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Le plan de relance viticole mobilise les ministres mais toujours pas le commissaire europ?en
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Château Romanin : disparition d’Anne-Marie Charmoulüe

Anne-Marie Charmoulüe, la propriétaire du château Romanin en Baux-de-Provence, s’en est allée rejoindre à 91 ans son mari Jean-Louis, disparu en janvier 2018.
Originaire de la rive droite, Anne-Marie Biais, fille de propriétaire viticole de Saint-Émilion, avait été mariée 57 ans à Jean-Louis Charmoulüe, l’héritier de la rive gauche qui avait dirigé pendant plusieurs décennies le château Montrose, dans sa famille depuis la fin du XIXe. Les Charmoulüe avaient vendu en 2006 aux frères Bouygues, Martin et Olivier, ce second cru classé de Saint-Estèphe dont les vins avaient été hissés au meilleur niveau. Mais si leurs racines étaient bordelaises, le cœur de Jean-Louis et Anne-Marie étaient en Provence depuis longtemps. Ils aimaient rappeler qu’ils y avaient passé leur voyage de noces et qu’ils y venaient régulièrement en vacances bien avant d’envisager y habiter. Ils cherchaient depuis des mois une propriété quand ils sont tombés en 2006 sur ce domaine de 250 hectares à Saint-Rémy-de-Provence. Avec ses 58 hectares de vignes, 5 d’oliviers et 2 d’amandiers, il comptait déjà parmi les plus beaux de l’appellation Baux-de-Provence mais avait été délaissé à la mort de son fondateur, le banquier d’affaire Jean-Pierre Peyraud. Il n’avait pourtant pas manqué de parrains aussi talentueux les uns que les autres pour le porter à un haut niveau, Jean-Pierre Perrin, Olga Raffault, Jacques Puisais, André Parcé qui, depuis les années 80, s’étaient succédé aux conseils, mis en musique par Jean-André Charrial, également patron de l’Oustau de Baumanière. Rapidement travaillé en bio puis en biodynamie, Romanin avait également été doté d’un majestueux chai-cathédrale signé Serge Hennemann. C’est de cet ensemble niché au cœur du cirque rocheux des Alpilles que les Charmoulüe étaient tombés amoureux, et qui rappelait à Anne-Marie les grottes de Saint-Emilion, racontait-elle en souriant.
Une grande amatrice de rosés
Les nouveaux propriétaires, après avoir restructuré le domaine, avaient embauché Franck Breau, œnologue et ex-commercial chez LVMH, RFD et Vignobles Brumont pour venir piloter la renaissance du domaine. Il va passer sept ans à Romanin, participant activement au réveil de la belle endormie aux côtés de Jean-Louis pour les aspects techniques, d’Anne-Marie pour la comptabilité et l’administratif. « Elle était la gérante et la copropriétaire, et une femme de caractère, une poigne de fer dans un gant de velours, se souvient l’ancien directeur parti fin 2019. Elle s’occupait du quotidien de la propriété mais elle aimait aussi beaucoup s’investir dans l’organisation des dégustations, des événements et des réceptions. On faisait avec elle un débriefing toutes les semaines des actions et des ventes ». La petite dame aux tailleurs toujours impeccables était particulièrement exigeante avec ses équipes. « Elle aimait avant tout déguster les rosés qu’elle affectionnait particulièrement, avoue Franck Breau. Et quand elle partait avec son mari en voyage ou en vacances, elle nous rapportait toujours des rosés concurrents qu’elle avait apprécié pour nous les faire goûter ». Mais elle aimait aussi mettre en avant le Cœur de Romanin rouge dont elle était fière de la hausse de qualité depuis la reprise du domaine. Le Château Romanin est d’ailleurs sur un beau terroir de rouges, même si leur part a quelque peu diminué ces dernières années – ils sont passés en dix ans de 60 à 40-45% pour répondre à la demande de rosés. Depuis quatre ans, Théo Buvarand avait remplacé comme maître de chai Eduardo Pinchera, parti au Mas Sainte Berthe, un autre domaine des Baux, et Anne-Marie Charmoulüe avait recruté l’an dernier Amandine Masseron (ex-Combier et Pernod-Ricard) comme responsable commerciale. Romanin produit environ 120 000 bouteilles par an. Brigitte San Quirce, la fille d’Anne-Marie, est depuis 2019 la cogérante du domaine.
Ci-dessous : Franck Breau, Anne-Marie Charmoulüe et Estelle Touzet en 2018 (photo ©F.Hermine)

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La sommellerie française structurée pour aider ses candidats

L’organisation d’un entraînement grand format a confirmé la volonté nationale d’offrir à ses représentants en compétition les moyens de se préparer collectivement. Le Team France, confié à David Biraud, vient en complément du travail que chacun mène individuellement.
Alors que la France attend toujours une victoire depuis l’an 2000, l’organisation d’une longue demi-journée d’épreuves a permis de donner une dimension concrète au Team France. Cette équipe placée sous la responsabilité de David Biraud, médaillé d’argent au niveau mondial et européen, concrétise la volonté de l’Union de la Sommellerie Française et de son président Philippe Faure-Brac d’aider ceux qui vont représenter, ou aspirent à y parvenir, la France sur l’échiquier international.
Benjamin Roffet est dans ce cas puisque avec un an de décalage par rapport au calendrier initial disputera en novembre prochain le concours ASI du Meilleur sommelier d’Europe. Et si depuis sa sélection en novembre 2019 il travaille de manière personnelle, il a apprécié cette séquence à la fois rythmée et intense. « Ce genre d’entraînement est nécessaire car il vient en complément du programme que je me suis fixé et des exercices que j’organise un peu sur le même principe une fois par mois. Je pense que nous rassembler ainsi deux fois par an serait un bon rythme et permettrait d’intégrer les jeunes sommeliers qui assureront la relève dans quelques années. »
Cette volonté d’intégration, David Biraud en a ressenti la nécessité. Et si Dominique Laporte, suppléant de Benjamin Roffet était logiquement là, le trio de finalistes du concours du Meilleur sommelier de France prévu au mois de juin prochain a bien répondu à l’invitation.
Un programme digne d’une demi-finale
Florent Martin, Aymeric Pollenne et Pierre Vila Palleja ont découvert les mêmes ateliers mais n’en ont abordé qu’un seul en anglais à l’inverse des deux autres invités. « Cette journée avait d’abord pour but de leur apporter notre aide et il était hors de question de les comparer les uns aux autres. Le commentaire d’un vin à l’écrit puis le questionnaire ont précédé une série de neuf ateliers où l’on attendait d’eux d’être sommelier, commercial, financier, dégustateur… et je pense que l’ensemble constituait une bonne préparation », analyse David Biraud. Il a mis toute son expérience de compétiteur dans la balance épaulé par des jurés qui avaient imaginé des ateliers d’un niveau extrêmement relevés. Digne sans doute d’une demi-finale internationale !
Aymeric Pollenne, benjamin de la finale du Meilleur sommelier de France 2020-2021, reconnaît avoir un peu peiné sur la partie théorique. « C’est un peu normal, en juin nous ne serons que dans la pratique. Mais je pense que tout était réalisable. Certains ateliers m’ont un peu rappelé à l’ordre sur la nécessité d’être très concentré dans la présentation. J’étais prêt pour novembre dernier et je reprends maintenant un travail de fond pour l’être à nouveau à l’heure de la finale. »
Le Team France devrait proposer une nouvelle séance avant le rendez-vous qui attend Benjamin Roffet à Chypre. Sans doute sur un format de séminaire qui aurait pour cadre la province.
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[ENTRETIEN] Bourgogne : Frédéric Drouhin donne le cap

Le président de la maison Joseph Drouhin est devenu, lundi 22 mars, président de l’interprofession bourguignonne. Ses pairs l’ont désigné pour achever le mandat de Louis-Fabrice Latour, qui a souhaité se mettre en retrait pour des raisons personnelles. Jusqu’au prochaines élections, en décembre, Frédéric Drouhin devra s’attaquer à de nombreux dossiers « chauds » en collaboration le président délégué François Labet. Entretien.
La présidence du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) est une lourde charge. Pourquoi l’avoir acceptée ?
J’ai eu la confiance de mes confrères pour achever le mandat de Louis-Fabrice Latour. Pour des raisons qui sont les siennes, il a pris du recul. J’ai réfléchi avant d’accepter cette responsabilité, qui demande beaucoup de temps. J’ai une profonde amitié pour Louis-Fabrice, et je souhaitais qu’il puisse avoir confiance pendant son absence. Il y aussi des dossiers d’une extrême importance, pour lesquels il ne faut pas s’arrêter au milieu du chemin. Je pense aux futures cités des vins et climats, ainsi qu’à la charte environnementale.
Cette charte environnementale a été signée en 2017. Pourquoi l’évoquer à nouveau ?
De bonnes bases ont été posées. Mon intention n’est pas de les remettre en question. Mais j’ai le sentiment qu’après l’enthousiasme de départ, on est un peu au point mort. Il y avait plusieurs objectifs. D’abord expliquer notre métier, pourquoi l’on traite nos vignes, qu’on soit en bio ou non, et avec quels produits. Quant un tracteur traite avec de la poudre de roche, quelqu’un qui ne sait pas peut croire c’est un produit chimique. Il y a ce devoir d’explication, d’autant plus que l’on a de plus en plus d’œnotourisme dans nos vignes.
Ensuite, il faut préparer la transition de la chimie à des produits plus respectueux. Parce qu’on est conscients que pour l’environnement, pour les salariés, il faut trouver des alternatives. Certains vignerons ont plus d’expérience que d’autre, ils sont prêts à partager. Avec les représentants de la viticulture, il faut reprendre tous les points clefs de cette charte, retourner sur le terrain, et accompagner ceux qui sont encore hésitants, pour diverses raisons. On ne peut pas continuer à faire comme avant, on ne peut pas se voiler la face.
Les futures cités des vins de Beaune, Mâcon et Chablis font également partie de vos priorités, pourquoi ?
Sur ces futurs sites, tout le monde a eu son avis. Pour certains, il fallait faire autrement, ou pas le faire du tout, pour des questions de prix, d’esthétique… Mais en regardant un reportage sur la pyramide du Louvre récemment, je me suis dit que finalement, c’est un peu la même idée : au début tout le monde a critiqué. Et finalement, on ne regrette pas. On sera tous ravis de pouvoir emmener des amis, accueillir des visiteurs dans ces bâtiments. Je crois que c’est dans la nature humaine de voyager, même post-Covid. Historiquement, le Bourguignon a toujours été accueillant. La difficulté qu’il va falloir gérer, c’est la cohabitation entre le tourisme dans nos vignes et notre activité quotidienne. On ne pourra pas avoir un million de visiteurs dans les vignes de la Côte de Beaune, même si je ne pense pas qu’on passe si vite à cette échelle-là.
Les conséquences du dérèglement climatique sur les vins de Bourgogne font-elles également partie des dossiers urgents ?
D’une manière générale, l’interprofession a entamé des réflexions techniques pour lutter contre le dépérissement du vignoble. Cela comprend des problématiques climatiques, mais aussi génétiques, et les maladies du bois. C’est une grande part du budget. Le BIVB travaille depuis longtemps sur ces aspects, de concert avec d’autres interprofessions et des labos de recherche. Il faut s’assurer que l’on aura toujours du raisin. Car faire la promotion de vins que l’on a pas, cela devient compliqué…
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250 millions ? pour irriguer 20 000 ha de vignoble varois
Journ?e mondiale de l’eau oblige, ce 22 mars ?tait plac? sous le signe de l’irrigation pour le vignoble
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Bordeaux : Jean Guyon sur tous les fronts

Cannabis, éolienne, rosé, vin de copains… Le propriétaire des Domaines Rollan de By (Château Rollan de By, La Clare, Haut Condissas, Fleur Perey, etc.) prend la crise par le colbac en bouillonnant d’idées. En d’autres termes, Jean Guyon avance.
Il faut revenir en 1989 et l’acquisition de 2 petits hectares sur la commune de Bégadan dans le Médoc. Le Château s’appelle Rollan de By et son nouveau propriétaire ne compte pas en rester là. Six ans plus tard, il acquiert Haut Condissas puis le Château Tour Seran, La Clare, La Rose de By, Greysac, de By et du Monthil. Plus récemment, en 2017, Jean Guyon s’est aussi posé sur la rive droite avec le Château La Fleur Perey, un Saint-Emilion Grand Cru. Alors, à l’heure de la crise, ce sont plus d’un million de bouteilles – par an – qu’il faut vendre en provenance de quelque 200 hectares. « Ce sont surtout les compagnies aériennes à l’arrêt qui nous font mal mais il faut toujours garder le moral, on commence tout d’abord par conserver le contact avec le client en attendant la reprise, d’autre part on cherche quand même d’autres clients, on s’en sort bien aux États-Unis, au Japon, en Suède, enfin, on invente, on avance », résume Jean Guyon.
Parmi les initiatives, il y a le Cadet de By, un vin de copains, un vin sur le fruit à 7,50 € avec un lancement prochain de 200 000 cols. Les équipes de Jean Guyon s’affairent également à pousser le vin blanc du domaine, Le Blanc de Rollan de By (29€), en poursuivant l’augmentation du vignoble jusqu’à une quinzaine d’hectares. « Le blanc reprend une place importante dans la consommation, notamment aux États-Unis, c’est incontournable, ils le boivent même l’après-midi », explique le propriétaire qui élabore en sus un joli rosé de presse – objectif à 30 000 bouteilles. Dans cette diversification, il faut parler d’un autre projet en dur, celui d’une boutique au cœur de Bordeaux, rue du Cerf Volant, où seront logées les équipes commerciales. Ce lieu fera office de dépôt pour tous les restaurants de la ville. 2000 bouteilles pourront être stockées dans les sous-sols.
Cannabis et chênes truffiers
De retour dans le Médoc, Jean Guyon envisage sur ses terres non plantées de mettre des éoliennes mais aussi de planter du cannabis. « On se renseigne sur ce qu’il faut faire, pas faire mais on voudrait planter 4 ou 5 hectares de cannabis dans une utilisation médicinale, il y a une forte demande des hôpitaux en Allemagne », souligne l’hyperactif. Par ailleurs, non convaincu par le bio, Jean Guyon s’attaque à l’entourage du vignoble pour créer sinon améliorer l’écosystème : « Quand on a une bonne angine, on ne se soigne pas avec des plantes, on prend des antibiotiques, pour la vigne c’est pareil, donc nous poursuivons la chimie mais nous recréons des haies, des jachères fleuris ou des maisons de hérisson, nous faisons enfin des études de sols en vue de planter quelques hectares de chênes truffiers ».
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« Les vins de Bourgogne sont tr?s demand?s, ils doivent rester abordables »
Quel est votre diagnostic ?conomique pour les vins de Bourgogne, qui semblent mieux s’en sortir que le re
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