[Cognac] Deux nouveaux visages au domaine Guillon-Painturaud

Elles sont sœurs, Élise et Mathilde ont repris le domaine Guillon-Painturaud pour relancer la marque éponyme. Un vent de fraîcheur souffle sur la Grande Champagne !

L’alambic de petite taille qui date de 1914 renvoie à une production révolue… Nichée à Segonzac la capitale de la Grande Champagne – premier cru du cognac -, la famille Guillon-Painturaud a depuis distillé les fruits de leur domaine mais qui s’est retrouvée sans successeur en 2021. Élise et Mathilde Thorin, issues du monde du cognac, ont racheté le vignoble et la marque pour lui donner une nouvelle impulsion : elles n’ont pas trente ans. En sus d’une partie de la production qui part vers les maisons de négoce, les deux sœurs se lancent donc dans la mise en bouteilles. Vigneronnes, distillatrices, maîtresses dans l’art du vieillissement et de l’assemblage, Élise et Mathilde ont le sens du rancio et le goût de l’indépendance. La première chapeaute la partie production pendant que la seconde s’occupe de la partie commerciale. Toutefois la dégustation reste un sport d’équipe. « Lors de la période de distillation, notre tradition est de déguster chaque samedi matin les eaux-de-vie nouvelles, celles qui donneront nos cognacs de demain pour garantir la meilleur qualité », soulignent-elles. Côté flacons, la gamme comprend un VS, un VSOP, deux XO, un brut de fût et Renaissance, « un cognac qui traverse les générations ». « Nous avons racheté les stocks, nous avons revu tout le packaging pour rafraîchir l’image et nous développons aussi bien le marché local que les cavistes, la restauration et l’export, pas de grande distribution », explique Mathilde. Guillon-Painturaud est aussi une signature de pineau des Charentes avec de superbes vieux lots qui rappellent combien cette mistelle mérite d’être (re) découverte. On peut compter sur la jeunesse et le goût des sœurs Thorin. Pour cela, Élise et Mathilde proposent notamment des ateliers oenotouristiques. Il suffit d’y aller.

www.cognac-guillon-painturaud.fr

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Toute la diversité des cognacs en quelques clics

Le Syndicat des maisons de cognac (SMC) se dote d’une vitrine numérique. Ou comment choisir parmi 200 références la bouteille ou la carafe qui correspond à vos goûts et vos envies

« En France, on parle souvent des whiskies, de leurs goûts et de leurs différences. On dit en revanche le cognac, comme si le produit était uniforme ! C’est méconnaître sa singularité plurielle », se désole Eric Le Gall, directeur des domaines de Rémy Martin, mais surtout président du Syndicat des maisons de cognac (SMC).

L’instance, créée en 2008, fédère une quarantaine de négociants et une soixantaine de marques. Parmi ses missions : « Favoriser la demande et protéger la réputation du cognac partout dans le monde », notamment chez nous, dans notre pays, où seuls 5,9 millions de cols ont été vendus l’an passé, contre presque 207 millions sur les marchés étrangers.

“Un outil moderne d’aide à la sélection”
Le cognac, champion de l’export, manque de notoriété en France. Les cognacs, devrions-nous écrire, tant les nectars distillés, vieillis et assemblés dans les Charentes offrent une large palette aromatique. « Il manquait un outil moderne d’aide à la sélection, comme en proposent tant de sites marchands », raconte Philippe Jouhaud, directeur des ventes et du marketing chez Otard et d’Ussé, membre du bureau du SMC très sensible aux questions de communication.

Il y a deux ans, l’équipe du syndicat a retroussé ses manches, demandant à chacun de ses adhérents d’identifier quelques pépites dans leurs gammes, soit environ cinq flacons par marque. L’idée ? Créer une vitrine numérique où le visiteur pourrait choisir parmi 200 références la bouteille ou la carafe qui correspond à ses goûts et ses envies.

Les mentions trop alambiquées remplacées
« Le cahier des charges était complexe. Il fallait choisir des critères de sélection neutres et objectifs, sans jamais privilégier une marque. Il fallait aussi que les items soient assez précis et différenciants, afin que de vrais choix soient proposés. Enfin, il fallait bannir le jargon et les anglicismes », rapporte Tatiana Métais directrice du SMC.

Ainsi, les mentions d’âge trop alambiquées (VS, VSOP, XO et XXO) ont été remplacées par les mots « jeune », « sans âge mentionné », « mature », « vieux » et « très vieux ». Les modes de consommation (pur, glace ou cocktail), les occasions (apéritif, digestif, accord gastronomique, intimité, groupe ou offrir) et les arômes recherchés (fruité, floral, boisé, épicé ou doux) ont été présentés le plus simplement possible. Enfin, deux autres filtres (cépages et crus) ont été proposés.

La moulinette a été éprouvée auprès de cavistes, de restaurateurs et d’opérateurs du commerce digital. Elle a été développée par les informaticiens de la société Label Agence.

Philippe Jouhaud, Tatiana Métais et Eric Le Gall, du Syndicat des maisons de cognac (SMC).
©Olivier Sarazin

Coloré et ludique
Le résultat ? Un « Panorama des cognacs » en ligne coloré et ludique, fiable et ergonomique. Vous cherchez un cognac jeune et floral à boire sur glace ? Voici le VS bio de la distillerie des Moisans, le VSOP Carte noire de la maison Renault, le Subtil & So de Jean Fillioux ou le VS Louis Royer.

Vous préférez un vieux cognac floral, épicé et doux, à savourer dans l’intimité ? Testez les XO Hardy ou Roland Bru. Les combinaisons sont presque infinies : d’un clic, chaque référence a sa fiche détaillée, avec lien vers le site du négociant.

Attention : la vitrine n’est pas une boutique. Aucun prix n’est mentionné. « En revanche, chaque flacon doit être disponible en France et en Europe », insistent Tatiana Métais, Eric Le Gall et Philippe Jouhaud. L’outil peut être consulté sur www.maisons-cognac.fr, rubrique « Panorama ».

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Bike to care en bordelais : un défi pour collecter des dons

En 2022, à l’initiative de Pierre-Henry Gagey, directeur général adjoint de la maison Louis Jadot, et de ses amis bourguignons, un événement baptisé Bike to Care a été créé pour lever des fonds au profit d’associations qui, dans les secteurs de la restauration et de l’hospitalité, se préoccupent des personnes en difficulté, favorisent de nouvelles vocations et soutiennent la formation de nouveaux talents.

Lors de la première édition, organisée en Bourgogne, 250 000 € avaient été collectés pour des œuvres de charité toutes différentes selon les pays.

Ce défi sportif et caritatif, qui réunit des équipes de plusieurs pays, se déroulera cette année à Bordeaux les 8 et 9 mai 2023 et est organisé par les châteaux Haut-Bailly, Giscours et Lynch Bages. Médoc, Graves et Sauternes seront à l’honneur d’un parcours de près de 200 km. Premier jour en Médoc. Deuxième jour en Graves et Sauternes.

Chaque équipe qui relèvera le défi est chargée de collecter, avant l’événement, un minimum de 20000 € par le biais de ses réseaux et/ou d’événements de collecte de fonds. Elle choisira l’association qui bénéficiera de la collecte de fonds et qui œuvre en faveur du secteur de la restauration et de l’hôtellerie pour permettre à de jeunes talents, restaurateurs ou sommeliers de se former.

On comprendra donc que l’objectif de chaque coureur ne sera pas d’arriver le premier mais d’aider l’équipe dont il fait partie à relever le défi et à collecter des dons.  

Cette année 7 équipes sont sélectionnées. 1 de France, 1 du Royaume uni, 1 des Pays bas, 1 de Belgique, et 3 des Etats Unis qui seront bien représentés. Les donateurs peuvent utiliser les liens contenus dans la liste ci-dessous.

Les associations sélectionnées : des raisons fortes pour faire des dons.

France : Association Jean-Claude Vrinat 

Créée en 2019,  cette association s’est fixée pour objectif principal de distribuer des bourses et des aides financières à des jeunes qui en ont besoin pour poursuivre leurs études et entrer dans la vie active.

Royaume-Uni : Hospitality Action
Le groupe viticole Hatch Mansfield a choisi l’association caritative Hospitality Action. Créée en 1837 (!) cette association offre une aide à tous ceux qui travaillent ou ont travaillé dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration au Royaume-Uni.

Etats-Unis : Sommelier Scholarship Fund
Le groupe La Paulée a choisi Sommelier Scholarship Fund, une association qui développe depuis 2014 des initiatives éducatives pour les sommeliers.  De nombreux voyages ont depuis eu lieu en Bourgogne et en Champagne.

Etats-Unis Chefs: Regarding Her
Le chef Marc Murphy et un groupe de chefs américains ont choisi RE:Her une organisation nationale à but non lucratif dont la mission est de faire progresser les chefs d’entreprise et les responsables de l’industrie alimentaire et des boissons qui s’identifient comme femmes ou qui ne sont pas binaires.

Etats-Unis : Harlan EstateCameron Thomspon Legacy Foundation
Le producteur de vin californien Harlan Estate a choisi la Cameron Thompson Legacy Foundation. La bourse d’études « Legacy Scholarship » est destinée à faciliter l’accès à la formation culinaire professionnelle et à ouvrir la voie à des carrières solides dans l’alimentation et l’hôtellerie pour les aspirants chefs cuisiniers afro-américains.

Pays-BasVoedselbank

Une organisation qui regroupe 172 banques alimentaires qui aident 120 000 personnes chaque semaine en leur apportant une aide alimentaire et évite ainsi le gaspillage alimentaire.

Belgique : Eat vzw
L’équipe belge de sommeliers et de chefs a choisi de soutenir l’association Eat vzw. Dont la vocation est de créer des opportunités pour les groupes vulnérables et leur permettre de progresser vers le marché du travail régulier grâce à l’expérience professionnelle et à la formation.

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Restaurant AUMI : Mickaël Clautour et Laura Legeay « Je ne savais pas quoi faire à l’école »

Le couple, aussi jeune que brillant, a créé la sensation en terre charentaise avec l’obtention d’une étoile au célèbre guide rouge. Sans concessions, avec un sens aigu de la résilience, Mickaël Clautour et Laura Legeay nous confient leur rapport aux vins et aux spiritueux avec, au passage, quelques suggestions d’accords mets et vins. Du bonheur en somme !

En rapport à vos origines et à vos formations, quel est votre lien aux vins et aux spiritueux ?
Nous sommes originaires d’Angoulême et nous avons voyagé, en France comme à l’étranger dans différents établissements, notamment étoilés. Nous avons vécu à Hong-Kong, en Australie, nous avons aussi bossé aux Sources de Caudalie comme chez Passions et Gourmandises de Richard et Laure Toix pour une formation à l’ancienne, à la dure. Ma compagne Laura est du millésime 1994 et moi de 1992. Je suis devenu cuisinier car je ne savais pas quoi faire à l’école. J’aimais bien la moto et manger : je me suis inscrit au lycée hôtelier. Et après, tu te passionnes… J’ai rencontré Laura dans cet univers et cetera. Pour le vin, on a forcément croisé dans les établissements de très belles cartes de vin et de très grands sommeliers. Sans le savoir, nous avons côtoyé des gens passionnés par le vin et ils nous ont transmis cette passion.

En 2022, vous vous installez à Puymoyen en créant AUMI – à partir de lettres de vos prénoms -, quelques mois plus tard tombe une étoile au Michelin, avec quelle carte de vin cette histoire s’est-elle écrite ?
D’abord, contrairement aux apparences car l’étoile est vite arrivée, nous aimons prendre notre temps, et donc prendre soin de nos clients. Nous avons 20 couverts, point barre. Nous allons ouvrir une terrasse pour les beaux jours mais nous restons à 20 couverts. On ne va pas trahir nos principes, peu de couverts, des produits de qualité, de préférence en circuit court. Il faut que la carte des vins et des spiritueux soit à la hauteur de nos ambitions. Nous comptons 120 références, nous n’avons pas de sommelier, nous nous appuyons sur nos connaissances et on s’est entourés de bonnes personnes, principalement le propriétaire d’une cave à vins à Chauvigny, Adrien Dallet, et l’agent Stéphane Chaput. Ça va des bourgognes de Sylvain Pataille aux vins de Touraine de La Grange Tiphaine, des champagnes Dehours au Domaine Tix dans le Vaucluse, de L’Île Rouge à Bordeaux au Mas del Périé à Cahors. Nous tenons naturellement aux vins charentais, le Domaine des Bellevues de David Ramnoux, La Part aux Groles, la Maison Soulat et d’autres à venir. Côté cognac, Paul Giraud et Lhéraud notamment. J’ai aussi quelques whiskies. Dans nos choix, on tient toujours aux rapports humains, si c’est bon mais que la personne est conne, c’est niet. Pour les produits qui vont dans l’assiette, c’est la même chose. On marche à l’amitié.

Pouvez-vous nous faire saliver avec quelques accords mets et vins ?
On travaille à partir des plats créés, et avec les personnes qui nous aident à faire notre carte. On goûte, on échange, on sélectionne. On propose un menu accompagné de vins surprises qu’on ne retrouve pas au verre à la carte.  Pour quelques accords, proposons un foie gras rôti de la Maison de Charente à Tusson, betterave et vinaigre, sur un vin blanc sec de l’appellation Anjou du Domaine Les Terres Blanches, cuvée Les 3 Poiriers, ce chenin sur des arômes de fruits blancs mûrs, confits, avec une bouche onctueuse. Autre accord avec un bœuf d’exception du Domaine Coiffard à Availles-Limouzine, pommes de terre confites, olives Taggiasche, ail noir et jus corsé, avec un rouge de l’appellation IGP Pays d’Hérault du domaine Val Julius, cuvée signature, cette syrah qui nous emmène sur des fruits rouges, légèrement épicés, un vin de tempérament, élégant, avec une bouche harmonieuse. Enfin une fraîcheur pamplemousse et meringue au poivre du Timut avec un vin doux rosé du Sud-Ouest sur les terres de Gaillac en appellation Vin de France, le Domaine de Brin, la cuvée Brin de Folie, ce cabernet sauvignon sur des arômes de fruits des bois, de violette, un véritable sirop, avec une belle fraîcheur et une belle intensité du fruit.

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Bulles Innovation Solidaire : une action caritative et artistique portée par les vignerons indépendants de Champagne

Afin de soutenir le projet 123 Soleil, lauréat de l’AAP Sol Solidaire pour la réduction de la précarité énergétique grâce à l’énergie solaire, la fédération des vignerons indépendants de Champagne a décidé de faire don de bouteilles qui ont été décorées par des artistes. De quoi espérer un montant de dons important.

Pendant 3 mois jusqu’au 14 juillet se tient une très belle campagne de solidarité en soutien au projet 123 Soleil porté par l’entreprise sociale pour l’habitat Plurial Novilia, sous l’égide du Fonds d’Action pour la Sécurité Electrique (FASE). L’idée est de pouvoir solariser 123 logements sociaux sur le territoire champenois. Très concrètement, les fonds qui seront levés participeront au financement de panneaux solaires fabriqués en France qui seront installés sur les toits des logements sociaux identifiés. Ceux-ci seront même couplés à des batteries, elles-mêmes françaises, qui permettront de stocker le surplus d’énergie produite. Les économies pour les familles bénéficiaires seront substantielles, estimées à 490€ par an. Afin d’accompagner cette très belle initiative, la Fédération des Vignerons Indépendants de Champagne a mobilisé ses adhérents qui ont décidé de faire don de 90 bouteilles de leurs cuvées réserve. Parmi les vignerons participants, citons notamment Goutorbe-Bouillot, Soret Devaux, Jacquinet-Dumez, A. Viot et fils, H. Goutorbe, Bression Sébastien ou bien encore Piot Sevillano. Toutes les bouteilles ont fait l’objet d’interventions de la part d’artistes renommés à même le verre.

Des œuvres diversifiées
14 artistes ont travaillé pour donner naissance à des bouteilles-œuvres d’art. De quoi motiver les donateurs puisque celles et ceux qui réaliseront les plus importants dons en soutien du projet 123 Soleil se verront remettre l’une des bouteilles uniques redécorées. A cela s’ajoutera un certificat NFT accompagnant chacune des 90 œuvres d’art hautes en couleurs et en formes. Une excellente initiative pour mettre davantage de lumière sur ce projet solidaire qui doit permettre de favoriser à l’échelle locale, la transition énergétique auprès de populations défavorisées. En outre, pour donner davantage de résonnance au projet, la Cité du Vitrail de Troyes accueillera jusqu’au 12 juillet prochain l’exposition « Bulles Innovation Solidaire » où seront exposées les œuvres créées.

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[Bordeaux] Circuits oenotouristiques bas carbone

La Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes, vient de créer la première route des vins bas carbone en s’appuyant sur « La Bulle verte », une entreprise qui propose d’explorer les trésors du patrimoine culturel, gastronomique et naturel de façon éco-responsable. 

L’alliance de la route des vins Sauternes-Graves-Pessac Léognan et de « la Bulle verte » (1er prix  challenge tourisme innov’2021) tombe sous le sens. Elle est le résultat de la rencontre d’un patrimoine oenotouristique remarquable et d’une volonté de répondre aux vœux du visiteur éco-responsable.

C’est ainsi que des itinéraires en boucles sont proposés au sein de trois des plus belles appellations en Bordeaux, Sauternes , Graves et Pessac Léognan, dans 8 châteaux viticoles (dont 4 classés, et 2 « Ambassadeurs de Graves ») de la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes.

Ces 8 « éco-stations » de service proposent des circuits touristiques durables et inclusifs, accessibles en mobilité douce : ce seront par exemple des balades thématiques à pied ou en vélo électrique, ou un itinéraire autour des oiseaux, ou le parcours « Un port sur la vigne », ou bien, comme au château de Cérons, la découverte d’un vieux bourg et « d’une ancienne carrière, au milieu du village, dont les pierres partaient par le port de Cérons vers Bordeaux. Cette carrière est maintenant cultivée pour produire des semences qui iront germer entre les rangs de vignes pour contribuer à une meilleure vie des sols et à leur enrichissement » explique Caroline Perromat, la propriétaire. De nombreux exemples, tous aussi originaux les uns que les autres, permettent de vivre des expériences « qui font sens » nous dit la présidente de la route des vins Graves et Sauternes, Laure de Lambert-Compeyrot, qui met l’accent sur la particularité de ces parcours : « l’offre faite dans ce cadre n’est pas redondante avec l’offre oenotouristique habituelle faite par le château ».

Des itinéraires bas carbone.

Certaines « stations » permettront aux visiteurs d’exercer son éco-citoyenneté. On pourra donc trouver un service de recharge universel et accéléré (bornes) pour véhicules électriques, qu’il s’agisse de voitures ou de bicyclettes. Des bicyclettes électriques pourront être également louées dans certains châteaux. Laure de Lambert-Compeyrot indique qu’il s’agira « de proposer très vite une accessibilité uniquement train-vélo, avec des vélos électriques qu’on pourra louer depuis la gare ». Elle ajoute qu’elle travaille, dans ce cadre là, à « des solutions qui sont appelées à devenir plus aisées pour le consommateur ».

Les boucles sont accessibles dans les châteaux via des QR Codes. Tout au long de votre itinéraire vous serez guidé par une application digitale qui fournira, sur votre téléphone, audio, image et vidéos. Celle-ci vous fera découvrir les points d’intérêts des châteaux visités, mais aussi les services proposés : restauration, bicyclette électrique, hébergement, production locale, itinéraire de randonnée, offre adapté à la famille, …

Toutes les visites se terminent par une dégustation : une forme de conclusion qui vise à découvrir les vins dans le partage.

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Les vignobles du Sud Ouest modelés par Compostelle

A l’occasion d’une conférence qui s’est tenue à Cahors, la géographe France Gerbal-Médalle a révélé comment les chemins de Saint-Jacques ont participé au développement de la vigne dans le Sud Ouest.

« Si on regarde les chemins de Saint-Jacques, on remarque qu’ils suivent les vignobles du Sud Ouest. » France Gerbal-Médalle montre du doigt sur une carte les itinéraires empruntés par les pèlerins : du sud du massif central, où se trouvent les appellations aveyronnaises, au pied des Pyrénées, royaume du Madiran. Selon l’hypothèse de la docteure en géographie, spécialiste de l’œnotourisme, les routes du célèbre pèlerinage ont pu participer à la diffusion des cépages et ainsi dessiner les vignobles du Sud Ouest que nous connaissons aujourd’hui. « Le cabernet est né au Pays Basque, puis il est remonté jusqu’au Val de Loire », cite-t-elle à titre d’exemple. Ses recherches débutées il y a plus d’un an, s’appuient notamment sur les écrits de l’ampélographe Guy Lavignac. « Il pense que les pèlerins ou les paysans ont transporté sur le chemin du retour des graines et des plants qui leur ont plu, pour les essayer chez eux », détaille la géographe.

France Gerbal-Médalle poursuit toujours ses travaux pour retrouver sur les différents itinéraires des traces de la viticulture, qui viendraient renforcer cette idée. Les feuilles de vignes, représentées sur les objets cultuels de l’église de Notre-Dame-du-Bourg à Rabastens, dans le Tarn, sur l’appellation Gaillac, sont ainsi des éléments supplémentaires.

L’enjeu de ces travaux est de montrer que la vigne est un objet culturel et qu’elle a « participé à la création des paysages », insiste la géographe. Cela permettrait de prouver qu’il existe bel et bien une cohérence entre les différentes appellations de la région, réunies sous l’interprofession des Vins du Sud Ouest. Des vignobles qui ne sont pas d’un seul tenant, mais ressemblent davantage à « une mosaïque », décrit France Gerbal-Médalle.

En 2022, ces appellations semblent avoir obtenue une première reconnaissance. Le Sud Ouest a rejoint le réseau « Iter Vitis, Les chemins de la Vigne » créé par le Conseil de l’Europe pour mettre en valeur une identité culturelle commune. Cette nomination permet de montrer que la civilisation européenne s’appuie sur la culture de la vigne. Les vignobles du Sud Ouest rejoignent ainsi ceux qui semblent être d’intimes compagnons de route : les chemins de Saint-Jacques. Sébastien Pénari, de l’agence française des chemins de Compostelle précise ainsi que les itinéraires jacquaires ont initié « en 1987 le lancement des itinéraires culturels du Conseil de l’Europe ».

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Les escapades gourmandes du Languedoc reviennent

Le printemps lance la saison des balades gourmandes dans le Languedoc. Les appellations proposent des activités pour allier vin, gastronomie et visites de leurs terroirs…

Il n’y a pas que la vigne qui soit en pleine ébullition courant mai. Partout dans le plus grand vignoble du monde, les appellations et leurs vigneronnes et vignerons s’activent pour créer balades et escapades gourmandes dans leurs terroirs. Voici quelques bons plans ouverts à tous, du Gard à Narbonne, en passant par Montpellier et le piémont du Larzac.

Balade dans l’exceptionnel patrimoine montpelliérain
Ville et bientôt peut-être capitale du vin, Montpellier est au cœur de l’appellation Languedoc Grés de Montpellier. Terroir de petits cailloux niché de part et d’autre de la capitale héraultaise, la balade gastronomique “Aux Grés de Montpellier” fête cette année ses 10 ans. Le temps sera donc à la fête le dimanche 14 mai pour le plus grand bonheur des passionnés de vignes, de vins et de gastronomie.

A chaque étape de la balade, des vins de l’appellation ainsi que des plats gastronomiques vous seront proposés. Une façon originale de découvrir les vins estampillés AOC Languedoc et AOC Languedoc-Grés de Montpellier, tout en explorant l’exceptionnel patrimoine montpelliérain. Pour marquer cet anniversaire, un menu gastronomique sera spécialement signé par les Chefs d’Oc dont Richard Just, Charles Fontès et Clément Gély.

Au coeur de magnifiques garrigues
A travers vignes et forêts méditerranéennes, l’AOC Languedoc Sommières vous invite à venir découvrir le Doulibre et la commune de Crespian, tout en savourant les vins de leurs différents producteurs. Une immersion dans un très charmant village situé au pied du bois des Lens, à quelques encablures de Sommières.

La balade aura lieu le dimanche 21 mai prochain et sera donc en plein cœur d’un magnifique massif écologique de 7 000 hectares, où se conjuguent des garrigues baignées par le soleil d’été, la biodiversité des insectes et les magnifiques chants d’oiseaux. Tout au long de ce parcours de 5,5 km environ, cinq pauses gourmandes seront proposées et accompagnées des cuvées des vigneronnes et vignerons du Terroir de Sommières.

A deux pas de la Grande Bleue
Toujours le dimanche 21 mai prochain, les vigneronnes et vignerons de La Clape vous donnent rendez-vous pour la prochaine édition des Sentiers Gourmands. Un beau parcours de 6 kilomètres ponctué de pauses douceurs. Le promeneur que vous êtes découvrira le cœur de la Clape tout en dégustant ses vins en admirant le terroir qui les forge. Accords mets et vins seront préparés par le chef Marc Schwall du Petit Lac à Narbonne.

Aux pieds du Larzac
A cheval entre juin et juillet, la 20ème édition de la Circulade Vigneronne en Terrasses du Larzac se déroulera sur 2 jours le Vendredi 30 juin et Samedi 1er juillet 2023 à Gignac. L’événement vous réservera comme d’habitude quelques surprises et c’est normal, la Circulade fêtera ses 20 ans en 2023. Comme chaque année, papilles et mirettes seront contenues et il vous faudra chausser vos plus belles chaussures de marche pour les quelques kilomètres de sentier. Cette vingtième édition sera parrainée par le Chef Cyril Attrazik, 2 étoiles au Guide Michelin, qui signera le menu dégustation.

Toutes les réservations et informations sont disponibles sur le site de l’AOC Languedoc : https://reservations.languedoc-aoc.com/

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L’Elixir d’Or : 6 énigmes à résoudre pour gagner une cave de 100 000€ !

Depuis quelques jours, tous les Indiana Jones et Benjamin Gates en puissance peuvent assouvir leur soif de découvertes. Une toute nouvelle chasse au trésor vient d’être lancée par la société Unsolved et permettra à la personne qui découvrira le coffre du comte de Saint-Germain d’emporter les 3500 bouteilles de la cave.

Certaines quêtes peuvent durer des années. Les Gouttes de Dieu, dont les livres viennent d’être adaptés en série, emmenaient les protagonistes dans un parcours initiatique leur permettant de trouver le graal ultime, en l’occurrence une bouteille de Château le Puy 2003, un magnifique Bordeaux en biodynamie. Eh bien, il se pourrait bien que l’Elixir d’Or, la chasse au trésor qui vient de commencer, s’avère encore plus longue et palpitante ! Imaginez un peu… Après avoir simplement acheté (29,99€) un parchemin très joliment illustré par Mathilde Leroy, vous voilà fin prêt à vous lancer sur les traces des secrets du comte de Saint-Germain. Mystérieux personnage ayant véritablement existé et défrayé la chronique au XVIIIème siècle, ce dernier est décrit ainsi sur le site internet de présentation : « musicien, peintre, diplomate, espion, aventurier, alchimiste, et écrivain, il était réputé immortel. La légende lui attribue la découverte de la pierre philosophale, que l’on appelle en alchimie le Grand Œuvre. Versé dans l’occultisme, au moins agent triple pour le compte de différentes couronnes européennes, le personnage cultiva une image mystérieuse et un vocabulaire secret tout au long de sa (longue) vie ». Le jour de sa mort, le 27 février 1784, le comte aurait donc laissé 6 énigmes. Pour tenter de les résoudre, nul besoin de connaître quoi que ce soit en œnologie ni de quitter son fauteuil. Voilà le concept de ces chasses au trésor créées dans le monde anglo-saxon et qui fédère des milliers de joueurs dans le monde entier. Le jeu dure tant qu’aucun joueur n’a réussi à trouver le lieu exact où se trouve le coffre enterré. Et cela risque fort de prendre plusieurs années. Imaginez par exemple que l’énigme de la chouette d’or n’a toujours pas été résolue alors que son lancement remonte à… 1993 !

Une superbe cave à la clé
La société Unsolved qui a créé cette chasse au trésor a été créée par 2 amis d’école de commerce, Etienne Picand et Simon Couasse. Ce dernier explique que l’Elixir d’Or « perpétue la culture, l’histoire, le patrimoine viticole français, en France et à l’international. Le parchemin est en effet traduit en 7 langues et sera accessible au monde entier à partir de septembre ». Autant dire que le nombre de participants devrait être conséquent. Tous vont tenter de résoudre des énigmes tantôt très littéraires, tantôt composées de symboles énigmatiques. Celui ou celle qui trouvera le coffre deviendra le propriétaire d’une cave composée de 3500 bouteilles issues de 40 domaines partenaires. Représentative de toutes les régions de France, associant grands crus et domaines prestigieux (château Margaux, domaine Cécile Tremblay, Charles Heidsieck…) à de jeunes pépites comme Antoine Armanet, cette collection est conservée dans des conditions optimales dans la cave du célèbre château de Vaux-le-Vicomte qui s’est associé au projet. Une bonne nouvelle si les bouteilles devaient y rester stockées durant plusieurs années voire plusieurs décennies ! Ne reste plus qu’à se lancer dans l’aventure et à s’armer de patience tout en mobilisant tous ses neurones. Pour ne pas abandonner trop vite, il est possible de rejoindre la communauté de joueurs sur le groupe Discord officiel du jeu et, pourquoi pas, y trouver un coéquipier. Que le meilleur gagne !

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Le Sang du Christ au Château d’Arsac

Ce vendredi 28 avril à 17h30, le Château d’Arsac, Cru Bourgeois Exceptionnel de Margaux, accueille les Rencontres autour du Vin de Messe. Au programme des conférences, des dégustations et une exposition des œuvres d’Emmanuel Abiteboul.

Les interactions entre le vin et le sacré sont infinies. Sujet inépuisable, culturel avant d’être cultuel, le vin de messe va être inspecté à la loupe dans la propriété margalaise de Philippe Raoux. L’événement tout public traversera l’antiquité et bien sûr ensuite le christianisme à l’endroit du dernier repas de Jésus, la Cène. Les conférenciers Ronan Raffray, professeur de droit privé et directeur du master en droit de la vigne et du vin à l’université de Bordeaux, Père Francis Ayliès, de l’église Saint-Rémi-de-la-Vigne de Bacalan ou encore le magistrat Pierre Guillout rappelleront la nature de ce vin de messe, sa provenance, son statut juridique, ses caractéristiques gustatives… La théorie sera suivie de la pratique avec la dégustation d’une dizaine de vins d’abbaye, de Fontfroide à Valmagne et de Joncels à Via Caritatis. Fidèle aux habitudes du Château d’Arsac, une exposition sur les thèmes du sacré et de la nature complètera l’évènement. Elle est signée du graveur et sculpteur Emmanuel Abiteboul. 

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