Le sixième Tour des Cartes en musique

La cérémonie du Tour des Cartes organisée chaque année par Terre de vins, récompensait hier soir sous les ors du magnifique salon Opéra de l’hôtel Intercontinental Paris Le Grand les meilleures cartes de vins en France sous le parrainage du chanteur Cali. Une sixième édition festive malgré les précautions d’usage en vigueur.

Terre de vins remettait hier soir les Trophées du Tour des Cartes 2022 dans la salle de bal classée monument historique de l’Intercontinental Paris Le Grand avec pour parrain le chanteur Cali. L’artiste qui se dit avant tout troubadour a tenu à dire à quel point le vin pour lui représentait « la transmission, parfois difficile comme chez moi, dans le vignoble en terrasses de Banyuls où transmettre la passion d’un métier difficile n’est pas évidente. Le vin est surtout un passeur d’émotions et il y a tant de musiques et de chansons à associer à une bouteille ».

Cette sixième édition récompensait comme à son habitude les meilleures cartes de vins en France et accueillait un grand nombre des 100 finalistes sélectionnés par le jury sous la double présidence de deux Meilleurs Sommeliers du Monde, Serge Dubs et Philippe Faure-Brac. L’occasion « d’un diner de retrouvailles qui permet d’entrevoir le bout du tunnel ou au moins une éclaircie et de constater que l’intérêt de la restauration pour les vins n’a pas fléchi au vu des plus de 8 000 cartes reçues en 10 mois et passées au crible du jury », a constaté Rodolphe Wartel, directeur de Terre de vins. Le sommelier MOF Laurent Derhé a insisté sur les critères de choix du jury qui s’est attaché « autant à la présentation qu’aux prix des bouteilles, à la diversité des régions, à la largesse de l’offre, la signalétique des labels environnementaux, et sans fautes d’orthographe ». « On sélectionne avant tout les établissements qui mettent leur âme dans leur carte, remarquable en largeur et en profondeur » a insisté Sylvie Tonnaire, rédacteur en chef de Terre de vins.

Rodophe Wartel a également rappelé que « notre rôle est d’accompagner et d’aider à améliorer ses cartes de vins, notamment avec l’aide des partenaires des Trophées », l’IGP Pays d’Oc et le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) qui en préambule de la soirée avaient proposé aux participants une masterclass de quelques vins commentés, mais également le Bureau National Interprofessionnel de l’Armagnac (BNIA), Somm’it, entreprise de gestion de cartes de vins et d’inventaires connectés, et France Boissons.

Grand Prix et Prix spéciaux sur scène

Le Grand Prix de la catégorie Bar à vins a été remis au Zinc à Grenoble (38); Le Prix spécial Offre de Vins au verre parrainé par l’IGP Pays d’Oc a été décerné aux Fils à Maman à Paris (75) qui ont également remporté le trophée de la Catégorie Restaurants de chaîne Nationale. Une double récompense reçue avec fierté par Paul Vayne qui a tenu à préciser que « les Fils à Maman sont avant tout des passeurs d’histoires, en recherche constante de jeunes vignerons à mettre en avant et à faire connaître ».

Le Grand Prix de la Catégorie Restaurants traditionnels a été remporté par La Régalade à Clermont-Ferrand (63); celui des Restaurants gastronomiques de prestige par La Maison d’À Côté ** à Montlivault (41), et la Catégorie Restaurants Gastronomiques par Duende* Hôtel Imperator***** à Nîmes (30). « Il n’y a pas de grands vins sans gastronomie et pas de gastronomie sans grands vins » a insisté Christophe Château du CIVB. « Les cartes des restaurants gastronomiques sont souvent les plus patrimoniales avec un très large choix et de plus en plus de vins étrangers » estimait Grégory Castelli de Somm’It.

Le Prix spécial « Carte engagée » soutenu par le CIVB est revenu aux Petits Prés à Angers (49); le prix spécial de l’« Offre de spiritueux » parrainé par le BNIA au restaurant Le Parc ** – Hôtel Les Crayères ***** (51). Quant au Grand Prix de la Catégorie Brasseries, Bistrots et restaurants bistronomiques, il est revenu au Bistrot de la Place à Saumur (49). Enfin, le Prix spécial Coup de cœur du jury a été remis par les deux co-présidents au restaurant Les Fresques * – Château Les Vigiers **** à Monestier (24) près de Bergerac pour sa « carte de cœur rassurante, accessible, sans complication, bien présentée et organisée y compris pour des non-connaisseurs » a souligné Serge Dubs.

L’édition 2022 s’est clôturée autour d’une dégustation de beaux millésimes d’armagnac et d’un live intimiste avec quelques chansons de Cali, son acolyte et compositeur Augustin Charnet au piano. Une façon d’annoncer en musique et en écho à l’une de ses chansons « C’est quand le bonheur? C’est ce soir! ».

Photos @Albert de Monts

Cet article Le sixième Tour des Cartes en musique est apparu en premier sur Terre de Vins.

La Saint-Valentin chez Drouant

Plus que quatorze jours avant la Saint-Valentin. Pour ne pas que vous manquiez d’idées, et que vous alliez à l’encontre de la traditionnelle boite de chocolat ou bouquet de roses, Terre de Vins vous propose dix idées cadeaux. Et pour commencer, nous avons trouvé de quoi passer une jolie soirée en compagnie de votre promis(e) au restaurant Drouant à Paris.  

Pour la première fois, à l’occasion de la Saint Valentin, l’élégant restaurant Drouant invite les couples en quête d’une expérience exclusive à privatiser l’un de ses salons nichés à l’étage : le salon Colette, qui ouvre les portes de son petit nid confidentiel. Vibrant hommage à l’œuvre de l’illustre écrivaine – l’une des premières présidentes de l’Académie Goncourt.

Dès le 14 février prochain, il sera possible de privatiser cet écrin intégralement fleuri pour toute occasion spéciale.

Pour célébrer les amoureux, le Chef Thibault Nizard a imaginé un menu en 5 services.

TAGLIATELLES DE SEICHES
Bouillon iodé, shiitaké
*
LANGOUSTINE CROUSTILLANTE
Sauce saté
*
FOIE GRAS
Poires, confiture au Champagne, brioche feuilletée
*
PIGEON DE RACAN RÔTI
Roulé de pommes de terre, raviole, émulsion végétale
*
FRAMBOISES & LITCHIS
Sablé, crème d’amandes, à partager

En 5 services : 130 euros
Accords mets et vins : 90 euros

Drouant
16-18 Place Gaillon – 75002 Paris
Réservations : 01 42 65 15 16 – restaurant@drouant.com
www.drouant.com

Cet article La Saint-Valentin chez Drouant est apparu en premier sur Terre de Vins.

[Escapade Cognac] Cognac Navarre : quand la sincérité sauve le monde

Jarnac-Charente, cité protestante greffée sur un méandre du fleuve Charente a intimement lié son destin à celui de l’eau-de-vie charentaise. La couleur des murs comme les parfums qui émanent des chais souterrains en ont fait la rivale, sinon la sœur, de la bien-nommée Cognac.

Une Escapade à retrouver en intégralité dans Terre de vins hors-série Spiritueux ou sur notre kiosque digital.

Épisode 2 : Cognac Navarre

Quand la sincérité sauve le monde
Le salon déborde de bouquins, avec, sur le dessus des piles, quelques « Canard enchaîné ». Avec le port du menton à la Gambetta et ses moustaches lissées à la Dali, Jacky Navarre n’a jamais fait de concessions à l’endroit du monde qui l’entoure. « Le cognac, c’est comme l’art contemporain, ça va du plus génial à la dernière des fumisteries », précise-t-il sans sourciller. Les eaux-de-vie qu’il vend sont encore issues de vendanges manuelles, et, fidèle à ses convictions, Jacky se contente de trois qualités : un 20 ans d’âge alias Cravache d’Or (57 €), une Vieille Réserve de 35 ans (78 €) et Souvenir impérial de 50 ans d’âge (112 €). Et c’est non seulement sublime comme fort de qualité-prix assourdissant. « Le domaine a été créé en 1811, j’ai grandi là et un jour j’ai décidé de ne pas retourner au lycée… » résume le vigneron-distillateur. « Il a ça dans le sang ! » ajoute son épouse, Catherine – qui a accompagné l’intransigeant tout en menant une carrière de professeure de philosophie. Jacky consent : « J’étais allergique au lait, le médecin conseilla vivement à mes parents de me passer au vin blanc. » Révolté contre le triomphe du prélèvement automatique, épidermique au tout-marketing comme au storytelling, Jacky Navarre résiste sans site Internet mais avec un savoir-faire. Et, cédons-le volontiers, en ce lieu naissent les meilleurs pineaux du monde (de 17 à 21 €). « Je les élabore avec du vieux cognac, c’est aussi simple que ça. Je suis sur des marchés de niche, un terrain sur lequel les grandes maisons ne peuvent pas être », explique-t-il. Reste la littérature, comme à se rendre en cette presqu’île autonome et improbable pour déguster les produits et les cœurs qui battent derrière.

16200 Mainxe-Gondeville
05 45 81 19 74

Épisode 1 : Hine

Cet article [Escapade Cognac] Cognac Navarre : quand la sincérité sauve le monde est apparu en premier sur Terre de Vins.

Palmarès du Tour des Cartes 2022

La cérémonie de la sixième édition du Tour des Cartes vient de s’achever il y a quelques minutes à Paris, récompensant les établissements qui présentent les meilleures cartes des vins en France. Découvrez le palmarès complet.

Après les 100 finalistes, dévoilés en décembre dernier et suite à un long travail de sélection opéré par le jury, le palmarès du Tour des Cartes 2022 vient d’être dévoilé autour d’une soirée animée par le parrain de cette sixième édition Cali et du président du jury Philippe Faure-Brač.

BARS À VINS

Grand Prix : LE ZINC AUVERGNE-RHÔNE-ALPES 38000 GRENOBLE
Lauréat : LA CEMPOTE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES 42000 SAINT-ÉTIENNE
Lauréat : RACINES PAYS DE LA LOIRE 72000 LE MANS

RESTAURANTS DE CHAÎNE NATIONALE

Grand Prix : LES FILS À MAMAN 75010 PARIS
Remporte également le Prix spécial du vin au verre, attribué par IGP Pays d’Oc :
Lauréat : POIVRE ROUGE 49124 SAINT-BARTHÉLÉMY-D’ANJOU
Lauréat : LA BOUCHERIE 49750 CHEMILLÉ-EN-ANJOU

BRASSERIES, BISTROTS ET RESTAURANTS BISTRONOMIQUES

Grand Prix : BISTROT DE LA PLACE CENTRE VAL-DE-LOIRE 49400 SAUMUR
Lauréat : LES PETITS PRÉS CENTRE VAL DE LOIRE 49100 ANGERS
Remporte également le Prix Spécial de la Carte Engagée, attribué par le Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux
Lauréat : VIVRE[S] PAR GRÉGORY COUTANCEAU NOUVELLE-AQUITAINE 17300 ROCHEFORT

RESTAURANTS TRADITIONNELS

Grand Prix : LA RÉGALADE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES 63000 CLERMONT-FERRAND
Lauréat : WINE BAR LE CHEVAL BLANC OCCITANIE 30000 NÎMES
Lauréat : CÔTEAUX & FOURCHETTES PACA 84290 CAIRANNE

RESTAURANTS GASTRONOMIQUES DE PRESTIGE

Grand Prix : LA MAISON D’À CÔTÉ ** CENTRE VAL-DE-LOIRE 41350 MONTLIVAULT
Lauréat : CHRISTOPHER COUTANCEAU *** NOUVELLE-AQUITAINE 17000 LA ROCHELLE
Lauréat : L’OUSTAU DE BAUMANIÈRE *** PACA 13520 LES BAUX-DE-PROVENCE

RESTAURANTS GASTRONOMIQUES

Grand Prix : DUENDE * – HOTEL L’IMPERATOR OCCITANIE ***** 30900 NÎMES
Lauréat : L’ABBAYE DE TALLOIRES AUVERGNE-RHÔNE-ALPES 74290 TALLOIRES
Lauréat : AUX TERRASSES * AUVERGNE-RHÔNE-ALPES 71700 TOURNUS

LES AUTRES PRIX SPECIAUX

Prix spécial Meilleure Offre de Spiritueux par le Bureau National Interprofessionnel de l’Armagnac:
RESTAURANT LE PARC ** – HÔTEL LES CRAYÈRES***** 51100 REIMS

Prix Spécial Coup de coeur du jury:
LES FRESQUES * – CHÂTEAU LES VIGIERS **** 24240 MONESTIER

Cet article Palmarès du Tour des Cartes 2022 est apparu en premier sur Terre de Vins.

Marie Gicquel : quel avenir pour Abelé 1757 ?

Nouvelle directrice générale de la Maison Abelé 1757, Marie Gicquel a accepté de nous présenter son parcours et ses ambitions pour cette pépite récemment acquise par le groupe Nicolas Feuillatte (Terroirs & Vignerons de Champagne).

Comment êtes-vous arrivée dans le monde du champagne ?

Sans être champenoise, j’ai passé l’essentiel de mon enfance en Champagne. Le goût pour le vin, c’est mon père qui me l’a transmis, il avait un ami œnologue qui l’a initié, il a partagé cette passion avec ses quatre enfants. J’ai d’abord fait une école de commerce à Paris spécialisée dans la finance et j’ai commencé par travailler pour un groupe qui n’avait rien à voir avec le monde du champagne, beaucoup plus industriel, passionnant du point de vue technique, mais moins glamour. Lorsque je suis rentré chez Nicolas Feuillatte, où j’ai été rattachée à la direction financière avant d’évoluer sur la partie plus commerciale, j’ai tout de suite adoré la noblesse du produit.

Entre Nicolas Feuillatte et Abelé, vous devez avoir le sentiment de faire le grand écart ?

Les deux maisons se situent aux antipodes et n’ont pas du tout les mêmes attraits. D’où la richesse de ce rachat et la complexité de la tâche qui m’incombe. Nicolas Feuillate est une maison récente, Abelé a une richesse historique et évolue dans un contexte plus confidentiel, intime. Nous tenons à ce que chacun conserve son identité, raison pour laquelle Abelé a une direction différente, un chef de caves propre garant du style de ses vins, des approvisionnements dédiés, sa cuverie… Notre place est à part et isolée au niveau du groupe. Notre lien se restreint à être capitalistique, le reste, ce sont des services support qui sont mutualisés comme bon nombre de groupes en Champagne : le juridique, l’informatique… Compte tenu de notre taille, nous aurions eu sinon recours à des prestataires extérieurs. Mais c’est un point sur lequel je dois avoir une attention particulière. Le risque dans cette configuration, c’est d’être phagocyté. Il existe toujours une tentation qui va dans le sens de la simplification de la gestion et qui peut dissiper la richesse de la maison. Nous sommes à Reims, de l’autre côté de la montagne, nous sommes négociant, avec des contrats d’achat de raisins, tout nous différencie !

Quelle est votre stratégie au niveau des vins ?

Une fois le bilan opéré, nous n’avons pas eu le souhait de révolutionner la maison, par contre nous menons un travail pour affiner le style, comme nous l’avons fait par exemple pour la liqueur de dosage. Etienne réfléchit aussi à la gestion du parcellaire, mais l’idée n’est pas que le consommateur d’Abelé d’aujourd’hui ne reconnaisse pas le champagne Abelé de demain. Nous avons la chance d’avoir une base vins très belle, nous avons donc à cœur d’avoir une relative continuité. Nous sommes sur une trajectoire qui vise une croissance des volumes, mais pas du tout dans l’idée de faire d’Abelé un autre mastodonte, nous souhaitons conserver cette dimension humaine, l’idée serait d’atteindre les 400 à 500.000 bouteilles d’ici trois ans. La présence de la maison à l’étranger est faible, sauf en Espagne grâce à notre ancien propriétaire Freixenet. Nous cherchons donc aujourd’hui à ouvrir un certain nombre de marchés en restant sur une distribution sélective, exclusivement CHR/Cavistes. Il faut savoir ne pas céder à l’opportunisme ce qui aurait pu être la tentation ces derniers mois compte tenu de l’explosion de la demande, on doit être patients et précis dans ce que l’on veut.

Quels éléments vous touchent particulièrement dans l’histoire de la maison ?

L’ange au sourire de la Cathédrale ! Détruit par les bombardements de 1914, il a été restauré grâce au financement de la maison, il est devenu le symbole de la résistance des habitants de la ville. Enfant, j’habitais Sillery, à chaque fois que nous venions à Reims, je forçais ma mère à venir dans cet édifice qui est toujours pour moi source d’émotion.

www.abele1757.com

Cet article Marie Gicquel : quel avenir pour Abelé 1757 ? est apparu en premier sur Terre de Vins.

« D’accords! »: Champagne Legras et Haas chez Enyaa

D’accords !, c’est LE rendez-vous vidéo de Terre de Vins autour des accords mets & vins.

Ce mois-ci, savourez les accords autour de la cuvée Les Sillons millésime 2015 de la Maison de champagne Legras et Haas autour de trois plats délicats et raffinés du chef venu de Kyoto, Daiseke Endo du restaurant gastronomique Enyaa (le cri populaire pour appeler les dieux au Japon) à Paris.

Champagne Legras et Haas

Restaurant Enyaa
37 rue de Montpensier
75001 Paris

Cet article « D’accords! »: Champagne Legras et Haas chez Enyaa est apparu en premier sur Terre de Vins.

Le « bag in box » du Château Rollan de By

En partenariat avec la start-up bordelaise Charles & César, Jean Guyon, propriétaire du Château Rolland de By, commercialise son vin dans un contenant innovant, un « bag in box » au format d’une bouteille de 75 cl.

Il y a une petite vingtaine d’années, Jean Guyon avait surpris les professionnels du salon Vinexpo en proposant un stand entièrement occupé par des « bag in box » de 3 litres. Du jamais vu au pays des grands vins. Dans un format jusque là réservé aux vins de tous les jours, il osait présenter ses quatre crus du Médoc, Rolland de By, Haut Condissas, La Clare, Tour Serran, chacun décoré d’un motif exclusif du couturier Escada. Lorsque la start-up de négoce bordelaise Charles & César lui a proposé son concept de « grands vins au verre », il a répondu positivement, car depuis toujours, son ambition a été de rendre abordable des vins de grande qualité. La nouvelle « box » est fabriquée comme un « bag in box » classique, qui conserve pour plusieurs semaines le vin dans une poche à l’abri de l’air, avec des matériaux entièrement recyclables.  L’originalité est que la « box » contient 75 cl et se dissimule dans un carton vertical élégant, qui reproduit la silhouette d’une bouteille. La hauteur est la même que celle d’un flacon afin que la « box » soit présentée en rayon avec les bouteilles et non avec les bibs. Le robinet est légèrement plus petit, afin de respecter la proportion entre l’air et le liquide.

Toucher de nouveaux consommateurs

Pour Charles & César, la « box » est une façon de toucher de nouveaux publics, en particulier les jeunes générations. Ces « créateurs de vins tendance » ont déjà séduit avec leur gamme de vins « Beaux Parleurs », « Prêt à servir » et leur bag-in-box duo, qui réunit deux couleurs de vin dans une même carton.

Les clients visés sont aussi bien les particuliers que les restaurateurs, mais aussi les compagnies aériennes qui seront intéressées par le poids réduit de la box (810 g). Quant au surcoût du conditionnement, il est pour le moment partagé par les deux parties afin que la « box » soit vendu au même prix que la bouteille, soit 16,95 €

Pour les grands vins

Jean Guyon croit sérieusement au succès de la « box » : « On a toujours été à la pointe de la nouveauté. Il est temps de faire bouger les lignes. Le système est idéal pour un grand vin jeune et je serai content de l’utiliser chez moi. Lorsque j’ai fait les premiers « bag in box », j’ai testé la conservation jusqu’à six mois. Il est possible que j’utilise ce nouveau conditionnement pour d’autres étiquettes, même sur Haut Condissas » (son cru le plus rare). Le conditionnement des « box » est confié aux Vignobles Gonfrier, qui ont assuré les premiers 50 000 « bag in box » duo » créés par Charles & César en 2021. Pour découvrir la nouvelle « box », il faudra toutefois attendre le 1er mars que ce soit pour Rollan de By ou les deux autres crus bordelais qui croient à l’avenir de ce format, Château Fonréaud à Listrac et Château Ferrand (pour son 2è vin) à Pomerol, 13 300 bouteilles de chaque.

Cet article Le « bag in box » du Château Rollan de By est apparu en premier sur Terre de Vins.

« Vin et santé » à la Cité du Vin

Pour la troisième édition, cette rencontre thématique annuelle prendra ses quartiers à la Cité du Vin (Bordeaux) le samedi 5 février, sur le sujet « Consommation et modération ». Un événement gratuit à suivre dans l’Auditorium Thomas Jefferson ou en ligne.

C’est désormais un incontournable que les habitués de la Cité du Vin ont l’habitude de retrouver chaque année en février. Après « Vérités et paradoxes » en 2020, et « Le vin ? Ni diable, ni bon dieu » en 2021, cette journée de conférences réunira un nouveau panel d’experts autour de l’ancien chirurgien hépatique au CHU de Bordeaux Jean Saric. Professionnels de santé, enseignants-chercheurs, sommeliers, présidents d’association, psychiatres… livreront leurs regards croisés sur la thématique « Consommation et modération ». Le but de cette journée : cerner la pluralité de motivations qui peuvent pousser les individus à boire, qu’elles cohabitant ou se succèdent chez le même consommateur. Et ce, sans oublier d’évoquer le modèle de prévention du risque associé à chaque type de consommation.

La rencontre sera animée par Jean-Claude Ragot, président d’associations culturelles, chercheur associé à l’université Bordeaux Montaigne. Le dessinateur de presse Urbs (Canard Enchaîné, Sud-Ouest) sera également présent en continu au fil de la journée.

Inscriptions :

Inscriptions pour la conférence sur place
Inscriptions pour la conférence en ligne

Au programme de la journée

10h00 / début de la rencontre

Présentation de la journée
Sylvie Cazes, Présidente de la Fondation pour la culture et les civilisations du Vin
Jean-Saric, chirurgie hépatique (CHU Bordeaux)
Animateur : Jean-Claude Ragot, président d’associations culturelles

10h10-10h40 / Conférence inaugurale

Est-ce le contexte, la génétique, l’État ou la personne qui détermine le modèle de consommation ? Des réponses surprenantes à des questions intrigantes
Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool (Québec) durant 31 ans

10h40-11h40 / 1ère table ronde : Pourquoi consomme-t-on ? 

Plaisir épicurien et consommation de vin : entre plaisir attendu et plaisir perçu de sa consommation
Olivia Petit, enseignant-chercheur à Kedge Business School

Les différents objectifs d’un consommateur de vin
Renaud Lunardo, professeur-chercheur à Kedge Business School, membre de la Chaire Vin & Société

11h50-12h50 / 2ème table ronde : La consommation et l’alimentation

Comment les différents alcools sont-ils consommés ? 
Pascale Hebel, directrice de la consommation au CREDOC, Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie 

Consommation de vin et types d’alimentation 
Krystel Lepresle, déléguée générale de Vin & Société

14h15-15h15 / 3ème table ronde : Différentes façons de boire

La vision d’une sommelière 
Caroline Furstoss, sommelière

Buveurs de vin et buveurs de bière, les différences
Fabrizio Bucella, physicien – Docteur en Sciences (Université Libre de Bruxelles)

15h30 – 16h45 / 4ème table ronde : Addiction et prévention 

Pertinence de la prévention pour une consommation modérée
Majore Sonia Benbelaid-Cazenave, psychologue, Commandant la Maison de la Prévention et Protection des Familles, Gendarmerie nationale

Y a-t-il un lien entre les « raisons de boire » et les risques d’addiction ? 
Jean-Michel Delile, psychiatre

Les initiatives de l’OMS et des autres instances internationales sur la réduction de l’usage nocif de l’alcool.
Jean-Claude Ruf, coordinateur scientifique de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin

16h45 -17h00 : Synthèse des Rencontres

Jean Saric, chirurgie hépatique (CHU Bordeaux)
Avec la présence continue d’Urbs, dessinateur de presse (Canard Enchaîné, Sud-Ouest) 
Avec le soutien du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux

Cet article « Vin et santé » à la Cité du Vin est apparu en premier sur Terre de Vins.

La cave de la mère Germaine investit le boulevard Saint-Germain à Paris

Seconde cave ouverte par Isabelle Strasser et son mari, cet établissement devrait rapidement occuper une place de choix dans le paysage parisien. Avec plusieurs domaines viticoles, des restaurants, la diversification familiale se poursuit.

Vous êtes ici au cœur du Saint-Germain-des-Prés mythique, celui de l’abbaye évidemment, mais aussi des cafés et brasseries célèbres. Les deux magots, le café de Flore, Lipp sont à deux pas. On entendrait presque encore les solos de trompette de Boris Vian s’échappant d’un caveau. Le quartier a certes perdu un peu de sa ferveur avant-gardiste mais n’en conserve pas moins un pouvoir d’attraction évident sur les Parisiens et les touristes en goguette qui espèrent y capter un peu de l’âme parisienne. En remontant vers Odéon, une boutique sobre interpelle. Sans chichis de l’extérieur, le décor joue la sobriété élégante avec pierre et bois. Dans ce qui fut pendant 18 ans la boutique du parfumeur Caron, d’autres notes aromatiques ont envahi les lieux. Elles rappellent évidemment la vallée du Rhône, car l’ADN du groupe créé par Isabelle Strasser et son mari s’écrit là-bas. Après plusieurs années d’expatriation au Brésil, Isabelle a en effet décidé de reprendre un domaine, elle qui avait toujours su qu’elle souhaitait travailler la terre. Un retour aux sources puisque sa famille comptait quelques viticulteurs… Voici comment naissait l’aventure avec la reprise du domaine de la Pousterle dans le Lubéron il y a 5 ans. Sortie de la coopérative, conversion au bio, arrachage et replantation notamment de chardonnay. Et comme si le destin l’encourageait dans cette voie, 2019 lui offre la possibilité de racheter un autre domaine, cette fois-ci à Châteauneuf-du-Pape. Une occasion rare qu’elle saisit. Renommé le domaine du Prieuré du Pape, de gros travaux sont là aussi engagés. Les vins produits se veulent d’un esprit plus moderne. Et la même année la Mère Germaine, le restaurant emblématique du village, cherche un repreneur. Passionnée de gastronomie, Isabelle saute une fois de plus le pas, avec la ferme intention d’en faire un établissement gastronomique. L’étoile Michelin arrivera dès janvier 2020 et un bistrot annexe type rôtisserie viendra compléter l’offre de restauration…

Un groupe en expansion

Petit à petit, c’est un véritable groupe auquel est en train de donner naissance Isabelle. Car parallèlement, elle se décide aussi à racheter une ancienne pizzeria en 2017 dans le merveilleux village de Lourmarin. C’est là qu’elle ouvrira finalement courant 2021 sa première cave, baptisée « Cave de la Mère Germaine ». Une expérience doublée dans la foulée par ce nouvel établissement parisien. « Ce n’est pas du tout un hasard car je suis parisienne. Ce quartier de Saint-Germain me parle, me rappelle mon enfance », s’enthousiasme Isabelle. « C’est en déambulant sur cette grande artère dans la période COVID que j’ai vu un grand nombre de boutiques disponibles ce qui n’est habituellement jamais le cas dans le quartier. J’ai donc décidé d’implanter ma nouvelle cave ici, sans même prendre conscience immédiatement qu’une cave de la Mère Germaine Boulevard Saint-Germain, ça fonctionnait plutôt bien ! ». Et si Antoine Petrus, Directeur Général du Groupe, apporte toutes ses connaissances pour la constitution du catalogue, notamment sur les jeunes vignerons prometteurs ou des régions comme le Languedoc, Isabelle et son mari s’investissent aussi totalement. « Mon mari est un vrai passionné de Bordeaux et a ainsi identifié de nombreux domaines intéressants. Je l’aide également, notamment sur les beaux domaines de la vallée du Rhône que je déguste souvent et que j’apprécie », renchérit Isabelle. Sans surprise, la cave de la Mère Germaine sera donc un point de ralliement évident pour tout amateur des vins rhodaniens, mais pas uniquement. Dans les 800 références, toutes les régions sont représentées à partir de 9€ pour un château de Bel ainsi que des vins étrangers (Autriche, Allemagne, Hongrie, Espagne, Italie, Australie…). Des pépites, des vignerons établis, quelques stars iconiques : Boudignon, Magnon, Pinard, Abbatucci, Burgaud, Mann, Dehours, Rostaing, Stephan, Breuer… Avec les animations qui vont progressivement être mises en place, nul doute que cette cave fera parler d’elle. Et n’hésitez pas sur place à jouer les Alice en passant de l’autre côté du miroir. Quelques fauteuils et des bouteilles de rêve vous y attendent…

Cave de la Mère Germaine
153 Boulevard Saint-Germain
75006 Paris
Ouverte tous les jours, de 11H à 19h30 du mardi au samedi, le dimanche de 11H à 18h30 et le lundi de 15h à 19h.
Livraison en moins de 2 heures dans Paris.

Cet article La cave de la mère Germaine investit le boulevard Saint-Germain à Paris est apparu en premier sur Terre de Vins.

Le gin haute-couture d’Anne-Sophie Pic

Après Alain Ducasse et sa collaboration avec la vodka Grey Goose, c’est en plein confinement du printemps dernier que la cheffe triplement étoilée Anne-Sophie Pic a planché sur un nouveau projet de spiritueux, et donné naissance à son premier gin. En plein hiver, c’est le moment de refaire son stock et réaliser un Negroni revisité par la maison Pic.

Création collective

Ce gin en édition limitée a été élaboré en collaboration avec Paz Levinson, sommelière exécutive du groupe Pic depuis 2018 au parcours impressionnant (meilleur sommelier d’Argentine en 2010 et 2014 et meilleur sommelier des Amériques en 2015) et Miko Abouaf, franco-australien fondateur de la marque « Audemus Spirits » (basée à Cognac), explorateur de spiritueux qui aime à expérimenter de nouvelles approches olfactives et botaniques, et déjà créateur du gin Pink Pepper.

Une « senteur à boire »

Conçu comme un écho spiritueux à la cuisine d’Anne-Sophie Pic et se présentant comme une « senteur à boire », les ingrédients ont été savamment sélectionnés par le trio pour résonner avec les réalisations de la cheffe. Des agrumes rares figurent au menu, comme par exemple le citron Meyer et le cédrat (cultivés dans les Landes), accompagnés de baies pointues, comme le poivre cubèbe d’Indonésie, ou encore les baies de passion originaires d’Ethiopie. Parce que le thé est aussi un axe important de l’univers d’Anne-Sophie Pic, on retrouve également du thé noir japonais pour délivrer une subtile note fumée à l’ensemble.

Dégustation

Son élégance et sa précision lui permettent d’être dégusté seul, « on the rocks », ou bien comme base de cocktail, à l’image de ce Negroni revisité. Ajoutez 3,5cl de vermouth blanc Dolin à la même quantité de gin Anne-Sophie Pic, puis 2cl de genépi Pères Chartreuse.

A servir directement dans le verre sur un beau glaçon et surtout à savourer pleinement !

Gin en vente sur la boutique en ligne au prix de 49€ 

Cet article Le gin haute-couture d’Anne-Sophie Pic est apparu en premier sur Terre de Vins.