[Entretien] Faut-il investir dans les vieux champagnes ?

L’aptitude extraordinaire du champagne aux très longs vieillissements est restée pendant des années le secret de quelques amateurs éclairés. La tendance se renverse. En témoigne la place grandissante des vieux champagnes sur le marché des ventes aux enchères. Nous sommes allés rencontrer Pascal Kuzniewski, expert agréé par le Conseil des Ventes Volontaires auprès des commissaires-priseurs, pour mieux comprendre cet engouement.

Qui sont les vendeurs de vieux champagnes ?

On a peu de lots massifs. Il s’agit majoritairement de personnes qui possèdent des caves en Champagne, qui en ont acheté à une époque lointaine, en ont bu une partie, continuent à en boire, mais décident de se séparer de quelques bouteilles. Champenois d’origine, je me souviens que tous les repas de famille s’y faisaient au champagne. Il y a donc eu énormément d’achats. L’avantage, c’est que dans cette région, tout comme en Bourgogne, les caves sont idéales pour la conservation. Il peut y avoir des restaurateurs, mais c’est très rare. Peu détiennent des champagnes anciens, parce que c’est un vin qui s’écoule rapidement. Certains restaurants de prestige en possèdent, mais ils tiennent à les garder. Dans le cadre de liquidations, cela peut arriver, mais les liquidations touchent surtout des restaurants de création récente et pour détenir de vieux champagnes, il faut avoir une certaine ancienneté…

Comment faites-vous pour vous assurer de la qualité des lots ?

Il faut d’abord s’assurer des conditions de conservation, donc se rendre sur place et visiter la cave, discuter directement avec le vendeur… J’essaie d’identifier l’origine du lot, d’avoir une traçabilité. J’ai des confrères qui ont peut-être tendance à trop manipuler ces vieilles bouteilles, en leur mettant la tête en bas pour vérifier le niveau. Pour ma part, je préfère les incliner et utiliser comme repère la collerette. Il faut veiller à ce qu’il n’y ait pas un voile et tenter d’évaluer s’il reste de l’effervescence. En bougeant légèrement la bouteille, on peut regarder s’il y a des remontées de gaz. On s’assure aussi de l’absence de coulures sur la coiffe, même si sur le plan de l’effervescence, cela ne constitue pas une garantie : on peut avoir des niveaux parfaits et une effervescence qui a disparu.

Qui sont les acheteurs ?

On trouve peu de vraies collections de champagnes, à la différence des collections de vins et celles qui existent ont été constituées par des amateurs, sans calcul. Il faut se rappeler que pendant longtemps, on considérait que le champagne n’était pas fait pour vieillir, qu’il devait être consommé immédiatement après l’achat. Celui qui achetait par exemple un millésime 1988 en 1995, le revendait quasiment le même prix cinq ans plus tard. Dans les enchères, la place des vieux champagnes était très restreinte, alors que Bordeaux représentait 90 % des ventes. C’est ce qui a changé ces dernières années, Bordeaux ne représente plus que 30 à 35 % des lots, et cela s’est fait au profit des champagnes et des bourgognes. Les gens sont à la recherche de nouvelles expériences, de nouveaux goûts. Il y a aussi eu tout un travail de vulgarisation sur les vieux champagnes opéré par des prescripteurs comme Richard Juhlin. Les amateurs ont l’impression d’être passés à côté de quelque chose et y retournent, un peu comme on reviendrait contempler un monument que l’on a ignoré par négligence. Du même coup les prix commencent à s’envoler attirant les investisseurs et les spéculateurs. Aujourd’hui, quelqu’un qui achète six bouteilles de Dom Pérignon à chacun de ses enfants, réalise un placement de bon père de famille. Ces lots gagneront cinq à dix pourcents par an. C’est mieux qu’un livret d’épargne ! Ceux qui achètent le plus de vieux champagnes sont les Scandinaves, les Anglais, et les Américains. Le marché asiatique n’est pas encore très concerné.

Existe-t-il beaucoup de contrefaçons ?

Aujourd’hui, on a peu de contrefaçon alors que sur les autres vins, cela se développe beaucoup. Je me bats contre les commissaires-priseurs qui mettent en vente des bouteilles vides ou à moitié vides. On peut craindre qu’elles ne soient rachetées que pour être re-remplies. Dans le cas du champagne, c’est plus difficile à faire, il y a la résistance du bouchon, la pose de la coiffe…. Pour ma part, lorsque j’expertise des bouteilles qui ne sont pas entièrement pleines, j’indique le niveau dessus et je signe sur l’étiquette. C’est mon NFT !

On observe de plus en plus de maisons de champagne commercialiser directement leurs œnothèques ?

C’est intéressant pour le consommateur qui bénéficie alors d’une excellente garantie sur les conditions de conservation, et peut avoir des cuvées récemment dégorgées. Pour les maisons qui observent les prix de leurs vieux champagnes s’envoler, c’est une manière de récupérer au maximum ces marges, plutôt que de laisser d’autres opérateurs en profiter et réaliser des bénéfices bien supérieurs aux leurs alors qu’ils ne se sont pas levés à deux heures du matin pour surveiller les vignes. Certaines maisons de vente ont compris cette problématique et ne se cantonnent plus aux capitales, mais s’installent désormais au plus près des vignerons, dans des villes comme Beaune ou Bordeaux. Elles leur proposent, pour qu’ils puissent capter davantage cette marge, de vendre directement leurs vins, et offrent aux acheteurs des produits « en sortie de domaine » très fiables en termes de traçabilité et d’authenticité.

Terre de vins aime : La collection œnothèque d’Edouard Brun et son millésime 1996 (170€)

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2022 en IGP Pays d’Oc : retour à la normale en quantité, des vins élancés en qualité

Les deux laboratoires emblématiques du Languedoc-Roussillon, Dubernet et Natoli, ont présenté les caractéristiques du millésime 2022 en IGP Pays d’Oc aux jurés des commissions de contrôle organoleptique qui participent à l’agrément de la première IGP de France en production (120 000 hectares et entre 6,5 et 7 millions d’hectolitres), à l’export et sur le segment des vins de cépage.

2021 fut l’année du gel, 2022 fut celui de la canicule : les œnologues des laboratoires Dubernet (Damien Kalanquin) et Natoli (Caroline Lefebvre pour la partie viticulture et Sébastien Pardaillé) parlent d’un “tunnel caniculaire” dans lequel les vignes ont été engouffrées de début juin à mi-août. Les vignes qui avaient été arrosées de pluies hivernales et printanières ont bien résisté. Les mois de novembre et décembre 2021 avaient en effet été particulièrement généreux en précipitations sur le Roussillon, l’Aude et le Nord de l’Hérault ainsi que le Gard du côté des Cévennes. Mais les plaines côtières de l’Hérault et du Gard n’ont pas connu ces pluies, parfois rattrapées ça et là par des précipitations printanières en mars et avril.

Effet résilience après le gel de 2021

Toujours est-il que, là où il a plu, les vignes ont pu laisser parler leur résilience et compenser les pertes occasionnées par le gel de 2021. Repues d’eau avant le début de leur période végétative, elles étaient au garde à vous pour l’arrivée du printemps et ont enchaîné les phases végétatives à marche forcée. Le mois de mai les a vues développer une végétation luxuriante et une belle sortie pour la floraison, jusqu’au mois de juin et le début de la canicule. “A ce moment-là, les cépages précoces ont poursuivi leur marche rapide jusqu’à des vendanges qui ont débuté très tôt”, explique Caroline Lefebvre : dès les premiers jours d’août pour les blancs aromatiques et les rosés. Pour les cépages plus tardifs, “les pluies d’orage de la mi-août ont été salvatrices”, elles ont relancé des processus de maturation bloqués par le stress hydrique. Puis septembre et octobre sont arrivés, cléments et humides, pour attendre la maturité optimale.

Retour à la “normale” en quantité

“Qu’appelle-t-on un millésime normal quand on voit la succession de millésimes hors-normes que nous avons traversés ces dernières années?” s’interroge Damien Kalanquin. Toujours est-il que la vendange 2022 devrait s’établir quelque part entre 12,5 et 13 millions d’hectolitres après un millésime 2021 en dessous de 10 Mhl. Les effets de la sécheresse sur les rendements dans les zones qui n’avaient pas reçu assez de pluies avant août, ont été compensés par la vigueur des vignes dans les zones qui avaient refait leurs réserves en eau.

Les effets de la chaleur sur la qualité des vins

“Les grands gagnants du millésime sont ceux qui auront su gérer la précocité en août et attendre la maturité en septembre”, résume Sébastien Pardaillé. Pour ces derniers, la chaleur, et en particulier la chaleur des nuits, a dégradé les acidités, il a fallu protéger la fraîcheur des vins au chai “à cette condition, le millésime 2022 est assurément un beau millésime, mais en aucun cas un millésime facile !” poursuit-il.

Les stars du millésime : en blanc, le sauvignon et plus généralement les cépages aromatiques dont les thiols ont été richement nourris et qui sont très expressifs. Les rosés et rouges légers présenteront quant à eux des profils “élancés et digestes” en phase avec les attentes des marchés. Pour les cépages les plus tardifs destinés aux rouges structurés, comme le grenache, le mourvèdre ou encore le cabernet-sauvignon, de belles charges en polyphénols et une trame tannique solide les prédispose à des élevages ambitieux qui devraient donner de très grands vins, là encore pour les producteurs qui ont su attendre leur pleine maturité.

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Hérault : la cave de l’Estabel a la mine des grands jours

La cave de l’Estabel, à Cabrières, dans l’Hérault, va dévoiler une cuvée inédite élevée pendant trois ans en bouteille au cœur de la mine de cuivre de Pioch Farrus. Terre de Vins a eu la chance de pénétrer dans ce site antique avant de comparer le vin élevé en son sein et celui qui n’a connu que le chai;

©Estabel et Mathias Leclerc©Estabel et Mathias Leclerc©Estabel et Mathias Leclerc©Y.Palej

À quelques encablures de Clermont-L’Hérault, le Pic de Vissou se dresse fièrement comme le point culminant (480 m) du terroir de Cabrières. Ce petit village de 500 habitants, situé dans un cercle fermé marqué par cinq vallons dans la partie orientale de la Montagne Noire, est le fief de la cave de l’Estabel, fondée en 1937, et tout récemment élue « Vigneron de l’Année » par le guide Hachette. « C’est la première fois que cette distinction est décernée aux hommes et aux femmes d’une cave coopérative et nous en sommes fiers, glisse Luc Flache, directeur et œnologue de la coopérative qui a déposé cet été un dossier de reconnaissance du cru auprès de l’INAO. On a vraiment un terroir de schistes très particulier où la minéralité, la salinité et cette légère amertume de fin de bouche sont les marqueurs de nos vins. »

Les rosés sont parmi les plus réputés du Languedoc. « On n’a jamais surfé sur la vague, le rosé est un savoir-faire ancestral chez nous », prolonge Richard Cuillé, président de la cave depuis 2013. Mais ce jeudi 24 novembre, ce n’est pas le rosé qui crée l’effervescence devant le site antique de la mine de cuivre de Pioch Farrus mais bien un vin rouge. « En 2018, on a décidé de créer une cuvée qui soit un trait d’union entre notre terroir de schistes et le riche passé minier de la commune. » L’idée de l’élever pendant plusieurs années à l’intérieur de la mine germe alors. En tout, 528 bouteilles d’un assemblage grenache-syrah-mourvèdre (élevage d’un mois en cuve) sont stockées, depuis 2019, dans des conditions particulières : 14° en permanence et un taux d’humidité de 70 %.

Avant de sortir l’entièreté des bouteilles ce samedi pour une journée festive à Cabrières, la presse avait été conviée à pénétrer dans cette galerie de plus d’un kilomètre de long. « C’est une mine de cuivre mais surtout une mine d’or pour des passionnés comme nous, confie Noël Houlès, président de l’association culturelle des Amis de Cabrières. On a monté un partenariat avec la commune qui a racheté le site pour le réhabiliter et l’ouvrir au public d’ici quelques années. »

Casque sur la tête, on pourra prochainement contempler les filons de quartz, les roches dolomitiques et schisteuses, les cristaux d’aragonite, et tous les vestiges préhistoriques de cette mine découverte en 1983. À la sortie, le moment de déguster livre son lot de surprises. Au nez, la cuvée élevée dans la mine est plus discrète, presque fermée mais en bouche, la fraîcheur est exacerbée et la structure plus fine, plus douce. « On sent bien que l’élevage dans ces conditions ralentit le processus de vieillissement, constate Luc Flache, l’œnologue maison. Je l’ai goûté chaque année pour voir son évolution et le constat est flagrant : le vin se patine, gagne en souplesse de tanins et affiche même un côté plus tendre, plus suave. »

Pour s’en rendre compte, rendez-vous samedi 26 novembre à Cabrières

Un coffret de deux bouteilles, dont une vieillie dans la mine et l’autre vieillie dans les murs de la cave, sera même mis exceptionnellement à la vente pour l’occasion.
Pour plus d’informations : https://www.estabel.fr/es-arribat-lo-vin-ques-sortit-dos-cops-del-ventre-de-la-terra/

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[Entretien] Nicolas Glumineau « On parle bien d’agriculture »

En 10 millésimes, le directeur général du Château Pichon Comtesse a remis ce Second Grand Cru Classé 1855 de Pauillac sur les rails, voire plus haut encore. Faiseur de vins tactiles et denses, frais autant que profonds, Nicolas Glumineau prône le bon sens paysan et la négation de la certitude.

Contre toute attente, les merlots du millésime 2022 sont superbes, les Cassandre de ce cépage se sont-ils trompés ?

C’est sûrement le propre de notre métier d’être surpris et de se laisser surprendre. On ne maîtrise pas tout, de loin s’en faut et l’agriculture est riche d’empirisme, mais tout commence par planter chaque cépage sur le terroir le mieux adapté pour le développement de la vigne et de la maturation de ses fruits. La question de la juste maturité du merlot et du caractère que nous souhaitons leur conférer est prégnante à Pichon Comtesse. Nos assemblages comptent 20 % de merlot, dont nous souhaitons conserver la fraîcheur aromatique fruitée et la chair veloutée qui viennent compléter la structure racée et étirée du cabernet-sauvignon. Ce sont des années d’ajustements pour obtenir des merlots exceptionnels de richesse et d’équilibre en 2022.

Vous évoquez le travail des sols, où en êtes-vous de votre pratique culturale ?

À la faveur d’un important programme de restructuration du vignoble débuté il y a plus de dix ans, nous avons repensé notre encépagement, mais aussi nos pratiques culturales. D’abord de l’ordre de l’expérimentation, nous avons aujourd’hui généralisé nos pratiques en agriculture biologique et initié notre conversion en 2021 : 2024 sera notre premier millésime certifié AB. De plus, nous mettons en œuvre nos pratiques en biodynamie sur deux tiers du vignoble. Au-delà des concepts, on parle bien d’agriculture et ce sont surtout des pratiques de bon sens qui consistent à placer la vigne dans les meilleures conditions d’équilibre dans son environnement, pour produire les meilleurs raisins, comme réduire considérablement le travail mécanique de nos sols, au profit de sols couverts. « Les grands vins sont faits à la vigne », dit-on, tout commence par un sol viticole vivant, véritable matrice nourricière, qui tempère les excès de température et d’hygrométrie. Dans le contexte de changement climatique que nous vivons, aidons la vigne à puiser dans nos sols viticoles les ressources qui la rendent si adaptable et qui font les grands vins.

Quel regard portez-vous sur l’agroforesterie ?

Cela fait près de dix ans que nous plantons des haies autour de nos parcelles et le long des cours d’eau. Aujourd’hui, ce sont plus de six kilomètres de bocage qui sillonnent notre vignoble. Il s’agit d’une approche agricole globale ; le terroir ne se résume pas à la nature d’un sol, mais est la résultante d’un microclimat, d’un macroclimat, de la biodiversité qui y règne et des pratiques culturales qui y sont menées. Préserver nos ressources naturelles sur plus de 100 hectares est de notre responsabilité. Sertir nos parcelles de haies et d’arbres est sûrement une façon traditionnelle, durable et complémentaire de nos pratiques (jachères, enherbements, composts, prophylaxie et soins apportés à la vigne), pour préserver nos ressources en eau, enrichir la biodiversité dans nos vignobles et assurer vie et fertilité de nos sols.

Il existe aussi un emballement pour les amphores, quelle est votre position à leur endroit ?

Je n’en ai aucune expérience, ni en termes de vinification, ni en termes d’élevage ; je sais seulement que nous n’en sommes pas à envisager d’élever nos vins dans des amphores enterrées, pour, comme autrefois, les protéger des hivers trop rudes et des étés trop chauds, alors que nous maîtrisons les températures. Aujourd’hui, nous vinifions en cuves inox et en cuves bois. Quant à l’élevage, nous utilisons très majoritairement la barrique en chêne français de différents volumes et nous expérimentons divers matériaux (verre, grès). Nous expérimentons sans cesse pour trouver cet équilibre entre traditions et modernité, mais avec la préoccupation permanente d’apporter une valeur ajoutée au vin et de manière pragmatique. L’ensemble de ces sujets fait notre quotidien tant à Pichon Comtesse qu’à Château de Pez.

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Domaine de Pécoula : vainqueur du concours des crus de Monbazillac

Cette fin de semaine, se déroulait au Café Maritime à Bordeaux, la 27ème édition du concours des crus de Monbazillac, millésime 2021.

L’appellation Monbazillac compte 2360 hectares et se situe à moins d’une dizaine de kilomètres de Bergerac, sur la rive gauche de la Dordogne. C’est la plus ancienne région viticole de production de vins liquoreux et la plus étendue au monde. Le ruisseau la Gardonette rejoint la Dordogne et permet de produire les brumes indispensables à l’installation du botrytis (autrement appelé « pourriture noble ») qui déshydrate et concentre les baies. 32 vins étaient présentés pour ce concours pour un seul élu.

Le grand vainqueur

Le domaine de Pécoula est l’heureux gagnant de ce 27ème concours. Un domaine qui incarne bien le dynamisme et le sens de l’adaptation de l’appellation. Les 33 hectares, certifiés en agriculture biologique, sont exploités par Jean-Marie Labaye. La plus grande partie (27 ha) est consacrée au Monbazillac, ce qui constitue la production phare du domaine. Jean-Marie Labaye s’est dit « très surpris et très ému » car le château, souvent primé au concours général agricole et par le guide Hachette, « n’avait pas gagné le concours depuis 20 ans ». Un propriétaire qui garde la tête froide, reste humble, et veut « remercier son chef de culture (Thierry), son épouse, et les saisonniers réguliers ».

La « cuvée millénaire » 2021 se caractérise par un long élevage en cuve (pas de barrique) pendant une période d’au moins deux années au cours desquelles il va s’affiner. « Le vin ne sera mis en bouteille que vers la fin de l’année 2023 ». « Cette cuvée, qui sera vendue autour de 15€ la bouteille, est faite pour la longueur en bouche et le gras » : deux caractéristiques obtenues en agissant sur les assemblages. Le sémillon, cépage emblématique de l’appellation, est « majoritaire avec ses 80 % : il amène la structure. Les 20 % de muscadelle amène le fruité et le côté exotique ». Une muscadelle qui, si elle est abandonnée en sauternais, est revenue sur le devant de la scène à Monbazillac pour jouer sa partie avec talent comme le précise Pierre-Henri Cougnaud, le directeur de l’IVBD (Interprofession des vins de Bergerac et Duras).

Un vignoble qui récolte les fruits de sa mutation.

Le vignoble de Monbazillac a connu une restructuration. « La révision de l’encépagement a commencé il y a une vingtaine d’année. Nous avions 100 % de sémillon » nous dit Pierre-Henri Cougnaud, « bien que le cahier des charges prévoie de la muscadelle et du sauvignon ». Une muscadelle, certes fragile, mais qui a gagné ici en intérêt, a été replantée, et apporte désormais sa finesse aromatique pour contribuer à l’identité des vins de Monbazillac.

Mais si l’encépagement a été repensé, le style des vins a lui aussi évolué pour gagner en équilibre (liqueur/fraîcheur). Le taux de sucre des vins est descendu à 120 gr par litre sans que ceux-ci ne perdent, ni en longueur, ni en complexité, ni en texture. C’est d’ailleurs ce qui caractérise la cuvée du millénaire 2021 du domaine de Pécoula.

Cette évolution réussie ne marque pas pour autant une fin. De nouveaux objectifs apparaissent. Exporter plus (car le Monbazillac se consomme très majoritairement en France). « Nous voulons aussi toucher davantage l’HR (Hôtellerie Restauration) et tous les prescripteurs que sont notamment les cavistes et les sommeliers » avance Pierre-Henri Cougnaud. Et puis « nous devons nous ouvrir à l’évolution du gout des consommateurs tout en n’imposant pas un style ».

Une appellation qui a le vent en poupe car on connait actuellement « un taux de renouvellement des générations. On a pas mal de jeunes vignerons. Et puis, le prix de l’ha reste raisonnable » tout en offrant un beau terroir et un bon potentiel (10 000€ et 15 000 €/ha). Ce qui permet à de jeunes vignerons de s’installer.

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Rhum et whisky : Le goût de la bibliothèque

À l’approche des fêtes de fin d’année, la maison Dugas sort deux bibliothèques de spiritueux. Sous la forme de calendrier de l’Avent, le rhum et le whisky sont à l’honneur pour des voyages sensoriels.

Il y a un mois de cela, nous vous présentions le nouveau pilote de la maison Dugas, Tom van Lambaart. C’est un nouveau visage et les nouvelles créations se poursuivent au sein de la maison de distribution. Et reconnaissons que l’idée de ces bibliothèques est ludique. Au programme, le lancement de deux bibliothèques sous la forme de calendrier de l’Avent pour découvrir le monde des spiritueux. La première est sous le signe du rhum pour un tour du monde de la canne à sucre en 24 jours. Pur jus de canne, miel vierge de canne à sucre, mélasse, de tradition française, britannique ou hispanique, autant de variantes, autant d’éloge de la différence. Les distilleries sont celles de la Favorite en Martinique ou de Santiago de Cuba. On retrouve aussi Diplomático, Don Papa, etc. Ce sont 24 flacons de 3 centilitres pour s’initier ou se perfectionner au rhum. Dans la même veine est créée la bibliothèque du whisky pour une odyssée sur les terroirs de ce spiritueux. Ecosse, Etats-Unis, France, Irlande, Japon, c’est une coupe du monde du single malts et de blends. On y retrouve les parfums de la tourbe, le sherry, l’iode ou le fumé. Ce calendrier de l’Avent retient les distilleries Rozelieures, Isle of Raasay, Stauning, Elijah Craig ou encore Fuji. La belle idée cadeau !

La Bibliothèque de rhum : 143€ les 24 flacons  

La Bibliothèque de whisky : 147€ les 24 flacons.

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[Bordeaux Tasting] L’École du Vin de Bordeaux fait son retour

Bordeaux Tasting, le festival des grands vins, revient les 10 et 11 décembre pour une onzième édition, toujours autour de la Place de la Bourse de Bordeaux. Deux jours de dégustations ponctuées de rendez-vous pédagogiques, offerts par l’École du Vin de Bordeaux.

Les fidèles de Bordeaux Tasting le savent. En plus d’offrir la possibilité, pour un pass 1 ou 2 jours, de déguster un nombre généreux de grands vins de Bordeaux, de Champagne et d’ailleurs, le festival des grands vins, organisé chaque année par « Terre de Vins », propose des ateliers d’initiation à la dégustation animés par l’École du Vin de Bordeaux. Pour la onzième édition de l’événement, qui se déroule les 10 et 11 décembre au Palais de la Bourse de Bordeaux et sur d’autres sites de la Place de la Bourse, on ne déroge pas à cette bonne habitude.

Ainsi, avec leur entrée pour Bordeaux Tasting en poche, les visiteurs auront une nouvelle fois l’occasion de tester les ateliers de l’École du Vin de Bordeaux en échantillons de 30 minutes ! Un moment pédagogique et ludique à partager, mais aussi une bonne idée cadeau « 100% locale » à glisser sous le sapin des épicuriens : qu’ils soient gastronomes ou bons vivants, experts ou amateurs, ils trouveront forcément leur bonheur entre les différentes thématiques (Choco’Bordeaux, Vins et fromages ou encore Bordeaux Tonic…) Le plus dur va être de choisir ! Inscrivez-vous le Jour J lorsque vous arriverez sur les lieux de Bordeaux Tasting, en découvrant les horaires précis des ateliers.

Les thèmes des ateliers de l’École du Vin de Bordeaux :


Bordeaux Quiz – Un atelier interactif pour plonger au cœur des vins de Bordeaux et de leurs singularités !Vins et fromages – Pour revisiter la palette des accords possibles entre ces deux produits iconiques de la gastronomie française. Choco’Bordeaux – Croquez, dégustez, fondez : voyagez à travers les nombreux points communs de ces deux délices.Accords de fête – Marier les saveurs, c’est tout l’objet de cet atelier gourmand qui vous révèle la diversité des accords entre mets et vins : cap sur votre repas de Noël !Bordeaux Pétille – Un atelier festif pour découvrir toutes les facettes des confidentiels Crémants de Bordeaux à ajouter sur vos tables de Noël.Bordeaux Tonic – Transformez-vous en virtuose des cocktails et apprenez à twister vos vins frais de Bordeaux.

Des animations à suivre bien entendu sur les réseaux sociaux, pendant l’événement mais pas seulement. Sur Facebook en suivant ce lien, et sur Instagram par ici !

Pour réserver vos places à Bordeaux Tasting, c’est ci-dessous !

Tarifs
Pass 1 jour : 25 euros
Pass 1 jour + un abonnement de 3 numéros du magazine Terre de vins : 28 euros
Pass 2 jours + un abonnement de 3 numéros du magazine Terre de vins : 39 euros
Pass 1 jour (achat sur place) + un abonnement de 3 numéros du magazine Terre de vins : 32 euros
Réservez vos places.
ATTENTION ! Billets non échangeables, non remboursables.


Billetterie Weezevent

Informations pratiques
• Le Palais de la Bourse – 17, place de la Bourse – 33000 Bordeaux
• Le Musée National des Douanes – 1, place de la Bourse – 33000 Bordeaux
• Bordeaux Patrimoine Mondial – 2-8, place de la Bourse »
Samedi 10 décembre de 10h à 18h30*
Dimanche 11 décembre de 10h à 18h*

L’espace spiritueux sera ouvert de 14h à 18h30 le samedi et de 14h à 18h le dimanche
(* fermeture des portes 45 minutes avant la fin des sessions)

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Les Côtes du Rhône brûlent les planches de la scène parisienne

Les vignerons et négociants de 15 Crus des Côtes du Rhône frappent les trois coups au théâtre Mogador, le lundi 28 novembre.

Ils seront 15 grands acteurs de la scène viticole française au théâtre Mogador, pour une dégustation exceptionnelle. Beaumes-de-Venise, Cairanne, Condrieu, Cornas, Côte-Rôtie, Crozes-Hermitage, Gigondas, Hermitage, Lirac, Rasteau, Saint-Joseph, Saint-Péray, Tavel, Vacqueyras et Vinsobres sortiront le grand jeu et leurs grands terroirs, lors d’une journée en plusieurs actes pour les professionnels et le grand public. Conférence de Dominique Laporte, MOF, meilleur sommelier de France, accords gourmands de la cheffe Chloé Charles (candidate Top Chef 2021), duo inédit d’Yvan Naubron et Margot Ducancel sont au programme.

Grâce à quelques-unes de ses plus belles créations, la famille des Crus des Côtes du Rhône entend mettre en lumière sa séduisante diversité.

Première représentation de 13h à 18h pour les professionnels

ACTE 1 : LES TABLEAUX
Une dégustation déambulatoire de près de 50 cuvées en présence des vignerons et négociants

ACTE 2 : L’EXPOSITION
Un pôle de dégustation libre de 40 cuvées, situé au cœur du Foyer du théâtre Mogador, pour découvrir 30 cuvées supplémentaires des 15 crus des Côtes du Rhône

ACTE 3 : L’ENTRACTE
Un espace dédié à la dégustation à l’aveugle pour pimenter l’immersion et la découverte

ACTE 4 : LEVER DE RIDEAU
De 14h30 à 15h30, conférence de Dominique Laporte (MOF – Meilleur Sommelier de France 2004) sur la scène du théâtre Mogador

Seconde représentation de 19h30 à 23h pour le grand public

ACTE 1 : LES TABLEAUX
Une dégustation déambulatoire de près de 50 cuvées en présence des vignerons et négociants

ACTE 2 : L’ENTRACTE
Des accords mets et vins élaborés par la Cheffe Chloé Charles, candidate Top Chef 2021

ACTE 3 : LE SPECTACLE
Yvan Naubron et Margot Ducancel («Rouge aux lèvres ») formeront un duo théâtral pour une association pétillante et inédite entre l’acteur et l’influenceuse vin.


Tarif : 60€ (places limitées)
www.grandepremiere.fr – préventes en ligne

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Alsace Rocks à Paris

Pour comprendre la nouvelle image de l’Alsace, il fallait être à Paris cette semaine. Au Ground Zero, l’interprofession alsacienne a attiré près de 400 jeunes amateurs pour un salon qui allie dégustation avec les vignerons, ateliers gourmands et restauration originale.

Alors que l’automne avait pris possession de Paris avec ce qu’il a de plus déplaisant, la pluie glacée et le vent, le public s’est pressé pour répondre à l’invitation d’Alsace Rocks, la face moderne du CIVA, Conseil interprofessionnel des vins d’Alsace. Il faut dire que l’offre alléchante avait fait l’objet de concours sur les réseaux sociaux, de sorte que l’entrée était offerte à de nombreux gagnants, ou abordable pour les autres (5€).

Déguster et se sustenter

Le Ground Control est un immense lieu de rencontre connu de la jeune génération parisienne. Il se prête à toutes sorties de manifestations et salons. L’espace et la hauteur sous plafond font qu’on s’y sent bien pour déguster, que les vins restent à bonne température. Surtout cet ancien entrepôt derrière la Gare de Lyon possède sur son pourtour toutes sortes de comptoirs pour se sustenter. On pouvait donc ce soir-là, alterner dégustation et petit en-cas chez Solina, spécialiste des pâtes fraîches des Abruzzes ou à La Résidence du Refugee Food, qui accueille et forme des cuisiniers qui ont obtenu le droit d’asile en France et régalent de leurs plats éthiopiens, tibétains, afghans ou nigériens. Les frites de patate douce ont fait un tabac avec le pinot gris alsacien.

Orientation bio

Au programme pour les amateurs de vin, 16 vignerons avait fait le voyage pour présenter trois de leurs vins. Des blancs et de bulles bien sûr, mais aussi beaucoup de rouges – réchauffement oblige – et pas mal de nature et d’oranges. Comme toujours désormais en Alsace, les vignerons bio, biodynamiques et en fin de conversion bio étaient majoritaires. On retrouvait avec plaisir des piliers comme Schlumberger* ou Weinbach, mais aussi des maisons moins établies comme le Clos des Terres Brunes de Jean Ziegler ou le tout jeune domaine Weinzaepfel, frère et sœur.

Atelier gourmand et DJ set

A quelques mètres des tables de dégustation, des étals de carottes et de poireaux pouvaient surprendre. Ils étaient la base des ateliers anti-gaspi organisés par Les Glaneuses une épicerie tout vrac du quartier Oberkampf. Entre deux dégustations, de nombreux visiteurs ont ainsi appris à élaborer leur premier pesto de fanes de carottes ou leur tapenade de vert de poireaux, qu’ils ont pu rapporter chez eux à la fin de l’atelier. La soirée se terminait au son du DJ set Céline Sundae.

En attendant La Tournée des Terroirs

Près de trois ans après sa première édition en janvier 2020, Alsace Rocks en est seulement à sa 2è édition parisienne, mais le déploiement à l’international est déjà entamé. Rotterdam et Berlin l’ont ont accueilli en attendant les Etats-Unis et le Canada. Au printemps prochain, Alsace Rocks fera son retour avec « La Tournée des Terroirs » dans les villages d’Alsace. Rendez-vous du 23 avril au 30 juillet pour 15 dates au cœur du vignoble d’Alsace.


* Le DOMAINES SCHLUMBERGER est arrivé dans le Top 100 des Trophées de l’Œnotourisme 2022 dans la catégorie « INITIATIVES CRÉATIVES & ORIGINALITÉS »

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Un nouveau cahier des charges pour les 10 ans de la HVE

Les décrets viennent d’être publiés pour définir la nouvelle mouture de la certification HVE (Haute Valeur Environnementale). Le volet B disparait, les contraintes du volet A sont renforcées au grand dam de la filière viticole conventionnelle.

La nouvelle formule de la certification HVE (Haute Valeur Environnementale) est enfin parue au décret et arrêté du 18 novembre dernier après plus d’un an de suspense. La nouvelle mouture sera opérationnelle à partir du 1er janvier 2023 avec de nouvelles exigences, notamment en matière d’engrais azotés, d’Indices de Fréquence des Traitements et de biodiversité. Ces nouvelles règles risquent de mettre un coup d’arrêt au développement de la certification. C’est en tout cas la crainte de la majorité des acteurs de la viticulture, notamment l’association pour le développement de la HVE qui regroupe 95 filières et les Vignerons Indépendants de France, très investis dans le dispositif depuis sa création par le Ministère de l’Agriculture en 2012. « D’autant que ce dispositif alternatif au bio permettait non seulement de récompenser les bons élèves mais surtout d’encourager les vignerons un peu plus à la traîne, voire réfractaires à l’agroécologie, commente Laurent Brault en charge du dossier aux VIF. Ce dispositif leur proposait des efforts acceptables et ça commençait à marcher au vu du nombre de vignerons certifiés. » Car l’objectif de la HVE est de favoriser la transition agroécologique en valorisant le conventionnel ou d’aider les vignerons à s’engager à leur rythme vers une démarche bio. La filière Vin, très impliquée dans la HVE, peut s’enorgueillir de représenter près des trois quarts des 24 827 domaines agricoles recensés au 1er janvier 2022 par le Ministère. Le nombre de certifiés a fait un bond de 73 % en un an, 29 % en six mois, tout particulièrement en Occitanie devenue la première région HVE devant la Nouvelle Aquitaine.

« Un reset complet »

Outre un frein à la dynamique, les VIF se plaignent avant tout « d’avoir été informés des nouvelles règles au dernier moment alors que nous sommes en discussion depuis plus d’un an. Ceux que l’on était en passe de convaincre de s’engager dans la démarche risquent de faire machine arrière car ils ne s’attendent pas à avoir de nouvelles contraintes, définies seulement quelques semaines avant d’être appliquées. Nous n’avons même pas encore eu le temps d’éplucher les changements demandés et nous n’avons aucune info sur le pourquoi des modifications de tel ou tel indicateur. Il nous faudra au moins six mois de suivi opérationnel sur le terrain pour évaluer les mesures. Certaines sur le principe sont intéressantes comme la baisse des IFT mais cela dépend vraiment des régions ou de la localisation des parcelles en plaine ou sur coteaux escarpés par exemple. Comme ils ont bougé toutes les notations de tous les indicateurs, les unes compensant parfois les autres, nous avons perdu nos repères; c’est un reset complet. »

La disparition du volet B

La réforme visait en particulier le volet B de la certification, particulièrement décrié par les associations de défense de l’environnement et les partisans du bio qui l’accusaient d’aider la filière à faire du greenwashing car il était basé sur une approche globale et comptable, contrairement au volet A s’appuyant sur les mesures agroécologiques. Les VIF estiment l’argument «  absurde dans la mesure où ce volet ne représentait que 11 % des exploitations agricoles, et utilisé surtout en arboriculture et horticulture, très peu en viticulture. Il vient d’ailleurs d’être supprimé sans faire de vague ni montée au créneau particulière » insiste Laurent Brault. Le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a écarté l’idée de révision de la mesure dans l’immédiat comme le demandait déjà une partie de la filière, le projet de référentiel ayant reçu l’aval de la Commission Européenne, mais il a précisé que le décret n’était qu’une étape dans la réforme et que les travaux se poursuivraient avec une étude d’évaluation opérationnelle du nouveau cahier des charges. Les domaines candidats à une première certification devront donc répondre aux nouvelles exigences du label HVE tandis que les exploitations déjà certifiées avant le 1er janvier 2023, pourront bénéficier de mesures transitoires, bientôt précisées dans le plan de contrôle. Une fois certifiés, les domaines peuvent apposer le logo HVE composé d’une ferme entourée de champs et d’arbres, surmonté d’un soleil et d’un papillon.

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