La région Auvergne-Rhône-Alpes s’engage pour l’oenotourisme

Avec la deuxième phase de son Schéma Régional de Développement Économique, d’Innovation et d’Internationalisation, la région AURA poursuit ses ambitions en matière de tourisme et d’œnotourisme. Elle souhaite aider, avec une enveloppe de 300 millions d’euros, les acteurs touristiques vers toujours plus de qualité, d’accueil, de diversité et d’excellence, pour devenir la première destination européenne du tourisme durable. Son attractivité et la richesse de son patrimoine gastronomique et viticole sont de réels atouts. Explications de Patricia Picard, conseillère régionale de la Drôme.

Patricia Picard, vous avez été déléguée générale du Comité Vin AURA, jusqu’à votre élection à la région, où vous siégez aux commissions agriculture, alimentation, viticulture- forêts, tourisme-thermalisme et culture. Présentez-nous ce deuxième plan d’actions pour la filière viticole.

Sur 2017-2021 l’oenotourisme apparaissait dans les thématiques prioritaires. La premier étape a été de structurer la filière, de l’intégrer dans un maximum de thématiques développées par le CRT, ainsi que la partie investissements et mise en place du Fascinant Week-end. Cela a bien fonctionné. Il s’agit maintenant de passer à la vitesse supérieure, pour devenir la première région oenotouristique de France.

L’oenotourisme est en phase de développement, nous sommes la seule région à nous être autant impliquée, dès le départ, avec les aides à l’investissement.

L’idée est de poursuivre et de développer la professionnalisation du tourisme viticole. Une autre idée sous-jacente, que j’avais ressenti comme un besoin prégnant de la filière vin, est de recréer du lien avec les communes et les politiques locales. Vignerons et élus ne se connaissent pas forcément et cela peut créer des soucis.

Le Fascinant week-end va perdurer mais des aides plus spécifiques sont prévues

Oui, avec la poursuite de l’aide aux investissements dans les caveaux. C’est un accompagnement important qui va jusqu’à 40 %. L’idée est de compléter tout ce qui n’est pas accompagné par l’OCM vin. Donc, des infrastructures liées à l’accueil, tels cuisine, salle de dégustation, jardin ampélographique, muséographie. Par exemple, les domaines de Montine à Grignan ou Jaume à Vinsobres, ont pu accéder à ces aides. Le procédé a vraiment fait ses preuves dans leur accompagnement.

D’autres projets seront t’ils mis en place ?

Je souhaite maintenant que l’on aille plus loin et que l’on ait un itinéraire de village vigneron, afin que les visiteurs sachent qu’ils sont dans une grande région viticole. Nous travaillons sur la spécificité de la signalétique. Pour éviter d’avoir un énième panneau, j’ai proposé de mettre un cep à l’entrée des villes et villages. Parallèlement, le CRT s’engage à faire une itinérance et proposer une carte, appli ou papier, de tous les villages vignerons. Cela implique que la commune mette en avant son patrimoine viticole, par un sentier vigneron ou un caveau collectif, par exemple. C’est un engagement à minima qui permet en plus cette identité viticole à la région. Il y a des vignes dans tous les départements, il faut les mettre en avant. C’est le côté innovant qui va se mettre en place dans d’autres secteurs, le fait de labelliser, entre guillemets, sur la région et par la région des communes vigneronnes.

La Vallée de la gastronomie* sera intégrée à ce plan ?

Il y aura bien sur du lien, on ne peut pas les dissocier mais La Vallée de la gastronomie est sur un périmètre restreint et exclues, de fait, un certain nombre de caves et de vignobles car trop loin du couloir. On ne les laisse pas sur le bord du chemin, ils vont avoir les mêmes obligations en matière d’accueil mais ils ne seront pas oubliés.

*La marque « Vallée de la Gastronomie – France ® » relie Dijon à Marseille en passant par la région AURA

www.fascinant-weekend.fr

Cet article La région Auvergne-Rhône-Alpes s’engage pour l’oenotourisme est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Circuit Roussillon] En rando, le verre à la main

Durant tout le mois d’août, Terre de vins souhaite mettre en lumière le dynamisme et la créativité de l’œnotourisme en France. Plus de 300 propriétés et caves coopératives se sont inscrites aux Trophées de l’œnotourisme 2022. À partir du panel des 100 finalistes, nos journalistes ont construit des circuits de 5 à 6 adresses: étapes chez les vignerons, cuvées incontournables, bonnes tables, randonnées, festivals… Aujourd’hui direction le Roussillon, de Maury à Banyuls.

Les Amorioles

7 kilomètres, 6 étapes gourmandes, 31 vignerons et 2 chefs, c’est le programme des Amorioles, qui réunissent tous les vignerons de l’appellation autour de la cuisine du chef Franck Séguret du Clos des Lys (Perpignan) et de son invité, Frédéric Pratx, du Relais de Sceaury (Rasiguères). Un festin au son du duo Latino Maryterra. 45 €/personne, 12 € pour les enfants (max. 10 ans). Réservation obligatoire sur my.weezevent.com/les-amorioles-2022

04 68 51 21 22 – maury-aop.fr

Sur les balcons du Conflent

Autour de Millas (ne pas manquer le moulin à huile !) et de Prades, 68 kilomètres de chemins de randonnées vous emmènent à la découverte du Conflent. On note trois circuits à travers les vignes : au départ ou à l’arrivée des domaines de Força Real et du château de Caladroy, ainsi que le sentier entre les vergers d’Ille-sur-Têt et le vignoble de Bélesta, dont la cave coopérative est devenue l’hôtel et restaurant gastronomique de Riberach.

Office de Tourisme du Conflent – 04 68 57 99 00
tourisme-roussillon-conflent.fr (Rubrique : Les Balcons Nord du Canigó)

En Oenorando

Les Aspres s’offrent à vous au fil de sept sentiers de randonnée. L’un d’eux, au départ de Terrats, est spécialement conçu pour traverser les vignobles de l’appellation et porte le label Oenorando, créé en 2020 dans l’Hérault. Les Vignobles Terrassous vous invitent à déguster, notamment leur Terra Bio rosé (6,50 €), assemblage de grenaches noir (48 %) et gris (29 %) et de macabeu (23 %). Floral sur la rose ancienne, fruité sur la framboise, croquant à souhait !

Office de Tourisme Aspres-Thuir – 04 68 53 45 86 – aspres-thuir.com
Vignobles Terrassous – 04 68 53 02 50 – terrassous.com

En gyropode au Mas Alart

Le gyropode, kesako ? Deux roues, un plateau et un manche pour gouvernail, vous voilà paré pour la balade œnologique du Mas Alart. Un parcours de deux heures vous emmènera à travers les vignes en compagnie du vigneron et d’un instructeur confirmé et certifié Segway. L’activité est accessible à tous, de 30 à 120 kg, sauf aux femmes enceintes, à cause des vibrations. La promenade comprend une halte dans les vignes pour le verre de l’amitié. Après les explications sur l’œnologie dans les vignes, on goûtera le résultat au caveau ! Les mercredis de 17 h à 19 h, 6 personnes minimum, 40 €/personne.

04 68 50 51 89 – masalart.fr

Tambour battant à Banyuls

Le domaine Tambour vous propose des randonnées à travers les vignes, avec l’option d’une dégustation et/ou d’un pique-nique vigneron (35 €/personne), mais aussi des Olympiades de Bacchus avec épreuves de course de tonneau, lancer de bouchons, devinettes… (5 €/personne). Les gourmands noteront la « Côte de Bœuf Party » (42 €/personne) et les dégustations avec accords mets-vin (de 13 à 20 €/personne) avec un coup de cœur pour « l’anchois en folie ».

04 68 88 12 48 – domaine-tambour.com

Cet article [Circuit Roussillon] En rando, le verre à la main est apparu en premier sur Terre de Vins.

Ambassadeur de Graves 2022 : 14 vins labellisés

Initié en 2021 par le Syndicat Viticole des Graves, ce label se veut un gage de qualité pour l’acheteur : 10 propriétés ont été retenues, pour 14 vins labellisés dont 5 nouveaux cette année.

Comme l’indique le logo, les vins sont « désignés par les consommateurs » après qu’une pré-sélection a été faite sur 3 critères contrôlés par QB vérification, un organisme externe au syndicat. Ces critères sont :


Le respect de l’environnement. Les exploitations viticoles doivent être porteuses des certifications suivantes : Agriculture biologique et/ou Biodynamique, HVE, ISO 14001.La maitrise de la vinification. Les vignerons ont un permis de 12 points depuis 2008 sous l’impulsion de l’INAO : un permis basé sur des « contrôles produits » reposant sur des dégustations et des analyses effectuées par Quali-Bordeaux qui effectue un minimum de 1 contrôle par an. Il faut avoir la totalité des 12 points pour être présélectionné pour la dégustation consommateurs.La capacité à accueillir du public dans les meilleures conditions, certifiée par le label « Vignoble et Découverte ».

Une fois ces critères satisfaits, les vins sont ensuite dégustés par un panel d’une centaine de consommateurs, tous amateurs avertis. Cette dégustation est organisée par la société Techni ‘Sens.

5 nouveaux vins entrent dans le cercle des 14 promus.


Château Moutin blanc 2021. 90 % sémillon et 10 % sémillon. Robe jaune d’or, nez tilleul assez prononcé, fleur blanche, un peu fumé. Bouche enveloppante et finement texturée, un peu de grasse. Le sémillon est minoritaire mais laisse son empreinte. De ce fait l’acidité est peu mordante et la tension reste mesurée. Un vin un peu atypique mais doté d’une belle identité. Suggestion : bar de ligne au fenouil.Château Floridène blanc 2021. 75% sauvignon blanc et 25 % sémillon. Nez à l’expression aérienne, pierre à fusil, silex, citron jaune. Bouche un peu nerveuse, étirée : finale sur le citron jaune (fil conducteur), pamplemousse rose, et une pointe de minéralité, salin. Un vin bien tracé, précis. Délicat et raffiné. Suggestion :  flétan sauce hollandaise.Château Cérons blanc 2021. 50 % sémillon, 40 % sauvignon blanc et 10% sauvignon gris. Robe très pâle. Un nez pudique, discret mais subtil, sur la mirabelle, chèvrefeuille, citron vert et le kumquat. Légèrement nerveux, sur l’assise ronde du sémillon. On est séduit par la délicatesse de la matière, son attaque tout en distinction et son ouverture progressive en queue de paon. Finale de bonbon au citron jaune, et une salinité mesurée mais présente et salivante. Très équilibré. Suggestion : soles soufflées aux asperges.Château Tourteau Chollet rouge 2020. 51 % merlot, 25 % cabernet sauvignon et 24 % malbec. Un vin doté d’une jolie personnalité. Nez de fruits rouges, eucalyptus, poivron vert, épices, un peu laineux. De très jolis tanins, sur une trame serrée, de la densité, et une sucrosité résiduelle en finale bien plaisante : légèrement lacté en milieu de bouche. Joli vin. Suggestion : ragout de bœuf à l’ancienne.Château Cérons rouge 2020. 80 % merlot et 20 % cabernet sauvignon. Nez de mie de pain, lacté, framboise. Bouche très fraiche sur des saveurs de menthe poivrée, poivre du Sichuan, groseille, framboise et surtout un trait de réglisse fine et élégante en continue. Très belle définition des tanins sur un joli grain fin et tamisé. Du velours. Accessible tout en ayant un potentiel de garde. Suggestion : agneau de 7h.

A l’heure où les avis des consommateurs sont de plus en plus considérés, ce label est plutôt bien perçu par les distributeurs. On notera aussi une adéquation entre les commentaires de dégustation et les ambitions du label.

Cet article Ambassadeur de Graves 2022 : 14 vins labellisés est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Circuit] Destination vignobles de Montpellier

Durant tout le mois d’août, Terre de vins souhaite mettre en lumière le dynamisme et la créativité de l’œnotourisme en France. Plus de 300 propriétés et caves coopératives se sont inscrites aux Trophées de l’œnotourisme 2022. À partir du panel des 100 finalistes, nos journalistes ont construit des circuits de 5 à 6 adresses: étapes chez les vignerons, cuvées incontournables, bonnes tables, randonnées, festivals… Aujourd’hui direction Montpellier et son vignoble.

Château de Fourques

Le château de Fourques, fondé en 1919 par Jeanne Bertrand, se transmet au féminin. Lise Fons Vincent et sa fille Jeanne veillent sur la biodiversité de leur vignoble en terroir d’AOC Languedoc-Grés-de-Montpellier et Saint-Georges-d’Orques. Elles aiment à le faire découvrir en balade vigneronne, à pied, en trottinette électrique et en 4×4, concluant par une dégustation à l’aveugle.

04 67 47 90 87 – chateaudefourques.com

Château de l’Engarran

Le château de l’Engarran, folie du XVII° siècle, aux portes de Montpellier, à Lavérune, préserve son unique patrimoine et produit depuis trois générations de femmes, des vins de caractère. Son programme estival invite à un dîner chic, au « yoga & wine », à la « folie du jeudi » dans les jardins et propose un nouvel atelier assemblage, qui permet de créer et embouteiller son propre vin (99 €).

04 67 47 00 02 – chateau-engarran.com

Domaine du Chapitre

Aux portes de Montpelier, le domaine du Chapitre est conduit par l’Institut Agro Montpellier. Dans la tradition, on y cultive l’olivier et la vigne, donnant cette cuvée Olympe 2020, AOP Languedoc, un gourmand syrah-grenache (13,20 €). En collaboration avec l’INRA, le domaine expérimente sur les cépages, hier les hybrides (cépages métis, chazan, caladoc, marselan), aujourd’hui les nouveaux cépages résistants (artaban, vidoc, floréal), à découvrir assemblés dans les cuvées « canicule ».

04 67 69 48 04 – domaine-du-chapitre.com

Les Compagnons de Maguelone

Le domaine de Maguelone, installé sur la presqu’île autour de la cathédrale classée, œuvre à l’insertion de personnes en situation de handicap, avec son ESAT qui cultive 18 hectares de vigne et le restaurant le Comptoir des Compagnons. La balade œnotouristique du vendredi matin (sur réservation) permet de découvrir ce lieu et ses vins bio handi-solidaires. Les Compagnons de Maguelone gèrent sur les mêmes valeurs le domaine du Grand Puy à Montpellier.

04 67 50 63 63 – compagnons-de-maguelone.org

Château de Flaugergues

Le Château de Flaugergues, la plus montpelliéraine des folies, donne rendez-vous cet été pour ses Vinofolies, les jeudis, côté cour ou côté jardin, avec food-trucks ou tapas de son restaurant Folia et pour des concerts classiques, une soirée jazz et swing et le grand dîner de Molière le mardi 5 juillet.

04 99 52 66 37 – flaugergues.com

Cet article [Circuit] Destination vignobles de Montpellier est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Margaux] Desmirail rendez-vous en 1894

Ce 3ème cru classé en 1855, en appellation Margaux, possède un vieux cuvier de 1894, un petit bijou pour qui s’intéresse à l’histoire de la vinification. Cet outil ne doit pas laisser penser que le château n’innove pas, pour preuve son rosé de saignée à l’identité bien pensée.

Un cuvier médocain innovant à l’époque.

Ce cuvier à deux étages étonnera les visiteurs par les innovations technologiques qu’il apportait à la fin du 19e. La vendange était montée au premier étage par une porte munie d’un mât horizontal faisant lui-même, office de grue. Celle-ci était ensuite étalée sur un plateau à rebords, rectangulaire, en bois, monté sur rails et roulant. On y foulait et éraflait la vendange qu’on pouvait ensuite distribuer dans les cuves en bois situées en dessous : « des cuves ouvertes qu’on fermait par des planches et qu’on plâtrait hermétiquement » indique Denis Lurton, le propriétaire des lieux. C’est donc un cuvier dit « gravitaire », car aucune pompe n’était utilisée entre le fouloir mobile et les cuves. Si on ne voit plus ce plateau roulant, on découvre toujours la trace des deux rails sur lequel il circulait : la largeur de l’espacement permet de deviner ses dimensions impressionnantes. Et si le plateau, et le monte-grue ont été démontés, c’est bien pour actualiser l’outil de vinification tout en conservant ses atouts. « Ce cuvier fonctionne toujours. Quatre cuves en bois ont été remplacées en 1999, mais sont toujours montées sur les socles d’origine en pierre. L’ensemble est complété par des cuves inox », précise Denis Lurton. Ce cuvier fait systématiquement partie de la visite ainsi que les poutres lamellées-boulonnées (une nouveauté pour l’époque, avant l’invention du lamellé-collé) et les poteaux en fontes reprenant au rez-de-chaussée les efforts du plancher où roulait le plateau. 

Ce cuvier a peut-être été pensé par Ernest Minvielle, l’architecte de quelques illustres châteaux médocains du 19ème. Mais cet homme peu connu démontre aussi sa maîtrise de l’architecture de cuvier à Cantenac Brown, Issan et Brane-Cantenac notamment, des châteaux viticoles tous en appellation Margaux et classés. Il y modélisera ce qu’on appellera désormais « le cuvier médocain ». Desmirail aura su conserver le sien « alors qu’après la deuxième guerre mondiale on les a démolis pour y mettre des cuves en ciment » constate Denis.

L’originalité

On ne parle pas d’élégance en général pour un rosé. Pourtant le rosé de saignée de Desmirail en a indéniablement. Un rosé « qui n’obéit pas aux canons de la mode » explique Denis Lurton. Car, en effet, ce rosé a de la couleur et une fine texture. Le rosé de saignée c’est le premier jus que l’on soutire une fois mis le moût dans les cuves. « On remplit des cuves tout au long de la journée et à la fin de cette journée on les soutire : 10 % du volume est consacré à ce rosé, le reste étant dédié à la production du rouge » explique Alexandre Trocherie, le maître de chai de Desmirail. Un temps de macération court qui permet de colorer le jus et d’extraire la juste dose de matière. Ce Vin IGP Vin de Pays de l’Atlantique se vend uniquement à la propriété et sur la boutique en ligne. Plus coloré qu’un Côtes-de-Provence, et riche tout en restant long et élégant, ce rosé offre des arômes de bonbon anglais, de petits fruits rouges (groseille surtout) et un soupçon de menthe poivrée. La bouche séduit d’emblée : enveloppante, ronde et un peu grasse, sans excès, elle offre un léger corps, sur un grain très fin tout en conservant la finesse et la fraîcheur qu’on est en droit d’attendre. Une recherche d’équilibre réussie entre finesse et texture. Finale sur une pointe de pamplemousse rose. Une identité propre qui démontre que couleur et matière noble ne sont pas ennemies du rosé lorsqu’elles sont mesurées et restent au service d’une présence raffinée. 8€ : une affaire.

Cet article [Margaux] Desmirail rendez-vous en 1894 est apparu en premier sur Terre de Vins.

Hérault, les vendanges ont commencé

Ce lundi 1er Aout a marqué le début des vendanges pour le vignoble héraultais. Direction Lunel-Viel au domaine Ampelhus qui a démarré ses vendanges tôt le matin en ce début de semaine. Des récoltes qui devraient s’étaler sur deux mois.

Après un millésime 2021 humide et frais, 2022 tient toutes ses promesses en termes de sécheresse et de précocité des vendanges. C’est encore avec le muscat, cépage à la maturité précoce, que les récoltes ont commencé dans le département. Sous un soleil matinal annonçant une énième vague de chaleur, le domaine Ampelhus a constitué sa petite équipe de vendangeurs pour se lancer à l’assaut des raisins mûrs, intégralement vendangés à la main.

Installé à Lunel-Viel, Thibaud Vermillard reprend les vignes de son grand-père en 2013, raisins qui étaient jusque-là envoyés à la cave coopérative. Rejoint par sa compagne Jenia Vasilveja, le couple fonde alors le domaine Ampelhus et met depuis quelques années la totalité de sa production en bouteille. Aujourd’hui, 9 hectares de vignes bio produisent quelques 30 000 bouteilles mais l’originalité de ce domaine réside dans la production de vins issus de cépages patrimoniaux comme le picardan, le rivairenc, le terret noir et le picpoul noir ou le rivairenc, cépages cultivés au XVIIè et XVIIIè siècle dans Languedoc.

La qualité de la récolte s’annonce très bonne, nous sommes passés au travers d’aléas climatiques qui auraient pu affecter notre vignoble” s’exprime Jenia Vasilveja. Quand de nombreuses exploitations ont été impactées par le gel, la grêle puis la sécheresse, ses muscats reposent sur un sol riche et profond et n’ont pas souffert d’un stress hydrique. Et lorsque le vignoble peine à recruter de la main d’œuvre pour les vendanges, Thibaud Vermillard semble s’en être sorti sans difficultés “Nous avons rédigé un post facebook pour annoncer les vendanges et nous avons trouvé facilement de la main d’œuvre locale”. Le couple a également créé un journal de bord pour permettre à leur communauté de suivre leur aventure vigneronne.

Vidéo à retrouver sur le Instagram de Terre de vins.

Cet article Hérault, les vendanges ont commencé est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Circuit] De Nîmes à la petite Camargue

Durant tout le mois d’août, Terre de vins souhaite mettre en lumière le dynamisme et la créativité de l’œnotourisme en France. Plus de 300 propriétés et caves coopératives se sont inscrites aux Trophées de l’œnotourisme 2022. À partir du panel des 100 finalistes, nos journalistes ont construit des circuits de 5 à 6 adresses: étapes chez les vignerons, cuvées incontournables, bonnes tables, randonnées, festivals… Aujourd’hui direction le Gard entre Nîmes et la petite Camargue.

Restaurant Duende

Lauréat du Tour des cartes 2022, double étoile Michelin 2022, Duende, le restaurant gastronomique de l’hôtel Imperator-Maison Albar, propose la cuisine du chef Pierre Gagnaire en accord avec une cave entièrement montée par Logan Thouillez. Ce dernier a puisé dans tout le Languedoc-Roussillon : « une région forte par sa diversité, nuancée et complexe ». L’établissement organise, une fois par mois, un dîner avec un vigneron invité, avec un repas sur mesure.

04 66 21 94 34 – maison-albar-hotels-l-imperator.com

IGP Coteaux du Pont du Gard

L’IGP Coteaux-du-Pont-du-Gard renouvelle ses soirées d’été agri-culturelles au Mas des Agriculteurs, à Nîmes, les lundis soir, tous les 15 jours, de mi-juin à mi-août. Avec repas (sur réservation), dégustation et spectacle. Et sur le Pont du Gard, les mercredis soir de l’été, avec dégustation et food-trucks.

pontdugard.frcoteauxdupontdugard.frlemasdesagriculteurs.fr

Vidourle Camargue 

L’été est l’occasion de rendez-vous sur la destination « Vignoble & Découverte » Vidourle Camargue avec les jeudis de Salinelles : des soirées vin, musique et terroir, du 23 juin au 25 août. Dans le même esprit, les Estivales de Sommières, tous les lundis de 19 h à minuit, du 27 juin au 29 août, pour terminer avec le Fascinant Week-End, du 14 au 16 octobre.

fascinant-weekend.fr

Mas Mellet

Émilie et Brice Bolognini conduisent leur domaine près de Vauvert en bio et s’engagent sur les cépages endémiques, replantant carignan, terret et macabeu. La cuvée Les Salines rosé 2020 (17 €), en Vin de France, est l’expression de vieux carignan vinifié sans intrant, en vieilles barriques. Le mas offre un grand gîte de 120 m², avec piscine et terrasse ouverte sur les étangs de Camargue.

06 73 12 34 50 – masmellet.com

Vignovins

Benoit et Benoit, amis d’enfance et passionnés par leur terroir, ont créé en 2016 Vignovins, pour faire découvrir, en 4×4 de 9 places, les petits chemins de vigne et les vignerons chez eux, en Costières, vins des sables et bio. Leur circuit de 3 h 30  conduit dans 2 domaines et fait déguster une dizaine de vins.

07 68 17 66 56 – 06 13 60 05 14 – vignovins.com

Cet article [Circuit] De Nîmes à la petite Camargue est apparu en premier sur Terre de Vins.

Collection de vieux marcs millésimés à la distillerie Blachère

Créée en 1835, la plus ancienne distillerie de Provence produit liqueurs, pastis et autres douceurs aux accents du sud. Si son sirop de citron remporte tous les succès, ses vieux marcs de Châteauneuf du pape sont des pépites pour les amateurs.

Auguste Blachère, le fondateur, et son père s’installent à Avignon en 1835. L’ardéchois amoureux de la flore du Ventoux créé et commercialise ses recettes, souvent inspirées de celles des moines. Thym, romarin, marjolaine, mélisse et lavande, connues pour leurs vertus bienfaisantes, composent ses liqueurs. Par exemple, l’historique La Magistrale, une eau d’arquebuse qui associe 20 plantes. Dans le même esprit, La Comtadine, L’Élixir du Mont Ventoux, L’Origan du Comtat ou La Camarguaise sont autant de préparations assemblées de flore méditerranéenne, de sirop de sucre et d’épices. Selon la tradition, elles vieillissent dans des fûts de chêne pendant deux ans.

En 1951, le petit-fils d’Auguste, Louis Guiot prend la direction de la distillerie. Il diversifie la production avec le développement d’un nouvel apéritif anisé, le Pastis Marrade ainsi que de vieux marcs. Les nouvelles générations font preuve d’inventivité jusqu’en 1993, où Sandrine Blachère et Raphaël Vannelle, choisissent de s’installer à Châteauneuf du Pape. Un nouveau souffle, un immense chai, de nouveaux entrepôts, de nouvelles bouteilles, un magasin de vente et ce fameux PAC citron, créé en 1960 et dès lors indémodable.

Moins connu du grand public mais beaucoup plus des amateurs de spiritueux, le vieux marc de Châteauneuf patiente longuement dans les fûts et se dévoile en boutique. En effet, l’eau de vie de marc doit vieillir pendant 10 ans minimum pour porter la dénomination. A la distillerie, la gamme Élixir se décline en 25 millésimes de 1958 à 2010 (de 63€ à 185€ les 0,50 cl) ou en version Hors d’âge (46€ les 0,70 cl), dénommée La Réserve des Légats. Côté dégustation, son registre aromatique évoque les fruits évolués sur une finale persistante boisée. Et pour les autres millésimes ? Difficile de faire une verticale avec un alcool qui titre 43 degrés, nos impressions et nos papilles sont vites tétanisées…toutefois, nous nous sommes laissés tenter par trois décennies.

2010 : couleur vieil or, nez de fruits et de fleurs, pétales de rose, miel, fruits confits et caramel, bouche de fruits à noyaux à l’eau de vie, prune, caramel

1990 : couleur cuivrée, nez de prune confite, réglisse, noix, bois fumé, bouche toute en rondeur, tabac blond, miel, notes toastées

1958 : couleur ambrée, nez puissant de réglisse, miel et caramel, bouche mêlant zeste de citron, cannelle, poire rôtie

www.distillerieblachere.fr

Cet article Collection de vieux marcs millésimés à la distillerie Blachère est apparu en premier sur Terre de Vins.

V 2010 et V 2012 de Canard Duchêne : quand Laurent-Fédou force sa nature

Il y a Z comme Zorro, et V comme Victor (le fondateur). Ce dernier a encore frappé en nous proposant un duo de choc, 2010 (uniquement en magnum) et 2012. Deux millésimes sur deux registres radicalement différents, nouvelle preuve de la créativité du chef de caves de Canard-Duchêne, Laurent Fédou.

La première cuvée (130€) est certainement la plus étonnante. Peu de maisons ont osé millésimer 2010. Et pour cause, alors que la campagne avait très bien débuté, les pluies tombées au mois d’août ont enclenché une poussée de botrytis, nécessitant beaucoup de tri à la vendange. Seulement voilà, Canard Duchêne souhaitait préparer la célébration de ses 150 ans prévue en 2018 et réclamait à son chef de caves, Laurent Fédou, un millésime de sa fameuse cuvée V. Le génie naît bien souvent de la contrainte, ce sont toujours des conditions défavorables qui poussent l’imagination aux plus belles créations et l’artiste au dépassement. Que l’on songe à Michel Ange, sculpteur de son état, à qui on imposa de peindre le plafond de la chapelle Sixtine… L’artiste a besoin d’être déplacé pour sortir de sa zone de confort et produire ses plus beaux fruits.

C’est ainsi que Laurent Fédou, un peu bousculé, a dû élargir exceptionnellement la palette des crus utilisés, pour parvenir à un assemblage qui soit à la hauteur. De fait, on retrouve une diversité de crus qui n’est pas banale pour une cuvée spéciale et qui nous fait voyager à travers toute la Champagne, depuis les grands Crus de la Côte des Blancs (Chouilly, Oiry), en passant par le Sud de la Montagne (Ambonnay, Aÿ, Avenay), la vallée de la Marne (Cumières), le Nord de la Montagne (Ludes, Taissy), l’Ouest de la Montagne (Villedommange), et même l’Aube (Les Riceys). Le résultat (60 % Pinot noir, 30 % Chardonnay, 10 % meunier) est étonnant d’équilibre et de classicisme : le nez est toasté, brioché, la bouche est sur la tarte à la mirabelle. Elle appelle la glace à la vanille, et cela tombe bien, de la vanille, il y en a justement un peu. On a aussi une petite note végétale mais très noble qui ressemble à du buis.  C’est un vin complet qui se suffit à lui-même. Un peu comme Brigitte Bardot sur son Harley Davidson, il n’a besoin de rien… « Je n’aime pas ces vieux vins dont on dit il en a eu sous le pied. Là, tu as tout le charme d’un vieux vin mais en même temps il y a du fruit. » C’est aussi un champagne avec lequel on est sûr de faire mouche parce qu’il est très consensuel. Son côté chaleureux le rapproche plutôt des champagnes d’hiver que l’on peut déguster sans problème sur une volaille à la crème et aux morilles.

V 2012 (65€), c’est tout le contraire. On part d’un millésime dont les conditions furent particulièrement favorables, avec de la fraîcheur et en même temps une belle maturité pour aboutir plutôt à un champagne d’amateur. On sait que Laurent Fédou est d’abord un amoureux des pinots noirs de la face Nord, il aime le fruit lorsqu’il est encore croquant. Pourtant cette cuvée (70 % pinot noir, 30 % meunier) est un peu à contrecourant de son style habituel si on en juge par le fruit plutôt mûr et des pinots noirs en majorité issus des crus du Sud de la Montagne, même si Mailly et Ludes sont aussi présents, et ramènent un peu de verticalité à un vin qui partait davantage sur l’horizontalité, la largeur, l’amplitude. Ce côté mûr et large a incité le chef de caves à oser pour la première fois un non dosé. Sur ce sujet délicat, Laurent Fédou nous confie un paradoxe : « A chaque fois, l’échantillon qui me paraît le plus mordant, le plus acide, est celui qui est le plus sucré, alors que l’on pourrait s’attendre à ce que cela soit le contraire. Pour moi, ce n’est pas le sucre que je ressens dans le dosage, c’est le déséquilibre, et c’est toujours en me fondant sur ce déséquilibre et non sur la perception du sucre que je rejette un échantillon surdosé ». On appréciera les arômes de pâte de coing et cette légère amertume de fin de bouche. Sans doute plus perceptible en raison de l’absence de dosage, elle appelle à se resservir. La dimension un peu saline nous avait déjà fait prescrire cette cuvée sur un plateau de fromages

www.canard-duchene.fr

Cet article V 2010 et V 2012 de Canard Duchêne : quand Laurent-Fédou force sa nature est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Circuit] La Provence verte

Durant tout le mois d’août, Terre de vins souhaite mettre en lumière le dynamisme et la créativité de l’œnotourisme en France. Plus de 300 propriétés et caves coopératives se sont inscrites aux Trophées de l’œnotourisme 2022. À partir du panel des 100 finalistes, nos journalistes ont construit des circuits de 5 à 6 adresses: étapes chez les vignerons, cuvées incontournables, bonnes tables, randonnées, festivals… Aujourd’hui direction la Provence, verte.

Commanderie de Peyrassol (Médaille Exceptionnelle)

Au détour de chaque vigne et de chaque sentier du domaine, une sculpture ou une œuvre monumentale ponctue un parcours revisité. Un véritable musée en plein air qui complète la galerie hébergeant la collection du propriétaire, Philippe Austruy, et le caveau monumental en acier Corten. Désormais, deux restaurants : un snacking chic, La Table de Lou, avec verrines et cuisine de saison sous les arbres de la terrasse, et, en surplomb des vignes, une offre gastronomique Chez Jeannette, conçue par Michel Portos à partir de produits locaux dont certains proviennent du potager. Visite à partir de 15 €. Huile d’olive au domaine. Formule « Initiation à la dégustation » avec visite, dégustation de 6 vins (sur réservation 10 €/personne).

04 94 69 71 02 – peyrassol.com

Château Saint-Roux Médaille (TOP100)

Ici, tout est bio. La belle bâtisse aux couleurs florentines avec une grande terrasse accueille un restaurant proposant une cuisine familiale de terroir avec fromages, confitures et légumes du potager. La ferme, avec un troupeau de chèvres, boucs, lapins, poneys, poules de toutes les couleurs, des ruches, une fromagerie, un four à pain, une épicerie… participent également à la démarche globale écoresponsable expliquée lors des visites pédagogiques et des événements qui animent le domaine toute l’année. Visite et atelier de dégustation (29 €/personne), atelier ludique à chacun son rosé ou la découverte des arômes en musique (19 €). Chambres d’hôtes et appartements de charme (à partir de 95 €).

04 98 10 02 61 – chateausaintroux-vin.com

Château Sainte-Roseline (Médaille Exceptionnelle)

Le patrimoine historique du domaine mérite le détour, ne serait-ce que pour admirer la magnifique chapelle classée mi-gothique, mi-romane, abritant des œuvres de Chagall, Giacometti, Bazaine, Ubac… offerts par la fondation Maeght. On peut également admirer le cloître classé et l’allée majestueuse de platanes centenaires. Différentes manifestations (brocante, vendanges, festival Gloriana, journée d’art contemporain…) et concerts offrent l’occasion de découvrir les jardins privatifs. Restauration sur place l’été. Visites guidées quotidiennes (8 €).

04 94 99 50 30 – sainte-roseline.com

Domaine Font du Broc

Le domaine viticole est autant un paradis équestre, avec son élevage de pur-sang lusitaniens, qu’un écrin viticole avec un ancien cloître, une cour intérieure aux colonnes de marbre, privatisable pour mariages ou séminaires, des jardins à la française et surtout son incroyable chai-cathédrale à 20 mètres sous terre et ses barriques sous les voûtes de pierre cisterciennes. Visite 10 €/personne, dégustation gratuite. Expositions, concerts, marché de Noël, journée de la truffe…

04 94 47 48 20 – chateau-fontdubroc.com 

Le Clos des Roses (Médaille TOP100)

Au bord du massif de l’Estérel, le domaine émaille l’année de nombreuses activités à découvrir en famille (chasse aux œufs, vendanges, ferme pédagogique, Halloween…) mais également cours de yoga, sophrologie et bien sûr visite de cave, des vignes et atelier de dégustation. En cuisine, le chef Fabien Pasquale joue sur l’inspiration méditerranéenne (menu à partir de 31 €), à déguster avec les vins du domaine, notamment l’élégant Clos des Roses rouge en syrah-grenache (26,50 €). Séjour dans la bastide rose à partir de 190 € la chambre.

04 94 53 32 31 – closdesroses.com

Cet article [Circuit] La Provence verte est apparu en premier sur Terre de Vins.