équipes se retrouvent avec un très beau terrain de jeu pour repositionner l’ensemble des marques… Quant à la famille Audoy, faute de successeurs, elle a opéré son choix et peut se targuer de laisser une litanie de superbes millésimes, ajoutés à un engagement sans faille pour l’appellation. « Nous sommes fiers et heureux de passer la main à Michel Reybier et sa famille à qui nous cédons en toute confiance notre domaine qu’ils sauront mener avec respect et engagement vers de nouvelles perspectives ambitieuses », déclare Bernard Audoy dont nous saluons les vins et son immense sympathie. 

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Un 49.3 qui passe bien

Au cœur des Corbières, le Château Grand Moulin produit depuis 2016 une cuvée monocépage dont les pics de ventes coïncident avec les différentes utilisations de l’article 49 alinéa 3 de notre constitution.

“Vieux cinsault de très vieux vigneron qui a vu pleuvoir et neiger. Aux verres citoyens !!! VIVE LA FRANCE”. Si ces mots inscrits sur la contre étiquette de la bouteille 49.3 font écho avec l’actualité, c’est tout sauf un hasard. Ce vin 100% cinsault doit son nom à la date à laquelle fut plantée la parcelle dont il est issu : mars 1949, mais aussi à… Manuel Valls ! En effet, ce dernier, à l’époque Premier Ministre, utilisait l’article 49-3 pour faire adopter la loi travail « El Khomri » au moment où Jean-Noël Bousquet s’apprêtait à sortir sa nouvelle cuvée, le nom était alors tout trouvé. Si Frédéric Bousquet a pris le relais de son père à la tête de ce domaine familial de 130 hectares, l’effet sur les ventes de la cuvée est lui resté le même : chaque utilisation du plus célèbre des articles de notre constitution amène une nouvelle clientèle à découvrir ce vin qui se veut singulier puisque le cinsault, habituellement utilisé pour des rosés, offre ici un vin rouge “rond, juteux et agréablement fruité” en IGP Pays D’Oc. À 9,50 €, il signe une belle entrée de gamme pour découvrir les jus de ce vignoble perché dans le massif des Corbières, entre Carcassonne et la Méditerranée, qui n’a pas fini de faire parler de lui.  

Château Grand Moulin 
6 Avenue Maréchal Gallieni, 11200 Lézignan-Corbières
chateaugrandmoulin.com – 04 68 27 40 80

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[Châteauneuf-du-pape] Rencontres gourmandes de Vaudieu : le lauréat est …

Les 13èmes rencontres gourmandes organisées par Laurent Bréchet et Dimitri Kuchenbrod ont célébré trois cuisinières.

C’est au Château de Vaudieu à Châteauneuf-du-pape que les rencontres gourmandes se déroulent chaque année. Laurent Bréchet ouvre ses cuisines pour ce concours saisonnier qui « a pour objectif de réunir de jeunes chefs talentueux de la région, autour d’un thème fédérateur, respecter les saisons et leurs produits afin qu’ils réalisent un plat au vin qui lui est associé ».

Pour cette édition un peu particulière, les organisateurs ont sollicité trois cheffes de l’association Meet My Mama. Cette structure hybride (basée à Marseille et Paris) entre école de cuisine et service traiteur, se donne pour objectif de « révéler les talents culinaires des femmes du monde entier, de tout horizon, de tout âge et de tout milieu social, passionnées par la cuisine et animées par la volonté de transmettre, et de vivre de leur savoir-faire ».

Zoubida Mekhbi, Aude Frédérique Toaly et Rada Lannoy-Selingues avaient pour mission de concocter chacune un plat, à partir d’un panier imposé. Trois chefs étoilés les épaulaient dans cet exercice : Grégory Mirer, Nicolas Bottero et Christophe Chiavola. L’entrée de Zoubida, à base de lotte, épinard et radis, finement épicée s’est accordé à la cuvée « Clos du Belvédère » 2016. Un Châteauneuf blanc, aux arômes oxydatifs et boisés, aux saveurs citronnées et salines. Le plat de Aude-Frédérique associant agneau, céleri rave et pommes de terre a trouvé son partenaire avec le Gigondas Réserve 2019, chaleureusement épicé et aux tanins soyeux du domaine des Bosquets. Le dessert de rada, conjuguant audacieusement kiwi, chocolat, kasha et estragon, a révélé une belle maîtrise de la pâtissière avec la sucrosité et le registre exotique du riesling Auselese Lichtspiel Huxelrebe 2019 d’ Alexandre Gysler.

C’est un joli voyage que les cuisinières ont proposé. Le jury a fait le choix judicieux et fraternel de les élire toutes les trois, ce n’est que mérité.

LE JURY
* Nicolas Fontaine –Président du Jury : Chef exécutif de l’Impérator (**) – Nîmes
* Laurent Bréchet
* Maurice Barthélémy
* Séverine Ferrer
* Manu Amoros
* Stéphane Henon

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Mathieu Vanhalst rejoint Cognac Audry

Cognac Audry, producteur historique de Cognac d’exception, est heureux d’annoncer le recrutement de Mathieu Vanhalst en tant que Directeur Général, effectif au 20 mars 2023.

Mathieu va piloter le développement de la Maison avec pour objectifs principaux le renforcement de la distribution en France, l’ouverture de nouveaux marchés notamment aux USA, en Asie et sur le Travel Retail, le lancement de nouveaux produits et enfin renforcer la notoriété de la marque auprès des consommateurs.

Il rejoint l’entreprise familiale après 3 ans passés comme Directeur Europe chez Maison Mirabeau, où il a contribué à l’expansion de la marque sur des marchés stratégiques. Renaud Boisson, 5iè génération de la Maison Audry : « Nous sommes très heureux que Mathieu rejoigne notre équipe. Sa connaissance du marché mondial des vins & spiritueux et son expertise dans le développement de marques constituent des atouts précieux pour accélérer la croissance des cognacs Audry sur le marché français et à l’international et ainsi contribuer à la renaissance de notre belle Maison. »

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[Cuisine et vin] Terrine de queue de bœuf et butternut

Grand gagnant du Tour des Cartes 2023 (catégorie Brasseries, bistrots et restaurants bistronomiques), l’hôtel des Bains, à Charavines, est une terre de contrastes qui mettra tout le monde d’accord. En exclusivité dans le n°83 de Terre de vins, ses deux chefs, Fa Bertrand et Sally Ghezal vous proposent trois recettes qui ont contribué à faire de leur carte la vainqueur 2023. Pour accompagner ces plats, des propositions d’accords mets-vins par le sommelier de l’établissement, Julien Petracci.

Ingrédients pour une terrine :

3 kg de queue de bœuf coupée en tronçons
1 butternut cuit, coupé en dés
3 gros oignons
1/2 branche de céleri
3 carottes
thym, laurier, clou de girofle, sel, poivre, 
vin rouge

Préparer la terrine

Dans un faitout, disposer la queue de bœuf, les oignons, les carottes, le céleri-branche coupés en gros morceaux, le thym et le laurier.

Verser le vin rouge à hauteur, saler, poivrer, ajouter le clou de girofle, couvrir et cuire environ 4 h à feu doux.

Égoutter la queue de bœuf, l’effilocher.

Pour monter la terrine

Étaler une couche de queue de bœuf et disposer une couche de dés de butternut (préalablement cuits). Renouveler avec une couche de queue de bœuf, puis bien tasser l’ensemble, avant de filmer et réserver 24 h au réfrigérateur.

Servir la terrine de queue tranchée, puis réchauffer quelques minutes au four.

Accord grand écart

Gamay – Pinot : 1 partout.

Les deux partagent cette trame tannique fine et élégante, cette aromatique fruitée soutenue par une tension vivifiante, nécessaire pour trancher les accents de pot-au-feu qui caractérisent ce plat. Pour rester dans l’ambiance canaille tout en formant un accord parfait, le beaujolais d’Yvon Métras en 2020 réveille le « côté grassouillet » de la terrine par son côté pimpant, sans rien sacrifier de sa richesse aromatique sur ce millésime solaire, ni écraser celle de l’assiette. À l’autre bout de la Bourgogne, le chambertin du domaine Rousseau en 2010 est plus qu’un simple pied-de-nez aux gastronomes classicistes. Le plaisir et l’équilibre avant tout : jamais le chambertin ne se fait massif chez Rousseau. Il viendra faire danser la terrine avec légèreté et élégance grâce à ses arômes d’évolution et sa nervosité conservée.

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Château Dauzac à l’heure du zéro carbone

Le Grand Cru Classé 1855 de Margaux dévoile le projet de sa cuvée Neutre Carbone pour s’inscrire pleinement dans une époque suspendue à la transition écologique.

Les équipes du Château Dauzac ont inscrit ce projet dans une démarche globale qui tend vers une décarbonisation de l’ensemble de la propriété. Une étude du bilan carbone est d’ailleurs en cours, pilotée par la société Climate Partner, afin d’envisager un plan d’attaque efficace. Ainsi, le Château Dauzac s’engage à travailler avec des partenaires pour améliorer les engagements environnementaux, du travail du sol jusqu’à la mise en bouteille. Pour ce projet Cuvée Neutre Carbone, Laurent Fortin et ses Hommes ont identifié une parcelle parmi les 49 hectares que compte le vignoble de ce Grand Cru Classé 1855. Ce choix parcellaire est une vigne de cabernet sauvignon qui délivre des vins structurés et puissants. Sur cette parcelle, le travail du sol est réalisé avec le partenaire Bioboon Agrology afin que 100% des intrants soit des matières premières naturelles pour stimuler au mieux la plante et améliorer de fait la vie biologique. Cette démarche commence ce mois d’avril 2023. La récolte de cette parcelle sera ensuite élevée 15 mois en barriques pour une mise en bouteilles en réemploi et scellées avec de la cire végétale. Le reste du packaging est en cours d’étude pour rester dans la même logique et les bouteilles seront vendues en circuit court.   

Le château Dauzac a reçu le Prix Spécial Vignoble Engagé à la 4e édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé.

La date des inscriptions pour l’édition 2023 se termine le 24 mars 2023 en cliquant ici

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[REPLAY] « Vino Veritas » : Bordeaux face aux enjeux du changement climatique

Comment le vignoble bordelais s’adapte-t-il au changement climatique et à ses effets qui, comme en 2022, s’avèrent de plus en plus extrêmes ? L’émission « Vino Veritas » de ce mois de mars s’intéresse à la question.

Après une année 2022 marquée par le gel, la grêle, des records de température et une sécheresse quasi inédite, le vignoble bordelais doit faire face à une récurrence des épisodes extrêmes liés au changement climatique. Comment la filière s’adapte-t-elle à ces enjeux et anticipe-t-elle les prochains effets du réchauffement ? À l’heure où les risques de gel printanier vont de nouveau planer au-dessus du vignoble, Xavier Sota et Mathieu Doumenge reçoivent Cécilia Trimaille, responsable Vigne & Vin au château Dauzac (Grand Cru Classé de Margaux) et Pauline Lagarde (Derenoncourt Consultants) qui accompagne de nombreuses propriétés dans l’approche des défis environnementaux et climatiques de demain.

Voir toutes les émissions « Vino Veritas »

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[Primeurs 2022] Malartic-Lagravière lance une collection de 150 magnums en NFT

À l’approche de la Semaine des Primeurs, le château Malartic-Lagravière, Cru Classé de Graves, annonce la mise en vente d’une collection de NFT exclusive de 150 magnums gravés et numérotés du millésime 2022.

De plus en plus de grands crus, notamment bordelais, s’intéressent aux solutions technologiques du Web3, la blockchain et les NFT (« jetons non fongibles ») pour assurer la traçabilité de leurs vins, garantir leurs conditions de conservation avant qu’ils arrivent chez le consommateur final, et garder constamment un œil sur la valeur des transactions. De nombreux opérateurs occupent déjà le terrain, comme nous avons pu vous en parler ici, ici ou encore ici. Le dernier en date est le château Malartic-Lagravière, Cru Classé de Graves de la famille Bonnie, qui annonce la mise en vente le 12 avril prochain, en amont de la Semaine des Primeurs, d’une collection exclusive de 150 magnums gravés et numérotés du millésime 2022, conditionnés en caisse bois. Tous ces magnums verront leur contenu issu d’une barrique unique, élaborée par la Maison Moussié et chauffée à la pierre de lave.

Chaque magnum sera associé à un NFT qui fera office de titre de propriété, permettant aux vins d’être échangés sans quitter le château. Cette technologie permet aussi de limiter l’empreinte carbone et de préserver ainsi la qualité des bouteilles, gardées au domaine. Un seul magnum « golden cap » offrira en plus une expérience exclusive : un diner et nuitée au château.

Pour Séverine Bonnie, directrice marketing de Malartic-Lagravière, cette opération vise à toucher une nouvelle clientèle, rajeunie et intéressée par l’innovation comme par les produits de qualité. « Si Malartic a toujours su naviguer entre savoir-faire d’excellence et innovation, nous espérons, avec cette série limitée NFT ‘du terroir à la blockchain’, toucher une clientèle différente et faire se rencontrer le monde des grands vins avec celui du Web3. »

Ces 150 magnums seront mis en vente le 12 avril sur la plateforme www.intercellar.io au prix de 250 € TTC. Ils seront physiquement disponibles en novembre 2024.

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Saint-Philibert veut voir clair dans ses futurs champagnes

Avec ses 12 hectares de vignes sur les jolis terroirs de Festigny, la famille Gaudinat, vigneronne depuis au moins neuf générations ne pouvait qu’être tentée de sauter enfin le pas de la manipulation. La qualité de la vendange 2022 a achevé de la convaincre, et ses premières cuvées devraient sortir d’ici trois ans. Pour présenter ses futurs champagnes, elle a choisi une démarche pour le moins originale : un déjeuner composé par le chef Philippe Mille (MOF) et son adjoint Alexis Hennuyer pour créer des accords autour de ses vins clairs !

Ce que l’on aime dans les vins de la vallée de la Marne et en particulier les meuniers, c’est leur générosité. En choisissant le nom de Saint Philibert pour la marque de ses futurs champagnes, Tony Gaudinat, vigneron à Festigny, ne pouvait trouver mieux : « Saint Philibert, c’est un peu l’Abbé Pierre du VIIe siècle. » Fils d’un grand aristocrate de la cour du roi Dagobert, il abandonne à vingt ans une vie de privilèges et de plaisirs pour consacrer sa vie à Dieu et aux pauvres. Le religieux ne fait rien à moitié et commence par vendre tous ses biens au profit de ces derniers. En Champagne, on est habitué aux miracles retentissants. Tout le monde connaît Saint Nicaise, l’évêque de Reims, décapité par les Huns, qui porta lui-même sa tête jusqu’au lieu de son tombeau. Saint Philibert, lui, préférait l’utile au spectaculaire. Dans le village de Festigny, il trempa ses mains dans une source, à la suite de quoi les vêtements qui y étaient lavés, étaient purifiés et protégeaient des maladies. Une qualité rare qui encouragea les villageois à construire de nombreux lavoirs. Festigny en compte sept, sans doute le record de la Marne !

©Romain-Berthiot

Afin de faire un peu de « teasing » sur ses futurs champagnes, Tony Gaudinat a choisi une démarche originale : réaliser un déjeuner d’accords sur ses vins clairs pour présenter les futures cuvées parcellaires, avec la collaboration des équipes du chef Philippe Mille. D’habitude pourtant, la dégustation des vins clairs représente un exercice plutôt technique, davantage qu’une partie de plaisir, raison pour laquelle d’ailleurs on propose rarement aux touristes de passage de s’y essayer, tant l’expérience pour un non initié peut être déconcertante. On y tente par l’analyse de déceler le potentiel des futurs vins, d’imaginer ce qu’ils vont devenir. Mais ils n’ont pour l’heure rien de délectables compte tenu de leur jeunesse qui les rend très mordants. Le caractère spécialement mûr, il est vrai, de la vendange 2022, rendait cet exercice plus facile. L’idée était aussi d’essayer de nouveaux outils que la simple dégustation en laboratoire, pour tourner autour des vins et mieux les comprendre.

Alexis Hennuyer, l’adjoint du chef Philippe Mille, nous explique la manière dont il a travaillé pour relever ce challenge des plus audacieux. « Pour la future cuvée Festigny « Le Vigneux », un chardonnay vinifié en fût, nous avons par exemple proposé un Saint-Pierre, avec céleri et sabayon à la confiture d’algues. En cuisant le Saint Pierre de manière naturelle sur des douelles de tonneau, on va renforcer son côté salin, ce qui produira un bel écho avec la salinité que l’on retrouve également dans le vin. Quant au gras de ce chardonnay, il résonnera de manière particulière avec celui du sabayon. Mais nous avons aussi travaillé sur des accords de contrastes, en jouant justement du côté très vif que peuvent avoir les vins clairs. C’est toute l’idée de ce veau fumé dans un huitième accompagné de pommes fondantes cuites dans le jus et ravigotées. Le veau est une viande souple, ample, et on a ici, avec les pommes de terre, quelque chose d’onctueux. Le meunier de la future cuvée « Sous les vignes de la Chapelle » vient trancher tout cela, le raviver, tout comme la sauce ravigote qui redonne du peps.»

©Romain-Berthiot

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