Mathieu Vanhalst rejoint Cognac Audry

Cognac Audry, producteur historique de Cognac d’exception, est heureux d’annoncer le recrutement de Mathieu Vanhalst en tant que Directeur Général, effectif au 20 mars 2023.

Mathieu va piloter le développement de la Maison avec pour objectifs principaux le renforcement de la distribution en France, l’ouverture de nouveaux marchés notamment aux USA, en Asie et sur le Travel Retail, le lancement de nouveaux produits et enfin renforcer la notoriété de la marque auprès des consommateurs.

Il rejoint l’entreprise familiale après 3 ans passés comme Directeur Europe chez Maison Mirabeau, où il a contribué à l’expansion de la marque sur des marchés stratégiques. Renaud Boisson, 5iè génération de la Maison Audry : « Nous sommes très heureux que Mathieu rejoigne notre équipe. Sa connaissance du marché mondial des vins & spiritueux et son expertise dans le développement de marques constituent des atouts précieux pour accélérer la croissance des cognacs Audry sur le marché français et à l’international et ainsi contribuer à la renaissance de notre belle Maison. »

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[Cuisine et vin] Terrine de queue de bœuf et butternut

Grand gagnant du Tour des Cartes 2023 (catégorie Brasseries, bistrots et restaurants bistronomiques), l’hôtel des Bains, à Charavines, est une terre de contrastes qui mettra tout le monde d’accord. En exclusivité dans le n°83 de Terre de vins, ses deux chefs, Fa Bertrand et Sally Ghezal vous proposent trois recettes qui ont contribué à faire de leur carte la vainqueur 2023. Pour accompagner ces plats, des propositions d’accords mets-vins par le sommelier de l’établissement, Julien Petracci.

Ingrédients pour une terrine :

3 kg de queue de bœuf coupée en tronçons
1 butternut cuit, coupé en dés
3 gros oignons
1/2 branche de céleri
3 carottes
thym, laurier, clou de girofle, sel, poivre, 
vin rouge

Préparer la terrine

Dans un faitout, disposer la queue de bœuf, les oignons, les carottes, le céleri-branche coupés en gros morceaux, le thym et le laurier.

Verser le vin rouge à hauteur, saler, poivrer, ajouter le clou de girofle, couvrir et cuire environ 4 h à feu doux.

Égoutter la queue de bœuf, l’effilocher.

Pour monter la terrine

Étaler une couche de queue de bœuf et disposer une couche de dés de butternut (préalablement cuits). Renouveler avec une couche de queue de bœuf, puis bien tasser l’ensemble, avant de filmer et réserver 24 h au réfrigérateur.

Servir la terrine de queue tranchée, puis réchauffer quelques minutes au four.

Accord grand écart

Gamay – Pinot : 1 partout.

Les deux partagent cette trame tannique fine et élégante, cette aromatique fruitée soutenue par une tension vivifiante, nécessaire pour trancher les accents de pot-au-feu qui caractérisent ce plat. Pour rester dans l’ambiance canaille tout en formant un accord parfait, le beaujolais d’Yvon Métras en 2020 réveille le « côté grassouillet » de la terrine par son côté pimpant, sans rien sacrifier de sa richesse aromatique sur ce millésime solaire, ni écraser celle de l’assiette. À l’autre bout de la Bourgogne, le chambertin du domaine Rousseau en 2010 est plus qu’un simple pied-de-nez aux gastronomes classicistes. Le plaisir et l’équilibre avant tout : jamais le chambertin ne se fait massif chez Rousseau. Il viendra faire danser la terrine avec légèreté et élégance grâce à ses arômes d’évolution et sa nervosité conservée.

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Château Dauzac à l’heure du zéro carbone

Le Grand Cru Classé 1855 de Margaux dévoile le projet de sa cuvée Neutre Carbone pour s’inscrire pleinement dans une époque suspendue à la transition écologique.

Les équipes du Château Dauzac ont inscrit ce projet dans une démarche globale qui tend vers une décarbonisation de l’ensemble de la propriété. Une étude du bilan carbone est d’ailleurs en cours, pilotée par la société Climate Partner, afin d’envisager un plan d’attaque efficace. Ainsi, le Château Dauzac s’engage à travailler avec des partenaires pour améliorer les engagements environnementaux, du travail du sol jusqu’à la mise en bouteille. Pour ce projet Cuvée Neutre Carbone, Laurent Fortin et ses Hommes ont identifié une parcelle parmi les 49 hectares que compte le vignoble de ce Grand Cru Classé 1855. Ce choix parcellaire est une vigne de cabernet sauvignon qui délivre des vins structurés et puissants. Sur cette parcelle, le travail du sol est réalisé avec le partenaire Bioboon Agrology afin que 100% des intrants soit des matières premières naturelles pour stimuler au mieux la plante et améliorer de fait la vie biologique. Cette démarche commence ce mois d’avril 2023. La récolte de cette parcelle sera ensuite élevée 15 mois en barriques pour une mise en bouteilles en réemploi et scellées avec de la cire végétale. Le reste du packaging est en cours d’étude pour rester dans la même logique et les bouteilles seront vendues en circuit court.   

Le château Dauzac a reçu le Prix Spécial Vignoble Engagé à la 4e édition des Trophées Bordeaux Vignoble Engagé.

La date des inscriptions pour l’édition 2023 se termine le 24 mars 2023 en cliquant ici

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[REPLAY] « Vino Veritas » : Bordeaux face aux enjeux du changement climatique

Comment le vignoble bordelais s’adapte-t-il au changement climatique et à ses effets qui, comme en 2022, s’avèrent de plus en plus extrêmes ? L’émission « Vino Veritas » de ce mois de mars s’intéresse à la question.

Après une année 2022 marquée par le gel, la grêle, des records de température et une sécheresse quasi inédite, le vignoble bordelais doit faire face à une récurrence des épisodes extrêmes liés au changement climatique. Comment la filière s’adapte-t-elle à ces enjeux et anticipe-t-elle les prochains effets du réchauffement ? À l’heure où les risques de gel printanier vont de nouveau planer au-dessus du vignoble, Xavier Sota et Mathieu Doumenge reçoivent Cécilia Trimaille, responsable Vigne & Vin au château Dauzac (Grand Cru Classé de Margaux) et Pauline Lagarde (Derenoncourt Consultants) qui accompagne de nombreuses propriétés dans l’approche des défis environnementaux et climatiques de demain.

Voir toutes les émissions « Vino Veritas »

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[Primeurs 2022] Malartic-Lagravière lance une collection de 150 magnums en NFT

À l’approche de la Semaine des Primeurs, le château Malartic-Lagravière, Cru Classé de Graves, annonce la mise en vente d’une collection de NFT exclusive de 150 magnums gravés et numérotés du millésime 2022.

De plus en plus de grands crus, notamment bordelais, s’intéressent aux solutions technologiques du Web3, la blockchain et les NFT (« jetons non fongibles ») pour assurer la traçabilité de leurs vins, garantir leurs conditions de conservation avant qu’ils arrivent chez le consommateur final, et garder constamment un œil sur la valeur des transactions. De nombreux opérateurs occupent déjà le terrain, comme nous avons pu vous en parler ici, ici ou encore ici. Le dernier en date est le château Malartic-Lagravière, Cru Classé de Graves de la famille Bonnie, qui annonce la mise en vente le 12 avril prochain, en amont de la Semaine des Primeurs, d’une collection exclusive de 150 magnums gravés et numérotés du millésime 2022, conditionnés en caisse bois. Tous ces magnums verront leur contenu issu d’une barrique unique, élaborée par la Maison Moussié et chauffée à la pierre de lave.

Chaque magnum sera associé à un NFT qui fera office de titre de propriété, permettant aux vins d’être échangés sans quitter le château. Cette technologie permet aussi de limiter l’empreinte carbone et de préserver ainsi la qualité des bouteilles, gardées au domaine. Un seul magnum « golden cap » offrira en plus une expérience exclusive : un diner et nuitée au château.

Pour Séverine Bonnie, directrice marketing de Malartic-Lagravière, cette opération vise à toucher une nouvelle clientèle, rajeunie et intéressée par l’innovation comme par les produits de qualité. « Si Malartic a toujours su naviguer entre savoir-faire d’excellence et innovation, nous espérons, avec cette série limitée NFT ‘du terroir à la blockchain’, toucher une clientèle différente et faire se rencontrer le monde des grands vins avec celui du Web3. »

Ces 150 magnums seront mis en vente le 12 avril sur la plateforme www.intercellar.io au prix de 250 € TTC. Ils seront physiquement disponibles en novembre 2024.

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Saint-Philibert veut voir clair dans ses futurs champagnes

Avec ses 12 hectares de vignes sur les jolis terroirs de Festigny, la famille Gaudinat, vigneronne depuis au moins neuf générations ne pouvait qu’être tentée de sauter enfin le pas de la manipulation. La qualité de la vendange 2022 a achevé de la convaincre, et ses premières cuvées devraient sortir d’ici trois ans. Pour présenter ses futurs champagnes, elle a choisi une démarche pour le moins originale : un déjeuner composé par le chef Philippe Mille (MOF) et son adjoint Alexis Hennuyer pour créer des accords autour de ses vins clairs !

Ce que l’on aime dans les vins de la vallée de la Marne et en particulier les meuniers, c’est leur générosité. En choisissant le nom de Saint Philibert pour la marque de ses futurs champagnes, Tony Gaudinat, vigneron à Festigny, ne pouvait trouver mieux : « Saint Philibert, c’est un peu l’Abbé Pierre du VIIe siècle. » Fils d’un grand aristocrate de la cour du roi Dagobert, il abandonne à vingt ans une vie de privilèges et de plaisirs pour consacrer sa vie à Dieu et aux pauvres. Le religieux ne fait rien à moitié et commence par vendre tous ses biens au profit de ces derniers. En Champagne, on est habitué aux miracles retentissants. Tout le monde connaît Saint Nicaise, l’évêque de Reims, décapité par les Huns, qui porta lui-même sa tête jusqu’au lieu de son tombeau. Saint Philibert, lui, préférait l’utile au spectaculaire. Dans le village de Festigny, il trempa ses mains dans une source, à la suite de quoi les vêtements qui y étaient lavés, étaient purifiés et protégeaient des maladies. Une qualité rare qui encouragea les villageois à construire de nombreux lavoirs. Festigny en compte sept, sans doute le record de la Marne !

©Romain-Berthiot

Afin de faire un peu de « teasing » sur ses futurs champagnes, Tony Gaudinat a choisi une démarche originale : réaliser un déjeuner d’accords sur ses vins clairs pour présenter les futures cuvées parcellaires, avec la collaboration des équipes du chef Philippe Mille. D’habitude pourtant, la dégustation des vins clairs représente un exercice plutôt technique, davantage qu’une partie de plaisir, raison pour laquelle d’ailleurs on propose rarement aux touristes de passage de s’y essayer, tant l’expérience pour un non initié peut être déconcertante. On y tente par l’analyse de déceler le potentiel des futurs vins, d’imaginer ce qu’ils vont devenir. Mais ils n’ont pour l’heure rien de délectables compte tenu de leur jeunesse qui les rend très mordants. Le caractère spécialement mûr, il est vrai, de la vendange 2022, rendait cet exercice plus facile. L’idée était aussi d’essayer de nouveaux outils que la simple dégustation en laboratoire, pour tourner autour des vins et mieux les comprendre.

Alexis Hennuyer, l’adjoint du chef Philippe Mille, nous explique la manière dont il a travaillé pour relever ce challenge des plus audacieux. « Pour la future cuvée Festigny « Le Vigneux », un chardonnay vinifié en fût, nous avons par exemple proposé un Saint-Pierre, avec céleri et sabayon à la confiture d’algues. En cuisant le Saint Pierre de manière naturelle sur des douelles de tonneau, on va renforcer son côté salin, ce qui produira un bel écho avec la salinité que l’on retrouve également dans le vin. Quant au gras de ce chardonnay, il résonnera de manière particulière avec celui du sabayon. Mais nous avons aussi travaillé sur des accords de contrastes, en jouant justement du côté très vif que peuvent avoir les vins clairs. C’est toute l’idée de ce veau fumé dans un huitième accompagné de pommes fondantes cuites dans le jus et ravigotées. Le veau est une viande souple, ample, et on a ici, avec les pommes de terre, quelque chose d’onctueux. Le meunier de la future cuvée « Sous les vignes de la Chapelle » vient trancher tout cela, le raviver, tout comme la sauce ravigote qui redonne du peps.»

©Romain-Berthiot

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Yvonne Hégoburu n’est plu

Yvonne Hégoburu du Domaine de Souch en Jurançon nous a quittés jeudi dernier à plus de 95 printemps.

Ce petit bout de femme déterminée de plus de 95 ans était incontestablement une grande dame du vin au parcours étonnant presque surréaliste. Cette figure emblématique du Jurançon qui s’était retirée de la vie de son domaine de Souch ces dernières années, avait commencé une carrière de vigneronne à 60 ans. Le sourire franc et la volonté en bandoulière, elle s’était convertie au vin à l’heure où d’autres prennent leur retraite. Avec son mari René, journaliste local, elle était tombée amoureuse au début des années 80 d’une petite propriété de Laroin à 300 m d’altitude et à quelques kilomètres de leur maison de Pau, avec un panorama imprenable sur les Pyrénées et le pic du Midi d’Ossau. Ils avaient décidé d’y planter de la vigne mais son mari ne verra pas le rêve se réaliser.

Une pionnière en biodynamie

Qu’à cela ne tienne, Yvonne décide de réaliser seule le projet. Elle fait défricher et planter, avec l’aide de son fils Jean-René, six hectares et demi de cépages autochtones, petit et gros manseng, petit courbu sur ces coteaux à sols argilo-calcaires et fortes pentes non mécanisables, au mililieu d’une vingtaine d’hectares de forêts et prairies. Elle emprunte pour faire construire un chai et sort son premier vrai millésime en 1990 avec l’aide de deux jeunes œnologues, Emmanuel Jecker et Maxime Salharang (ce dernier a créé en 2011 le Clos Larrouyat également en Jurançon).

Elle décide rapidement de convertir son vignoble en bio puis en biodynamie à l’époque où l’idée n’est guère à la mode surtout sous les cieux pluvieux du Béarn. Ce sera d’ailleurs une pionnière dans la région grâce aux conseils de Paul Barre, vigneron en Canon-Fronsac.

Le domaine acquiert rapidement une jolie notoriété pour ses vins secs et surtout moelleux tout en délicatesse et en fraîcheur. Elle gagne même une notoriété supplémentaire en apparaissant dans le film polémique de Jonathan Nossiter, Mondovino. Comme tout bon autodidacte, Yvonne n’a eu de cesse de transmettre autour d’elle et de promouvoir de plus jeunes vignerons qu’elle. Epaulé par le maître de chai Emmanuel Jecker, arrivée il y a plus de 30 ans sur la propriété, Souch était dirigé ces dernières années par son fils.

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Vincent Bache-Gabrielsen « Le bio est un long cheminement »

Le premier millésime certifié en agriculture biologique est dans les chais du Château Pédesclaux, le Grand Cru Classé 1855 de Pauillac de la famille Lorenzetti. Ce 2022 est l’aboutissement d’une longue réflexion et d’un engagement sans faille. Le directeur de la propriété, Vincent Bache-Gabrielsen, revient pour Terre de vins sur cet itinéraire. 

À quelle date faut-il remonter pour acter un véritable tournant des pratiques viticoles du Château Pédesclaux ? 

Clairement en 2009 lorsque la famille Lorenzetti achète le domaine. L’idée est là. La famille et les équipes ont conscience de la nécessité de retrouver l’équilibre permettant la pleine expression du potentiel de son terroir. Le premier objectif fut de redonner de la vie aux sols en les décompactant et en stimulant les organismes vivants qu’ils contiennent. Dès 2010, ce fut la mise en place de l’enherbement pour structurer les sols, maîtriser les vigueurs excessives et favoriser l’implantation d’un réseau racinaire profond. L’apport de compost riche en micro-organismes vient aussi à ce moment pour amplifier cette dynamique. On ressent des résultats dès le millésime 2011, année d’une étude de terroirs approfondie qui nous permet d’identifier 19 types de sols. La conversion au bio passe par une connaissance parfaite du terroir. Partant de tout ça, les premiers essais en agriculture biologique débutent en 2012, sur 2 hectares. L’œnologue Eric Boissenot nous rejoint également en 2013. Parallèlement, en 2014, dans le prolongement des études de sols, un nouveau chai 100% gravitaire sort de terre pour une vinification sur-mesure. On teste, on observe et on augmente progressivement la surface en bio avec, à partir de 2015, des essais en biodynamie. Nos raisins révèlent de plus en plus la complexité de nos terroirs. Tout ça vient former un ensemble cohérent.  

Le bio est une démarche globale, ce fut la prochaine étape…

Oui, de 2015 à 2018, la surface cultivée en bio double chaque année pour arriver à 50% du vignoble en 2018. Avant cela, le grand vin du Château Pédesclaux évolue, gagne en précision et en définition grâce au travail cité plus avant et intègre les quatre cépages de la propriété, le cabernet sauvignon, le merlot, le cabernet franc et le petit verdot. Je dois aussi parler des semis d’engrais verts puissants, une nouvelle avancée en vignes à haute densité. Cette démarche globale coïncide avec l’arrivée à la propriété de Manon Lorenzetti. Elle est convaincue par le bio et accélère la transition, la propriété sollicite la vie microbiologique de ses sols en faisant une place de choix au suivi des mycorhizes et en confirmant l’impact des pratiques sur ce champignon symbiotique de la vigne. En 2019, la conversion officielle du vignoble est engagée après 10 années de travail de fond… Le label est garant d’une implication. Et, en 2020, le Château Pédesclaux a participé à l’étude IACUSA (Impacts et Accumulation du Cuivre dans les Sols Agri-viticoles) menée par le cabinet Novasol Experts aux côtés de vignerons français soucieux de l’impact environnemental de leurs pratiques tels que la Romanée-Conti, le Château Latour, le Château Palmer… L’objectif de cette étude était de mesurer l’impact éco-toxicologique du cuivre sur la qualité biologique des sols viticoles selon une démarche scientifique rigoureuse. Il a alors été démontré que les pratiques actuelles en viticulture biologique ne peuvent en aucun cas nuire à la vie des sols. 

Peut-on parler d’un nouveau vin du Château Pédesclaux aux contours des premiers millésimes de la décennie 2020 ? 

On peut parler de nouveau goût du vin du Château Pédesclaux avec le millésime 2019, qui est porté par une proportion de cabernet d’un niveau jamais atteint dans l’assemblage, 78%, alors qu’il ne représentait que 40% dans l’encépagement en 2010. Avec le bio, la famille Lorenzetti et notre équipe avons constaté une expression aromatique plus intense, plus complexe et plus éclatante dans les vins. La structure tannique nous semble également plus fondue, moins compacte et plus aérienne. Je tiens à préciser que la propriété ne se limite pas au cahier des charges de l’agriculture biologique et continue en permanence ses recherches de pratiques culturales toujours plus vertueuses. La construction et la mise en place du raisonnement global n’a pu se faire qu’avec la pleine adhésion des équipes du Château Pédesclaux. 2022 est pour nous tous une étape importante de validation et d’officialisation des démarches entamées en 2009. Le bio est un long cheminement et il nous reste encore de nombreux projets à mener.  

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[Paulée des vins de Loire] Christophe Hay invité d’honneur de la 40e édition

La Paulée des vins de Loire fête son 40e anniversaire ce dimanche 26 mars 2023 au pied de la cathédrale de Chartres. Cette ode aux vignerons et aux terroirs du Centre-Val de Loire créée au restaurant Le Grand Monarque en 1983 a choisi le chef étoilé Christophe Hay pour présider cette célébration.

Pierre Gagnaire, Alain Senderens, Arnaud Lallement, Michel Troisgros, Thierry Marx ou le dernier en 2022, Olivier Nasti, tous ces chefs ont été invités à apposer leur signature à la Paulée des vins de Loire. Cette année le chef emblématique du Val de Loire, Christophe Hay, a été choisi pour honorer la 40è édition. Il ne fallait pas moins que ce doublement étoilé, découvert en bord de Loire à Montlivaut et désormais installé un peu plus en aval dans l’impressionnant cadre de « Fleur de Loire » à Blois.

Un marché de vignerons ligériens à Chartres

Sous les Halles de Chartres, place Billard, une quarantaine de vignerons et vigneronnes seront présents pour faire déguster leurs vins. Ils ont été sélectionnés par Olivier Poussier, meilleur sommelier du monde en 2000, Nicolas Duclos, sommelier du Grand Monarque, l’association de la Paulée et bien sûr Bertrand Jallerat, le patriarche du Grand Monarque, créateur de la Paulée, qui fêtera lui ses 80 ans. On découvrira de jeunes têtes qui présenteront leurs premiers millésimes, tels le domaine l’Austral à Saumur ou Isabelle Pangault en Touraine On se réjouira de retrouver aussi quelques figures du vignoble ligérien – La Grande Tiphaine à Montlouis, Luneau Papin en Muscadet ou Patrick Baudouin en Anjou, des fidèles qui glisseront quelques flacons habituellement difficiles à trouver.

Une histoire d’hommes et de terroir

Le lundi 14 mars 1983, Chartres vivait sa première Paulée des vins de Loire, née de la rencontre entre deux amoureux des vins de Loire, l’œnologue établi en Touraine Jacques Puisais et le restaurateur du Grand Monarque Georges Jallerat. L’idée était à l’origine de faire une étape gourmande et amicale sur la route du retour pour les vignerons ligériens qui venaient de quitter le Salon de l’Agriculture à Paris. Très vite, l’étape devenue gastronomique s’est transformée en évènement incontournable pour les professionnels du vin. La tradition de partage, de transmission, d’hospitalité et de grande gastronomie, initiée par Geneviève et Georges Jallerat se maintient avec la génération aux commandes Nathalie et Bertrand, aux côtés du chef Thomas Parnaud qui dirige depuis quatre ans le restaurant Le Georges, une étoile au sein du Grand Monarque. Cette année, afin que les visiteurs du Marché des vins profitent également du talent de Christophe Hay, un plat sera proposé sou la halle, élaboré à quatre mains avec Benoit Gellot, le chef de l’annexe du Grand Monarque, le Bistrot Racines, côte de porc sauce charcutière et pommes Darphin.

Marché des vins de Loire organisé par Le Grand Monarque et la Commune libre du village Saint-Brice à Chartres : Halles de Chartres, place Billard. Entrée libre de 10 h à 17h achat d’un verre pour déguster à 5 €.

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Les seconds vins de Pessac-Léognan

Comme tous les grands crus bordelais, les crus classés de Pessac-Léognan produisent très souvent des seconds vins très appréciés du consommateur pour leur bon rapport qualité-prix. Loin de l’image des cuvées déclassées, ces seconds vins font l’objet d’une sélection des raisins et d’une vinification attentives qui participent à la notoriété du château. Les assemblages sont des combinaisons de sauvignon et sémillon pour les blancs.

Château Malartic Lagravière – Le Comte de Malartic 2019 (18,90 €)

Le vin est à l’image de ce que la famille Bonnie a voulu donner au château : de l’éclat. Les 80 % de sauvignon resserrent la palette aromatique sur le registre des agrumes: citron vert, pamplemousse et zest de citron épousent une acidité un peu mordante mais équilibrée par des notes de chèvrefeuille, d’acacia, et de mandarine. La nervosité est contrastée par une bouche finement texturée et légèrement beurrée. Finale sur des touches agréables de poivre blanc et de pierre à fusil. Pour l’apéritif ou le repas.

Accord met-vin : Darnes de saumon à l’oseille.

Château Latour Martillac – Lagrave Martillac 2019 (22€)

Les enfants Kressman reprennent le flambeau de cette marque de fabrique qui a toujours fait la réputation du vin blanc : l’élégance et le raffinement. Le nez saisit vite des arômes complexes qui mêlent mandarine, sureau, rhubarbe et miel. La vivacité est là mais contenue et on aimera cette bouche enveloppante, un peu grasse et texturée apportée par le sémillon (50 %) et un élevage sur lie bien maîtrisé. Les saveurs de poire et de citron jaune confirment cette impression de rondeur. Tout concourt à un vin très équilibré, signé par son élégance et sa polyvalence.

Accord met-vin : Gratin de queues d’écrevisses.

Domaine de Chevalier – L’Esprit de Chevalier 2019 (24€)

Un deuxième vin « plus ouvert et plus facile à apprécier dans son jeune âge » mais qui a l’allure d’un grand. Le nez est retenu, sur des notes de citron jaune, de fruit blanc à noyau, de pierre mouillée  et de menthol. En bouche le sauvignon domine, sur une attaque incisive et pure et une fraîcheur qui ne vous quitte pas, sur un fil tendu d’acidité et de nervosité. Le milieu de bouche nuance cette impression de vivacité par des notes de poire abate et un peu de gras bienvenu. Belle longueur, jusqu’à la finale saline et salivante sur le citron vert.

Accord met-vin : Lasagnes au saumon et poireaux.

Château Couhins – La Dame de Couhins 2019 (15€)

Propriété de l’INRAE, Couhins surprend avec ce très beau vin, parfaitement ciselé. Un 100 % sauvignon dont le caractère variétal est atténué au profit de l’élégance et de la subtilité. Nez aérien et riche, sur des notes de pamplemousse, poire, rhubarbe, citron jaune, fleur d’aubépine et buis. L’attaque est souple, la vivacité est amortie, puis une ligne tendue se dessine, sur des saveurs de pamplemousse rose et de citron vert complétées par quelques touches exotiques qui équilibrent l’incisivité. La finale est pointue, légèrement saline, étirée et longue.

Accord met-vin : Moules au chorizo.

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