Tour de France Femmes en Alsace

Après ses deux étapes en Champagne, le Tour de France Femmes fait honneur à l’Alsace en lui consacrant aussi deux journées. Les 6e et 7e étapes alterneront entre montagnes des Vosges et route des vins en Alsace. Des paysages à ne pas manquer.

Entre grandes routes et « chemins blancs » de gravier, les coureuses du Tour de France Femmes avec Swift en ont vu des toutes les couleurs en Champagne les 26 et 27 juillet. Après une longue étape – la plus longue de la course, 176 km – entre Bar-le-Duc (Meuse) et Saint-Dié des Vosges (Vosges), gagnée par Lorena Wiebest (Team DSM), déjà victorieuse de la première étape sur les Champs Elysées, elles pédaleront allègrement vers l’Alsace.

Mittelbergheim, Barr et Rosheim

« Une étape toboggan avec plusieurs petites côtes parsemées au long du parcours dont la dernière, dans le circuit final autour de Rosheim, pourrait être décisive à moins de dix kilomètres de l’arrivée. La traversée du vignoble alsacien ne sera pas de tout repos et une échappée au long cours pourrait récompenser les baroudeuses aux dépens des sprinteuses ». C’est ainsi que Marion Rousse, l’ex-championne aujourd’hui directrice du Tour de France Femmes, décrit la 6e étape du Tour qui relie les Vosges à l’Alsace le vendredi 29 juillet.  Le peloton va entrer dans le vignoble après une quarantaine de kilomètres par Nothalten (Bas-Rhin) et Itterswiller et roulera ensuite sur la Route des Vins via Mittelbergheim, Barr, capitale des vins du département et Ottrott avant de retourner grimper dans les montagnes. Le retour à la Route des Vins se fera par une descente vers Rosheim avec un premier passage sur la ligne d’arrivée, suivie d’un parcours agrémenté par la longue côte de Boersch (2 km à 4,4%) avant l’arrivée finale dans cette belle ville encore protégée par son enceinte médiévale et connue pour la richesse de son patrimoine architecturale d’époque romane.

De Sélestat vers les montagnes

La 7e étape sera d’un tout autre ordre car le vignoble ne sera présent qu’au début. Mais la vue sur la Route des vins sera spectaculaire. Les coureuses commenceront en douceur à Sélestat, toujours dans le Bas-Rhin, au pied du Château du Haut-Koenigsbourg. Elles traverseront ensuite les villages et les routes parmi les plus fameux de l’Alsace viticole, Orschwiller, Rorschwihr (Haut-Rhin)  Bergheim, Ribeauvillé, Zellenberg, Beblenheim, Mittelwihr, Ammerschwihr et Turckheim, aux portes de Colmar. Après ces 27 km pittoresques, la route quittera les vignes, suivra la vallée de Munster avant de grimper et grimper encore.  Les plus difficiles côtes du Tour s’enchaineront : le Petit Ballon (9,3 km à 8,1%), le Col du Platzerwasel (7,1 km à 8,3%) et enfin le Grand Ballon (13,5 km à 6,7%) quelques kilomètres avant l’arrivée au Markstein Fellering, à 1 183 m.

La Route des vins d’Alsace pour les cyclistes amateurs

En Alsace, il y 2 500 km d’itinéraires cyclables. On y recense 2 millions de cyclistes à l’année, car elle se trouve à la croisée des grands itinéraires cyclables européens, EuroVelo 15 – Véloroute Rhin d’Andermatt à Rotterdam, EuroVelo 5 – Via Romea Francigena de Londres à Rome et EuroVelo 6 – Véloroute des Fleuves, des Alpes suisses à la mer du Nord. On y trouve des dizaines d’itinéraires adaptés à tous les niveaux répertoriés sur www.alsaceavelo.fr.

La Route des vins d’Alsace est la plus ancienne route des vins de France, qui célébrera ses 70 ans en 2023. Elle se déroule à flanc de montagne et passe en revue le vignoble, dont 51 terroirs d’appellation Grand Cru d’Alsace. Et ce depuis les portes de Marlenheim au nord jusqu’à celles de Thann au sud – et son fameux grand cru Rangen de Thann.  Longer ses vignes en coteaux, traverser ses villages aux couleurs toniques, admirer ses maisons à pans de bois ou aux linteaux de pierre sculptés pour enfin faire halte dans une winstub/wistub. Quelques-uns des bonheurs facilement accessibles en Alsace.

Cet article Tour de France Femmes en Alsace est apparu en premier sur Terre de Vins.

Penfolds: nouvelle collection aux accents (un peu) français

Chaque année, c’est un rituel. Le grand groupe australien révèle ses nouveaux millésimes sur l’ensemble de sa gamme. Avec cette fois-ci une grande nouveauté puisque Penfolds s’aventure dans le vignoble français pour la 1ère fois et propose 2 flacons bien différents.

Penfolds ne fait pas les choses à moitié lorsqu’il s’agit de présenter aux professionnels du monde entier l’ensemble de ses vins nouvellement mis sur le marché. Encore plus quand 2 années de COVID ont mis à mal toute possibilité de voyage pour Peter Gago, le célèbre maître de chai en chef du Groupe. Rendez-vous a donc été pris il y a quelques semaines dans les salons d’un grand hôtel parisien pour pouvoir découvrir cette collection 2022 comportant pas moins de 20 cuvées différentes. Pour l’essentiel, celles-ci sont issues de toutes les grandes régions viticoles australiennes. Une fois encore, les retrouvailles avec le Yattarna 2020, un excellent chardonnay assemblage de raisins de Tasmanie et d’Adelaïde Hills, ont été très plaisantes. Tout comme avec certaines très belles expressions de shiraz, le St Henri 2019 toujours aussi charmeur ou le Bin 128, superbe vin de Coonawarra puissant, dense, sapide, musclé mais corseté, simplement élégant. Nul besoin de parler de la star qu’est Grange 2018, un vin très complexe aromatiquement, aux notes entêtantes de noix de cola, de fruits noirs et dotés d’une grande matière riche et pourtant veloutée. Et pourtant, cette année, la curiosité nous a naturellement attiré vers 2 nouveautés totalement inattendues : FWT 585 et Penfolds II. Des noms bien sibyllins cachant les premiers opus du Groupe révélant partiellement ou totalement des raisins français.

Une ère nouvelle

Depuis fort longtemps déjà Penfolds était sorti de ses frontières australiennes pour aller explorer le monde et ses possibilités viniques. La Californie est un terrain de jeu qui a permis de faire naître des cuvées désormais bien établies comme le Bin 704, un cabernet sauvignon de Napa Valley, ou le Bin 149 assemblage inattendu de raisins de Napa Valley et d’Australie-Méridionale. Ce pont si rare entre 2 continents prend aujourd’hui un tournant nouveau. Car c’est en France que Penfolds a décidé d’étoffer sa gamme en dévoilant sa « French collection ». Avec, là aussi, un assemblage encore jamais vu de cabernet sauvignon bordelais et de shiraz de la Barossa Valley complétés d’un peu de merlot. Cette expérimentation n’est pas tombée du ciel. L’idée de cette création remonte à 2013 lorsque Peter Gago a participé à une dégustation avec Patrick Jestin, le Président de Dourthe. L’envie d’associer le savoir-faire de 2 augustes Maisons presque bicentenaires (Dourthe créée en 1840, Penfolds en 1844).  « Tout le travail avec Peter a été de trouver le meilleur équilibre entre ces 2 cépages », explique M. Jestin. « Nous souhaitons montrer le meilleur des deux mondes avec un respect de la tradition de chaque pays » poursuit-il. Le vin est impressionnant avec une robe très foncée, des notes de fruits noirs bien mûrs rafraichis par l’eucalyptus. La complexité est là avec quelques élans vers le pudding, des notes tubéreuses, un fin moka ? La bouche très concentrée révèle une extraction importante qui affiche une acidité bienvenue équilibrant l’ensemble. Outre cette cuvée, Penfolds vient également de révéler son tout premier vin 100% français. Le FWT 585 (pour « French Winemaking Trial ») est issu d’achats de raisins en provenance de terroirs qualitatifs du Haut-Médoc. « Nous n’avons aucune envie de faire une compétition avec l’œnologie à la française » précise Peter. « Nous adorons les vins français et souhaitons simplement trouver la meilleure qualité de fruit possible. Ce FWT 585 est finalement un vin français produit à la manière de Penfolds ». A la dégustation, cet assemblage très bordelais de cabernet sauvignon, merlot et petit verdot présente une robe presque impénétrable et surprend par son intensité de fruits rouges et noirs mêlés. La framboise s’acoquine avec le moka. Un vin puissant, charpenté qui parvient à rester alerte en bouche et imposer avec autorité une ampleur et une présence impressionnantes.

Cet article Penfolds: nouvelle collection aux accents (un peu) français est apparu en premier sur Terre de Vins.

O’Millésimes, l’évènement culturel de l’été à Montpellier

Le vendredi 29 et samedi 30 juillet puis le vendredi 19 et le samedi 20 août, Montpellier organise O’Millésimes, de nouvelles rencontres culturelles et festives autour du vin.

Par l’intermédiaire de son maire Michael Delafosse, Montpellier affirme toujours un statut de capitale du vin. Après l’obtention du prestigieux label Vignobles et Découvertes puis la création du nouveau salon Dégustez en VO, voici O’Millésimes, encore un évènement pour promouvoir la filière viticole. Et cela faisait quelques années, depuis la fin des Estivales sur l’Esplanade Charles de Gaulle, que les montpelliéraines et les montpelliérains ne pouvaient se réunir dehors pour fêter le vin. Présenté en conférence de presse ce mercredi 27 juillet par le Maire de Montpellier, c’est au Domaine d’O que le nouvel évènement aura lieu.

Organisé de concert par la mairie, le syndicat de l’AOC Languedoc et France Bleu Hérault, O’Millésimes se déroulera donc en quatre temps, à la Pinède Nord du Domaine d’O. 8 domaines par session et 4 producteurs de produits de terroir seront présents pour régaler les papilles des invités. Des jeux et animations pour les enfants sont également au menu. En fil conducteur, de 19h à 22h, un plateau radio organisé en partenariat avec France Bleu Hérault viendra rythmer la soirée. Des interviews, des portraits croisés de vignerons, des master class d’œnologue et abécédaire du vin seront au rendez-vous radio. Un évènement qui s’annonce parfait pour la saison estivale… !


Zoom sur l’abécédaire du vin :

– le vendredi 29 juillet : agroécologie et biodynamic par le journaliste Willy KIEZER
– le samedi 30 juillet : connaissances des cépages et accords mets-vins par la sommelière Céline DALBIN
– le vendredi 19 août : le statut culturel du vin par le poète et viticulteur Alain POTTIER, accompagné par le géographe Christophe CZEKAJ
– le samedi 20 août : l’histoire du vin depuis l’Antiquité par l’archéologue Stéphane MAURÉ

Cet article O’Millésimes, l’évènement culturel de l’été à Montpellier est apparu en premier sur Terre de Vins.

Axa Millésimes continue de s’étendre en Californie

Axa Millésimes, la branche viticole du groupe d’assurances Axa, annonce l’acquisition de Platt Vineyard, un vaste domaine de 111 hectares dans la Sonoma Coast en Californie. C’est la deuxième propriété californienne pour le groupe, dont le portefeuille s’étend du Portugal à la Hongrie, en passant bien sûr par Bordeaux.

Quatre ans presque jour pour jour après l’acquisition de Outpost, pépite de la Napa Valley, Axa Millésimes annonce le rachat de Platt Vineyard, situé à l’extrême ouest de la Sonoma Coast – toujours en Californie. Platt, selon un communiqué du groupe, s’étend sur 111,3 hectares (275 acres), dont 15,7 hectares (38,8 acres) sont plantés en pinot noir et chardonnay, avec des permis accordés pour 4,4 hectares (11 acres) de vignobles supplémentaires. Le montant de la transaction n’a pas été annoncé.

Cette acquisition vient enrichir le portefeuille international d’Axa Millésimes, qui compte déjà Quinta do Noval au Portugal, Disznókö en Hongrie, et donc Outpost. On n’oublie pas, bien sûr, les très belles propriétés françaises du groupe que sont le château Pichon Baron, 2ème Grand Cru Classé de Pauillac, le château Suduiraut, 1er Grand Cru Classé de Sauternes, et le Domaine de l’Arlot en Bourgogne. À ce sujet, Christian Seely, Directeur Général d’Axa Millésimes, déclare : « Depuis 1987, nous possédons et gérons le Domaine de l’Arlot en Bourgogne, une propriété de 15 hectares (37 acres) avec principalement des terroirs en Premier Cru à Nuits Saint Georges, Premier Cru à Vosne Romanée et Grand Cru Romanée Saint Vivant. […] Toute notre expérience au Domaine de l’Arlot nous porte à croire qu’il s’agit d’un terroir tout aussi exceptionnel pour le pinot noir et le chardonnay.« 

Platt Vineyard appartenait depuis 2015 au fonds d’investissement viticole Russian River Partners, qui l’a considérablement développé. Axa Millésimes entend continuer cette progression : « Notre attention a été attirée sur la qualité exceptionnelle du terroir de Platt Vineyard par Thomas Rivers Brown, qui est depuis de nombreuses années notre œnologue consultant à Outpost Vineyard« , détaille Christian Seely. « Il élabore sur son domaine Rivers-Marie d’excellents pinots noirs et chardonnays à partir de raisins qu’il achète à Platt depuis plusieurs années. Après avoir dégusté ces vins et visité à plusieurs reprises le vignoble de Platt, nous avons été convaincus qu’il s’agissait du site que nous recherchions.« 

Cet article Axa Millésimes continue de s’étendre en Californie est apparu en premier sur Terre de Vins.

En Bourgogne, la belle récolte 2022 ira-t-elle au bout ?

Peu concernée par le gel et la grêle, la Bourgogne a de bonnes raisons d’espérer un millésime 2022 précoce, qualitatif et abondant. À moins que la chaleur et la sécheresse n’en décident autrement en fin de saison.

2022 ressemblera-t-il à 2018, ou à 2020 ? Voilà, peu ou prou, les deux scénarios envisagés par les vignerons de Bourgogne à un bon mois des vendanges. Les deux millésimes étaient à la fois précoces et solaires. Mais l’abondance de 2018 avait marqué les esprits, tandis que les faibles rendements de 2020 avaient surpris.

La chaleur menace

Cette fin juillet 2022, impossible de dire quel scénario va l’emporter. Car, comme en 2020, sécheresse et chaleur menacent. « La canicule a entraîné des dégâts d’échaudage [baies séchées, ndla], en particulier sur pinot noir», regretteChristophe Deola, directeur de la maison Louis Latour, propriétaire d’une cinquantaine d’hectares en Côte de Beaune. « Mais jusqu’ici, rien de catastrophique», tempère-t-il.  « Une semaine plus fraîche se profile, puis les températures remontent début août. Il faudrait un peu d’eau pour compenser cela. Sinon, le scénario de 2020 pourrait se reproduire. Cette année-là, tous les signaux étaient au vert le 14 juillet, puis on a vu la récolte fondre jusqu’au vendanges à cause de la sécheresse. »

De beaux rendements potentiels

La seule crainte cette année. Car, contrairement aux vignobles de l’Ouest, la Bourgogne a pour l’instant échappé aux catastrophes. Le gel n’a quasiment pas fait de dégâts, hormis quelques secteurs à Chablis. La grêle non plus. Si elle s’est abattue de manière localisée à Gevrey-Chambertin, Nuits-Saint-Georges, Beaune, ou dans le Nord-Mâconnais, les rendements globaux ne s’en trouveront pas amputés. Enfin, les maladies du vignoble ont été contenues, à part l’oïdium dans quelques parcelles de chardonnay sensibles. Ainsi, «la récolte est potentiellement belle en qualité comme en quantité, et on espère s’approcher des rendements maximums autorisés », se réjouit Benjamin Alban, conseiller de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire. Le scénario rêvé après l’année noire de 2021.


Des vendanges en août

La météo des prochaines semaines déterminera les dates de vendange en Bourgogne. « Les fortes chaleurs et le manque d’eau bloquent la maturation du raisin et peuvent retarder la récolte», prévient Benoît Bazerolle, de la chambre d’agriculture de Côte-d’Or. Pour l’instant, le conseiller viticole prévoit un top départ «aux alentours du 25-27 août pour les parcelles les plus précoces, et le reste plutôt vers le 1er septembre », dans les très réputées Côte de Beaune et Côte de Nuits. Sachant que « les secteurs grêlés ont subi un coup d’arrêt, avec au moins une semaine de retard. »

Cet article En Bourgogne, la belle récolte 2022 ira-t-elle au bout ? est apparu en premier sur Terre de Vins.

Le Clos Colin, botte secrète de La Grande Dame Rosé 2012

La Maison Veuve Clicquot sort un coffret original, alliant la nouvelle cuvée La Grande Dame Rosé 2012, à un flacon de coteau rouge du Clos Colin, issu du même millésime et identique à celui utilisé pour élaborer ce rosé d’assemblage. Une manière pédagogique d’éclairer les amateurs sur cette technique que la Maison maîtrise depuis 1818 !

Pour comprendre La Grande Dame Rosé, il faut se rendre à Bouzy sur le plus ancien vignoble possédé par la Maison. La parcelle du Clos Colin appartenait à la famille de l’épouse de Philippe Clicquot depuis 1741, trente ans avant la fondation. C’est avec ce vin rouge de Bouzy que la Veuve Clicquot a mis au point son champagne rosé d’assemblage en 1818. Il s’agit de la première mention historique de cette technique pour les vins effervescents de toute la Champagne !

L’emplacement ne doit rien au hasard. Les pinots noirs bénéficient à Bouzy et au clos en particulier de conditions optimales pour pousser davantage la maturité, avec une exposition plein sud, en milieu de coteau, tandis que la topographie qui oriente les couloirs d’air favorise ici la création d’une ceinture chaude qui transforme la parcelle en véritable poêle à frire. Les vignes plongent leurs racines dans le sable, la craie se situant plutôt en haut de coteau et dans la plaine. Le sol est de ce fait plus drainant, ce qui va davantage stresser la vigne et accentuer la concentration. Le sable a aussi tendance à se réchauffer plus vite.

Les équipes se sont aperçues via des études pédologiques que la conjonction entre sols sableux et vins rouges sur le terroir de Bouzy ne se limitait pas au Clos Colin. En réalité, toutes les parcelles utilisées sur ce cru par la maison pour les rosés de sa gamme se situent sur des sols similaires. A l’échelle de la Champagne d’ailleurs, lorsque l’on s’intéresse à l’histoire, d’autres crus qui ont eu par le passé une grande réputation pour leur vin rouge se situent sur des sols sableux. C’est le cas notamment de Saint-Thierry.

La Maison exploite au maximum ce potentiel par des choix culturaux qui renforcent encore cette propension à la maturité et à la concentration, grâce au choix de clones plus précoces et à un ébourgeonnage poussé. Côté vinification, le reste du travail s’effectue au cœur même du village dans une cuverie dédiée par la Maison au rouge. La technique est spécifique : « On n’élabore pas le vin rouge utilisé pour le rougiment d’une cuvée rosée comme on élaborerait un coteau champenois ou un Bourgogne, on ne recherche pas les mêmes extractions, les macérations sont plus courtes, on veut de la souplesse, de la gourmandise et de la fraîcheur mais pas une structure tannique » explique Didier Mariotti, le chef de caves.

Pour le reste, l’assemblage de La Grande Dame Rosé est identique à celui de la version non rosée, c’est-à-dire des vins blancs issus de pinots noirs des grands crus de la Montagne alliés à une touche de chardonnay. On ajoute simplement une proportion plus ou moins importante de vin rouge. « On dit toujours que La Grande Dame est Grande Dame avant d’être rosée. La Grande Dame 2012 non rosée est dans cet esprit de verticalité, tendu, élégant, incisif. Des traits que l’on retrouve sur la version rosée, le Clos Colin amenant simplement en plus une petite gourmandise en milieu de bouche, avec ce côté charnu et ces fruits rouges écrasés.  Quant à la technique du rosé d’assemblage, l’avantage réside dans la maîtrise de la couleur. Elle est importante, parce que l’on déguste d’abord avec les yeux ».

Si on devait ensuite comparer au précédent opus (2008), les conditions climatiques de 2012 ont donné plus de maturité. Bien que l’on ait compensé en s’approvisionnant davantage sur la Face Nord, le millésime a imprimé sa marque avec en plus de la verticalité habituelle, un début d’horizontalité que n’avait pas 2008 au départ. Pour Gaëlle Goossens, responsable R & D, cela se reflètera sans doute dans l’évolution de la cuvée : « Il est possible que dans les années à venir 2008 bascule directement sur l’empyreumatique, un profil très réducteur du type pierre à fusil, sans passer par la phase confit, ce qui ne devait pas être le cas de 2012 qui connaîtra certainement une évolution vers des notes de type pâte coing avant d’arriver sur des arômes plus proches de la truffe ».

Prix du coffret : 350 €

Cet article Le Clos Colin, botte secrète de La Grande Dame Rosé 2012 est apparu en premier sur Terre de Vins.

Incendies : les Vins de Bordeaux et l’UBB solidaires avec les pompiers

Suite aux graves incendies qui ont détruit 20 800 hectares de forêt en Gironde, l’interprofession des Vins de Bordeaux et le club de rugby de l’Union Bordeaux-Bègles ont décidé de mettre en place une action conjointe de solidarité envers les soldats du feu qui ont lutté contre les flammes depuis plus de deux semaines.

Les incendies de La Teste de Buch et de Landiras ont été officiellement fixés depuis ce début de semaine, mais leurs stigmates vont longtemps rester dans le paysage girondin : ce sont plus de 20 800 hectares de forêts de pins qui ont été détruits par les flammes. Ce n’est que grâce au courage et au dévouement des sapeurs-pompiers, sur le front depuis le 12 juillet, que le feu a pu être finalement vaincu. Un millier de pompiers girondins ont en effet été mobilisés jour et nuit pendant près de deux semaines, appuyés par des renforts venus de la France entière.

Pour saluer et remercier ces soldats du feu qui ont permis qu’aucune vie humaine ne soit à déplorer, que de nombreuses communes ne soient pas ravagées mais aussi que le vignoble des Graves soit protégé, le CIVB (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux) et l’UBB (club de rugby de l’Union Bordeaux-Bègles) ont décidé de lancer une initiative conjointe : 1000 places seront offertes aux pompiers pour le match d’ouverture de la saison, Bordeaux-Toulouse, le dimanche 4 septembre 2022 au stade Chaban-Delmas (21 heures). Au nom de la filière des vins de Bordeaux, le CIVB offrira de son côté 1000 bouteilles de vin aux pompiers girondins.

Un tour d’honneur pour les soldats du feu

« Cette idée nous est venue il y a quelques jours alors que j’étais avec Laurent Marti, président de l’UBB », explique Christophe Chateau, directeur de la communication du CIVB. « Nous regardions les images des incendies dévastateurs et nous sommes deux amoureux de notre région, de la forêt des Landes comme du Bassin d’Arcachon. Nous nous sommes demandé ce que nous pouvions faire par acte de solidarité. Laurent a eu l’idée d’offrir des places pour un match de rugby aux sapeurs-pompiers. De mon côté, j’avais reçu beaucoup de sollicitations individuelles, de vignerons ou d’ODG, qui voulaient savoir comment mettre en place quelque chose. J’ai proposé à la direction du CIVB que l’on fédère les initiatives et que l’on fasse une collecte de vin généralisée, ils ont tout de suite aimé l’idée. »

Si un don de mille bouteilles est annoncé en faveur des pompiers, ce chiffre pourrait se situer encore au-dessus, tant les réponses positives ont été nombreuses dans le vignoble. Le nombre exact sera annoncé le 4 septembre, lors du match qui lancera la saison des deux clubs en Top 14. Pour Laurent Marti, il était évident que ce coup de chapeau aux soldats du feu devait se dérouler « lors du premier match de la saison, une grosse affiche, Bordeaux-Toulouse, dans un stade plein ». Les pompiers seront d’ailleurs invités à faire un tour d’honneur avant le coup d’envoi, sous les applaudissements du public.

Cet article Incendies : les Vins de Bordeaux et l’UBB solidaires avec les pompiers est apparu en premier sur Terre de Vins.

Un incendie parcourt 500 hectares dans l’Hérault

Un incendie dans une zone de vignobles et de végétation méditerranéenne à une vingtaine de kilomètres de Montpellier (Hérault) a parcouru 500 hectares dans un été marqué par une recrudescence des feux et une sécheresse aigüe en France.

Les autorités ont demandé aux habitants d’un village de quelque 500 habitants, Aumelas, d’évacuer préventivement. « Au total, près de 500 sapeurs-pompiers sont engagés. Deux Canadairs et un Dash (avions bombardiers d’eau) sont également déployés, ainsi que deux avions de la cellule départementale des pompiers de l’Hérault. Trois colonnes de
renforts zonaux sont attendues sur site
« , a indiqué la préfecture de l’Hérault.

Les avions jaunes et rouges de la sécurité civile survolaient les zones boisées entrecoupées de surfaces de vignes, a constaté un photographe de l’AFP sur place. Les pompiers intervenaient depuis la fin de matinée hier, sur deux départs de feu, séparés de 1,5 km, qui se sont déclenchés sur les communes de Saint-Bauzille-de-la-Sylve, Gignac et Aumelas, dans une zone peu peuplée. Les deux feux se sont ensuite réunis, a ajouté la préfecture. « L’incendie se dirige actuellement vers Aumelas« , un village de 531 habitants, selon la préfecture.

« Ordre du sous-préfet: évacuation totale du village, direction salle polyvalente de Vendemian« , une localité voisine, a pour sa part indiqué sur Facebook la mairie d’Aumelas. « Moi je ne suis pas dans le hameau mais sur le plateau donc pour l’instant on m’a dit de rester chez moi. Le vent nous est plutôt favorable mais il n’arrête pas de tourner« , a indiqué à l’AFP un habitant de la zone qui a préféré ne pas donner son nom.

Intensification de feux et sécheresses

« Il y a beaucoup de fumée, mais je ne suis pas trop inquiète pour le village car les environs ont été débroussaillés. En revanche, il y a de l’habitat diffus dans la campagne et c’est plus compliqué pour les pompiers« , a de son côté indiqué Marie-Eve Carette, qui loue un gîte dans le village.

Outre les mégafeux en Gironde qui ont détruit des milliers d’hectares de forêt, plusieurs incendies ont également touché le Sud-Est de la France cet été. La semaine dernière, 150 hectares avaient été détruits dans l’Hérault et
l’Aude. Dans le département voisin du Gard, quelque 650 hectares de forêt avaient également été ravagés début juillet tandis que 1.600 hectares ont brûlé au sud d’Avignon mi-juillet.

Le département de l’Hérault était mardi en risque incendie « élevé » à « très élevé » suivant les massifs. Si les étés sont secs dans le Sud, avec le réchauffement climatique, l’intensité de ces épisodes de sécheresse risque encore d’augmenter, selon les experts de l’ONU pour le climat.

En France, avec le réchauffement climatique « l’activité (des feux) va s’intensifier dans les zones où elle est déjà forte, dans le sud-est« , avait souligné Jean-Luc Dupuy, expert à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) fin juin.

Le risque d’incendie est maximal en France après une vague de canicule. Quatre-vingt-dix départements sur 96, un « record », font l’objet mardi de restrictions pour l’usage de l’eau. Les feux de forêt qui ont fait rage ces dernières semaines en Europe, notamment dans l’ouest du continent frappé par des vagues de chaleur, ont déjà touché plus de surface que pendant toute l’année 2021, selon le service de surveillance spécialisé européen.

Cet article Un incendie parcourt 500 hectares dans l’Hérault est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Gigondas] Un chai face aux dentelles de Montmirail

Créateur du domaine de Piéblanc, Matthieu Ponson a fait construire une cave à la hauteur de ses ambitions. Visite guidée.

Né à Cornas, cet ancien ingénieur dans les Télécoms, a tout lâché pour devenir vigneron en 2014. Un changement de cap qui s’est concrétisé lors de son arrivée à Caromb. Au pied du Ventoux, au lieu-dit Piéblanc, il achète une maison entourée de 4 hectares de vignes. C’est ici que l’aventure a débuté.

Bien conseillé, le néo vigneron travaille en agriculture biologique, loue une cave et investi dans une cuverie. Petit à petit, il acquière de nouvelles parcelles et possède désormais 9 hectares en Ventoux, 15 à Suzette en appellation Beaumes-de-Venise rouge, 6 en Gigondas et 7 en Côtes du Rhône. Sans oublier 4 hectares dans le Mâconnais acheté avec un ami vigneron.

C’est donc à Gigondas, que sa nouvelle cave a vu le jour. Imaginé par l’architecte Marc Febvay du cabinet Dany et Febvay, basé dans le village vauclusien, le bâtiment de 1500m², tout en longueur, mêle béton et bardage de terre cuite. D’est en ouest, utilisant judicieusement la topologie du terrain, le chai semi-enterré et gravitaire, permet de suivre le process de la réception de la vendange à l’expédition.

Outre l’esthétique et la praticité, la construction a été pensée pour s’intégrer au paysage et pérenniser la biodiversité du site. Les 300 mètres² du toit terrasse ont été végétalisés d’essences méditerranéennes locales avec des points d’eau pour les oiseaux et les insectes.

Côté énergétique, 300m² de panneaux solaires rendent le bâtiment autonome, tout en garantissant une faible consommation énergétique. Par ailleurs, les 60 cm de substrat du toit servent aussi d’isolant naturel à la structure. Les murs réalisés en béton et la situation semi-enterrée apporte naturellement de la fraîcheur.

On accède au caveau par un escalier géométrique en bois, pour profiter de la vue offerte par les vastes baies vitrées donnant sur les vignes environnantes et le chai.

Piéblanc a désormais un très bel outil pour accueillir les amateurs et ciseler des vins que Terre de Vins a déjà apprécié.

Cet article [Gigondas] Un chai face aux dentelles de Montmirail est apparu en premier sur Terre de Vins.

Tour de France Femmes : deux jours en Champagne

Quelques heures avant l’arrivée des coureurs du Tour de France cycliste 2022 à Paris, la première édition du Tour de France Femmes a pris son élan depuis la Tour Eiffel. Sur les 8 jours de courses à travers le quart nord-est de la France, le vignoble sera à l’honneur : deux jours en Champagne et deux jours entre Vosges et Alsace

Le Tour de France Femmes s’est élancé le dimanche 27 juillet depuis Paris, pour huit étapes et un total de 1033,6 kilomètres. On s’interroge sur ce tour au féminin resté sous silence. Est-ce vraiment une nouveauté ? En fait, depuis 1955, plusieurs versions de tours de France féminins se sont succédé, mais aucune n’a tenu la route, pour toutes sortes de raisons financières ou tout simplement sexistes. On retiendra un relatif regain d’intérêt pour le cyclisme féminin dans les années 80, avec les performances de l’italienne Maria Canins et le la française Jeannie Longo qui s’imposa trois fois.

Montagne de Reims et Côte des Blancs

La 3e étape du mardi 26 juillet est un parcours pour amateurs de Champagne. Depuis Reims le nom des communes traversées est comme la carte des vins d’un très bon restaurant : Rilly-La-Montagne, Chigny-les-Roses, Mailly-Champagne, Verzenay, Verzy, Villers-Marmery, Ambonnay, Bouzy pour les cépages rouges de la Montagne de Reims, Vertus, Le Mesnil-sur-Oger, Avize, Cramant, Chouilly entre autres pour les chardonnays de la Côte de Blancs avant l’arrivée à Epernay.

Tous les terroirs de la Champagne

Mercredi 27 juillet, la 4e étape du Tour fera découvrir des terroirs moins connus de la Champagne, mais qui contribuent aussi largement à la réputation des grandes bulles et environ 20% de son approvisionnement. Depuis Troyes, le parcours fera de grandes boucles, d’abord autour du lac d’Orient, le 3e plus vaste lac artificiel de France, avant de visiter les vignes des vallées de la Seine et de ses affluents, l’Arce, l’Ource et l’Aube. L’entrée dans la Côte des Bars en Champagne se fera par la ville de Bar-sur-Seine et à partir de là, la route sera entourée de vignes en quasi-permanence. Plusieurs côtes sont au programme, la côte de Vitry (900 m à 6,9%) et la Côte du Val Perdu à l’arrivée à Bar-sur-Aube. Mais les plus raides à guetter sont la Côte de Celles-sur-Ource (1,1 km à 8,9%, km 68,1) et la Côte du Val des Clos (900 m à 8,8%, km77,3).

24 équipes

Tous les grands noms du cyclisme féminin sont attendus à Paris dont les 28 premières du classement UCI et notamment la numéro 1 mondiale Annemiek van Vleuten, fraîchement lauréate de son 3e Giro, et la championne du monde Elisa Balsamo. La championne de France Audrey Cordon-Ragot (Trek-Segafredo) et Juliette Labous (Team DSM), lauréate du Tour de Burgos et d’une étape sur le Giro, sont parmi les têtes d’affiche locales. Les Tricolores devraient composer le 2e plus gros contingent devant l’Italie (19) et la Belgique (9).

Grand Est partenaire

Le Tour traverse trois région, Ile de France, Bourgogne Franche-Comté et Grand Est, partenaire officiel qui a pour ambition de devenir la première région cyclable de France. « À l’occasion de la nouvelle édition du Tour de France Femmes avec Zwift, la Région Grand Est est fière d’être le partenaire officiel du Prix de la combativité qui récompense, lors de chaque étape, la concurrente qui anime le plus la course. S’associer à un tel évènement international traduit en premier lieu la volonté de la Région de soutenir le sport féminin et toutes ses valeurs mais aussi de promouvoir toute la richesse de notre territoire » a déclaré Jean Rottner président de la Région Grand Est. Prochains rendez-vous les 29 et 30 juillet en Alsace.

Cet article Tour de France Femmes : deux jours en Champagne est apparu en premier sur Terre de Vins.