[Champagne] Nicolas Feuillatte lance l’atelier  « EFFERV’ & SENS »

Ludique et pédagogique, la nouvelle offre œnotouristique du champagne Nicolas Feuillatte vient reposer les bases de ce qui différencie les trois grands cépages champenois, en nous proposant un petit exercice à l’aveugle des plus stimulants. Pour des non connaisseurs qui chercheraient une porte d’entrée sur l’appellation, l’expérience est idéale.

La grande critique que l’on peut adresser aujourd’hui à certains acteurs de l’œnotourisme réside dans cette volonté de vouloir entrer d’emblée dans la complexité, et de ne plus offrir de première approche simple pour les non connaisseurs. On veut déconstruire avant même d’avoir construit ! A l’image de ce qui se passe aujourd’hui dans l’Education nationale… Pourquoi les anciens manuels d’histoire ont autant de succès auprès des parents d’élèves ? Parce qu’ils donnent une structure simplifiée en n’ayant pas peur des raccourcis et des images d’Epinal (Charlemagne a inventé l’école pour tous etc…). Ces stéréotypes font partie de la culture et sont utiles pour organiser les premières bases d’une connaissance. Une fois que celles-ci seront maîtrisées, alors seulement il sera temps de les relativiser et de les discuter. Ainsi, on présente parfois à des touristes qui ne savent même pas qu’habituellement le pinot noir est plutôt vineux et puissant, des pinots noirs de la face nord en leur montrant qu’on pourrait presque les confondre par leur élégance avec des chardonnays … 

C’est ce qu’a très bien compris le champagne Nicolas Feuillatte qui inaugure une nouvelle offre œnotouristique idéale pour ceux qui voudraient découvrir de la manière la plus simple qui soit le champagne. Baptisée « EFFERV’& SENS », l’idée est de comprendre la spécificité et la complémentarité des trois cépages à l’aide de mystérieux pots, contenant textile, confiture, parfum, cailloux… qu’il faut reconnaître. L’expérience permet ainsi de répondre à des questions toutes simples : pourquoi dit-on que le pinot noir est structurant et que signifie ce terme ? En quoi le chardonnay est-il « féminin » ? Le meunier est qualifié de rustique, mais n’est-il pas surtout, entre ces deux caractères forts, un diplomate indispensable par sa rondeur et son charme ? Quels sont les arômes qui les différencient ? Vient ensuite une dégustation à l’aveugle de trois cuvées réunissant deux monocépages et un assemblage qui permettent de vérifier en partie ces clichés tout en commençant à les relativiser et à apporter quelques nuances au schéma initial. Car si les notions données dans la première partie aident à identifier les cuvées, l’exercice n’est pas toujours si évident, surtout quand le vieillissement du vin s’en mêle…

A noter que cette expérience est toujours introduite par une visite des caves de la Maison, une autre grande réussite de Nicolas Feuillatte. L’œnotourisme en Champagne sent en effet parfois la naphtaline, et chez bon nombre de vignerons et de maisons, on continue à ne montrer aux touristes de passage que les tables de remuage, une simple vitrine, alors même que pour l’essentiel, ces acteurs utilisent comme tout le monde des gyropalettes. C’est l’une des raisons pour lesquelles Terre de vins avait récompensé en 2021 Nicolas Feuillatte du grand prix d’or du Trophée de l’œnotourisme. La coopérative ne cache rien ! Elle assume pleinement sa dimension industrielle parce qu’elle est gage de précision et de qualité. Celui qui veut découvrir tout le process du champagne pourra donc y contempler aussi bien le remuage mécanique que le balai magique des bouteilles sur les lignes de dégorgement… 

Prix 57 €, pour s’inscrire, réservation sur le site web de la Maison.

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[Cuisine et vin] Grenouilles aux morilles et vin jaune

Grand gagnant du Tour des Cartes 2023 (catégorie Brasseries, bistrots et restaurants bistronomiques), l’hôtel des Bains, à Charavines, est une terre de contrastes qui mettra tout le monde d’accord. En exclusivité dans le n°83 de Terre de vins, ses deux chefs, Fa Bertrand et Sally Ghezal vous proposent trois recettes qui ont contribué à faire de leur carte la vainqueur 2023. Pour accompagner ces plats, des propositions d’accords mets-vins par le sommelier de l’établissement, Julien Petracci.

Ingrédients pour 4 personnes

800 g de cuisses de grenouilles (fraîches, idéalement, ou congelées)
4 gousses d’ail hachées
1 échalote ciselée
100 g de morilles
Sel, poivre
Vin blanc, vin jaune

Si vous utilisez des cuisses de grenouille congelées, choisir des 16/20 et les mettre à décongeler au frigo dans du lait.

Morilles

Si fraîches : procéder à un nettoyage minutieux, souffler dans les alvéoles, passer le chapeau au pinceau, les couper en deux.

Verser un peu d’huile d’olive et 10 g de beurre dans une poêle, à feu doux. Après 5 mn, évacuer l’eau et cuire au moins 15 mn (la morille pouvant être toxique si elle est trop peu cuite).

Si déshydratées : les placer la veille dans un bol d’eau fraîche 15 mn, évacuer l’eau, rincer et recouvrir de lait. Le lendemain, les cuire 20 mn dans un léger bouillon de volaille. Réserver.

Cuisson

Disposer les grenouilles dans un plat et ajouter l’ail, l’échalote, les morilles cuites, sel, poivre et un vin blanc sec (un côtes-du-jura ouillé, par exemple) à hauteur. Cuire à feu doux jusqu’à réduction complète, puis ajouter la crème, un bon trait de vin jaune et réduire jusqu’à obtenir une consistance sirupeuse.

Servir le plat quand il bout encore.

Accord contrasté

Un vin blanc, un vin rouge ; un vin jaune, un grand Bourgogne ; un accord évident, un accord inattendu.
Pascal n’en finit pas de jouer les audaces pour être encore et toujours dans la composition d’un plaisir maximal. Fidèle à la tradition immémoriale de marier le vin utilisé pour la recette, l’arbois de Fumey-Chatelain 2014 s’imposait de lui-même comme trait d’union entre le plat et le verre, faisant voyager le palais des morilles aux arômes de noix, de la douceur et la tendresse des cuisses de grenouille au profil plus charpenté du vin jaune. Quant au corton grand cru Les Paulands du domaine Comte Senard en 2005, il arrive comme un seigneur pour faire écho aux morilles et les sublimer en grandes dames, tout en respectant la finesse de la chair des petits amphibiens.

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Adieu à Lucien Lurton, grande figure du Bordelais

C’est une grande figure du vignoble bordelais qui s’en va. Né en 1925, fils de François Lurton et frère d’André, Lucien laisse l’image d’un bâtisseur mais plus que jamais discret.

Après des études à Purpan et quelques mois passés à bourlinguer en Amérique du Sud, Lucien Lurton est très vite revenu sur ses terres bordelaises – notamment au Château Brane-Cantenac – pour ne plus jamais les quitter. Il a connu les années de crise qu’il est difficile d’imaginer aujourd’hui. Dans les années 1950, les domaines ne valent plus un sou. Mais Lucien Lurton se persuade que les vents tourneront. Il acquiert petit à petit Durfort-Vivens (Second dans le classement 1855), Desmirail (Troisième dans le classement 1855), La Tour de Bessan (Margaux), Villegeorge (Haut-Médoc), Duplessis (Moulis). Viendront aussi Climens (Premier Cru Sauternes), Doisy-Dubroca (Second Cru Sauternes), Bouscaut (Cru Classé des Graves), Haut-Nouchet en Pessac-Léognan et Camarsac dans l’entre-deux-mers. « Je ne suis fier de rien, j’aurais pu aussi acheter le Tertre et Cantenac-Brown, c’était une époque où les prix étaient ridicules, je voulais sauver ces domaines, voilà tout », confiait-il un jour à Terre de vins. Avec son épouse Marie-Jeanne, ils ont élevé 11 enfants et le leg s’est opéré en 1992. Avec un sens aigu de la transmission et de l’amour des terroirs – il combattra notamment l’exploitation des gravières -, Lucien Lurton faisait figure de sage.

Il part à 97 ans. Terre de vins tient à saluer une trajectoire admirable et fait part de ses sincères condoléances à la famille Lurton. 

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Retour des îles : l’étonnante cuvée voyageuse de château Le Puy

Cette cuvée très rare produite par le château Le Puy est le fruit d’une expérimentation : celle de faire voyager les vins pendant plusieurs mois à travers les océans de la planète pour les patiner et les éduquer différemment. Un résultat surprenant confirmé lors d’une dégustation récente.

Entrer dans l’univers des vins de château Le Puy s’avère toujours être une expérience différente, unique. La famille Amoreau n’a pas entendu que la viticulture respectueuse de l’environnement devienne un enjeu de société pour suivre cette voie. Se reposer sur ses acquis ? Voilà exactement ce qui ne risque pas d’arriver à cette famille vigneronne sans cesse en quête de compréhension du vivant dans sa globalité. Et si l’on connaît principalement la cuvée Emilien (150 000 bouteilles par an), déjà excellente avant qu’elle ne soit consacrée comme « meilleur vin du monde » par le manga « Les gouttes de Dieu », le château produit également une cuvée plus confidentielle nommée Barthélémy. Celle-ci est issue de la parcelle historique « les rocs » qui était déjà la préférée du grand-père de Pascal Amoreau, aujourd’hui aux commandes. 1,2 hectare devant la propriété, planté de vieilles vignes de plus de 60 ans sur un sol calcaire. Produite bon an mal an à 15 000 bouteilles, Barthélémy est un assemblage de 85% de merlot et 15% de cabernet-sauvignon relativement classique sur cette rive droite voisinant avec Pomerol et Saint-Emilion. Chaque année, la famille choisit après dégustation collégiale, les 4 barriques de ce vin qui goûtent le mieux à cet instant. L’objectif est ensuite de les expédier en fond de cale sur un bateau à voile pour faire le tour des océans. En recréant ce que les Anglais appelaient « les vins de roulis », l’idée est de retrouver ce processus de vieillissement qui, curieusement, rendait traditionnellement les vins meilleurs. Un constat réalisé par les marchands anglais qui se sont aperçus au fil des siècles passés que le long transport en mer bonifiait les barriques reçues. Ce Barthélémy voyageur porte un nom, Retour des Îles, dont seules 1200 bouteilles sont produites depuis 2012 et pas systématiquement chaque année.

Une forme de transmutation

Avant de faire l’expérience de la dégustation, on pourrait penser qu’il ne s’agit ici que d’un coup de communication visant à faire parler plutôt qu’à révéler. Eh bien, force est de constater que la récente comparaison effectuée par la famille Amoreau lors du salon Raw Wine à Paris entre la cuvée Barthélémy et son pendant voyageur « Retour des Îles » a marqué les esprits. Il faut imaginer les barriques, voguant à travers l’océan Atlantique en direction des eaux chaudes des Caraïbes, descendant parfois au Brésil, remontant vers la Scandinavie. 8 mois au cours desquels les vins subissent les changements de températures, le mouvement constant, les dépôts réguliers de sel sur les barriques, le tout sans être ouillés. D’après les règles traditionnelles de conservation, il semble que l’on tiendrait là une combinaison de tout ce qu’il ne faut pas faire pour maintenir la qualité du vin. Eh bien, tout contre-intuitif que cela puisse paraître, le résultat est édifiant. Sur les 4 millésimes présentés (2012, 2014, 2016 et 2018), 3 offraient un Retour des Îles plus éclatant, plus frais, doté d’un milieu de bouche plus profond. Le 2012 était ainsi d’une plus grande suavité et d’une plénitude plus aboutie que le Barthélémy resté dans les chais du château. Même profil pour le Retour des Îles 2014 présentant pour sa part une sensation de caresse en bouche encore plus charmeuse, accompagnée d’un fruité plus éblouissant et d’une fougue certaine. Et si la robe du Retour des Îles 2018 paraissait plus évoluée que celle du Barthélémy, souplesse et éclat lui apportaient une dimension supérieure tout en conservant profondeur de fruit et densité de matière. Une forme de transmutation de la matière au cours d’un voyage au cours duquel les barriques perdent 15% à 20% du volume de vin contenu. Ce dernier est toutefois en permanence en contact avec ses lies qui, grâce au soufre naturel qu’elles apportent, tendent à protéger le vin. Seul pas de côté, le retour des Îles 2016, là encore totalement différent de son pendant classique mais cette fois-ci avec une aromatique surprenante de beau vermouth, avec un côté presque racinaire. Un vin plus radical, à l’acidité plus affirmée et in fine moins consensuel que Barthélémy. Mais ce vin, contrairement aux autres, est resté 3 semaines à quai au Sénégal lors d’une escale. La chaleur et l’immobilité expliquant certainement cette évolution atypique. Quoi qu’il en soit, les amateurs curieux devront débourser 3 fois le prix d’une cuvée Barthélémy pour avoir la chance de vivre une expérience pour le moins différente.

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[Cognac] Cinq choses à savoir sur le projet de l’architecte Wilmotte

Le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) a dévoilé les plans de son futur siège social sur les bords de Charente.

Ce mardi 28 mars 2023 à Paris et la veille à Cognac, l’architecte Jean-Michel Wilmotte a présenté à la presse les grandes lignes du nouveau siège social que le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) va faire construire sur les quais de la Charente à Cognac. L’ensemble immobilier sera constitué de trois bâtiments autour d’un parc arboré. Le chantier débutera en septembre 2023 pour une livraison espérée en mai 2025. Voici ce qu’il faut retenir de ce projet dont le coût s’élève à 18,4 millions d’euros HT.

1. L’ensemble sera « sobre et élégant, ancré dans le passé et ouvert sur l’avenir »
Jean-Michel Wilmotte a privilégié un geste architectural « intemporel » qui puisse « défier les modes ». Les trois bâtiments, d’une surface totale de 6 600 mètres carrés, font appel aux matériaux nobles, pierre, bois, verre et acier. Ils seront reliés par deux passerelles. La façade du bâtiment principal, face au fleuve, sera percée de larges baies. Un jeu de failles et de rainures dans le calcaire (les spécialistes parlent d’engravures) dessinera des silhouettes de bouteilles et carafes. 

2. Le lieu choisi est bien placé, face au port de plaisance
Le futur siège du BNIC sera construit sur un terrain de près de 15 000 m², face au port de plaisance. Le site est éminemment symbolique, là où l’épopée commerciale du cognac a débuté, là où les gabarres ont charrié tant de fûts et de bouteilles sur le fleuve. Nous sommes ici près du Musée des savoir-faire du cognac et près des maisons Otard, Hennessy et Martell.

3. Viticulteurs et négociants veulent en faire un « vrai lieu de travail et de réception »
Le futur siège du BNIC regroupera la centaine de salariés de la structure privée investie de missions de service public : ceux des bureaux vieillissants des allées Guionnet et ceux du pôle scientifique bien à l’étroit rue de Bellefonds. Le premier bâtiment sera doté d’espaces de réception ; le second abritera les bureaux ; le troisième les laboratoires. Viticulteurs et négociants ont imaginé un « lieu de travail transversal et collaboratif ».

4. Le projet associe de nombreux partenaires
Le cabinet Wilmotte & Associés travaille ici avec les architectes du cabinet A40 et les paysagistes de l’agence Sempervirens, sous la houlette du groupe Redman. Ce promoteur intervient ici « en qualité de mandataire principal » d’un contrat de promotion immobilière (CPI) signé avec le BNIC. L’investissement porté par le BNIC, soutenu par la Banque des territoires en Nouvelle-Aquitaine et un pool bancaire privé (les deux caisses du Crédit Agricole, Charente-Périgord et Charente-Maritime Deux-Sèvres, la Caisse d’Épargne et le Crédit Mutuel Sud-Ouest).

5. L’architecte choisi a une renommée internationale

Jean-Michel Wilmotte, 75 ans, dirige l’agence Wilmotte & Associés depuis 1975. C’est un architecte, urbaniste et designer bardé de prix et de récompenses, qui a signé plus d’une centaine de bâtiments dans le monde. On lui doit, entre autres, le Grand Palais éphémère à Paris, le Musée d’art islamique de Doha et la rénovation du Palais des congrès du Touquet. Il connaît le monde des vins et des spiritueux. En 2015, il signait l’extension du château Pédesclaux à Pauillac (Gironde). Jean-Michel Wilmotte a déjà dessiné et construit un grand et beau bâtiment à Cognac : c’était en 1996, quai Maurice Hennessy, pour le négociant Hennessy.

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[Champagne Tasting] Lanson Bio-Organic : une nouvelle identité au service du terroir

La cuvée Lanson Bio-Organic fait de la contre-étiquette son étiquette et joue une transparence qui met à l’honneur tout le travail de précision mené sur le domaine viticole de la Malmaison (16 hectares), certifié Bio et Demeter. Le nouvel habillage réussit le tour de force, malgré son caractère détaillé, de conserver l’élégance propre aux flacons de la marque, grâce au Royal warrant, à la Croix de Lanson, mais aussi à la signature du chef de caves, Hervé Dantan. Une cuvée qu’il faudra venir déguster à l’occasion de Champagne Tasting, le 13 Mai prochain, au Palais Brongniart !

Certifier Demeter un domaine à Verneuil représentait un sacré challenge. Dans cette zone, les sols argilocalcaires sèchent beaucoup moins rapidement que sur les terroirs crayeux, alors même que la vallée de la Marne est la région viticole la plus humide de la Champagne compte tenu des brouillards fréquents générés par la rivière. Or, la certification bio interdit les traitements chimiques et privilégie le cuivre pour combattre le mildiou, la certification Demeter également, mais en étant encore plus exigeante sur les doses autorisées (1 kilo de moins par hectare). Hervé Dantan, le chef de caves, nous explique : « Cela nécessite d’être particulièrement réactifs. Notre objectif est de pouvoir intervenir dans les quatre heures sur tout le vignoble après un épisode de pluie. On imagine souvent la biodynamie comme un ensemble de pratiques très traditionnelles, mais elle exige en fait des moyens modernes, notamment des outils de traitement d’une grande précision. » Des conditions extrêmes donc, mais qui donnent en même temps une vraie légitimité à la Maison lorsqu’elle accompagne ses vignerons partenaires vers les différentes certifications avec la structure collective qu’elle a créée. « Grâce à ce domaine, nous connaissons le coût humain et technique d’une conversion ».

L’idée est aussi d’inventer la viticulture de demain et de tester sur place toutes les innovations possibles sans aucun préjugé, que ce soit de nouveaux types de couverts ou même la protéodie et son étonnante « boîte à musique ». « Il est possible de retranscrire les séquences d’ADN d’une protéine sous la forme d’une partition de musique avec des notes qui ne nous dirons rien lorsque nous les écouterons, mais qui sont en quelque sorte la musique de la protéine et qui vont stimuler sa synthèse, favorisant ainsi la résistance naturelle de la plante. La boîte est placée au milieu de la parcelle et la musique se diffuse trois fois par jour. Tôt le matin, en milieu de journée et le soir, à chaque fois pendant trois minutes.« 

Côté vinification, la certification Demeter est là-aussi très exigeante, notamment parce qu’elle impose des doses de sulfites plus basses. Or, dans le style Lanson, on sait que le blocage des fermentations malolactiques joue un rôle important, et les sulfites sont alors un allié indispensable. « Cela ne nous a en réalité pas posé de problèmes. Nous travaillons depuis un certain nombre d’années sur la réduction des sulfites. Même pour le reste de la gamme qui n’est pas certifié, nous en utilisons déjà moins que la norme Demeter. La clef se situe dans le contrôle des températures. Nous avons la chance d’avoir un site qui est culturellement dédié au sans malo, nous avons donc une certaine expérience sur la réactivité qu’il faut avoir dans le refroidissement des cuves. »

L’assemblage est peu ou prou le reflet de l’encépagement du domaine, 46 % de pinot noir, 36 % de chardonnay et 18 % de meunier. Il tranche singulièrement avec celui que l’on trouve traditionnellement dans cette zone de la vallée dominée par le meunier. « C’est un héritage, mais nous nous en satisfaisons, les trois cépages s’expriment à merveille. Ceux qui ont planté avaient certainement leurs raisons et compte tenu de la réussite, on ne peut que leur rendre hommage. » 

Ce caractère atypique se retrouve à la dégustation. « Sur cette partie de la vallée, on est habitué à des champagnes fruités, tendres, plutôt ronds et généreux. La cuvée Bio Organic est effectivement fruitée, mais ce caractère fruité s’exprime avec beaucoup de fraîcheur. En effet, souvent, le propre des pratiques bios et de la biodynamiques, est de ramener une tension très particulière, presque vibrante. Nous avons choisi de ne pas la tempérer, mais au contraire de lui donner sa pleine expression en l’appuyant par un dosage modéré en extra brut et en intégrant uniquement des vins dont les malo avaient été bloquées. Au nez, on oscille entre des notes de poire, de pêche, de miel d’acacia, de camomille, avec derrière une pointe fumée caractéristique de ce terroir. En bouche, la première impression qui domine, c’est l’éclat, la tension, la vitalité. L’acidité lui donne un caractère très digeste. Les arômes fruités se retrouvent avec une belle longueur, avant de conclure sur une note zestée. Notre objectif lors des différentes étapes de la vinification a vraiment été de préserver la pureté originelle de ce fruit pour qu’il s’exprime de façon brute et immédiate. C’est pourquoi, dans les accords, je privilégierais des produits simples, purs, comme une fourme d’Amber, des champignons juste poêlés ou des huîtres… »

Prix 49 € Disponible sur la boutique en ligne

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Pomerol : Château Vieux Maillet reprend 3,70 hectares à La Fleur Gazin.

Racheté en septembre dernier par la famille Stévenin, le château Vieux Maillet fourbit ses ambitions. La propriété pomerolaise s’agrandit de 3,70 hectares, acquis auprès du château La Fleur Gazin, notamment sur de beaux terroirs argileux. Sa superficie s’élève désormais à 10,5 hectares.

C’est une propriété discrète de Pomerol, qui appartenait depuis 2004 à Griet et Hervé Laviale et restait très souvent « sous les radars » en termes de reconnaissance et de notoriété. Le vent semble en train de tourner. Depuis son rachat en septembre dernier par de nouveaux investisseurs, le château Vieux Maillet nourrit de belles ambitions, dont la dernière illustration est une extension « spectaculaire » de 3,70 hectares. « Spectaculaire », le terme n’est pas usurpé tant les transactions à Pomerol se jouent sur des surfaces relativement modestes – dont la taille est inversement proportionnelle au prix du foncier sur cette appellation fort convoitée. Ces 3,70 hectares sont acquis auprès du château Lafleur-Gazin, vignoble géré depuis 1976 par les Établissements Jean-Pierre Moueix.

Des parcelles argileuses pour faire un bond qualitatif

Frédéric Stévenin, qui est à la tête de cette acquisition, est l’un des associés-dirigeants du fonds d’investissement français PAI Partners. Déjà propriétaire du château de Saint-Pey (25 hectares en Saint-Émilion Grand Cru), il a donc repris auprès de la famille Laviale le château Vieux Maillet (dont la surface s’élève désormais à 10,5 hectares) et le château de Lussac (32,5 hectares en Lussac Saint-Émilion). Il poursuit ainsi la constitution d’un portefeuille familial de pépites sur la rive droite du vignoble bordelais, entamé il y a une dizaine d’années avec ses associés Bruno Lacoste et Anthony Appollot, garants de la partie technique. « Cette nouvelle acquisition permet de constituer un ensemble cohérent », explique-t-il dans un communiqué. « Le travail ne fait que commencer. Ce nouveau projet de vie, dans le respect du terroir et des hommes qui m’accompagnent, nous permettra, je l’espère de créer un petit groupe de référence sur la Rive Droite ».

Cette acquisition doit notamment permettre de « segmenter » deux terroirs distincts de Pomerol, d’un côté les vignes sur argile, mitoyennes de Gazin et Le Bon Pasteur qui resteront dans Château Vieux Maillet (et devraient lui permettre d’effectuer un certain bond qualitatif), de l’autre les vignes sur sables et graves du lieu-dit Cantereau, qui seront affectées au Château Cantereau.

www.chateau-vieux-maillet.com

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10 kilomètres de haies plantées à Saint-Julien

Les 19 propriétés de l’appellation Saint-Julien, dans le Médoc, ont mis collectivement en place un programme de plantation de plus de 10 kilomètres de haies à proximité des cours d’eau, dont la touche finale a été donnée jeudi 23 mars avec des écoliers locaux.

Jeudi 23 mars, à proximité du terrain de tennis de Saint-Julien-Beychevelle, des écoliers de la commune plantaient quelques arbres destinés à former une future haie entre les vignes avoisinantes et le court où s’exercent les futurs Roger Federer médocains. Cette séquence pédagogique était le point final d’un grand programme de plantation mis en place par l’ODG (Organisme de défense et de gestion) Saint-Julien en 2021, qui a vu le déploiement de 10 600 mètres de haies à travers l’appellation. Ces haies sont partiellement disposées à proximité de sites « sensibles » (quand les vignes sont proches des riverains), mais essentiellement auprès des cours d’eau de l’appellation.

François-Xavier Maroteaux, propriétaire du château Branaire-Ducru et président de l’ODG, détaille cette initiative : « depuis plusieurs années, de nombreuses propriétés de Saint-Julien ont mis en place des initiatives individuelles sur le plan du développement durable, de la défense de la biodiversité et de la lutte contre le changement climatique. Mais en échangeant tous ensemble, il nous est apparu qu’il serait vertueux de collaborer sur un projet à l’échelle de toute l’appellation. Ainsi nous est venue l’idée d’un grand programme commun de plantation de haies, plus facile à déployer et surtout plus efficace lorsque l’on fait ça collectivement. L’avantage de Saint-Julien est d’être une appellation de taille raisonnable (910 hectares) avec seulement 19 producteurs. Parmi eux, 11 châteaux sont des grands crus classés. Tous les producteurs ont participé aux travaux et 14 dossiers de plantation ont été déposés au total ».

Protéger les cours d’eau, limiter l’érosion, contenir les traitements, apporter de la fraîcheur
Ce grand projet a été élaboré en collaboration avec la société girondine Phloème, qui a permis de localiser les endroits de plantation adéquats et les bonnes essences à sélectionner, suite à un état des lieux du territoire établi par l’association Arbres et Paysages 33. Cet état des lieux a permis de mettre en exergue la nécessité d’implanter ces haies à proximité des cours d’eau se trouvant sur l’appellation et de déclencher le soutien de la DRAFF Nouvelle-Aquitaine ainsi que de l’Agence de l’Eau Adour Garonne. Financé en partie grâce au plan France Relance, ce programme a permis de planter 31 essences d’arbres, à 80% locales, choisies en fonction de leur apport sur un lieu bien précis. Les bénéfices de ces plantations de haies sont multiples : régulation des ruissellements et limitation de l’érosion des parcelles ; barrage contre la dispersion des embruns et des produits phytosanitaires ; formation d’un microclimat (brise-vent, régulation des températures) ; maintien du bon état sanitaire des cours d’eau ; production de bois de chauffage, bois d’œuvre et fruits en fonction des espèces sélectionnées.

Ces haies constituent aussi un réservoir de biodiversité : lieux de vie, d’abri et de croissance pour la faune environnante ; source d’alimentation grâce à la production de fleurs, de graines et de fruits qui permettent le développement de nombreuses espèces d’insectes, d’oiseaux ou de petits mammifères ; réservoirs de faune auxiliaire, luttant contre les ravageurs des cultures agricoles de façon écologique. Elles sont, enfin, un élément de structuration du paysage, ce dernier étant actuellement en grande partie dessiné par la monoculture viticole.

« Le fait que cette initiative soit collective et qu’elle ait bénéficié d’une aide de l’État nous a permis d’aller beaucoup plus vite que si chacun avait planté des haies dans son coin », poursuit François-Xavier Maroteaux. « Le fait que le conseil d’administration soit composé de tous les membres de l’appellation nous a permis de prendre cette décision de façon unanime, et c’est notre force. Tout comme nous avions tous mis en place la confusion sexuelle il y a une vingtaine d’années et créé notre propre GDON en 2010 contre la flavescence dorée, cette mutualisation des efforts permet une grande efficacité. Cela nous permet même d’anticiper de futures nouvelles règlementations, par exemple sur les distances de traitements. À nous maintenant d’entretenir ces haies, de les faire grandir, et il ne fait pas de doute qu’elles vont donner naissance à d’autres initiatives, d’autres pistes de réflexion ».

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Château-Gris : Bichot en version confidentielle

La grande Maison de négoce bourguignonne Albert Bichot est également propriétaire d’une centaine d’hectares de vignes dans la région. Et dans ce patrimoine exceptionnel se cachent quelques pépites méconnues comme le monopole Château-Gris sur Nuits-Saint-Georges.

A toutes celles et ceux qui aiment arpenter la Côtes de Nuits dont les villages voisins égrainent des noms mythiques, ce lieu devrait vous parler. A tous les autres, il est vraiment conseillé d’aller le découvrir. Du bas du côteau de Nuits-Saint-Georges, on devine sa silhouette unique. Telle une vigie, le Château-Gris domine avec majesté depuis sa construction au XVIIIème siècle les vignes plantées en contre-bas. Gris se rapporte à la couleur de sa toiture en ardoise. Première singularité dans un pays où la tuile est plus communément utilisée. Et puis, comme un clin d’œil à des vignobles d’ailleurs, on trouve au cœur de ce clos de 3,5 hectares des vignes plantées en terrasses. A l’instar de la vallée du Douro, de la Côte-Rôtie ou bien encore des coteaux mosellans, la déclivité de la pente impose ici ce mode de culture. Impossible donc de ne pas reconnaître au premier coup d’œil cette propriété atypique. Un bijou qui bénéficie des meilleurs soins. Son étiquette rappelle depuis 2018 que les vignes sont conduites entièrement en agriculture biologique. Il n’est d’ailleurs par rare de voir un cheval travailler entre les rangs. Et si l’on produit ici évidemment un rouge, issu des vignes au pied du château, celles qui viennent tutoyer les 300 mètres d’altitude juste au-dessus donnent naissance à un Nuits-Saint-Georges blanc rare (« Les Terrasses »), comme tous les vins blancs de l’appellation (seuls 7,3 ha sont exploités en blanc, la parcelle de Château-Gris représentant 0,67 ha).

Des derniers millésimes en pleine forme

Une dégustation récente organisée par la Maison Bichot nous a permis de déguster une grande partie de la gamme dont de très jolis vins issus de la Côte chalonnaise (le Mercurey premier cru Champs Martin 2020 du Domaine Adélie associe actuellement suavité, gourmandise et de beaux tannins fondus). A leurs côtés, le Nuits-Saint-Georges premier cru Château Gris 2020 a également montré toute sa superbe. Planté en réalité sur le climat Les Crots, ce dernier peut officiellement porter le nom de l’édifice éponyme depuis une décision de justice en ce sens il y a un siècle. Au nez, le vin s’avère fin et délicat. La bouche, bien définie, offre de jolis tannins poudrés. Il y a une réelle densité mais qui est parfaitement contenue. Le vin est identitaire, il raconte quelque chose avec ces fruits noirs solidement présents et qui s’étirent longuement sur la finale. Un nouveau-né qui révèlera tout son potentiel dans les prochaines années. Côté blanc, le Château-Gris 2021 n’est pas en reste. Frais et droit, il flatte le palais de sa fraîche sapidité. Un vin de caractère, plein et droit dont l’élevage bois (35% neuf) est bien intégré. Seul écueil, les volumes produits : 1152 bouteilles et 24 magnums uniquement…

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Top 100 des 5e Trophées de l’Œnotourisme

Les 5e Trophées de l’Œnotourisme 2023 organisés par Atout France en partenariat avec Terre de vins sont entrés dans la dernière ligne droite avec la réunion début mars du jury composé de professionnels du secteur, Martin Lhuillier et Brigitte Bloch du pôle Œnotourisme de Atout France, Marine Teste de Atout France à Londres, Jérôme Isnardi du site Rue des Vignerons, Hervé Novelli, président du Conseil Supérieur de l’Œnotourisme, Cécile Terrien de Vin & Société et Samuel Brennetot du Crédit Agricole. Dans l’attente de la promulgation des lauréats lors de la remise des prix le 6 juin prochain à Lyon, découvrez le Top 100 en fin d’article.

Il s’agissait pour le jury réuni début mars en vidéoconférence d’étudier en détail les dossiers des domaines, grands et petits, issus d’une dizaine de régions viticoles (depuis deux ans, le Languedoc ayant été associé au Roussillon). Il a donc fallu éplucher les arguments de tous les domaines sélectionnés lors d’une première étape dans le Top 100 pour désigner ensuite les lauréats de chaque catégorie, neuf au total (Architecture & paysages, Art, culture & savoir-faire, Initiatives créatives & originalités, Le vignoble en famille, Œnotourisme d’affaires & événements privés, Pédagogie & valorisation de l’environnement, Restauration dans le vignoble, Séjour à la propriété, Promotion d’un terroir). Pour chacune d’entre elles, les jurés ont attribué deux prix, l’un pour une offre exceptionnelle et l’autre pour une offre remarquable.

Des argumentaires à peaufiner

Martin Lhuillier a rappelé « l’importance de l’argumentaire, à détailler le plus possible et qui ne doit pas se résumer aux quelques lignes de présentation du site internet », « mais aussi la nécessité de qualifier l’offre et la visite, et de bien choisir la ou les catégorie(s) dans laquelle une propriété propose son dossier a surenchéri Brigitte Bloch. Certains domaines ne savent pas toujours bien valoriser leurs atouts, même si l’on constate des progrès indéniables dans ce domaine tout comme dans la structuration de l offre et la mise en avant des propositions dans plusieurs langues sur les sites ». Chaque propriété pouvait postuler dans deux catégories mais n’était retenue que pour une seule, le dossier devant être bien illustré, de préférence avec des visuels collant à la catégorie. « On doit ressentir l’âme de la propriété en la visitant mais aussi en lisant leur présentation » insiste Cécile Terrien.

Dans la catégorie Architecture et Paysages, la difficulté est de trouver un équilibre entre patrimoine historique et architecture contemporaine. « Il faut reconnaître que lorsque l’on a les vignes autour de la maison et le petit village qui va bien, c’est un atout, surtout pour le marché anglais très friand de ce type de carte postale », souligne Martin Lhuillier. Mais un beau château bien restauré peut aussi être très attractif. Dans cette catégorie comme dans Art, Culture et Savoir-faire, le petit plus consiste surtout à « bien présenter l’axe de différenciation de la propriété, estime Jérôme Isnardi. Les caves, les bâtiments, les paysages…, en quoi ils sont intéressants et pas seulement présenter ce qu’ils sont ».

Pour Affaires et Evénements privés, quasiment tous les bâtiments proposés sont adaptés à la demande et modulables mais « nous devons porter une attention particulière aux équipements comme les activités ou la restauration surtout lorsqu’une localisation est excentrée, un peu loin d’une ville ou d’une gare » estime Hervé Novelli.

Les catégories à étoffer

Pour Vignoble en famille, le jury a tenu à rappeler qu’il ne s’agissait pas de monter un dossier pour un domaine géré en famille comme c’est parfois le cas, mais de « proposer des activités pour toutes les générations, ludiques et éducatives, avec des propositions spécifiques pour les enfants, ou à faire tous ensemble avec un accueil qui apporte un vrai plus.» détaille Jérôme Isnardi. « La langue parlée au domaine et le budget sont aussi des critères à souligner pour les familles, notamment celles qui viennent de l’étranger» , complète Marine Teste. Il ne faut pas non plus confondre Valorisation de l’environnement qui doit être centrée sur l’engagement du domaine sur le sujet, avec un environnement paysager plaisant ou juste une certification bio ou de Développement Durable. Pour la Restauration dans le vignoble, l’offre peut être originale, authentique ou multiple. Pour Séjour à la propriété, elle doit être complète afin d’inciter à prolonger les vacances sur place et pas seulement sur une nuitée. La catégorie la plus délicate reste sans doute celle des Initiatives créatives, « chacun pensant souvent proposer quelque chose d’original, ce qui peut être le cas au niveau local alors que la proposition existe déjà dans plusieurs régions » analyse Martin Lhuillier. Quant à la Promotion du terroir, il importe avant tout qu’elle concerne un territoire ou une appellation et pas seulement une activité spécifique.

Pour Martin Lhuillier, la provenance des dossiers de toutes les régions viticoles atteste du renouveau et du dynamisme de l’œnotourisme dans l’Hexagone. Et Brigitte Bloch de confirmer « une belle couverture géographique de l’offre qui s’est densifiée et professionnalisée, de plus en plus adaptée aux attentes des visiteurs, même si il reste une marge de progrès ». De quoi organiser d’autres éditions aussi riches en candidats.

Les 100 sont à retrouver en cliquant sur ce lien.

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