L’IGP Méditerranée se met en Réserve 

La dynamique IGP Mediterranée, locomotive des IGP du Sud-Est de la France, s’est dotée d’une réserve glissante en rosé pour mieux maîtriser ses volumes commercialisés. 

L’IGP Méditerranée a profité d’une année 2022 difficile au regard des aléas climatiques pour mettre la régulation de l’appellation sur la table. Les discussions ont abouti à la mise en place d’un Volume Individuel de Production Commercialisable Certifié basé sur trois ans de commercialisation pour l‘IGP rosé et un pourcentage de développement jusqu’à 15 %. La réserve glissante sur deux millésimes qui permet de sécuriser l’approvisionnement est plafonnée à 15% de la production. « Au-delà il ne sera plus possible de revendiquer l’appellation si le producteur ne peut justifier d’un acte de vente, commente la directrice de l’IGP Marine Gayrard. Il repassera donc automatiquement en Vins sans IG ou en distillation à N+1. Le dispositif sera renégocié tous les ans par Intervins Sud-Est. Il permet aussi d’étaler la revendication en IGP Med sur l’année en fonction des aléas climatiques. Il s’agit d’inciter les opérateurs à être davantage à l’écoute du marché ».

Mediterranée à succès 

Des neuf appellations d’Intervins Sud-Est, l’IGP Méditerranée sur tout le territoire concerné est toujours la plus dynamique et celle qui remporte le plus de succès « avec les volumes les plus importants et qui se sont même emballés ces dernières années (800-850000 hl en moyenne à 70% rosés ) » reconnaît Marine Gayrard. En parallèle du rosé, la demande s’accroît sur les blancs (10% en Méditerranée, 15% pour l’ensemble des IGP) vendus essentiellement en bouteilles et offrant une belle marge de progression. Les rouges à environ 20% des volumes en Med (30-35% pour l’ensemble) restent stables avec toutefois un objectif de travailler davantage les profils de vins sur le fruit et la fraîcheur. 

Suivent sur le podium les vins d’Ardèche (300 000 hl) élaborés à 90 % par les Vignerons Ardéchois et qui se régulent sur leur territoire, puis les appellations bien ancrées sur leur marché de proximité tels l’IGP Vaucluse ou encore celle des Alpilles perçue comme une AOP et profitant de l’image des Baux-de-Provence, présente surtout en CHR. La commercialisation se révèle plus délicate pour les IGP Pays des Bouches-du-Rhône, Drôme, en concurrence avec Collines Rhodaniennes, l’IGP la mieux valorisée portée par des opérateurs reconnus de crus du Rhône Nord, et Coteaux-des-Baronnies qui reste confidentielle avec une coopérative et six domaines.

©F. Hermine

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Le vin de Lamartine

La mémoire populaire retient le poète ou le politique si ce n’est les deux mais plus rarement l’homme foncièrement attaché à ses propriétés viticoles bourguignonnes. Le remarquable Il était une fois Lamartine de Sylvie Yvert – qui sort chez Pocket – nous rappelle ce lien ombilical. Qu’il devra couper…

À ses obsèques au début du mois de mars 1869 on trouve davantage de vignerons derrière le corbillard que de personnalités du gotha. Aux côtés de Dumas Fils ou d’Émile Ollivier se recueillent beaucoup de gens de la terre qu’Alphonse de Lamartine avait sincèrement aimés. C’était sa première histoire, son territoire au fond pour l’enfant né à Mâcon en 1790 et qui a grandi dans la propriété familiale de Milly entourée d’une cinquantaine d’hectares de vignes. Une maison davantage qu’un château et une particule à la modeste fortune… Lamartine devient croyant, poète avec un goût certain pour la politique. Ironie de l’histoire, le royaliste restera dans les mémoires l’homme de 48, le révolutionnaire qui accouchera d’une République, la Seconde. 

Son vin à Jérusalem

En attendant la chute de Louis-Philippe, Alphonse de Lamartine se fait connaître au travers de la littérature. Les Méditations poétiques lui donnent succès et reconnaissance. Le poète profite et, de concert, entame une carrière politique tendance diplomatie. Naples, Rome, Florence, Lamartine enchaîne les ambassades et rentre de temps en temps en France, à Milly bien sûr et dans une autre propriété bourguignonne fraîchement héritée, le château de Saint-Point « où nous fûmes accueillis en fanfare, comme jadis les seigneurs du lieu (…) mon mari était si apprécié des vignerons pour sa bonté, sa charité, sa simplicité », raconte son épouse Marianne par la plume de l’écrivaine Sylvie Yvert. Quand Lamartine ne court pas le monde, « Monsieur Alphonse » aime marcher dans les champs et goûter les raisins à l’approche des vendanges. À Milly, il se plaît à planter des arbres en compagnie de ses ouvriers viticoles qu’il appelle « ses frères de lait ». Passé la sagesse de la campagne, Lamartine est rattrapé par la politique, partant à Paris combattre la peine de mort, l’aristocratie héréditaire, l’esclavage et promouvant la liberté de la presse, la gratuité de l’enseignement ou encore la séparation de l’Église et de l’État. En 1832, lors d’un voyage en Orient, il verse du vin de Milly sur le mont des Oliviers. Le tout nouvel académicien croque la géographie et ses symboles. « Outre notre propre vin, nous avions désormais dans la cave des bouteilles rapportées du Liban, ce qui n’empêchait pas Alphonse de boire de la bière comme un Flamand ! », écrit Sylvie Yvert dans les habits de Marianne. On retrouve de fait dans les vers de Lamartine des références à ses vignobles en rapport aux caprices du ciel : « Le soleil et les nuages en sont les deux croupiers qui vous jettent les trésors ou la ruine »

Se séparer de ses vignes

En terre bourguignonne, il hérite d’un nouveau château, celui de Monceau sur la commune de Prissé. Il y fait abattre des arbres qui ombrageaient trop les vignes… Mais ses patries sont Milly et Saint-Point où il reçoit Hugo, Sand et Chopin, Balzac et Dumas. La terre politique reste Paris où il est désormais un farouche opposant à la monarchie de Juillet. La page suivante de l’histoire est célèbre, la chute de Louis-Philippe et la révolution de 1848, sa Révolution lui échappant finalement pour que la Seconde République balbutiante devienne l’outil du Neveu, bientôt Napoléon III. Lamartine n’avait pas les dents longues et pécha par naïveté. Les électeurs ont voté pour une marque ! Si tout va mal à Paris, la situation en Bourgogne n’est pas plus réjouissante. « (…) persuadé d’être un grand vigneron et un financier de haut vol, mon mari fanfaronnait (…). Il jouissait de faire le bilan de ses grappes, goûtant son vin en connaisseur, mais je dois reconnaître qu’il n’est en cette matière qu’un amateur », peut-on lire dans Il était une fois Lamartine. Sale temps pour les poètes ! La politique et le « business » ont eu sa peau. Les succès littéraires n’y feront rien. « S’il n’avait pas été responsable de ses maisons et de ses vignerons, il aurait quitté la France pour l’Orient », écrit Sylvie Yvert. Le reste de l’histoire est une lente banqueroute sans parler de la perte des enfants dont le couple ne se remettra jamais. Le chantre du droit du travail et des universités populaires, l’adversaire des conquêtes coloniales ou de la Bourse est de moins en moins entendu. Pire, acculé, il finit par vendre l’ombilical Milly – « l’Himalaya de son bonheur » – et accepte d’être logé à Paris aux frais de la princesse, en l’occurrence Napoléon III. Le vin peut être amer mais la postérité a rattrapé le politique éconduit pour le placer au panthéon des visionnaires, et poète de surcroît :

À l’heure où la rosée au soleil s’évapore,
Tous ces volets fermés s’ouvraient à sa chaleur, 
Pour y laisser entrer, avec la tiède aurore,
Les nocturnes parfums de nos vignes en fleur.     

Sylvie Yvert, Il était une fois Lamartine, Pocket, 2023, 378 p., 8,60€. 

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L’AOC Villages Sablet révèle ses blancs 

Suite des dégustations du millésime 2022 dans les Côtes du Rhône avec l’appellation Côtes du Rhône Villages Sablet. 

Côtes du Rhône Villages communal depuis 1974, l’AOC Sablet se déguste dans les trois couleurs. Nous nous intéressons aujourd’hui aux blancs. Sablet est construit sur une butte sablonneuse (d’où son nom), un terroir pourvoyeur de fraîcheur, offrant avec ses assemblages des combinaisons gourmandes. 1 186 hl ont été produits en 2022 pour un volume global de 11 939 hl, sur une superficie revendiquée de 339 hectares. Parmi les 16 cuvées proposées et dégustées à l’aveugle, trois ont capté notre attention. 

Domaine de Boissan

Victor Bonfils, accompagné de sa sœur Clémence et de son frère Alexandre, poursuivent la lignée de vignerons. Les blancs ont été plantés par Christian le papa, soit 6 hectares qui représentent une tiers du vignoble. La maman bourguignonne a insufflé les vinifications en barrique, avec un élevage sur lies. Victor met sa touche personnelle en réduisant à 10 % le passage en bois. Petits rendements, raisins récoltés tôt, vinifiés séparément puis assemblés en fin de vinification, permettent une recherche de fraîcheur et de tension. En dégustation, la cuvée Tradition (10,80 €) certifiée AB, assemblée pour 1/3 marsanne, 1/3 roussanne, 1/3 viognier, propose une expression très exotique matinée de fruits jaunes et blancs. 

www.domainedeboissan.com

Cave Le Gravillas

Créée en 1935, la cave coopérative accueille une soixantaine d’adhérents. Frédéric Feschet, le maître de chai, a assemblé grenache blanc, clairette, roussanne et viognier pour cette gamme « Horizon » (8,20 €). Un pressurage pneumatique très doux, une fermentation des jus à basse température et un élevage sur lies fines pendant deux mois en cuve béton, apportent des arômes de fruits blancs et de fleurs. L’attaque, vive et franche, fait place à une belle tension, un mordant citronné. 

www.legravillas.fr

Domaine Chamfort

Vasco Perdigao a racheté il y a 13 ans, le domaine Chamfort qu’il pense rebaptiser un jour. « La Pause » (13 €) certifiée AB, est une cuvée issue d’une parcelle de viognier, complantée de marsanne, située à 700 mètres d’altitude. Vinifiées en barrique, en séparant les jus, les bourbes sont filtrées, puis mises en cuve et barrique de plusieurs vins. Le tout est réassemblé en début d’année et remis sur lies. Le vin dévoile des fruits jaunes accompagnés de fruits de la passion dans une jolie complexité. La bouche est ronde et bien équilibrée.

www.domaine-chamfort.fr

Les cuvées « Tradition », « Horizon » et « La Pause »

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L’Alsace « so trendy »

L’Alsace serait-elle un des rares vignobles qui corresponde aux tendances actuelles de consommation ? C’est ce qu’il ressort du salon en ligne Millésime Alsace 2023 organisé par l’interprofession des vins d’Alsace du 27 février au 1er mars. Trois experts internationaux en ont fait la preuve, verre en main, par la dégustation de 4 vins alsaciens qui se positionnent au carrefour des tendances du moment.

« So fresh, so terroir, so sweeeet et so red », telle serait la combinaison gagnante « trendy » de l’Alsace, vue par les trois intervenants choisis par le CIVA lors de son salon en ligne. On aurait aussi pu dire « si frais, si terroir, si tennnnndre et si rouge ». Mais le salon a une visée internationale qui explique le souhait de marquer le monde et la jeune génération avec des expressions anglo-saxonnes.

So fresh

Une responsable vin de restaurants anglais et américains, Jenni Wagoner, un auteur suisse, Yves Beck, et le sommelier français MOF 2011 Manuel Peyrondet semblent d’accord pour expliquer ce qui plait dans les vins d’Alsace « so fresh » : un vin blanc, accessible, avec du fruit et de la fraîcheur, sec mais avec de la matière. Le type de vin qu’on garde au réfrigérateur et qu’on sort à n’importe quel moment, pas seulement pour un repas. Jenni Wagoner explique que la nouvelle génération ne cherche pas un vin ordinaire, qu’elle s’intéresse à des nouveautés, qu’elle veut être la première à découvrir et à faire partager. Yves Beck résume une autre caractéristique de ce genre de vin : « On ne va pas en parler toute la soirée, mais on va le boire toute la soirée ». Pour illustrer ce propos, le riesling 2020 de la zone Harth élaboré au domaine Schoffit de Colmar (Haut-Rhin) est idéal, frais mais plein en bouche, sec et bien fruité, parfaitement prêt à boire.

So terroir

Dans un style très différent, le grand cru Kitterlé du domaine Schlumberger (Guebwiller, Haut-Rhin), dans le grandiose millésime 2017 est un exemple de ce qu’apporte un grand terroir, en l’occurrence gréseux volcanique, aux ceps du même riesling. Avec ses parfums de miel et de fruit mûr, ses notes fumées, ses nombreuses nuances, son ampleur en bouche, tout en restant sec et sobre, sa finale un rien tannique, il illustre la complexité qu’apportent les grands terroirs. Manuel Peyrondet décrit cette lecture sensorielle « à un moment où la patte de l’homme disparait derrière le terroir, même si on reconnait la signature ». Jenni Wagoner rappelle que cette idée de lieu s’exprime par le terme terroir, qui reste en français et que les sommeliers et serveurs doivent pouvoir évoquer, même rapidement, dans les restaurants afin que les clients veuillent y revenir.

So sweeeeet

Depuis 2021, les mentions sec, demi-sec, moelleux et doux sont indiquées obligatoirement sur les étiquettes des vins d’Alsace, ce qui est censé lever toute incertitude. Le gewurztraminer vieilles vignes 2020 du domaine Hurst magnifie la sucrosité. On est d’abord impressionné par la relative sobriété du cépage sur granite. Il lui faut un peu d’air pour s’amplifier et séduire par sa bouche tendrement sucrée. « Je suis venu au vin par les moelleux, par ces parfums et cette douceur » explique Manuel Peyrondet, le sommelier expert qui poursuit : « J’invite les amateurs à mettre des moelleux dans leur cave, car ils conviennent à tous les types d’épices, avec un curry d’agneau, des agrumes, du gingembre. Aucune vin rouge ou blanc sec ne peut relever certains défis ». Ce sont des vins qui vieillissent bien et dont la sucrosité s’atténue avec l’âge en se combinant avec les autres éléments du vin. Ils conviennent à de nombreux fromages.

So red

Il n’y a que 10% de la surface alsacienne qui est plantée et pinot noir, mais c’est un cépage historique qui a été jadis beaucoup plus présent. Les intervenants s’accordent pour dire que les consommateurs qui cherchaient des rouges puissants ont changé de goûts, que la richesse prônée par le critique Robert Parker n’est plus d’actualité. On recherche des vins rouges délicats, avec des structures discrètes et un côté digeste, en accord avec la cuisine actuelle. Le pinot noir 2019 du terroir de Rodern, élaboré par la Cave de Ribeauvillé répond à la demande de rouge léger et accessible, mais en même temps marqué par un terroir fin, en l’occurrence le grand cru Glockelberg.

Une mode internationale

Le succès du salon professionnel Millésime Alsace semble bien prouver que les vins d’Alsace sont à la mode. Plus de 2 800 professionnels se sont accrédités, dont 78% d’étrangers venant de 51 pays. Plus de 8 300 coffrets d’échantillons ont été expédiés. La master-class « so trendy » a réuni plus de 350 personnes en ligne le premier jour.

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Haut-Bages Libéral au service de la biodiversité

Le Grand Cru Classé 1855 de Pauillac poursuit son œuvre de viticulture durable autour de l’agroécologie et de l’agroforesterie. Par une plantation ce lundi 27 février, la vigneronne biodynamiste Claire Villars-Lurton continue d’expliquer sa démarche. 

Il y avait plus de monde que d’habitude ce lundi 27 février devant le château et dans les parcelles du Château Haut-Bages Libéral. La propriétaire Claire Villars-Lurton et le directeur technique Thomas Bontemps organisaient une matinée agroécologique. Ce n’est pas la première fois que ce Grand Cru Classé 1855 réalise ce genre d’événement. Ici, la sensibilisation fait partie de la démarche globale, au-delà de la factuelle plantation d’arbres au cœur des vignes. Dès l’arrivée de Claire en 2000 aux commandes de cette propriété familiale, la plantation de haies et l’intégration de couverts végétaux ont vu le jour. Tout devient observation et expérimentation sur ce grand terroir de graves qui regarde l’estuaire. « L’énergie et la lumière sont particuliers aux abords de la rivière, il y a constamment des mouvements d’air, c’est un microclimat qui prédestine à l’excellence », explique la propriétaire. Avec la biodynamie qui est venue caresser le vignoble, Claire et son directeur technique ont insufflé une culture respectueuse de l’environnement favorisant la durabilité et la biodiversité de l’écosystème. Cela se traduit avec la découverte ou redécouverte de la vie du sol par les champignons mycorhiziens (ce réseau de champignons reliant les végétaux) et par le microbiote des parties aériennes. « La vie du sol est capitale », insiste Claire Villars-Lurton qui a naturellement prescrit toute utilisation de pesticides, herbicides et autres engrais chimiques. Outre les semis réalisés entre les rangs à l’automne (moutarde, trèfle, radis…), des haies et arbres viennent compléter le paysage afin que les oiseaux, les insectes et les végétaux participent à la fertilisation naturelle. « Nous souhaiterions avoir 3% d’arbres (pêchers, cerisiers, noyers, ormes de Sibérie) soit 2,5 hectares en total symbiose avec les vignes puis 10 hectares en 2030 », souligne Claire Villars-Lurton. Aujourd’hui, Haut-Bages Libéral compte déjà 10 kilomètres de haies afin d’accompagner la viticulture à délivrer les meilleurs raisins possibles, et par voie de conséquence les meilleurs vins possibles. 

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Hennessy s’offre les pianistes Alicia Keys et Lang Lang

Les deux musiciens sont les nouveaux ambassadeurs du H de LVMH. Ils ont tourné un film publicitaire pour « Paradis », l’une des plus prestigieuses carafes de cognac

Le rappeur NAS et le graphiste Shepard Fairey, l’architecte Frank Gehry et le cinéaste Ridley Scott… Hennessy a toujours su faire appel à d’immenses talents pour promouvoir ses cognacs. Aujourd’hui, le négociant s’offre les services de deux vedettes de renommée internationale : la pianiste, chanteuse, actrice et productrice américaine Alicia Keys, 42 ans, une myriade d’Awards et 30 millions de disques vendus à la surface du globe, et le pianiste virtuose chinois Lang Lang, 40 ans, rock star du classique, premier prix du concours Tchaïkovski à l’âge de 13 ans…

En faisant scintiller de telles étoiles, Hennessy promet ni plus ni moins que le paradis sur Terre, « Paradis is on earth », slogan d’une publicité pour la carafe Paradis, l’une des plus prestigieuses carafes de la gamme. Le spot a été dévoilé début février 2023 aux États-Unis. C’est le film d’un instant suspendu…

Dans l’immensité du désert

Imaginez deux pianos dans l’immensité du désert de l’Utah. Lang Lang égrène quelques notes. Tierce augmentée et duo majeur : la récitante, Alicia Keys, se rapproche du clavier. Elle déclame un poème face au vent. Il est question de bonheur et d’émerveillement, d’aubes et de crépuscules sans fin.

La vidéo, produite par RSA Films (une société de Ridley Scott), a été réalisée par Neels Castillon, photographe et réalisateur français en vogue, connu pour ses collaborations avec Louis Vuitton, Nespresso et Lacoste mais aussi avec la chanteuse Angèle (il a signé le clip « Jalousie » en 2018).

To celebrate the stunning Paradis decanter, @Hennessy has launched a memorable campaign featuring multi award-winning artist @aliciakeys, joined by @lang_lang.

Learn More: https://t.co/crOI0I6eyk#LVMH #Hennessy pic.twitter.com/x0FXPcpZcH

— LVMH (@LVMH) February 7, 2023

Une villa incroyable

Loi Evin oblige : le film « Paradis is on earth » ne sera pas diffusé en France. Hennessy ne racontera pas comment il a mis les petits plats dans les grands, dans la nuit du 7 au 8 février, en louant et en aménageant la Kellogg Doolittle House, une villa incroyable en pleine nature, près du parc national de Joshua Tree (Californie).

Cette nuit-là, une fête somptueuse en présence des deux pianistes devait marquer le lancement de la campagne publicitaire. Le magazine « Rolling Stone » et les gazettes américaines rapportent que les comédiennes Elizabeth Olsen et Gabrielle Union, l’acteur et chanteur Troye Sivan et le rappeur Swizz Beats étaient les invités de Laurent Boillot, le président d’Hennessy.

1 500 dollars la carafe

Vu de loin, l’événement mondain pourrait sembler dispendieux. Il n’en est rien. Voici un investissement important au service de la montée en gamme de la marque. Sans renier ce qui a fait sa force et sa richesse (le VS, moins de 50 dollars la bouteille), Hennessy veut devenir « le leader incontesté » des cognacs prestigieux. « Pour cela, nous allons proposer des ‘‘éditions rares’’ et faire rayonner la référence Paradis à la hauteur de ce produit exceptionnel », soulignait Laurent Boillot lors d’une conférence de presse à Cognac en 2021.

Paradis est un assemblage créé par le maître de chai Maurice Fillioux en 1979. Ses notes florales de roses séchées et de chèvrefeuille, de fruits rouges et d’épices en font un cognac souple, soyeux et élégant. La carafe en cristal est vendue environ 1 500 dollars aux USA.

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Chic et luxe : le cognac Hennessy ouvre deux boutiques à Paris

L’une se trouve dans le nouveau terminal 1 de l’aéroport Charles-de-Gaulle. L’autre au troisième étage de La Samaritaine. Et cela ne doit rien au hasard

Dans le monde du luxe en général et du cognac en particulier, on ne vend plus un produit mais une expérience. Laurent Boillot le sait. Le président de la maison Hennessy promet à ses clients une « expérience unique » dans deux boutiques à Roissy et à Paris, où rayonnent « l’art de vivre et le savoir-faire français ».

Le premier commerce a ouvert le 4 janvier 2023. Il se trouve dans le nouveau terminal 1 de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. Il s’inspire des lignes architecturales de la boutique « Les Caves particulières » que le designer de renom Hubert de Malherbe avait aménagée en 2014, dans le terminal 2E, pour l’ensemble des vins et spiritueux de Moët-Hennessy. Ici, au terminal 1, seule la marque Hennessy est présente. Le décor fait référence aux caisses de bois qui, dès 1765, transportèrent les cognacs de la maison partout dans le monde… Evidemment, les plus prestigieuses bouteilles et carafes sont mises en valeur.

« Nos clients apprécieront cette nouveauté », assure Guy Bodescot, directeur général d’Extime Duty Free, la coentreprise liant Aéroports de Paris (ADP) et Lagardère Travel Retail.

Symboliques et bien placés

La deuxième boutique, ouverte début février, se trouve au troisième étage de La Samaritaine, le grand magasin de la rue de Rivoli. Il est chic et luxe. « Les lignes courbes et aériennes du présentoir rappellent les douelles en bois de chêne, travaillées par les artisans tonneliers », explique le négociant. Le point de vente met en avant les références XO et Paradis et les plus précieux assemblages en séries limitées. Il offre aussi un service de personnalisation des carafes, avec gravures sur verre et cristal et accessoires en cuir.

L’ouverture presque concomitante de ces deux commerces ne doit rien au hasard. Elle souligne la volonté d’Hennessy de promouvoir le cognac en France. Le produit, exporté à 98 %, est souvent délaissé chez nous. Laurent Boillot a fait de la reconquête du marché hexagonal une priorité. « Que penserait notre client étranger qui ne trouverait pas nos produits en France ? Il y verrait sans doute une imposture », affirmait-il à « Sud Ouest » en 2021.

Le président annonçait la création prochaine d’une « proposition œnotouristique de grande ampleur à Cognac » et priait MHD (la filiale de distribution de Moët-Hennessy) d’ouvrir des points de vente symboliques et bien placés. Ceux de Roissy et Paris le sont assurément.

©Alex CRK pour Jas Hennessy & Co

C’est l’esprit de Cognac qui s’installe au cœur de Paris

Laurent Boillot

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Une réussite à renouveler pour Provence Expériences

Les trois appellations de Provence étaient bien là, réunies les 27 et 28 février au Palais du Pharo à Marseille en compagnie de plus de 180 domaines, coopératives et négociants de tout le territoire pour un nouveau salon très réussi destiné aux professionnels du secteur.

« Consolider et renforcer la dynamique de croissance des vins de Provence en France comme à l’international », c’était la mission assignée à l’événement Provence Expériences comme l’a rappelé d’emblée le président de l’interprofession des vins de Provence Eric Pastorino. Il s’agissait également d’imposer l’image de la Provence comme leader des rosés et de reconquérir la capitale phocéenne. Pour une première édition, c’était une belle réussite avec, sur deux jours, 900 visiteurs, acheteurs et prescripteurs dans un lieu emblématique avec vue sur le vieux-port, le Mucem et la Major (et 450 à la grande soirée au Palais de la Bourse sur la Canebière). Un vaste espace confortable doté de larges allées, salles de conférences et de masterclasses, tables de dégustation et comptoirs de présentation blancs identiques pour chaque opérateur. Des atouts non négligeables pour une telle manifestation qui se voulait avant tout « l’aboutissement d’une volonté politique de l’interprofession de réunir au sein d’un même lieu Côtes-de-Provence, Coteaux-d’Aix-en-Provence et Coteaux-Varois-en-Provence pour la première fois depuis la création de l’interprofession il y a près de 20 ans » a souligné Eric Pastorino.

©F. Hermine

Des financements multiples

Un front uni pour un événement unique destiné à remplacer les présentations de millésimes par appellation dans le vignoble qui commençaient à s’essouffler. « Cet événement va donner un nouvel élan à nos vins et assumer notre position de leader mondial du rosé », a insisté le président de la région Sud Renaud Muselier lors de l’inauguration en tenant à rappeler qu’il buvait du rosé depuis toujours.

Quand on additionne, ça fonctionne toujours 

Renaud Muselier

Et de rappeler que le travail interprofessionnel structure la politique régionale, tant en matière de viticulture que de R&D, de réflexion sur le changement climatique, l’irrigation, le développement de l’œnotourisme… La région participe d’ailleurs au financement du nouveau Centre de recherche et d’expérimentation sur le vin rosé, à la promotion de la filière viticole dans la stratégie export, à la modernisation et la création des réseaux d’irrigation mais également au financement de l’événement marseillais à hauteur de 60 000€ sur une enveloppe globale de 500 000 €, les opérateurs participants pour un cinquième du coût.

Un renouvellement bisannuel quasiment acté

©F. Hermine

Ce qui a fait dire au président Pastorino qu’il serait difficile de mobiliser un tel budget tous les ans mais au vu du succès et en fonction du retour des questionnaires de satisfaction des exposants, il semble probable que Provence Expérience devienne bisannuel avec une formule à inventer sous forme de salon itinérant, peut-être entre Nice et Marseille en alternance, voire dans d’autres villes phares du territoire comme Toulon, Cannes ou Aix-en-Provence, l’avantage des deux premières villes étant d’être neutres car hors vignoble.  « Aujourd’hui, nous sommes connus et associés aux rosés mais plus on est loin, moins on mesure notre diversité surtout au lointain export d’où l’importance des prescripteurs étrangers », a rappelé le directeur du CIVP Brice Eymard. « D’un autre côté, il est important de se faire connaître par la restauration régionale car finalement, c’est à l’intérieur du territoire que l’on se rend le moins compte de l’aura de nos rosés ». En guise de conclusion, Eric Pastorino se devait de commenter l’arrivée des grands investisseurs dans la filière provençale, estimant que c’était « une chance pour la région mais il faut créer un modèle qui fera travailler ensemble toutes les familles de la profession. Il ne faut pas opposer les producteurs avec des grands groupes qui sont les seuls à avoir les moyens de racheter de magnifiques domaines comme ceux de Sacha Lichine et de la famille Matton confrontés à des problèmes de succession ». Et le vice-président Olivier Nasles de surenchérir : « Ces groupes sont avant tout des professionnels du vin qui investissent non seulement dans des domaines mais dans une région avec l’ambition de la porter. Ils ont l’habitude du partage de valeur car ils dépendent aussi de l’achat de moûts et de vins auprès d’autres producteurs et surtout de coopératives locales et ils tireront immanquablement les vins vers le haut ».

Un événement spécial rosé organisé par Terre de vins aura lieu le 27 mai prochain plus d’info à venir dans 11 jours !

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Crise viticole : 10 millions d’euros de la Région Nouvelle-Aquitaine pour la réorientation des exploitations viticoles

La filière viticole traverse actuellement une crise structurelle, en particulier des vins rouges d’appellation, liée à une baisse continue de la consommation du marché national couplée à une compétitivité accrue du marché des vins.

Ce mercredi 1er mars, au salon international de l’agriculture à Paris, en présence de Marc Fesneau, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, Alain Rousset, président, et Jean-Pierre Raynaud, vice-président, ont annoncé que la Région Nouvelle-Aquitaine entend contribuer au Plan de sortie de crise, dans le cadre de ses compétences de développement économique, en proposant un nouveau dispositif qui permettra aux exploitations vitivinicoles désireuses de réorienter leur production, d’être soutenues dans l’élaboration de leur projet et dans leurs investissements.

Les projets de reconversion des exploitations devront être conformes à Néo Terra, la feuille de route destinée à accélérer la transition écologique et énergétique, c’est-à-dire adaptés au changement climatique, hydroéconomes, et économes en intrants. Exemples : plantation d’oliviers, de noisetiers, élevage bovin…

Une attention particulière devra être portée sur le recyclage des ceps (les brûler reviendrait à une nouvelle catastrophe écologique).

La Région mobilisera 10 M€ sur les années à venir pour accompagner au moins 300 viticulteurs dans leurs projets, avec une aide moyenne de 25 à 35 000 euros par exploitation.

L’aide est un financement purement régional dans un premier temps, pour plus de réactivité et de souplesse. L’Union européenne, à travers le FEADER, pourra permettre dans un second temps de massifier le dispositif. L’aide sera alors intégrée au Plan Stratégique régional (PSR).

Communiqué Région Nouvelle Aquitaine

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300 postes à pourvoir chez LVMH en Champagne!

Ce vendredi 3 mars, la tournée You & ME fait étape à l’hôtel de ville de Reims, pour proposer plus de 3500 contrats à pourvoir en France en 2023 dans les « Métiers d’Excellence LVMH » dont 300 rien que pour la Champagne.

LVMH a affiché en 2022 une croissance record avec une augmentation de son chiffre d’affaires de 23 % pour atteindre 79 milliards d’euros. Aussi, malgré la crise et le contexte géopolitique, le groupe persévère dans ses projets de développement et continue à recruter massivement. Pour la deuxième année consécutive, la tournée You & ME fait ainsi étape dans les grandes villes proches des bassins d’emploi du groupe. Il est vrai que la première édition avait été un franc succès avec plus de 1200 offres pourvues pour plus de 2500 visiteurs. « Ouvert aux scolaires le matin et au grand public l’après-midi, ce salon permettra aux participants de découvrir les Métiers d’Excellence ainsi que les formations proposées par l’Institut des Métiers d’Excellence et ses écoles partenaires. Les visiteurs pourront échanger avec des apprentis et leurs tuteurs lors de démonstrations de savoir-faire et bénéficier d’un accompagnement privilégié, notamment grâce à des ateliers de coaching animés par les équipes Ressources Humaines des Maisons du Groupe (aide aux CV, lettres de motivation et préparation aux entretiens). »  

Les grandes nouveautés de la version 2023 ? « La création d’un espace de job dating où les candidats pourront rechercher les offres d’emploi correspondant à leur projet professionnel et postuler directement sur place en fin de parcours, ou encore le lancement sur la plateforme digitale d’un module gratuit et accessible en ligne intitulé « You & ME la prépa ». Cet outil sera mis à la disposition de tous pour aider à la préparation de leur candidature et ainsi maximiser les chances de réussite grâce à un parcours personnalisé et adapté au rythme de chacun. »

Les 300 offres d’emplois en Champagne sont pour le moins diverses et sont toutes des créations de postes. Avec six maisons, le groupe compte déjà 2300 collaborateurs sur l’appellation, auxquels il faut ajouter les 1300 contrats temporaires déclenchés pour soutenir les expéditions et ceux des 3500 vendangeurs sollicités chaque année. Alexandre Bocquel, directeur des métiers d’excellence, explique qu’ils se divisent en deux catégories, les métiers à proprement parler de la vigne et du vin et les métiers liés à l’expérience clients, cette deuxième catégorie étant plus particulièrement en tension. En effet, avec l’essor de l’œnotourisme, toutes les maisons du groupe ont mis en place des services de restauration pour proposer des expériences gastronomiques autour de leurs cuvées et recherchent activement des chefs de partie, des chefs de rangs, des sommeliers. Mais ces professionnels ou les personnes qui envisagent de se former pour ce type de carrière, n’identifient pas spontanément que de tels postes peuvent exister dans les Maisons de Champagne.

© Boby

Le recrutement chez LVMH présente de nombreux avantages, en termes de rémunération bien-sûr, mais surtout parce que les offres correspondent bien aux nouvelles aspirations. Alexandre Bocquel souligne : « On se rend compte que le covid est venu changer les attentes, avec l’envie de trouver plus qu’une offre d’emploi, davantage la proposition d’un véritable parcours professionnel, de rentrer dans une maison pour y faire tout un chemin et développer ses compétences, se former, grandir. Chez LVMH justement, chaque poste proposé n’est qu’un point de départ. Une deuxième mutation introduite par le Covid réside dans le nouvel attrait des métiers plus manuels. Les gens ont traversé des moments où le digital et la distanciation avec le quotidien étaient tellement fortes qu’a contrario, ils éprouvent désormais le besoin de se confronter à la matière, de savoir ce qu’ils font de leurs mains. Cela se reflète dans les statistiques des personnes en formation dans notre Institut des métiers d’excellence. Avant le covid, c’était surtout des jeunes qui venaient spontanément pour commencer une carrière dans les métiers de l’artisanat, les personnes en reconversion professionnelle ne représentaient que 11 % des effectifs. Depuis le covid, si l’on prend la promotion 2022, le taux est passé à 33% ! Par ailleurs, nous-mêmes, ne faisons pas de jeunisme et nous nous adressons dans notre recrutement aussi bien à des très jeunes qui ont tout juste un brevet ou un CAP et que nous allons former qu’à des personnes ayant déjà derrière eux une longue carrière. Dans notre dernière promotion, la personne la plus âgée en formation a 59 ans ! D’autant que l’on s’aperçoit que nos ateliers qui fonctionnent le mieux sont ceux où il existe le plus de mixité de manière générale. »Il est possible de s’inscrire via la plateforme : https://youandme.lvmh.com/registration/register

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