Champagne: vignerons et maisons s’accordent pour faire le plein de raisin !

C’est le baromètre de la Champagne, comme chaque année le président du Syndicat général des vignerons et le président de l’Union des Maisons de Champagne se sont entendus sur le rendement commercialisable, avec pour cette vendange 2022 une nette hausse et un système astucieux de crédit…

En Champagne, sauf accident, la vendange s’annonce sous les meilleurs auspices puisque le rendement agronomique devrait s’établir autour de 14.500 kilos hectare. S’ajoute un contexte économique favorable, avec un premier semestre en forte hausse (+13,8%) par rapport à la même période l’année dernière, et à fin juin « sur douze mois glissants », des ventes qui s’élèvent à 336 millions de bouteilles. On anticipe un atterrissage à la fin de l’année davantage autour de 320 millions, compte tenu d’un ralentissement probable.

Malgré les difficultés économiques mondiales qui se profilent à l’horizon et l’inflation, David Chatillon, le président de l’Union des Maisons de Champagne reste optimiste : « Le confinement a fait apparaître de nouveaux modes de consommation à domicile, moins formels, qui perdurent, cela s’accompagne de l’intérêt de nouveaux consommateurs, plus jeunes. Nous exportons aussi vers des marchés qui sont moins impactés par la crise actuelle que l’Europe et nous sommes sur un produit dont les consommateurs sont moins sensibles à l’inflation que d’autres ». C’est fort de ce constat que vignerons et négociants se sont entendus sur un rendement commercialisable de 12.000 kilos, un sommet jamais atteint depuis quinze ans. Globalement, ce niveau de rendement équivaut à une production de 330 millions de bouteilles, qui permettra à la fois de suivre l’évolution de la demande et de reconstituer les stocks passés de 3,8 années à 3,5 années.

En 2021 où le rendement agronomique moyen était tombé à 7500 kilos, le système de la réserve interprofessionnelle avait été d’une grande aide aux vignerons, mais avait aussi montré ses limites. Ainsi, selon Maxime Toubart, 940 récoltants n’avaient pas pu atteindre, faute d’une réserve suffisante, les 10.000 kilos commercialisables. Les deux syndicats ont donc imaginé un nouveau système encore plus souple qui sera d’autant plus utile à l’avenir que le dérèglement climatique pourrait entraîner des vendanges de plus en plus aléatoires. Désormais, les vignerons qui n’auront pas eu suffisamment de réserve une année, bénéficieront pour compenser leur déficit par rapport au rendement commercialisable, d’un crédit équivalent qu’ils utiliseront sur une durée de trois ans au fur et à mesure de sa reconstitution. Cette mesure aura un effet rétroactif en partant de la vendange 2021.

Enfin, vignerons et négociants, ayant pu observer l’intérêt de leur organisation collective pendant le Covid, ont décidé de renforcer l’action du Comité Champagne et son budget autour de quatre axes pour mieux anticiper encore les crises futures. Le premier défi est celui de la production, la recherche interprofessionnelle doit tout mettre en œuvre pour permettre de maintenir une offre en quantité et en qualité tout en répondant aux exigences environnementales. Le deuxième défi est celui de la régulation qui doit poursuivre son assouplissement pour mieux compenser les aléas des récoltes. Une réflexion pourrait ainsi être ouverte sur l’encadrement de l’entraide qui existe parfois entre les vignerons qui ont des excédents de récolte et ceux qui au contraire manquent de raisin. Le troisième défi est celui de la désirabilité. « On a vu pendant le confinement que les consommateurs privés de certains lieux de consommation ont été chercher le champagne là où il était, chez les cavistes. C’est dire la place qu’il a conservé dans leur cœur. Elle n’est pas acquise, elle a été conquise par 300 années d’efforts perpétuels. »

Le quatrième défi est celui de la protection, sur lequel le Comité est déjà bien engagé pour ce qui concerne la partie juridique mais qui doit aller plus loin. « Il y a aussi des enjeux d’accès aux marchés, avec des barrières tarifaires ou non tarifaires, qui viennent limiter potentiellement les exportations. Plus un nom est célèbre, plus il est contrefait, plus il est envié, et plus il est la cible de conflits géopolitiques. » Le Comité doit par ailleurs surveiller de près « les nouveaux marchés de e-commerce qui représentent 10 % des expéditions et qui sont en croissance forte. »

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[Entretien] Valentin Le Néel, créateur du Bartelli

Le tire-bouchon électrique à succès a été commercialisé dans un premier temps pour les personnes en situation de handicap. Retour sur l’histoire originale de cet objet avec son créateur, le Breton Valentin Le Néel.

D’où vous est venue l’idée d’un tire bouchon électrique ?

J’ai toujours eu l’envie d’entreprendre. Après des débuts dans le marketing, j’ai créé en 2018 mon premier site d’e-commerce simplifiemoilavie.com, où l’on trouvait des objets destinés à améliorer le quotidien des personnes âgées et des personnes à mobilité réduite. En faisant le bilan, j’ai vu qu’une référence se vendait très bien : un tire bouchon électrique. Chez certains clients, il devenait le principal tire-bouchon de la maison, utilisé par tout le monde. Donc, dès 2019, j’améliore le produit avec le fabriquant – on passe de pile à batterie, on améliore l’esthétique – et je crée la marque. C’est comme ça qu’est né Bartelli. Il plaît aujourd’hui à un public large, alors qu’il était destiné, à la base, aux personnes souffrant de troubles musculo-squelettiques. 

Pourquoi cet intérêt pour la question du handicap ?

Mes parents ont eu un accident d’avion quand j’étais enfant. Ma mère était en fauteuil roulant, et je lui ai toujours acheté des objets pour lui simplifier la vie, souvent en en détournant l’usage. Un chargeur de téléphone aimanté par exemple. Ou des télécommandes pour allumer toutes les lumières de la maison. On trouve aussi ce type de dispositifs dans le milieu médical. On les appelle alors des « aides techniques ». Mais il s’agit souvent d’objets disgracieux, et avec lesquels on se sent souvent plus handicapé qu’on ne l’est. D’où cette envie de proposer des objets à la fois pratiques et esthétiques.

Le Bartelli rencontre un franc succès depuis son lancement en 2019. Comment l’expliquez-vous ?

On a un positionnement marché intéressant par rapport à nos concurrents. Mais il y a aussi le fait d’avoir développé trois canaux de vente. Au départ, il était commercialisé en ligne uniquement. Pour les particuliers, ainsi que pour les entreprises, avec personnalisation du tire-bouchon pour ces dernières. En tant que cadeau professionnel, il plaît beaucoup : c’est un objet à la fois traditionnel et original, et, surtout, qui reste. On a eu de très bons résultats sur les ventes en ligne dès Noël 2019.  Enfin, depuis 2021, je travaille sur la création d’un réseau de points de vente. À ce jour, le Bartelli se trouve chez 45 commerçants, notamment des cavistes, en France.

Des tire-bouchons Bartelli sont à gagner sur dès le 21 juillet en cliquant sur ce lien.

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[Médoc] Lanessan ouvre grand ses bras

Niché au cœur du Médoc, le Château Lanessan met les bouchées triples ce jeudi 21 juillet pour accueillir les amateurs de vin, de pierres, de chevaux et de nature. Au programme des dégustations, un marché d’artisanat, des producteurs locaux, des balades en calèche, des glaces, des macarons, food truck et concert !

Il se situe à 50 kilomètres de Bordeaux, 10 de Pauillac, 40 des plages de Lacanau et 30 du lac d’Hourtin. Malgré sa géolocalisation idéale, sur la route des Grands Crus, le Château Lanessan n’est pas le plus visible. Il faut s’enfoncer dans un parc avant que n’apparaisse une superbe bâtisse entourée de vignes et d’écuries. Différentes dates peuvent constituer la chronologie de ce lieu. 1793 d’abord avec le coup de cœur du négociant bordelais Jean Delbos pour 24 hectares sur les célèbres graves médocaines. Près d’un siècle plus tard, dans la toute jeune IIIème République, l’architecte Henri Duphot est mandaté par les successeurs de Jean Delbos pour édifier un château de style néo-classique d’inspiration tudorienne. Le lieu n’est reste pas moins voué à la production du vin avec, à cette même époque, très précisément en 1878, la construction d’un chai de vinification. Parallèlement, la famille conjugue à la passion du vin celle de l’équitation en créant des écuries. 1907 est une histoire de cœur, avec le mariage de Marie-Louise Delbos avec Etienne Bouteiller. De cette union naîtra Jean Bouteiller qui augmentera considérablement la surface du vignoble à 80 hectares. Pour l’histoire du temps présent, le second vin, les calèches, est créé en 1999 et l’année suivante est celle de nouvelles installations technologiques au service du vin. Il s’en suit une quête toujours plus qualitative et une véritable vocation oenotouristique entre le Musée du cheval, le parc, les hébergements et le château. Voici autant de raisons de se rendre à Lanessan ce jeudi 21 juillet.  

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[Entretien] Champagne : vers des vendanges de haute précision

La Champagne relativement épargnée par les grêles se prépare à une belle récolte. Quelques dangers guettent cependant : l’échaudage mais aussi la difficulté d’une vendange précoce où le suivi des maturités doit être précis. Alice Tétienne, cheffe du vignoble de la Maison Henriot, qui a réuni la semaine dernière ses vignerons partenaires au Pershing bar pour une réunion préparatoire, nous en dit plus.

Comment se profilent les futures vendanges ?

Aujourd’hui, tous les curseurs sont au vert. L’état sanitaire est parfait, il y a eu quelques petites zones historiques à oïdium où on commence à voir des choses, mais cela reste anecdotique et le mildiou est inexistant. Les conditions ont même permis de respecter facilement le cahier des charges de la viticulture bio, la totalité de nos 36 hectares étant en conversion, alors que l’année dernière nous n’en avions que 50 %.

Vous aviez essuyé de grosses pertes en 2021 sur la partie bio…

C’était davantage lié à un secteur géographique qu’à l’itinéraire technique, avec des pertes spectaculaires sur des parcelles bios mais également HVE/VDC. Cette année, qui ressemble à 2018, même si tout est passé en bio, nous avons beaucoup de raisin accroché, autour de 15.000 kilos. De quoi refaire le plein ! Nous avons prévu sur nos vignes de démarrer la cueillette le 24 août, mais nous ouvrirons nos cuveries dès le 20 à nos livreurs, notamment ceux de Montgueux. Leurs vignes grêlées ont vu leurs charges réduites et mûrissent de ce fait plus rapidement.

Avec la canicule, il reste des risques d’échaudage…

On a un feuillage dense, beau, qui permet de protéger les grappes, mais en me baladant ce weekend, j’ai observé qu’il commençait à faire la tête. Avec la chaleur d’hier et d’aujourd’hui, on peut s’attendre à une perte de 15 %. Il y aura peut-être d’autres épisodes même si après une canicule on a en général un orage, qui doit arriver mercredi, et derrière lequel on récupère des températures plus acceptables.

On dit que les vendanges d’août sont des vendanges de précision…

Les maturations sont souvent inégales sur les vendanges précoces. Nous remarquons déjà une forte hétérogénéité. Les dates de fleur ont été très différentes. Il y a eu des moments où la maturation galopait mais pas forcément partout. A l’inverse, les températures très chaudes, comme celles que nous vivons peuvent bloquer la maturation. Mais là-encore, ces blocages ne se produisent pas partout ce qui renforce l’hétérogénéité. L’exemple bien connu est le millésime 2003, l’une des plus longues vendanges historiques, qui avait commencé elle aussi en août, pour se finir à la mi-octobre. On peut s’attendre au même phénomène cette année. Il faut faire attention aux vendanges précoces que l’on a tendance à assimiler à des vendanges rapides, où il faudrait rentrer les raisins au plus vite. Elles provoquent une excitation et une précipitation, ce qui est une erreur. Au contraire, il faut prendre son temps, être vigilent, accepter de construire des itinéraires de cueillette plus complexes, commencer une parcelle mûre à Chouilly, s’arrêter sur ce secteur, continuer le lendemain à Aÿ et parfois suspendre la vendange plusieurs jours ce qui ne facilite pas la gestion des saisonniers.

Au niveau des choix culturaux, sur les années chaudes où les vins peuvent être lourds, ne pas trop rogner permet de gagner de l’acidité ?

Nous avons rogné le plus tard possible, mais en même temps il ne faut pas laisser les bruns retomber ce qui crée un microclimat favorable aux maladies. Effectivement, à l’approche de la vendange, plus on réduit le rognage, plus on conserve l’acidité. Mais les feuilles les plus importantes sont surtout celles de la zone fructifère. Sur cette partie, il est toujours bénéfique d’avoir côté levant, un peu de contact au soleil. Le plus tôt le raisin est exposé, le plus tôt il développe une résistance pelliculaire. Il y a deux ans, ceux qui avaient effeuillé de manière précoce avaient moins d’échaudage. Certains effeuillent aussi à la vendange, pour mieux repérer les raisins. Chez Henriot, on ne le fait jamais, parce que les vieilles feuilles vont continuer à participer à la mise en réserve jusqu’à leur chute en automne.

Cette année, vous avez prévu de participer à une recherche du Comité Champagne…

Nous avons l’habitude, pour gagner du temps, de déguster les baies dans les parcelles. Le CIVC va venir prélever des raisins sur nos vignes et les déguster en salle. La question est de savoir si, sur la parcelle, on est moins concentré du fait du fond sonore, ou si on n’est pas orienté dans notre jugement parce que l’on sait où on se trouve.

www.champagne-henriot.com

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Château d’Estoublon: le jardin provençal du couple Bruni-Sarkozy

Sans tambour ni trompette, ce phare viticole et oléicole des Baux-de-Provence a changé de mains en 2020. Cette copropriété associe l’homme d’affaires Stéphane Courbit, Jean-Guillaume Prats et l’ancien couple présidentiel qui s’investit dans la gestion du domaine.

Quiconque a eu la chance de se rendre au château d’Estoublon ne saurait oublier le sentiment d’apaisement et de bien-être que l’on y éprouve. Lové au pied des Alpilles, à quelques encablures du superbe village perché des Baux de Provence, ce domaine de 300 hectares est surtout et avant tout connu pour les exceptionnelles huiles d’olive qu’il produit. On ne compte plus les distinctions obtenues au fil des ans au niveau international pour ces nectars dorés issus des 5 variétés identitaires de ce territoire unique : Salonenque, Bouteillan, Grossane, Béruguette et Picholine. Un véritable joyau patrimonial qui a d’ailleurs permis à la propriété de rejoindre l’an passé le très exclusif Comité Colbert aux côtés de 92 maisons de prestige comme Chanel, le champagne Krug, Guy Savoy ou bien encore John Lobb, toutes attachées à la défense des meilleurs savoir-faire. Mais résumer Estoublon à l’huile serait comme résumer la Provence au Var… Ici, la pluri disciplinarité règne. De l’huile oui, mais aussi 20 hectares de vignoble dont 17 hectares en production avec de jolis vins rouges majoritaires et des blancs. On ne saurait évidemment oublier le magnifique château dont les origines remontent à 1489 et qui était, à sa fondation, la demeure des comtes de Provence. Après de nombreuses péripéties, entre incendies et lente décrépitude, ce dernier avait été sauvé en 1998 par les anciens propriétaires, la famille Reboul-Schneider. Après d’importants travaux de décoration, la bâtisse se présente plus resplendissante que jamais avec 10 suites qui peuvent être privatisées dans leur globalité. On pourrait mentionner également le potager en permaculture qui fournit tous les légumes du restaurant, les 800 brebis et 650 agneaux qui paissent entre les rangs de vigne… C’est donc un véritable microcosme qu’ont acquis Jean-Guillaume Prats, Carla Bruni et Nicolas Sarkozy ainsi que l’ami du couple Stéphane Courbit.

Un vignoble agrandi et un rosé à la conquête du monde La nouvelle ère qui vient de s’ouvrir à Estoublon s’illustre notamment par un visage, celui d’Anaïs Maillet qui a passé 7 années au prestigieux château Lafon-Rochet à Saint-Estèphe ainsi que 3 années au domaine Terrazas de los Andes, propriété de LVMH. C’est elle qui est responsable de toutes les productions du domaine. Et c’est avec elle que Carla Bruni s’initie à l’art subtil de la vinification et des assemblages. Comme le rappelle Marie-Emmanuelle Febvret, Directrice commerciale et marketing du château, « l’ancienne première dame n’est en aucun cas une égérie. Elle s’investit dans cette nouvelle maison dans laquelle elle vient avec son époux tous les 2 mois en famille. Elle ne prétend pas être vigneronne mais participe avec beaucoup de plaisir au processus d’élaboration de nos vins et de nos huiles ». Un long processus d’apprentissage auquel s’intéresse également l’ancien Président. « Bien qu’il ne boive pas, il ne s’intéresse pas moins aux différentes techniques mises en œuvre, lui qui est féru d’agriculture. Il est même devenu incollable sur la taille des oliviers » nous assure Marie-Emmanuelle. De l’engagement de la part du couple présidentiel mais aussi de leurs associés qui ont à cœur de porter encore plus haut la qualité des vins produits. Toute une réflexion est en cours sur les nouvelles plantations qui devraient faire passer progressivement le vignoble de 20 à 25 hectares. Quelques parcelles ont d’ores et déjà été arrachées, certaines replantées avec du rolle. Un cépage blanc car le terroir y est particulièrement propice. Depuis longtemps conduite en agriculture biologique, les vignes se voient appliquer les principes de la biodynamie depuis quelques années. Un chemin qui se précise et pourrait mener vers une future certification. L’étape cruciale sera sans nul doute l’érection d’un chai techniquement beaucoup plus moderne et abouti qui devrait être achevée pour la vendange 2023. D’ici là, gageons que la cuvée Roseblood, le rosé de négoce lancé en 2021 pour offrir aux marchés export un vin floral, délicat et frais (il ne titre que 12°)

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Trophées Œnotourisme 2022 : Office de Tourisme de Gevrey-Chambertin Nuits-Saint-Georges & Maison des Sancerre

La remise des Trophées de l’œnotourisme édition 2022 a eu lieu il y a quelques semaines. Ce rendez-vous réunit les acteurs de la filière viti-vinicole hexagonale autour de son attractivité touristique. 18 lauréats répartis en neuf catégories ont été récompensés cette année.

Dans la Catégorie : « Promotion du terroir » ont été récompensés:


Offre Remarquable OFFICE DE TOURISME DE GEVREY-CHAMBERTIN NUITS-SAINT-GEORGES

Le Gevrey Wine Food & Music est un événement attendu par les presque 1500 visiteurs (en 2021). Il fédère de nombreux professionnels de renom qui œuvrent à l’attractivité du territoire et s’associent, le temps d’un week-end, à ce rendez-vous oenogastronomique de qualité. C’est une manifestation multisectorielle qui touche à la fois les métiers de l’artisanat, gastronomie, viticulture, économie, tourisme et culture. L’événement bénéficie aussi d’un(e) parrain (marraine) célèbre qui clôt la soirée par un concert exceptionnel avec en première partie la mise en avant d’un artiste local.


Offre Exceptionnelle MAISON DES SANCERRE – Sancerre 18300

La Maison des Sancerre a été créée à l’initiative des 330 vignerons qui composent l’appellation Sancerre afin d’être un lieu de rencontres, d’échanges et d’informations sur le vignoble.

Durant la période d’ouverture de l’établissement qui s’étend de mai à novembre, outre le musée interactif, de nombreuses actions sont mises en place, pour valoriser et faire vivre le vignoble Sancerrois :

-“Les pop-ups”, le vigneron choisit son jour et ses heures pour venir à la Maison des Sancerre et faire goûter ses vins aux visiteurs, à titre gratuit ;

– Les “Ciné Vignes”, des séances de cinéma en plein air dans les vignes ;

– Les “It’s Wine Time”, en collaboration avec la Destination Sancerre, Pouilly, Giennois, des balades dégustations tout l’été en bord de Loire, dans les vignes ou dans un lieu patrimonial ;

– Les ateliers dégustations, des accords mets et vins thématiques.

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Laurent-Perrier, chef de gangues

La célèbre Maison de Tours-sur-Marne dévoile la toute nouvelle édition limitée de sa cuvée rosé présentée dans une élégante gangue de métal ciselée réutilisable aux motifs de bambou.

Ne vous attendez pas à voir des casquettes ou des bobs Laurent-Perrier sur les plages cet été, ce n’est pas du tout l’esprit de la Maison. Comme aime le rappeler Arnaud Richard, le Directeur Marketing et Communication, « les objets que nous créons sont toujours en lien direct avec nos champagnes. Avec cette robe de métal qui habille notre cuvée Rosé, nous avons souhaité créer un rituel de consommation qui puisse être renouvelé. C’est pourquoi depuis la première édition en 2017 de ces éditions limitées, cette gangue peut être détachée de la bouteille et réutilisée ». Cette nouvelle série « Bambou » prend la suite de la série « Papillons » qui était plus directement inspirée par la biodiversité du vignoble. « Comme chaque année, nous avons travaillé avec notre Directrice Artistique Florence Baudoux pour identifier un univers qui soit dans l’ère du temps. Ces bambous que l’on trouve à foison actuellement, notamment dans la mode, expriment une nature plus foisonnante » précise Arnaud. Celle-ci vient rehausser la bouteille d’une touche esthétique harmonieuse particulièrement réussie. Ainsi parée, la cuvée Rosé se fait encore plus chic et rare car seuls quelques milliers d’exemplaires de cette robe cuivrée ont été produits et seront mis sur le marché dans quelques semaines. Et comme à chaque fois, aucune réédition ne sera mise en œuvre.

Un habit changeant selon les saisons

Certains amateurs ne s’y sont pas trompé et collectionnent les différentes versions de la robe métallique. De quoi changer, à l’envie, le corset de la cuvée Rosé pour recréer des moments de consommation sans cesse différents. Robe « Maillage » monogrammée LP façon maroquinerie de luxe, robe « Constellation » comme une cartographie céleste, robe « Zèbre » élégamment striée et robe « Papillons » à la légèreté suspendue, chaque édition a permis de sublimer une grande cuvée de champagne rosé créée il y a plus de 50 ans comme une avant-garde par Bernard de Nonancourt. Et si ce n’est pas à l’ordre du jour aujourd’hui, Arnaud Richard ne s’interdit pas de collaborer un jour avec un artiste pour continuer à créer de l’inattendu et de la magie autour de ce 100% pinot noir précis et complexe devenu au fil des ans une référence. A retrouver chez les cavistes et sur le site internet de Laurent-Perrier.

Prix public conseillé : 85€

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Le Tour de France dans les bulles de Limoux

Après une journée de repos à Carcassonne, les coureurs de Tour de France découvrent aujourd’hui, Limoux et son vignoble. Au cours de cette 16è étape, trois appellations de vins effervescents et deux appellations de vins tranquilles du Limouxin sont au rendez-vous, au début des 178,5 kilomètres qui relient Carcassonne à Foix.

©Aurelien VialatteAbbaye de Saint-Hilaire©AOC Limoux

Lors de la 16è étape du Tour de France, qui va de la cité de Carcassonne (Aude) à la ville de Foix (Arriège), il ne faut pas perdre de temps pour voir le vignoble de Limoux. Dans les premières minutes qui suivront le départ (à 13 kilomètres) les coureurs seront dans l’aire d’appellation quand ils monteront la côte de Saint-Hilaire, abbaye bénédictine connue pour être le berceau de la Blanquette de Limoux. Il s’agit d’une côte qui grimpe à 275 m pendant 1,5 km, avec une pente de 5,5% avant de descendre doucement vers la ville de Limoux. De modestes prémices puisque dès la sortie du vignoble Limouxin, à l’ouest de la ville de Limoux, le col de l’Espinas à 543 m, accélérera le rythme, bien avant la dernière heure de l’étape, Port de Lers (11,4 km à 7%) puis le Mur de Péguère à 1375 m (9,3 km à 7,9%. La descente sera rapide jusqu’à Foix mille mètres plus bas.

Naissance à l’abbaye de Saint-Hilaire

Tout le monde connait le nom de Limoux à cause de sa Blanquette, mais qui sait que le Limouxin rivalise avec la Champagne dans la course à la paternité des premiers vins effervescents du monde ? Au tournant du XVIIIe siècle, lorsque Dom Pérignon élaborait ses premiers champagnes, un autre moine bénédictin était aussi à l’œuvre à l’abbaye de Saint-Hilaire, aux portes de Limoux. L’auteur irlandais Georges Farquhar (1678-17017) l’atteste lorsqu’il écrit « le brut pétille comme les bons mots d’un homme d’esprit ».

Au pays du mauzac

La Blanquette de Limoux doit son nom à son cépage principal, le mauzac, dont les feuilles ont un aspect duveteux blanc. Il se distingue par ses arômes de pomme verte, de fleur d’acacia et d’abricot auxquels viennent parfois se mêler des notes de pain grillé. Il est accompagné du chardonnay et du chenin blanc, qui ont remplacé la clairette à ses côtés depuis un décret de 1971. Il représente 90% de l’encépagement de la Blanquette de Limoux méthode traditionnelle, c’est-à-dire élaborée par seconde fermentation en bouteille, comme le Champagne. C’est le vin de la fête par excellence, un brut souple, facile à boire, abordable par le prix et léger en alcool. Serait-ce la raison pour laquelle la ville de Limoux arrive à organiser le plus long carnaval du monde ? Il se déroule en effet tous les samedis et dimanches, dix semaines de suite entre janvier et mars, et ce depuis le XVIe siècle.

4 terroirs et 5 appellations

Le vignoble de Limoux couvre une superficie de 7 800 hectares, donc 2 000 en appellation d’origine contrôlée sur 41 communes regroupées dans 4 terroirs définis par rapport à leur climatologie : le terroir d’Autan autour de la ville de Limoux, le terroir méditerranéen au nord-est, le terroir atlantique vers l’ouest et le terroir Haute-Vallée, vers le sud. Le Tour de France traversera les trois premiers le 19 juillet. Aux côtés de la Blanquette de Limoux, le Crémant de Limoux se fait une place quasi égale depuis quelques années, avec une dominante de chardonnay et des cépages plus variés, dont le pinot noir et le mauzac comme accessoires. Il existe une troisième version de bulles à Limoux, la Blanquette de Limoux méthode ancestrale, nettement plus confidentielle : elle est issue d’une fermentation partielle, qui donne un vin légèrement doux et très léger en alcool (6 à 7%). Pour les vins tranquilles le Limoux blanc, issu de chardonnay est exclusivement vinifié et élevé en fût. Le Limoux rouge est issu d’un assemblage de cépages qui correspondent à la dualité du terroir, merlot, côt et cabernet côté atlantique, syrah et grenache côté méditerranée. Pour toutes les appellations de Limoux, les raisins sont ramassés obligatoirement à la main.

Gourmandise en musique

Il n’y a pas que le vin et le vélo à Limoux. Les pébradous, biscuits au poivre se grignotent à l’envi, verre de Blanquette à la main. Les musiciens font volontiers une halte au Musée du Piano installé depuis 2002 dans l’ancienne église Saint-Jacques dans la ville de Limoux.

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The World’s 50 Best restaurants : Danemark et Italie au firmament

La cérémonie se déroulait hier soir à Londres et a récompensé des établissements situés dans 24 pays répartis sur 5 continents. 12 nouveaux font leur entrée, quelques Français récompensés (peu) et un sommelier décroche le Beronia World’s Best Sommelier décerné pour la 1ère fois.

Chaque année, c’est la même chose. On l’attend avec impatience même si comme tout classement, il ne veut pas dire grand-chose. Pourtant, les World’s 50 Best restaurants sont devenus un graal dans le monde de la gastronomie, qu’on le veuille ou non. C’est en direct de Londres que l’acteur Stanley Tucci a animé cette grand-messe qui a égrainé le nom des lauréats comme à l’école, du 50 ème au 1er. Tous ont été désignés par un jury de 1080 votants du monde entier (parité hommes-femmes, 34% de chefs et restaurateurs, 33% de journalistes gastronomie et 33% de gourmets globe-trotters) qui doivent avoir expérimenté les restaurants auxquels ils donnent leur voix dans les 18 mois précédant le vote. Avec une évidence qui se confirme année après année, la haute gastronomie est désormais mondiale avec par exemple 8 établissements situés en Amérique du Sud (dont le n°2 de la liste, le restaurant Central à Lima au Pérou) et 7 en Asie. L’Europe reste toutefois la tête de proue avec notamment 6 restaurants qui se sont hissés dans le top 10. Et parmi eux, le « Best of the Best », celui dont tout le monde attendait fébrilement le nom. Le n°1 cette année se nomme Geranium et se situe à Copenhague. Il succède au célèbre Noma, autre établissement star de la capitale danoise qui avait été couronné l’an passé. Le chef Rasmus Kofoed, qui était avec son équipe déjà 2ème du classement l’an passé, propose une cuisine contemporaine « éveillant les sens » dans laquelle il a récemment retiré la viande.

3 établissements français et un immense sommelier italien

Côté vins, le jury a décerné pour la 1ère fois le prix du « World’s Best Sommelier » qui n’a, au demeurant, rien à voir avec le concours du meilleur sommelier du monde. Heureux lauréat, le sommelier Josep Roca a été auréolé pour la cave absolument exceptionnelle sur laquelle il veille dans le non moins fantastique restaurant familial El Celler de Can Roca à Gérone en Espagne. Un homme humble, à la passion communicative qui incarne brillamment une vraie sobriété et un sens de la transmission. Josep aime expliquer : « Nous avons toujours essayé d’éviter l’ostentation, de symboliser le luxe et l’argent sur une étiquette. À un certain moment, nous avons commencé à raconter des choses sur le vin qui nous intéressait encore plus […]. Nous voulons que les gens qui viennent à la maison connaissent mieux qui garde le vin, nous voulons qu’il y ait une interaction, une démarche de respect envers la nature, de dialogue avec les vignerons. Nous voulons nous sentir comme des ambassadeurs de ceux qui font le vin, être proches des gens, car il n’y a pas de raison que l’habitude et la consommation du vin soient rigides. Nous voulons montrer que le vin n’est pas seulement goûté et senti, mais qu’il peut être ressenti, voire écouté. Nous voulons nous assurer que la visite de la cave soit appréciée aussi bien par les amateurs de vin que par les abstinents ». N’oublions pas qu’il s’agit d’une équipe au diapason. Citons donc également celles et ceux qui entourent Josep : Audrey Doré, Carlos Nolla, Cyril Vermeulen et Ivan Camps. Enfin, côté français, cette édition n’aura pas été très inspirée puisque seuls 3 restaurants figurent au palmarès : Septime, le Clarence et l’Arpège (respectivement 22ème, 28ème et 31ème) et tous situés dans la capitale ce qui évidemment interpelle tant la scène culinaire française recèle de pépites à travers l’Hexagone.  

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